01.07.2025 à 11:58
Adresses, internationalisme & démocr@tie – Avis de parution du numéro 13 du 1er juillet 2025.
aplutsoc
Comme à chaque parution de cette revue, nous vous offrons :
- le téléchargement de la revue en PDF
- le sommaire du numéro
01.07.2025 à 11:26
À Balazuc, un hommage à France et Gilbert Serret.
aplutsoc
Texte intégral (1329 mots)
Ce dimanche 29 juin, à l’appel de l’IHS-CGT de l’Ardèche et de la FSU 07, une cinquantaine de personnes se sont réunies au cœur du hameau du Viel Audon, à Balazuc, pour honorer la mémoire de France et Gilbert Serret, figures majeures du syndicalisme révolutionnaire et enseignants de l’entre-deux-guerres.
Devant les falaises de l’Ardèche, non loin du lieu où Gilbert fut assassiné le 30 juin 1943, une plaque commémorative a été dévoilée. Elle rappelle leurs combats pour une école laïque et émancipatrice, leur refus de parvenir, leur engagement antifasciste, pacifiste, anticolonialiste, et leur rôle essentiel dans l’animation de la CGT, de la Fédération Unitaire de l’Enseignement et des comités de vigilance antifascistes.
La cérémonie a débuté par un mot d’accueil du collectif du Viel Audon, suivi d’une allocution commune au nom de la FSU 07 et de l’IHS-CGT 07 par Marc Zanoni, retraçant avec justesse l’éthique radicale et l’exigence pédagogique qui guidèrent leur vie et leur engagement syndical. Le maire de Balazuc a ensuite salué l’importance de cette initiative pour l’histoire locale et la mémoire militante.
Lors de la cérémonie de nombreuses organisations étaient représentées : FSU 07, IHS CGT 07, UD CGT 07, UL CGT Aubenas, Libre Pensée 07-26, ARAC 07, CNT Interpro 07, MATP.
(Le discours est reproduit ci-dessous.)
Des photos de l’événement sont jointes à ce compte rendu.
Nous appelons également la presse locale à relayer cet hommage, dont l’importance historique dépasse le cadre syndical pour nourrir la mémoire sociale de l’Ardèche.
Genebrier Léo pour l’IHS CGT 07
Valérie Benmimoune pour la FSU 07

Le discours de la cérémonie
Inauguration de la plaque commémorative de France et Gilbert Serret
Le Viel Audon, Balazuc, 29 juin 2025
Intervention de l’institut d’histoire sociale de la CGT et de la FSU de l’Ardèche.
Il y a 82 ans, le 29 juin 1943, France Serret, institutrice de la classe unique de filles de l’école de Balazuc donne l’alerte : son mari, Gilbert, instituteur de la classe de garçons, n’est pas rentré de son jardin au bord de l’Ardèche. Les habitants de Balazuc le cherchent toute la nuit et le retrouvent le lendemain, mort dans un gour, un trou dans le front, un bras en avant. Des bergères sur les falaises de l’autre rive affirment avoir remarqué deux individus qui observaient Gilbert longuement…
Qui étaient France et Gilbert Serret ? Et qui a tué Gilbert ?
Des pédagogues ardéchois
France et Gilbert sont un couple d’instituteurs, pédagogues chevronnés dont les qualités sont reconnues par leur hiérarchie (maîtres d’élite), très appréciés des élèves et des familles. France a participé avec Célestin Freinet au développement de l’imprimerie à l’école, de la correspondance scolaire, à la pédagogie active, c’est-à-dire donner du sens à l’enseignement tout en structurant les connaissances des élèves dans une perspective émancipatrice ; à Balazuc, ils ont créé un jardin avec des plantes médicinales, un verger, un atelier de réparation. Avant d’arriver à Balazuc à la rentrée 1942, ils ont d’abord enseigné au Pouzin, à Vallon-Pont-d’Arc, à St Montan (9 ans), à Lablachère (3 ans), et ont été déplacés en Haute-Loire.
Partout où ils sont nommés, ils se passionnent pour leur territoire : botanique, occitan, patrimoine local, savoirs ancestraux pour elle, agriculture, industrie, histoire et économie pour lui.
Syndicalistes
Ils sont également militants syndicaux à la section ardéchoise du syndicat des membres de l’enseignement laïque affilié à la fédération unitaire de l’enseignement de la CGT Unitaire. En 1928, Gilbert est élu secrétaire départemental du Syndicat des instituteurs et institutrices d’Ardèche. De 1930 à 1932, il est secrétaire général de la FUE avec des responsabilités nationales et internationales. En Ardèche, à la CGTU, il est apprécié des cheminots et métallurgistes du Teil, des ouvriers du textile de la Voulte comme des chaufourniers de Cruas ou des céramistes de Bourg Saint-Andéol. France sera toujours à ses côtés, particulièrement en assurant son secrétariat, mais également en s’investissant dans les groupes pédagogique et féministe et dans la presse du syndicat.
Antifascistes et antistaliniens
Les convictions des Serret et leurs échanges avec Élie Reynier, professeur d’École normale et président de la Ligue des droits de l’Homme et la philosophe Simone Weil, les amènent à s’engager contre la guerre, le colonialisme et le fascisme. En Ardèche, Gilbert anime le front unique antifasciste et n’hésite pas à partir de 1934 à manifester sous les fenêtres du député d’Annonay, Xavier Vallat, qui ne l’oubliera pas. Au sein de la CGTU où il est minoritaire, Gilbert Serret s’oppose au tour stalinien pris par la direction et à son alignement sur le régime soviétique, régime qui selon lui « … est devenu césarien et n’est plus au service de la classe ouvrière… ».
Ces prises de position, révolutionnaires pour l’époque, leur combat inlassable pour l’école publique, dérangent. En 1938, les Serret sont à l’école de Lablachère. Gilbert en est le directeur. En septembre 1940, il est victime d’une dénonciation anonyme. Malgré son innocence, il est déplacé avec France dans une zone très isolée de Haute-Loire en mars 1941. En septembre 1941, le couple se rapproche du Puy-en-Velay et retrouve un réseau d’amis.
En juillet 1942, les Serret bénéficient d’une mesure nationale « d’apaisement ». Ils reviennent en Ardèche, à Balazuc, malgré l’opposition de l’ancien préfet (qui les a déplacés), du préfet Esquirol, un authentique préfet fasciste, et du député Xavier Vallat, de sinistre mémoire (haut-commissaire aux questions juives) et ennemi de longue date de Gilbert.
Mi-juin 1943, la gendarmerie de Largentière réclame des photos d’identité aux Serret, Gilbert proteste, le commandant de la brigade lui affirme que cette demande n’émane pas de son service. Après sa mort, sous la pression des élus et de France, une enquête de la gendarmerie est ouverte et conclut qu’il pourrait s’agir d’un accident. La thèse de l’assassinat, sans doute par des agents pétainistes, ne fait plus guère de doute aujourd’hui.
A la rentrée 43, France est nommée directrice de l’école de filles de Ruoms et y restera jusqu’à la fin de sa carrière. Son action forcera l’admiration des parents, des inspecteurs, comme celle de ses élèves. Elle continuera à militer comme pédagogue et déléguée du personnel jusqu’à sa retraite le1er octobre 1955. Elle décède en 1979 à Aubenas et est enterrée aux côtés de Gilbert et leur fils René, mort à 5 ans, dans son village natal de Grospierres.
Marc Zanoni, FSU 07.
01.07.2025 à 10:59
Alerte sur le 2 juillet et l’initiative annoncée autour de Lucie Castets.
aplutsoc
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Aplutsoc questionne : depuis plusieurs mois, Lucie Castets a été la représentante légitime de l’unité qui, par le NFP, a bloqué la mise en place d’un exécutif Macron/Bardella et porté une majorité relative à l’Assemblée nationale ; elle a annoncé un rassemblement pour l’unité de tout le NFP, notamment sur la question des élections présidentielles, le 2 juillet, et lancé en ce sens un appel que, comme beaucoup d’autres, nous avons soutenu.
C’est demain soir, et bien que cette perspective ait été un espoir au congrès de l’APRÈS, ainsi qu’une motivation au congrès du PS pour celles et ceux qui veulent éviter l’extrême droite, ou son équivalent l’ « union des droites », au pouvoir, en combattant les atteintes de Macron à la démocratie, le flou est total sur les modalités et sur le lieu !
Montreuil ? Bagneux ? Une rencontre au sommet ? Avec qui ? Un meeting, un rassemblement ? Où et comment ? Pourquoi ce flou ? Y’a-t-il un loup ?
Ne soyons pas naïfs et – sans nullement en incriminer Lucie Castets-, comprenons que ces atermoiements reflètent les pressions du présidentialisme et donc de la division !
Unité dans la transparence ! Transparence dans l’unité !
Nous voulons un rassemblement ! Et le 10 juin 2024 lorsque le danger était là par le fait du cadeau de Macron au RN, offert le 9 juin au soir (la dissolution), nous sommes allés vite : est-ce cela que l’on voudrait éviter ? Est-ce la poussée vers la nécessaire unité que l’on voudrait écarter ?
Imposons l’unité, la transparence et le rassemblement !
Aplutsoc vous invite à faire circuler cette alerte pour qu’au plus vite, le flou prenne fin !
Le 01/07/2025.
29.06.2025 à 23:30
L’unité pour gagner, en France comme ailleurs !
aplutsoc
Lire la suite (387 mots)
Le 2 juillet, devrait se tenir une réunion à l’appel de Lucie Castets pour relancer le Nouveau Front Populaire (NFP) en vue des prochaines échéances électorales.
Au vu des conditions d’appel et d’organisation de cette initiative, et à la lumière des derniers développements internationaux, dont la « guerre des douze jours », Aplutsoc affirme et rappelle les propositions suivantes :
OUI, L’UNITÉ POUR GAGNER EST POSSIBLE ET NÉCESSAIRE !
⇒ UNITÉ des luttes sociales contre la politique des gouvernements nommés de manière anti-démocratique par Macron, à l’ombre desquels se forme l’union des droites, de Retailleau à Marion Maréchal-Le Pen, payée par le milliardaire Stérin !
⇒ Une CANDIDATURE UNIQUE DU NOUVEAU FRONT POPULAIRE est possible si, comme le NFP l’a été, elle est imposée par en bas. Ce ne sera donc ni la candidature d’un seul courant se présentant comme le seul et le pur, ni une candidature ouverte sur notre droite !
⇒ UNITÉ INTERNATIONALE contre Trump et Poutine et tous les Netanyahou, Khamenei, Orban, Meloni, Milei … pour soutenir la lutte armée du peuple ukrainien, pour briser le blocus et l’assassinat de Gaza, pour la défense des migrants en Europe et en Amérique, pour l’État de droit partout !
Contre la V° République, c’est une assemblée constituante et un gouvernement démocratique de la majorité qui pourront réaliser :
- la hausse des salaires,
- l’abrogation de la réforme des retraites,
- la sauvegarde des services publics,
- l’offensive écologique d’urgence,
- l’aide, y compris armée, à l’Ukraine pour faire tomber Poutine, et au peuple palestinien contre Netanyahou,
- et la solidarité de tous les peuples !
Réunion débat d’Aplutsoc le vendredi 4 juillet 2025 à 20H en visio
sur la question du pouvoir en France et aux États-Unis.
29.06.2025 à 19:58
La « guerre de 12 jours », Trump et la lutte des classes.
aplutsoc2
Texte intégral (1598 mots)
A quoi a réellement servi la « guerre de 12 jours » de Netanyahou et Trump ?
En Iran, loin d’affaiblir le régime des mollahs, elle a favorisé la répression, au nom bien sûr de la chasse aux agents du Mossad. Cette guerre ne l’a en rien relégitimé, mais lui a apporté un nouveau sursis. Pendant lequel les négociations secrètes avec Washington, dont on peut parier sans risque de se tromper qu’elles n’ont connu aucune interruption à aucun moment, se poursuivent.
Concernant l’état du nucléaire iranien, ni Khamenei, ni Trump, et certainement pas le bodybuildé à la gomme Pete Hegseth, ne sont crédibles, autrement dit : il n’y a strictement aucune certitude sur l’état du nucléaire iranien.
Cette guerre a permis à Netanyahou de poursuivre et d’aggraver le massacre à Gaza, attirant les foules dans le piège des distributions de vivres pour ordonner à Tsahal de leur tirer dessus – car ils en sont là. En Cisjordanie, les commandos fascistes poursuivent la purification ethnique.
Poutine en a tiré profit, lui aussi, pour massacrer des civils en Ukraine, jeter des soldats de Russie (pas forcément des soldats russes) dans la mort, et annoncer l’interdiction de la langue ukrainienne dans les territoires occupés.
La poursuite de la guerre au-delà des « 12 jours » inquiétait la Chine et, du coup, le Pakistan grognait. Taper sur l’Iran sans que Poutine ne réagisse a été, vu son échec contre l’Ukraine, le point le plus sérieux marqué par Washington dans le grand jeu visant à séparer Moscou de Beijing, ce qui, cela dit, est toujours loin d’être fait. Poutine n’ira pas au sommet des BRICS+ à Rio de Janeiro les 6-7 juillet, où Lula était pourtant prêt à l’accueillir et à le sécuriser. Mais Xi n’irait pas non plus – les éléments de crise au sommet en Chine s’accumulent, nous y reviendrons.
Alors, quel a été le véritable résultat de cette guerre pour ceux qui l’ont déclenchée ?
Netanyahou tente sans cesse de relégitimer son pouvoir par la guerre, et du point de vue israélien, le régime iranien annonçant depuis deux décennies vouloir la bombe pour l’envoyer sur Israël, cette guerre là était devenue la plus utile pour lui, la guerre d’anéantissement de la nation palestinienne conduisant aussi, visiblement, à l’autodestruction du peuple judéo-israélien.
Mais le répit est minuscule, et les procédures judiciaires visant Netanyahou reprennent, ce que Trump, en toute ingérence, a déclaré « ne pouvoir tolérer », sic …
Le vrai résultat est donné par ce fait capital : vendredi 27 juin, par 6 voix contre 3, la Cour suprême des Etats-Unis a décidé que « Lorsqu’un tribunal conclut que le pouvoir exécutif a agi illégalement, la réponse de ce tribunal ne peut pas être d’outrepasser lui aussi ses pouvoirs ». On admirera la tournure : la Cour ne dit pas que le pouvoir exécutif n’agit pas illégalement, mais juste que les tribunaux outrepassent leurs pouvoirs lorsqu’ils le sanctionnent ! Et elle poursuit : les décisions des juges fédéraux de portée nationale « excèdent probablement » (sic) leurs pouvoirs !
Cela signifie que les décrets anticonstitutionnels de Trump ne peuvent plus être supprimés par le pouvoir judiciaire, à commencer par son décret du 21 janvier abolissant le droit du sol, à l’encontre de la lettre de la constitution datant de 1789.
Cette offensive d’anéantissement du pouvoir judiciaire fait directement suite au bombardement de l’Iran décidé de manière anticonstitutionnelle sans consultation du Congrès.
Toute la vraie séquence de l’intervention étatsunienne en Iran doit être ainsi éclairée : début juin éclate la crise au sommet, très violente, entre Trump et Musk, qui a explicité sur le devant le scène la question de la destitution de Trump ; l’intervention militaire, certes de petite taille, mais intervention militaire quand même, contre la Californie, est déclenchée dans la foulée ; le 14 juin, plus de 13 millions – insistons-y : plus de 13 millions – de manifestants déferlent aux Etats-Unis sous le mot d’ordre simple et clair, qui résume admirablement les vraies termes de l’affrontement : NO KING, au singulier concernant Trump, ou NO KINGS au pluriel concernant la mafia oligarchique.
La « grosse bombe » sur les sites nucléaires iraniens, dont on ignore les résultats concrets, a donc été en fait une grosse bombe sur la nation américaine, visant à remettre en marche, à marche forcée, le coup d’Etat rampant, de moins en moins rampant, aux Etats-Unis.
On ne peut pas analyser les guerres, révolutions, crises … séparément région par région. L’unité mondiale de la crise globale totale, pendant que le climat grille, doit être le cadre réel de toute analyse.
C’est aussi dans ce procès qu’il faut intégrer la manière dont le sommet de l’OTAN, à La Haye, s’est déroulé, juste entre le « cessez-le-feu » mettant fin à la guerre dite des 12 jours, et la décision de la Cour suprême US.
Tous les commentateurs ont souligné l’apparence triomphale, pour Trump, de ce sommet, contrastant vigoureusement avec le sommet du « G7 » tenu, lui juste avant la guerre « des 12 jours », qu’il avait quitté précipitamment. Avec une servilité courtisane culminant dans le tweet obséquieux de Marc Rutte, secrétaire général de l’OTAN. De sorte que l’annonce de l’engagement des Etats membres d’atteindre les 5% de leurs PIB consacrés aux dépenses militaires en 2035 a pu passer pour un acte d’allégeance à Trump.
Poker menteur. La hausse des dépenses militaires européennes est tout autant conditionnée par l’intégration du fait qu’il y a rupture avec les Etats-Unis et qu’il devient urgent de s’en émanciper, alors qu’en même temps les dirigeants impérialistes européens en sont désolés et ne souhaitent vraiment pas couper les ponts. La conjoncture particulière du sommet de La Haye a permis à tout le monde de faire semblant, le texte de la déclaration finale, signé par les Etats-Unis, commençant par rappeler la fidélité à l’article 5, avec bien sûr à l’esprit une attaque de Poutine sur la Baltique, immédiatement peu probable en raison de l’intensification, qu’il a provoquée, de la pression sur l’Ukraine – mais le risque demeure à moyen terme et Trump n’a évidemment donné aucun vrai signal pouvant faire croire que, le cas échéant, il aiderait la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie ou la Finlande !
Cet objectif de dépense est donc officialisé par les principales puissances européennes parce qu’elles craignent d’être lâchées par les Etats-Unis, non parce que Trump le leur demande (Washington, et pas seulement Trump, le leur demande d’ailleurs depuis une dizaine d’années). Il se décompose en 3,5% de dépenses effectives liées à l’OTAN et 1,5% qui sont « à la carte » et, de fait, hors OTAN. L’Espagne a refusé, disant pour sa part vouloir atteindre les 2%. Refus légitime et intéressant, car il est clair que les besoins militaires véritables du moment : drones, batteries anti-aériennes, avions, pour l’Ukraine, et mesures pour casser le siège meurtrier de Gaza, ne nécessitent pas un tel plan à long termes, ni d’alimenter la pompe des trusts de l’armement, ni de tenter de faire, avec Macron, du nucléaire français un pilier de la sécurité européenne.
Sauver les apparences : les dirigeants européens ont fait à Trump le cadeau de la comédie au sommet de l’OTAN, contribuant ainsi au coup d’Etat à peine rampant et bientôt galopant qui est engagé aux Etats-Unis.
Ainsi, pour contre-attaquer sur l’arène de l’affrontement américain, Trump a fait une guerre, reçu des courbettes à La Haye et, de plus, validé un « cessez-le-feu » au président-dictateur ruandais Kagamé, auquel le génocide des Tutsis en 1994 ne confère nulle légitimité pour piller, massacrer et déplacer les populations dans le Nord-Est de la République Démocratique du Congo.
Les marches des fiertés ou « Gay pride », singulièrement celle de Budapest tenue contre l’interdiction par Orban, ce bon ami de Trump, de Poutine et de Netanyahou, qui mène l’extrême-droite européenne raciste et antisémite, indiquent le sens que doit prendre, aux Etats-Unis et dans le monde, la contre-offensive démocratique des peuples.
VP, le 29/06/2025.

Foule à la Gay Pride de Budapest : une claque pour Orban et ses prétentions autoritaires !
29.06.2025 à 15:25
Chikirou renvoie dos à dos la victime et le bourreau, par Robert Duguet.
aplutsoc
Texte intégral (847 mots)
Madame Chikirou a produit un roman-photo dont le contenu politique est pour le moins ignominieux qui concerne le combat pour la défense et la libération des opposants politiques au régime de Poutine. Le contenu des deux photos que nous avons extraites de cette « œuvre d’art » est pour le moins clair : il s’agit de mettre un signe égal entre la Russie et l’Ukraine. Ni Zélensky ! Ni Poutine !
En Russie les prisonniers politiques sont maltraités, ne peuvent se soigner correctement, font l’objet pour un certain nombre de tortures morales et physique ; ceux qui sont considérés comme des opposants redoutés aux yeux de Poutine sont morts du fait des conditions de détention ou ont été tués comme Navalny. Les témoignages signalent des cas d’empoisonnement. Ce qui se passe dans les camps de détention de Poutine et avec les méthodes du FSB rappelle les méthodes du nazisme allemand.
Comment peut-on oser écrire :« En Ukraine plus de 15 000 personnes sont poursuivis en justice au titre de l’article 111.1 de la loi martiale. Ils sont accusés de collaboration. »

Produisez des noms, des dossiers, des preuves !
On peut s’interroger certes sur la nécessité de la loi martiale. C’est le cas du Mouvement Social Ukrainien, et de groupes libertaires dont un certain nombre de militants ont fait le choix de rejoindre les unités des forces armées ukrainiennes et qui pensent que le gouvernement devrait davantage s’appuyer sur les forces vives de la Nation, les travailleurs et la jeunesse pour chasser l’envahisseur. Mais jusqu’à preuve du contraire, des syndicats indépendants du type de celui des infirmières (Sois comme nous), arrivent à faire leur travail de défense des revendications sociales. Il y a un gouffre entre un démocrate libéral, Zélensky qui par ailleurs remplit sa charge de chef de guerre et un nazi comme Poutine. Il semble que Madame Chikirou a oublié que la Russie a envahi l’Ukraine. Dans la semaine qui vient de s’écouler, l’armée russe n’a cessé de cibler délibérément des civils, commettant des crimes de guerre. D’après les informations que nous avons, le gouvernement ukrainien respecte lui la législation internationale concernant les droits des prisonniers russes et coréens. Et s’il y avait maltraitance des emprisonnés au nom de la loi martiale, une organisation comme Amnesty International, et d’autres se situant sur la défense du statut de prisonnier politique, l’auraient dénoncé depuis longtemps.
Madame Chikirou ment.
Voilà une sale petite opération qui ne vise pas la défense des emprisonnés politiques russes mais qui dédouane la politique campiste de France Insoumise sur la Russie poutiniste. Mélenchon a « ses » opposants russes comme le Vatican avait ses juifs pendant la seconde guerre mondiale. De 2014 à 2022, Jean Luc Mélenchon n’a cessé dans ses prises de position et dans son blog de justifier la politique du dictateur russe. A la veille de la guerre il déclarait dans son blog que la Russie n’était pas un État expansionniste et que Poutine était un dirigeant responsable. Il a fallu ensuite attendre trois ans pour qu’il parle très timidement de l’Ukraine, toutefois sans jamais justifier la légitimité du combat, de son peuple, le recours à la résistance armée.
Nous posons une question : est-ce le rôle d’une organisation de défense des droits de l’homme, en l’occurrence nous parlons de Free Azat, de s’associer et de justifier sa présence aux côtés d’Andreï Hunko, qui figure sur le roman-photo de Madame Chirikou ? Celui-ci est un proche de Sarah Wagenknecht, député du parti rouge-brun BSW, qui combat toutes les résolutions de soutien à l’Ukraine avec l’AFD, parti fasciste allemand…
- Ou l’animatrice de Free Azat est tombée dans un traquenard, auquel cas il faut qu’elle le dise clairement. Madame Chikirou est effectivement coutumière de ces provocations politiques : récemment elle a défilé portant le drapeau russe en compagnie de poutiniens.
- Ou elle justifie sa présence et celle de son association. Nous sommes en droit alors de lui demander des comptes. D’autant que j’ai adhéré à l’association Free Azat.
Robert Duguet, le 29/06/2025.
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