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Mr Mondialisation

Think tank informel et citoyen francophone à visée internationale


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01.07.2025 à 10:18

Mr Mondialisation banni de Facebook pour une simple photo

Elena Meilune

Notre page-média Facebook “Mr Mondialisation” a été entièrement supprimée sans préavis ni réclamation possible ce 30 juin 2025 pour une simple photographie. Voici notre communiqué. Mr Mondialisation banni de Facebook 1,5 million d’abonnés concernés   Communiqué 1er Juillet 2025 – Je m’adresse à vous en tant que fondateur du média indépendant Mr Mondialisation et au […]

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Texte intégral (2137 mots)

Notre page-média Facebook “Mr Mondialisation” a été entièrement supprimée sans préavis ni réclamation possible ce 30 juin 2025 pour une simple photographie. Voici notre communiqué.

Mr Mondialisation banni de Facebook

1,5 million d’abonnés concernés

 

Communiqué 1er Juillet 2025 – Je m’adresse à vous en tant que fondateur du média indépendant Mr Mondialisation et au nom des 12 personnes qui constituent l’équipe. La situation est extrêmement grave.

Notre page-média Facebook “Mr Mondialisation” a été entièrement supprimée sans préavis ce 30 juin 2025. Non pas un bannissement temporaire, mais une suppression définitive sans option de contestation possible. Ceci marque peut-être la fin de notre média.

15 ans de contenus censurés. 1,5 million d’abonnés effacés. 30000 publications supprimées. 12 rédacteurs en arrêt de travail. Le tout sans aucune raison valable. Notre sidération est totale.

Le motif officiel de Meta ? Une photo d’autochtones d’Amazonie

Nous avons partagé sur Facebook, le 24 mars 2025, un ancien reportage rédigé et publié une première fois en 2021 intitulé « Colonialisme vert : quand des peuples autochtones sont expulsés au nom de l’écologie ».

L’illustration d’en-tête est une photographie des Yanomami, un peuple autochtone d’Amazonie, photographiés dans leur quotidien au milieu de la forêt par Fiona Watson (photographie ci-dessous).

META accuse ce cliché journalistique de « nudité infantile » !

La photographie incriminée

Cette simple photographie d’en-tête d’article justifie, pour Meta, le bannissement intégral de notre média sur Facebook ! Le cliché n’a pourtant manifestement aucun caractère sexuel.

Cette photo ne viole PAS les règles de Facebook…

Comme on peut le constater, cette photographie anthropologique n’a aucun caractère sexualisant. Si les Yanomami y sont partiellement nus, l’image ne porte aucune sexualisation ni exhibition d’attributs sexuels. Les Yanomami y portent un pagne rouge pour cacher leurs parties génitales, ce qui se confond avec la couleur de leur peau, le tout dans leur contexte culturel propre.

De ce fait, cette photographie n’enfreint EN RIEN les règles de Meta (Facebook). En effet, Meta autorise des exceptions à ses règles sur la nudité, notamment pour des contenus à caractère éducatif, artistique, documentaire ou journalistique. Voici ce que déclare l’entreprise dans sa politique officielle :

« Nous autorisons la nudité dans certains cas, notamment lorsqu’il s’agit de représentations artistiques ou éducatives. Cela peut inclure, par exemple, des photos de peuples autochtones dans leur contexte culturel ou traditionnel. » (Règlement de META/FACEBOOK).

Notre cliché s’inscrit ainsi parfaitement dans ces conditions journalistiques.

Notre appel rejeté par Meta

Nous avons porté réclamation à Meta, insistant sur le caractère journalistique de la photographie et l’absence manifeste de caractère sexuel de celle-ci. La réclamation fut rejetée en quelques heures, confirmant notre bannissement définitif.

Pour souligner l’absurdité de la décision de Meta, qu’elle soit prise par un administrateur mal formé ou un robot, nous avons soumis la photographie incriminée à l’intelligence artificielle d’OpenAI.

Celle-ci confirme également que cette photographie n’enfreint pas la réglementation de Meta en matière de nudité infantile. Un comble sachant que l’entreprise utilise en pratique des robots “intelligents” pour censurer les contenus problématiques de sa plateforme.

Captures ChatGPT

À noter que l’article incriminé est en ligne depuis plus de 4 ans et a déjà été publié sur Facebook par le passé sans jamais générer de signalement. Cette censure tardive est plus que surprenante.

Simple erreur ou volonté de nuire, peu importe, la situation reste proprement intolérable : nous sommes bannis de la plateforme et nos options de recours sont épuisées.

Nous assistons à une injustice manifeste avec des effets dramatiques pour l’ensemble de l’équipe, mais aussi pour la liberté journalistique et d’expression dans son ensemble. Plus de 1,5 millions de personnes suivent notre travail sur les réseaux et se voient soudainement privés d’une source d’information fiable, gratuite et indépendante.

Lutte contre les contenus pédocriminels

Nous souhaitons rappeler que Mr Mondialisation, c’est aussi une lutte de fond contre la pédocriminalité notamment par un soutien régulier aux initiatives pour la protection de l’enfance et le respect des Droits Humains.

Pendant que notre média est accusé du pire pour avoir mis en lumière les conséquences ignorées du capitalisme vert sur les peuples autochtones, des contenus réellement suggestifs impliquant des mineurs déferlent impunément chaque seconde sur les réseaux sociaux. La sexualisation des corps est devenue la norme et nous le dénonçons à travers nos travaux.

Depuis plus d’un an, les signalements malveillants à des fins politiques s’accumulent et les menaces de suspension se répètent sans justification raisonnable. En mars dernier déjà, Facebook avait ciblé notre enquête sur la tribu Mascho Pire, victime de la déforestation, sur base de motifs fallacieux similaires. Un travail d’enquête balayé par un algorithme borné et aveugle à notre humanité. Qu’elle soit automatique ou consciente, difficile de ne pas y voir une forme de répression et de censure.

Et maintenant ?

Le socle de notre média a disparu. Notre communauté, construite jour après jour depuis 15 ans a été décapitée. Notre équipe est sonnée. Du jour au lendemain, après tant d’années de luttes, de sacrifices personnels et de crises partagées avec une communauté de plus d’un million d’abonnés, nous frôlons la disparition, l’épuisement moral et financier. Et individuellement, c’est la certitude de perdre notre travail, quelques jours après la naissance de l’enfant de notre rédactrice en chef.

L’avenir semble incertain à ce stade, mais nous n’abandonnerons pas ! Si les administrateurs de Facebook continuent de rester sourds à cette injustice manifeste, nous utiliserons toutes les voies légales possibles pour réclamer justice.

Nous appelons tous les membres de notre communauté, simples sympathisants, curieux, défenseurs de la liberté d’expression, à partager ce communiqué, en parler autour d’eux et activer leurs contacts utiles afin que justice soit faite.

Mr Mondialisation reste l’un des rares médias humanistes vent « debout » face aux logiques marchandes et aux monopoles de l’information. Mais notre survie a toujours dépendu uniquement de vos dons anonymes qui, eux, dépendent de la visibilité de notre travail, notamment sur vos fils d’actualité. Nous avons donc plus que jamais besoin de vous pour espérer retrouver notre communauté et continuer le travail. On espérant vous retrouver bientôt.

– Mr Mondialisation

Contact presse : mr.mondialisation@gmail.com

Faire un don pour nous donner les moyens d’agir et sauver l’équipe : https://mrmondialisation.org/donation/

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30.06.2025 à 13:57

La crise mondiale est inédite d’après Amnesty

Mr M.

Une « crise mondiale des droits humains » nourrie par « des pratiques autoritaires auxquelles se mêle la cupidité des grandes entreprises »… C’est le verdict implacable du dernier rapport annuel d’Amnesty International visant 150 pays. L’ONG y pointe la montée en flèche des régimes autoritaires, la répression brutale de la dissidence et un « effet […]

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Texte intégral (2127 mots)

Une « crise mondiale des droits humains » nourrie par « des pratiques autoritaires auxquelles se mêle la cupidité des grandes entreprises »… C’est le verdict implacable du dernier rapport annuel d’Amnesty International visant 150 pays. L’ONG y pointe la montée en flèche des régimes autoritaires, la répression brutale de la dissidence et un « effet Trump » aux répercussions globales. Lecture d’un terrible bilan.  

« Nous vivons une crise mondiale des droits humains, comme jamais auparavant ». Ces mots, signés d’Agnès Callamard, secrétaire générale de l’organisation, ouvrent la préface d’un rapport qui dénonce des tendances alarmantes en matière de droits humains. En effet, la situation est critique, alimentée par l’inaction face aux inégalités, face au dérèglement climatique ainsi qu’aux bouleversements politiques menaçant les générations futures.

« Nous vivons une crise mondiale des droits humains, comme jamais auparavant ».

Autoritarisme, répression, inégalités : le constat accablant d’Amnesty International

Paru en avril, le document consacre un long passage aux cent premiers jours de la présidence américaine.

Il y dénonce un « effet Trump » qui, loin d’être anecdotique, aurait accéléré l’érosion des acquis internationaux en matière de droits fondamentaux : « Donald Trump ne montre qu’un profond mépris pour les droits humains. Son gouvernement a rapidement et délibérément ciblé des institutions et des initiatives américaines et internationales essentielles qui visaient à rendre notre monde plus sûr et plus juste », déplore Agnès Callamard.

Elle poursuit : « son attaque généralisée contre les concepts mêmes de multilatéralisme, d’asile, de justice raciale, de justice de genre, de santé mondiale et d’action vitale pour le climat exacerbe les dommages considérables que ces principes et institutions ont déjà subis et encourage d’autres dirigeants et mouvements anti-droits à se joindre à son offensive ».

Le panorama mondial dressé par Amnesty est glaçant. Répressions violentes, intensification des conflits armés, inertie climatique, attaques ciblées contre les droits des personnes migrantes, des femmes, des filles et des personnes LGBTI : les atteintes se multiplient.

Le F-16l Sufa, utilisé par Israël pour le bombardement de la bande de Gaza @Wikicommons

« À moins d’une volte-face mondiale, chacune de ces régressions va encore s’aggraver en 2025 », avertit l’ancienne rapporteure spéciale du Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

Guerres et silences complices : les droits humains sacrifiés

L’association dénonce « un génocide en directe » commis par Israël contre les Palestiniens de Gaza, sur fond d’occupation toujours plus brutale en Cisjordanie. En parallèle, la Russie a tué davantage de civils ukrainiens en 2024 qu’en 2023, tout en continuant de viser les infrastructures civiles et de pratiquer torture et disparitions forcées, selon les observateurs de l’organisation.

Au Soudan, la guerre civile en cours depuis deux ans a déjà déplacé quelque 11 millions de personnes à l’intérieur du pays, un triste record mondial. Dans ce contexte de chaos, les Forces d’appui rapide ont commis des violences sexuelles systématiques à l’encontre des femmes et des filles. « Pourtant, ce conflit a suscité une indifférence presque totale à travers la planète – hormis de la part d’agents cyniques exploitant les occasions de violer l’embargo sur les armes à destination du Darfour », déplore Amnesty International.

Répression mondiale : une stratégie de la peur

Partout sur la planète, des régimes autoritaires cherchent à consolider leur emprise en criminalisant toute forme de dissidence. Censure des médias, interdictions de partis politiques ou de manifestations, harcèlement judiciaire des défenseurs des droits humains, et arrestations pour motifs fallacieux de « terrorisme » ou d’« extrémisme » deviennent des pratiques banalisées.

Au Bangladesh, les autorités ont ordonné de « tirer à vue » sur les manifestants étudiants, causant la mort de près d’un millier de personnes. Au Mozambique, les forces de sécurité ont violemment réprimé les mobilisations post-électorales, entraînant la mort d’au moins 277 personnes. La Turquie, elle, a interdit certaines manifestations dans leur totalité, et continue de disperser illégalement et sans discernement les rassemblements pacifiques.

Augmentation des inégalités : les plus vulnérables en première ligne

En 2024, les inégalités se sont encore creusées, tant à l’intérieur des pays qu’à l’échelle internationale. En cause : « l’inflation généralisée, la réglementation insuffisante des entreprises, la fraude fiscale endémique et l’augmentation des dettes nationales », alerte Amnesty International. Ces dynamiques combinées ont alimenté une précarité croissante pour des millions de personnes, sans susciter de réponse politique à la hauteur.

« Pendant ce temps, la richesse des plus fortunés s’est envolée… »

Dans ce contexte, de nombreux gouvernements ont eu recours à une rhétorique raciste et xénophobe, désignant les personnes migrantes et réfugiées comme boucs émissaires des difficultés économiques et de l’insécurité. Une stratégie opportuniste qui détourne l’attention des causes structurelles de la pauvreté tout en exacerbant les divisions sociales.

Pendant ce temps, la richesse des plus fortunés s’est envolée, note le rapport. Le nombre de milliardaires n’a cessé d’augmenter, creusant un peu plus le fossé entre les ultra-riches et le reste de la population mondiale. La Banque mondiale elle-même a tiré la sonnette d’alarme en évoquant une « décennie perdue » dans la lutte contre la pauvreté.

Exclusions et discriminations en prime

En outre, les droits des femmes, des filles et des personnes LGBTI ont été violemment pris pour cible en 2024, dans un climat mondial de plus en plus hostile à l’égalité de genre et à la diversité des identités.

En Afghanistan, les talibans ont encore durci leur emprise sur la vie publique des femmes, les excluant toujours plus systématiquement de l’éducation, de l’emploi et des espaces sociaux. En Iran, les autorités ont redoublé de brutalité envers les femmes et les filles refusant de se plier à l’obligation du port du voile, usant de la violence et de l’intimidation pour faire taire toute contestation.

Plusieurs pays, dont le Malawi, le Mali et l’Ouganda, ont renforcé la criminalisation des relations entre personnes de même sexe, souvent sous couvert de défense des valeurs traditionnelles. La Géorgie et la Bulgarie ont eux suivi l’exemple de la Russie en réprimant la prétendue “propagande LGBTI” », note l’organisation.

Aux États-Unis, le gouvernement de Donald Trump a contribué à entretenir un climat délétère en matière de justice de genre. En supprimant des programmes de lutte contre la discrimination, en attaquant frontalement les droits des personnes transgenres et en coupant les financements d’initiatives essentielles en matière de santé et d’éducation pour les femmes et les filles à l’échelle mondiale, l’administration américaine a donné un signal clair.

Résistances et lueurs d’espoir

« L’histoire regorge d’exemples de personnes courageuses qui ont surmonté des pratiques autoritaires ».

Malgré l’ampleur des reculs, Amnesty International souligne aussi les avancées portées par la justice internationale. Certains organes multilatéraux et des États comme l’Afrique du Sud ont rappelé à l’unisson que l’impunité n’est pas une fatalité.

« La Cour pénale internationale a décerné des mandats d’arrêt contre de hauts représentants de l’État et des dirigeants de groupes armés d’Israël, de Gaza, de Libye, du Myanmar et de Russie », salue l’organisation, en rappelant l’importance de rendre des comptes, y compris au plus haut niveau.

Agnès Callamard, pour qui tout n’est pas perdu, souligne également l’implication des citoyens et citoyennes partout dans le monde. « Malgré des défis de taille, la destruction des droits humains est loin d’être inévitable. L’histoire regorge d’exemples de personnes courageuses qui ont surmonté des pratiques autoritaires ».

En 2024, plusieurs scrutins ont vu les électeurs rejeter dans les urnes des dirigeants hostiles aux droits fondamentaux, tandis que des millions de citoyens à travers le monde ont manifesté leur solidarité et leur refus de l’injustice.

« Alors une chose est claire : peu importe qui se dresse sur notre chemin. Nous devons continuer, et nous continuerons, de résister aux régimes irresponsables, avides de pouvoir et de profit, qui cherchent à arracher aux gens leurs droits humains », conclut avec force la secrétaire générale du mouvement.

– Lou A.


Illustration @dimitrisvetsikas1969 – Pixabay

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29.06.2025 à 10:00

Téléphone, mégasserre et loutre : 10 bonnes nouvelles à ne pas manquer cette semaine

Maureen Damman

Vous n’avez pas eu le temps de suivre l’actu ? Voici 10 bonnes nouvelles à ne pas manquer cette semaine. 1. Nouvelle étiquette énergétique sur les téléphones en France et en Europe Les classant de A à G, l’étiquette énergie est obligatoire pour tous les téléphones et tablettes neufs vendus en France et dans l’Union […]

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Texte intégral (1162 mots)

Vous n’avez pas eu le temps de suivre l’actu ? Voici 10 bonnes nouvelles à ne pas manquer cette semaine.

1. Nouvelle étiquette énergétique sur les téléphones en France et en Europe

Les classant de A à G, l’étiquette énergie est obligatoire pour tous les téléphones et tablettes neufs vendus en France et dans l’Union européenne. Elle classe les appareils de A à G selon leur efficacité énergétique. Un QR code donne accès à la base de données européenne EPREL pour plus d’informations. (Touteleurope)

Avec toutes autorisations - Unsplash - Jonas Leupe
Avec toutes autorisations – Unsplash – Jonas Leupe

2. La loi sur la profession d’infirmier

Une nouvelle loi reconnaît l’autonomie des infirmiers dans leurs décisions et interventions, leur permettant de réaliser des consultations, de poser un diagnostic infirmier et de prescrire certains médicaments ou examens, dans des conditions encadrées par décret. (Libération)

3. Bataille contre les mégaserres de tomates en Normandie

En 2025, plusieurs collectifs et associations environnementales poursuivent leur mobilisation contre la construction de mégaserres de tomates en Normandie. Ils dénoncent l’impact environnemental, notamment la consommation d’eau et d’énergie. Des recours juridiques ont été déposés pour suspendre les projets en cours.  (FranceInfo)

4. La loutre fait son retour spectaculaire en France

Autrefois menacée, la loutre recolonise plusieurs bassins versants, notamment dans le Massif central et le sud-ouest, grâce à la protection, à l’amélioration de la qualité des rivières et à la lutte contre le braconnage. (Reporterre)

Avec toutes autorisations – Christina Victoria Craft

5. Manifestation contre le Salon du Bourget

Plus de 4 000 personnes ont manifesté près du Salon du Bourget pour protester contre l’industrie de l’armement et les dépenses militaires. Intitulée « faire la guerre à la guerre », la mobilisation a réuni des collectifs pacifistes, écologistes et syndicaux. (Contre-attaque)

6. Nouvelle ligne de train Marseille – Rome

Une nouvelle ligne ferroviaire directe entre Marseille et Rome a été inaugurée et relie les deux villes en moins de 12 heures, avec des arrêts dans plusieurs grandes villes italiennes et françaises. (Vert)

7. La Tunisie interdit la pêche au poulpe 

Le gouvernement tunisien a annoncé l’interdiction temporaire de la pêche au poulpe face à sa surpêche. La décision concerne toutes les zones de pêche tunisiennes et s’applique à la fois aux professionnels et aux amateurs, avec des contrôles renforcés sur le littoral. (LeMonde)

8. Mobilisation contre la statue du général tortionnaire à Toul

Une association de riverains à Toul, en Meurthe-et-Moselle a saisi le tribunal administratif pour demander le déboulonnage d’une statue du général Marcel Bigeard, connu pour ses déboires pendant la guerre d’Algérie. Ils dénoncent un « crachat à la figure » des victimes de torture en Algérie. (Mediapart)

9. Développement des centrales villageoises photovoltaïques

Avec le soutien de collectivités et d’entreprises locales, des « centrales villageoises photovoltaïques » apparaissent. Initiée dans une commune de 700 habitants, ces initiatives bénéficient de subventions publiques et d’un fort engagement citoyen.

10. Industrie du Champagne jugée pour traite d’êtres humains

Le tribunal de Châlons-en-Champagne a jugé une affaire de traite d’êtres humains survenue lors des vendanges 2023, avec une maltraitance de travailleurs saisonniers. Le jugement est attendu dans les prochaines semaines.(Basta)

11. Appel au boycott des manuels scolaires édités par le groupe Bolloré

Des syndicats enseignants (Sud Éducation, FSU-SNUipp) et le collectif Les Soulèvements de la Terre ont publié une tribune appelant au boycott des manuels scolaires édités par le groupe Bolloré, notamment via Hachette, craignant une influence sur les contenus pédagogiques. (Basta)

–  Maureen Damman

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28.06.2025 à 10:00

Retraite, Jeff Bezos et rougeole : 10 infos à ne pas manquer cette semaine

Maureen Damman

Vous n’avez pas pu suivre l’actualité cette semaine ? Voici notre top 10 des infos à ne pas manquer cette semaine. 1. Échec du conclave sur les retraites Il s’est terminé sans accord, notamment après des différends entre syndicats et patronat sur l’âge légal de départ à 64 ans, la pénibilité et les départs anticipés. […]

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Vous n’avez pas pu suivre l’actualité cette semaine ? Voici notre top 10 des infos à ne pas manquer cette semaine.

1. Échec du conclave sur les retraites

Il s’est terminé sans accord, notamment après des différends entre syndicats et patronat sur l’âge légal de départ à 64 ans, la pénibilité et les départs anticipés. François Bayrou a annoncé une nouvelle rencontre avec les partenaires sociaux à Matignon. (FranceInfos)

2. Israël – Iran – États-Unis

Israël a mené de nouvelles frappes sur des cibles militaires en Iran, puis le bon père du peuple (Trump) a ordonné un cessez-le-feu après avoir effectué des frappes sur trois centres nucléaires iraniens. Des manifestations de soutien au gouvernement ont eu lieu à Téhéran. La situation est très instable pour le moment. N’oubliez pas la Palestine ! (The Conversation)

3. Guerre en Ukraine

Plus de 160 affrontements entre forces russes et ukrainiennes ont été signalés dans la région de Pokrovsk, à l’est du pays. L’état-major ukrainien indique que 78 des 97 drones et missiles russes lancés dans la nuit ont été neutralisés. Les combats restent intenses sur le front Est.  (LeMonde)

4. Interdiction d’une association propalestinienne au Royaume-Uni

En s’appuyant sur la loi antiterroriste, le gouvernement britannique a indiqué vouloir interdire une association propalestinienne, en invoquant des risques pour l’ordre public. La procédure légale d’interdiction est en cours. (LeMonde)

5.  Qui l’eut cru ? Taxe sur les plus riches à Oman !

Oman va instaurer à partir de 2028 un impôt de 5 % sur les revenus des citoyens les plus riches (pas les expatriés). Il s’agit du premier pays du Golfe à introduire une telle fiscalité sur les particuliers. Le gouvernement omanais espère ainsi diversifier ses recettes publiques. Coucou la taxe Zucman ! (LeMonde)

6. Mariage de Jeff Bezos à Venise

Le mariage de Jeff Bezos et Lauren Sanchez doit se dérouler dans plusieurs lieux prestigieux de Venise, ce qui n’est pas au goût des habitants qui ont créé un collectif pour protester contre l’organisation de la cérémonie. Ils dénoncent l’impact sur la circulation et l’environnement de la lagune. Mais Bezos offre un million d’euros pour « protéger » la lagune. (On appelle ça de la corruption). (SudOuest)

7. Affaire Béttharram 

Le co-rapporteur de la commission d’enquête (Paul Vannier) accuse François Bayrou de « faux témoignage ». Paul Vannier affirme qu’il s’est contredit, pendant son audition, que certains de ses propos sous serment ont été démentis par d’autres personnes entendues.

8. Rougeole en France

Plus de 650 cas de rougeole ont été recensés en France, selon Santé publique France, avec deux décès liés à la maladie. Les autorités sanitaires rappellent l’importance de la vaccination, avec une majorité des cas qui concerne des enfants non vaccinés. Des campagnes de sensibilisation sont en cours dans les écoles. (Santé Publique France)

9. OTAN : budgets de défense

Les pays membres de l’OTAN se sont accordés pour augmenter leur budget de défense à 5 % du PIB d’ici 2035. Donald Trump a déclaré qu’il ne défendrait pas les pays qui ne respecteraient pas cet engagement. Des discussions sont en cours sur la répartition des efforts financiers. (Euronews)

10. Budget carbone mondial

Le budget carbone mondial sera épuisé dans trois ans, limite qui correspond à la quantité de CO₂ que la planète peut encore émettre pour rester sous 1,5°C de réchauffement. Plusieurs pays ont annoncé des plans d’urgence climatique. (Reporterre)

11. Discrimination environnementale Outre-mer

Des ONG dénoncent une discrimination environnementale dans l’accès à l’eau potable en Martinique, Guadeloupe et La Réunion, face aux coupures d’eau fréquentes et d’une qualité parfois inférieure à la métropole. Elles demandent des investissements publics pour améliorer les réseaux.  Des plans d’action sont en cours d’élaboration. (Vert)

–  Maureen Damman 

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27.06.2025 à 06:00

Nice 2025 : la Conférence de la dernière chance pour les océans

Maureen Damman

Après New York en 2017 et Lisbonne en 2022, la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan s’est tenue à Nice du 9 au 13 juin 2025. Coorganisé par la France et le Costa Rica, ce sommet historique a rassemblé un nombre record de participants autour d’un enjeu commun : sauver les océans. Protection de […]

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Après New York en 2017 et Lisbonne en 2022, la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan s’est tenue à Nice du 9 au 13 juin 2025. Coorganisé par la France et le Costa Rica, ce sommet historique a rassemblé un nombre record de participants autour d’un enjeu commun : sauver les océans. Protection de la haute mer, lutte contre la surpêche, moratoire sur les fonds marins, réduction des plastiques, transition du transport maritime… Autant de fronts ouverts pour faire émerger une véritable diplomatie océanique. Bilan d’un sommet à la fois ambitieux… et confronté à ses contradictions.

Les chiffres parlent. 175 États, 64 chefs d’État et de gouvernement, 28 responsables d’organisations onusiennes, intergouvernementales et internationales, 115 ministres, 12 000 délégués et près de 130 000 visiteurs venus assister à plus de 1 000 événements…

C’est sans doute le plus gros sommet sur l’océan jamais organisé, et on l’espère, le début d’une véritable diplomatie océanique face à la surpêche et certains de ses procédés désastreux, la pollution plastique, la pollution sonore et le réchauffement climatique

Le traité sur la haute mer qui gonfle les rangs 

Bonne nouvelle pour la haute mer (zones océaniques situées au-delà des juridictions nationales – à environ 370 km – des côtes), qui représente 64 % des eaux océaniques : elle sera enfin protégée par des règles internationales.

19 pays supplémentaires ont ratifié le Traité sur la haute mer (BBNJ) –  qui vise à la protection de la biodiversité marine. Ainsi, 51 parties (50 pays plus l’Union européenne) en sont signataires, ce qui rapproche de l’accord du seuil de 60 nécessaires pour son entrée en vigueur.  Si d’autres le ratifiaient d’ici septembre, cela pourrait permettre la création d’aires marines protégées en haute mer.

Plus concrètement, la part des aires marines protégées dans le monde passe de 8,4 % à 10 % de la surface totale des océans, rapprochant de l’objectif international de protéger 30 % des océans d’ici 2030 (« 30×30 »), fixé dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique de la COP28 qui s’est déroulée aux Émirats arabes unis.

La filière pêche : une protection certes, mais insuffisante

La pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) représente jusqu’à 15 % des captures mondiales. En réponse à cela, quelques mesures ont été prises : 

La création de la plus grande Aire Marine Protégée (AMP) (une zone dédiée à la protection et restauration des écosystèmes marins, selon Bloom) du monde, en Polynésie, avec près de 20 % de sa superficie en « protection stricte » (900 000 km²). Ce terme correspond à la définition internationale (notamment celle de l’Union européenne et de l’Union internationale pour la conservation de la nature) et implique l’exclusion totale de toute activité extractive, y compris toute forme de pêche, ainsi que l’interdiction des infrastructures et activités industrielles.

La France joue la carte du flou juridique, en créant la « protection forte » pour 4% des eaux d’ici 2026, contre seulement 0,1 % aujourd’hui, qui se concentre sur l’interdiction du chalutage de fonds – ce qui n’est pas suffisant. Cela signifie que toutes les activités humaines ne sont pas supprimées de ces zones, laissant aux lobbies et industriels quelques brèches.

En matière de pêche, 103 pays ont ratifié l’accord de l’OMC pour la réduction des subventions les plus néfastes, comme celles qui soutiennent la pêche illégale, et la pêche non réglementée en haute mer, selon WWF.

« Il ne manque plus que dix ratifications pour l’entrée en vigueur de l’accord », précise l’article, ce que la France attend avec impatience – au vu de la pêche illégale qui a doublé en Guyane en 10 ans, selon une étude réalisée par l’IFREMER, le Comité des Pêches et le WWF France. 

L’exécutif européen s’est ainsi fixé pour objectif de protéger 30 % des 11 millions de km2 de mers de l’Union européenne en 2030, selon un article d’info.gouv. Il n’y a plus qu’à constater – ou non – la mise en œuvre. 

Une coalition mondiale pour stopper l’extinction des requins et des raies, conduite par la France et soutenue par une dizaine d’états et plus de 70 organisations, a été lancée. Parmi les signataires : la France, l’Australie, l’Équateur, les Maldives, Malte, le Panama, la République du Congo, l’Espagne et le Royaume-Uni, en attente d’autres qui devraient les rejoindre dans les semaines à venir.

Silence radio sur les captures accidentelles en revanche !

Les fonds marins au point mort 

« La haute mer ne sera plus le far west », disait pourtant Emmanuel Macron. Mais le dictateur américain, pourtant absent du sommet et représentant 8 % des voix – en a décidé autrement en lançant unilatéralement l’exploitation des « nodules » polymétalliques (des boules de minéraux riches en fer et en manganèse, qui se forment au fond de l’océan autour d’un noyau) dans les eaux internationales du Pacifique. 

Deux mesures phare ont été prises :

Quatre états supplémentaires ont rejoint l’appel à une pause de précaution ou un moratoire sur l’exploitation minière des grands fonds marins, portant le total à 37 pays, contre 32 sur les 169 États membres de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), chargée de rédiger un code minier. Les pays engagés se réuniront à Kingston (Jamaïque) en juillet dans l’espoir d’adopter ce code réglementaire.

La Commission européenne a indiqué en juin 2022 que l’exploitation minière en eaux profondes devrait être interdite jusqu’à ce que les connaissances scientifiques sur ses conséquences soient plus poussées. Elle souhaite attendre que les techniques d’extraction ne causent pas d’effets néfastes et que l’environnement marin soit efficacement protégé.

Quid de la pollution plastique ?  

Chaque année, 8 millions de tonnes de plastiques sont déversées dans les océans, selon les chiffres de la WWF.

« Nous demandons l’adoption d’un objectif mondial visant à réduire la production et la consommation de polymères plastiques primaires à des niveaux durables »

Voici les mesures prises pour contrer la pollution plastique : 

« Nous demandons l’adoption d’un objectif mondial visant à réduire la production et la consommation de polymères plastiques primaires à des niveaux durables », écrivent les 96 signataires de la déclaration selon un article de Touteleurope. Avec un accord qui pourrait être finalisé cet été, à Genève, cette déclaration s’accompagnerait d’une obligation juridiquement contraignante pour éliminer progressivement les produits plastiques et les substances chimiques préoccupantes, en soutenant l’élaboration d’une liste mondiale de ces produits et substances, et la conception des produits plastiques avec un impact environnemental minimal. 

Au niveau national cette fois, la mise en place d’un Plan Plastique 2025-2030, axé sur l’éco-conception des produits prenant en compte la recyclabilité et la réemployabilité des emballages plastiques, le développement d’une vision industrielle de l’économie circulaire du plastique, avec des investissements dans des infrastructures de réemploi et de recyclage, le soutien aux collectivités pour améliorer la performance de collecte et de tri, l’exemplarité des acteurs publics et privés dans leur usage des produits plastiques. Malheureusement, cela ne vient pas contrevenir à la diminution de l’activité industrielle globale, d’autant que le recyclage peut être une source de pollution océanique.

Le transport maritime dans le viseur 

Le transport maritime représente 90 % des échanges mondiaux et 3 % des émissions de gaz à effet de serre, selon les données de l’ONU. 

Pour y remédier, l’Organisation maritime internationale a adopté en 2023 un accord visant à réduire les émissions de 20 % d’ici à 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Dans ce cadre, des mesures contraignantes, dont une tarification du carbone, seront votées en octobre 2025.

Au niveau national, la France a adopté une stratégie ambitieuse pour atteindre la neutralité carbone, en collaboration avec l’ensemble de la filière : 

  • Efficacité énergétique : optimisation des carènes, entretien des navires, développement des systèmes d’économie d’énergie et routage météo.
  • Sobriété : réduction volontaire de la vitesse des navires (jusqu’à -30 % d’émissions possibles), limitation des voyages à vide et mutualisation du fret.
  • Transition énergétique : substitution progressive du fioul lourd par des biocarburants et e-carburants, et mise en place de sources d’énergie et de technologies décarbonées (vent, etc.).

Cette transformation impose aussi de repenser en profondeur tout l’écosystème maritime. La France investit 1,5 milliard d’euros dans la modernisation des ports, la formation des professionnels et l’innovation, via le plan France 2030.

(source : mer.gouv)

–  Maureen Damman


Photo de couverture : UNOC3 à Nice, France. Wikimedia.

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26.06.2025 à 06:00

Rafles racistes à Los Angeles : Trump envoie l’armée face à la riposte populaire

Maureen Damman

À Los Angeles, la colère gronde et la résistance s’organise. Face aux rafles massives orchestrées par l’ICE et soutenues par l’armée, la mégapole californienne devient le symbole d’une lutte frontale entre une politique migratoire ouvertement raciste et une mobilisation populaire. Dans les quartiers hispanophones, familles arrêtées sans mandat, violences policières et couvre-feux imposés illustrent une […]

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Texte intégral (1611 mots)

À Los Angeles, la colère gronde et la résistance s’organise. Face aux rafles massives orchestrées par l’ICE et soutenues par l’armée, la mégapole californienne devient le symbole d’une lutte frontale entre une politique migratoire ouvertement raciste et une mobilisation populaire. Dans les quartiers hispanophones, familles arrêtées sans mandat, violences policières et couvre-feux imposés illustrent une dérive autoritaire d’une extrême brutalité. Mais la rue ne plie pas : drapeaux latino-américains, slogans contre l’ICE et barricades improvisées témoignent d’une résistance civique face à un président qui instrumentalise la peur et l’armée pour asseoir son pouvoir.

Los Angeles brûle, la démocratie flanche sous les (trop nombreux) coups du dictateur Donald Trump. Depuis quelques jours, la mégapole californienne est le théâtre d’affrontements d’une rare intensité, en cause – des arrestations et/ou expulsions massives de personnes visées par l’ICE (Immigration and Customs Enforcement) – orchestrées à marche forcée par la politique migratoire de l’administration américaine.

Agents de l’ICE – RTBF

En réponse à ces expulsions illégales et violentes, et surtout totalement aveugles, la rue s’embrase et des barricades s’érigent, avec en réponse une riposte du président qui ne fait pas dans la demi-mesure : 4 800 militaires, dont 2 100 gardes nationaux et 700 Marines, déployés manu militari dans les rues de Los Angeles – du jamais vu depuis des décennies, avec un total de 600 arrestations (mise à jour du 20 juin).

Expulsions à Los Angeles : Trump sort la Garde, les militaires et les marines

Dans les rues de Paramount, banlieue hispanophone de Los Angeles, la tension est à son comble, portée une jeunesse latino-américaine mobilisée contre les politiques migratoires fédérales… Drapeaux sud-américains brandis, feux d’artifice pendant le couvre-feu, voitures calcinées, slogans anti-ICE (Immigration and Customs Enforcement) tagués : la contestation ne faiblit pas, selon TV5Monde

Une répression à l’image de la démesure trumpiste

« Il y a actuellement davantage de soldats américains dans cette cité qu’en Irak (2 500) et en Syrie (1 500) », revendique le Pentagone, qui investit la tactique de la surenchère. La Maison-Blanche a en effet dégainé l’arme lourde : la Garde nationale, envoyée sans même consulter ni le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, ni même la maire Karen Bass, activiste en faveur des droits des communautés pauvres de Los Angeles.

La stratégie du choc

Les forces fédérales, elles, répliquent à coups de grenades assourdissantes et de menottes, tirs de balles en caoutchouc sous l’œil des caméras et des réseaux sociaux, où les scènes de confrontations musclées alimentent la bataille, côté conservateurs comme démocrates. Une stratégie classique des grandes puissances pour que le « show must go on », un show où les drapeaux américains brûlés nourrissent le vice raciste et nationaliste, permettant à Trump et sa radicalité dictatoriale de ne s’en porter que mieux. 

Violer les lois

Maire et gouverneur dénoncent une décision « volontairement incendiaire », une opération de communication « inconstitutionnelle » et « illégale » puisque Trump n’a pas consulté le gouverneur comme le droit l’exige afin de mettre tout bonnement de l’huile sur le feu de cette enclave démocrate résistante au conservatisme ambiant.

L’ICE arrête non pas des personnes en cours de procédure d’expulsions et avec de lourds casiers judiciaires – comme on pourrait le croire – mais « cible aveuglément des familles qui travaillent dur, sans tenir compte de leurs origines ou des risques qu’elles encourent », assène Gavin Newson dans un discours relayé par Le Monde, dans lequel il promet cependant que les vandales seront punis, via leurs propres forces de l’ordre locales. 

La maire Karen Bass, qui a mis en place un couvre-feu dans plusieurs quartiers du 10 au 18 juin pour éviter (encore) plus de débordements, accuse l’administration de « provoquer le chaos » et rappelle que la police locale maîtrisait la situation pour le moins délicate, circonscrite à quelques quartiers.

Trump se défend de « remédier à l’anarchie qu’on a laissé prospérer », rejetant la responsabilité sur les « incapables » démocrates californiens, selon SwissInfo. Ce discours, largement relayé sur les chaînes conservatrices, vise à mobiliser son électorat autour de la question sécuritaire et migratoire, alors que la Californie reste un bastion de résistance face aux politiques fédérales jugées répressives.

La rue ne désarme pas

Gavin Newson assure que la Californie continuera de se battre pour ses citoyens, jusqu’en justice, et assure avoir déployé un recours en justice pour « le déploiement irresponsable de l’armée des États-Unis. »

« Donald Trump ne défend pas la communauté, il la traumatise »

Face aux rafles militaires organisées par le dictateur, « nous devons défendre notre peuple », lance une manifestante. Les quartiers populaires de Los Angeles, déjà marqués par la précarité et la peur, deviennent le symbole d’une résistance à la politique du choc. 

Mais à quel prix ? Les experts alertent : « Il peut y avoir des morts… ». Il faut remonter aux émeutes de Watts, à la suite d’une altercation entre trois membres d’une famille afro-américaine et des policiers blancs, pour retrouver pareille escalade. Mais cette fois, l’histoire s’écrit sous les projecteurs d’un président qui joue la carte de la division, prêt à tout pour imposer sa loi, avec en face, une résistance anti-trump qui tente d’exister malgré tout

Des rafles migratoires qui s’annoncent de plus en plus nombreuses

Trump a ordonné le 16 juin une nouvelle chasse aux sorcières avec de nouvelles opérations antimigrants à Los Angeles, Chicago et New York, en vue du « plus grand programme d’expulsions massives de l’histoire », avec pour objectif de détruire « l’esprit malade » de ces villes dirigées par des « démocrates d’extrême gauche ». Il a par ailleurs interdit l’usage du masque lors des manifestations.

« Si des citoyens peuvent être appréhendés dans la rue sans mandat d’arrêt, sur la base d’un simple soupçon ou de la couleur de peau, ça veut dire qu’aucun de nous n’est à l’abri », conclut le gouverneur. 

On vous recommande chaleureusement cette vidéo de Blast pour comprendre l’ampleur de la violence.

Maureen Damman


Photo de couverture :LA, Californie. 12 juin 2025. Wikimedia.

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