01.07.2025 à 14:00
Les cantines végétaliennes : un positionnement politique
Les cantines végétaliennes sont des outils de lutte historique du mouvement antispéciste (comme le sabotage et les libérations). Elles s'inscrivent dans une stratégie de propagande par l'exemple. Ils s'agit de montrer que l'on peut avoir accès à une alimentation équilibrée, agréable et accessible sans utiliser de produits issus directement de l'exploitation d'animaux non-humains.
Texte intégral (2099 mots)

Les cantines végétaliennes sont des outils de lutte historique du mouvement antispéciste (comme le sabotage et les libérations). Elles s'inscrivent dans une stratégie de propagande par l'exemple. Ils s'agit de montrer que l'on peut avoir accès à une alimentation équilibrée, agréable et accessible sans utiliser de produits issus directement de l'exploitation d'animaux non-humains.
Introduction
Au moment où ce texte est écrit, la majorité des cantines dans les espaces de luttes anarchistes ou autonomes en fRance sont végétaliennes. C'est-à-dire qu'ielles ne servent pas de produits d'origines animales (viande, lait, œuf, miel…).
Cette situation pourrait amener à croire qu'il s'agit d'une certaine forme de « victoire » ou en tout cas d'une reconnaissance des théories et des luttes du mouvement antispéciste au sein des espaces anarchistes, autonomes ou de la « gauche radicale ». Ce n'est pourtant pas le cas.
Les cantines végétaliennes sont des outils de lutte historique du mouvement antispéciste (comme le sabotage et les libérations). Elles s'inscrivent dans une stratégie de propagande par l'exemple. Ils s'agit de montrer que l'on peut avoir accès à une alimentation équilibrée, agréable et accessible sans utiliser de produits issus directement de l'exploitation d'animaux non-humains.
Pourquoi cet outil de diffusion ne semble pas fonctionner au sein des espaces radicaux ?
Une dépolitisation du choix de l'alimentation végétale
Cet échec est profondément lié au fait que la mise en place des cantines végétaliennes au sein des espaces radicaux s'est faite par la dépolitisation du contenu théorique et la disparition des idées antispécistes pourtant à l'origine des cantines végétaliennes. Revenons sur quelques pratiques de dépolitisation courantes.
Absence de communication sur le sujet
De nombreux lieux ou espaces n'indiquent pas explicitement que les cantines sont végétales dans leur communication. Parfois même en justifiant que le dire explicitement amènerait certaines personnes à ne pas venir. Cette prétendue ouverture envers des personnes imaginaires permet donc de faire disparaître les positionnements et des choix politiques (ou leur absence) dans l'alimentation.
De même, il est exceptionnel de voir des flyers antispécistes sur les tables de ces cantines. Pourtant le choix de l'alimentation végétalienne, comme celui du prix libre ou encore de l'auto-gestion sont des choix politiques. Il s'agit d'essayer de créer ici et maintenant le monde futur.
Le faux argument de l'inclusion
Lorsqu'il s'agit de justifier le choix de l'alimentation végétale, un argument qui ressort souvent, c'est qu'il s'agit d'un mode d'alimentation collective qui permet de respecter les contraintes alimentaires les plus courantes des personnes qui viennent se nourrir à la cantine : hallal, casher, vegan…
Cet argument conduit à mettre sur le même pied l'adhésion à des croyances religieuses que des positionnements s'opposant à l'exploitation et au massacre continuel de milliards d'animaux. Pourtant, les arguments antispécistes ne sont pas issus de règles absurdes et contradictoires édictées par des figures d'autorités, mais des choix basés sur des connaissances et analyses scientifiques et émancipatrices.
Si l'inclusion est un faux argument, c'est bien parce que peu d'efforts sont réellement déployés concernant l'inclusion au-delà du contenu de l'assiette. Alors que les menus sont parfois connu à l'avance, ils ne sont quasiment jamais indiqués ou diffusés. Ce qui serait pourtant important pour les personnes ayant des régimes alimentaires spécifiques (allergies, intolérances, condition médicale autre…). La liste des ingrédients et allergènes est rarement présente, et peu d'attention est portée à éviter les contaminations croisées.
La double pratique
La double pratique, c'est d'avoir une cantine végétalienne ET en même temps des aliments issus de l'exploitation animale à proximité. Cette double pratique prend de nombreuses formes. Parfois, il s'agit d'avoir une version végétalienne et une version spéciste d'un même plat, par exemple un stand de crêpes. Lors d'un événement, il peut s'agir d'avoir des cantines végétaliennes le midi et le soir, mais des petits-déjeuners et goûters avec des produits issus de l'exploitation animale.
Cette double pratique est particulièrement vicieuse puisqu'elle permet d'inclure les personnes véganes (qui peuvent en effet se nourrir) tout en disqualifiant leur positionnement politique, réduit à un simple choix personnel et non comme un moyen d'action s'insérant dans une lutte contre une domination structurelle.
Mécanismes de la dépolitisation
Les pratiques de dépolitisations précédemment citées ne viennent pas de nulle part, mais sont la conséquence logique de stratégies et de visions du monde. En retour, ces pratiques influent aussi sur les stratégies et les visions du monde.
Un premier point, c'est de remarquer que les cantines militantes sont rarement composées entièrement ou majoritairement d'antispécistes. Le choix du végétalisme correspond donc non pas à l'expression des positions politiques des cuisinnier·eres mais à un choix lié à un rapport de prestataire à client. Ainsi, l'absence de communication sur le végétalisme s'explique parce que pour la cantine/les organisateurices, ce n'est pas un choix, mais une contrainte inhérente à la présence de végétariens/végétaliens au sein des luttes et des espaces radicaux.
Le second point, c'est une stratégie plus globale d'une partie du mouvement de s'allier avec des structures spécistes. Qu'il s'agisse des Soulèvements de la terre avec la Confédération Paysanne ou des mouvements locaux avec certains éleveureuses, des fédérations de pêche ou des chasseurs. Une alliance qui se fait forcément sur le dos des non-humains et des antispécistes. Aussi bien dans la pratique que dans la théorie. Ainsi, l'analyse des ravages écologiques du spécisme est remplacée par une dichotomie agro-industrie/élevage paysan. Une division fictive du point de vue des non-humains qui finissent à l'abattoir, mais aussi quand il s'agit de s'intéresser aux conséquences environnementales de l'élevage.
Le troisième point, c'est la nécessité du maintien du déni pour l'immense majorité des personnes qui fréquentent ces cantines. La dépolitisation permet d'éviter de les confronter aux conséquences de leurs choix quotidiens en matière d'alimentation ainsi qu'à leurs propres contradictions.
Repolitiser les cantines
S'il paraît important de repolitiser la question des cantines, il ne s'agit pas simplement de défendre une position morale. Oui, arrêter de torturer et de tuer des êtres sensibles pour les manger est évidemment plus juste moralement que de justifier ou d'ignorer leurs souffrances au nom du plaisir gustatif. Mais le spécisme ne se réduit pas à la question de l'exploitation des non-humains, il se combine avec de nombreux autres systèmes de domination.
C'est parce que le système spéciste considère que la vie de la majorité des animaux ne vaut rien et qu'ils peuvent être éliminés en masse sans remords que l'animalisation de groupes humains est un outil au service des génocidaires. La fabrique du spécisme et celle des prétendues races humaines s'entremêle.
La construction de la masculinité se réalise en partie à travers la pratique du contrôle et de la violence sur les non-humains : chasse, consommation de viande, combat de chiens/coqs, dressage, violence contre les animaux dits domestiques.
C'est un exemple parmi d'autres de la société carcérale.
C'est le reflet d'une société anti-écologiste, qui au nom du plaisir de quelques élites condamne le reste des individus à la souffrance et à la mort. Ainsi, environ 10 % des émissions de gaz à effets de serre sont liées à l'élevage.
C'est un exemple de comment la société capitaliste vise à transformer les animaux humains comme non-humains en simple outil au service du pouvoir des possédants : chiens policiers/militaires, animaux de traits, cobayes de laboratoire…
Faire le choix d'une cantine végétalienne, c'est donc une manière de se positionner clairement dans la lutte contre le pouvoir et le ravage écologique. C'est participer à créer et à renforcer des liens entre les individus et entre les luttes. C'est ne pas séparer les actions individuelles des luttes globales, le quotidien de l'horizon révolutionnaire.
Repolitiser les cantines, c'est ne plus les considérer comme simplement un moyen de s'alimenter, mais comme un morceau d'un projet plus vaste de bouleversement du monde.
Plusieurs propositions :
- Une communication claire en amont et sur place
- Un texte de positionnement politique expliquant ce choix et/ou un infokiosque antispéciste sur place
- La sensibilisation des participant·es à ces questions, par exemple lors d'un point avant la cuisine elle-même
- Un refus de la « double pratique »
- Le refus de participer à des événements qui refusent de prendre en compte les réflexions antispécistes ou qui ont des discours/pratiques spécistes
- Lier l'antispécisme de la cantine au sujet abordé lors de l'évènement.
Quelques ressources :
Audios :
- La série de podcasts Comme un poisson dans l'eau
Sites internets :
- Unoffensive Animal – unoffensiveanimal.is
- Animal Liberation Front supporters group – alfsg.org.uk
Brochures :
- Idée de Nature, humanisme et négation de la pensée animale – infokiosques.net
- Entretien avec une militante antispéciste anarchiste brésilienne – leseditionscafarnaum.noblogs.org
- Le néo-carnisme de Jocelyne Porcher – infokiosques.net
Livres :
- Animal Radical de Jérôme Segal
- Un éternel Treblinka de Charles Patterson
- La politique sexuelle de la viande de Carol J. Adams
Texte mis en page pour impression :
Brochure :

Page par page :

01.07.2025 à 11:30
À la porte l'assassin ! Quand les anarchistes voulaient exclure le roi d'Espagne de la Société astronomique de France
Retour sur un épisode historique où se mêlent science, politique et religion…
Texte intégral (3386 mots)

Retour sur un épisode historique où se mêlent science, politique et religion…
Nous voulons briser entre ses mains encore sanglantes d'assassin le télescope, emblème de la Science, et lui en jeter les morceaux rompus sur sa face de jésuite et d'inquisiteur [1].
C'est par ces mots que le militant anarchiste Serge Bernard exprime le sentiment des membres démissionnaires de la Société astronomique de France (SAF) à l'égard du roi d'Espagne Alphonse XIII (1886-1941), à la suite de l'exécution du célèbre pédagogue libertaire Francisco Ferrer (1859-1909), le 13 octobre 1909.

Ce dernier a en effet été accusé par la monarchie espagnole d'être un des instigateurs des événements qui se sont produits au mois de juillet de la même année à Barcelone, et qu'on nommera plus tard la « Semaine tragique ». La ville connaît alors durant plusieurs jours une situation de grève générale insurrectionnelle – très durement réprimée –, dont l'événement déclencheur est la guerre coloniale au Maroc.
Malgré l'absence totale de preuves de son implication et une très large mobilisation internationale en sa faveur, Ferrer est néanmoins condamné à mort puis exécuté. L'émoi suscité dans les milieux révolutionnaires, ainsi que chez de nombreux intellectuels, est considérable, le roi d'Espagne Alphonse XIII devenant aux yeux de ces derniers un véritable tyran sanguinaire, symbole de l'obscurantisme et de la réaction catholique [2].
Il se trouve que parmi les nombreux amis et soutiens de Ferrer, certains sont adhérents de la SAF, dont est également membre Alphonse XIII ! Celui-ci a en effet rencontré Camille Flammarion, célèbre vulgarisateur et fondateur de la société en 1887, lors de l'éclipse de Soleil du 28 mai 1900 visible en Espagne. C'est à cette occasion que le roi adhère à la SAF, moyen alors répandu chez certaines personnalités françaises et européennes de s'offrir une image de savant, tout en apportant en retour par leur nom un certain prestige à la société dont ils deviennent membres.
Plus importante association française d'astronomes amateurs, la SAF compte en 1909 plus de 5 000 membres. La société entretient également des relations étroites avec le monde des scientifiques professionnels ; plusieurs d'entre eux se retrouvent ainsi au sein du bureau de la société, à commencer par son président Benjamin Baillaud, directeur de l'observatoire de Paris. Parmi les autres postes de direction, un des vice-présidents se trouve être le mathématicien anarchiste Charles-Ange Laisant (1841-1920), proche ami de Francisco Ferrer et un des principaux animateurs de son comité de soutien en France. Il apparaît alors inadmissible à ses yeux que le responsable de l'exécution de son ami puisse rester membre de l'association. Avec Jean Couture (1884-1973), un ouvrier métreur lui-même anarchiste et adhérent de la SAF, il prend l'initiative d'un « Comité d'exclusion d'Alphonse XIII ». Une lettre ouverte au président de la société est d'abord envoyée, puis l'exclusion du roi d'Espagne est formellement demandée auprès du bureau de la SAF. Selon le comité, cette exclusion doit se faire au nom des valeurs morales portées par la société, qui ne saurait accepter un assassin dans ses rangs.
Cette demande est néanmoins rejetée, le bureau considérant qu'il s'agit là d'une question « politique », qui conformément aux statuts ne doit pas interférer dans les activités de la société. Après cette fin de non-recevoir, Laisant et Couture annoncent dans une nouvelle lettre publique leur démission de la SAF, aux côtés d'une dizaine d'autres membres parmi lesquels on trouve Anatole France, Jean Grave (le directeur de l'hebdomadaire libertaire Les Temps nouveaux) ou encore les anarchistes Serge Bernard, Frédéric Stackelberg et Aristide Pratelle [3].
L'affaire aurait pu en rester là, mais Couture rédige et fait publier au nom du comité d'exclusion une brochure intitulée À la porte l'assassin ! [4], qu'il semble réussir à faire parvenir à un grand nombre d'adhérents de la SAF en la glissant au milieu des feuillets de préparation de l'assemblée générale d'avril 1910 [5]. Récapitulant les étapes du conflit et les arguments en faveur de l'exclusion du roi, le ton y est acerbe : « Le contact d'Alphonse XIII nous cause la même répulsion que pourrait nous causer la vue d'une vipère. » La brochure se conclut par un appel des signataires « à tous les hommes de cœur […], dont ils attendent un effort de solidarité, dont ils espèrent l'aide généreuse [6] » afin d'atteindre leur but. L'effort reste vain : si quelques démissions supplémentaires sont enregistrées, la position du comité semble rester très largement minoritaire au sein de la SAF, voire marginale [7]. Alphonse XIII ne sera jamais exclu et Flammarion justifie de nouveau ce refus devant l'assemblée générale en invoquant la neutralité politique de la SAF. Le conseil de la société décide également de publier dans son bulletin des lettres d'adhérents qui s'indignent d'avoir reçu une telle brochure :
« Nous avons été péniblement surpris de voir la politique sectarienne et démoralisante chercher à se glisser dans la Société astronomique de France […]. Cette insulte portée au chef d'un gouvernement européen est honteuse [8]. »

Cette affaire nous apparaît comme révélatrice de la complexité des dynamiques politiques et sociales traversant le monde de « l'astronomie populaire [9] », dont se revendiquent la plupart des acteurs évoqués jusqu'ici. En effet, Camille Flammarion, loin d'être un défenseur de l'Église catholique, est plutôt proche des réseaux de la Libre-Pensée et a même publié un ouvrage d'initiation à l'astronomie dans une collection dirigée par Charles-Ange Laisant, qui prône lui-même une éducation libertaire et anticléricale [10]. Cependant, le prestige de la SAF repose non seulement sur la liste des personnalités mondaines qui en sont membres, mais aussi sur une certaine reconnaissance de la part des astronomes professionnels [11]. Ces derniers, qui sont devenus depuis la fin du XIXe siècle les acteurs essentiels d'une science d'État [12], occupent une place singulière au service de la Troisième République. Le président de la SAF étant également directeur de l'observatoire de Paris, on peut tout à fait imaginer qu'une prise de position officielle de la société à l'encontre d'Alphonse XIII aurait pu avoir des conséquences tant sur le plan politique que diplomatique. Si cette (non-) prise de position peut être perçue comme un soutien implicite de la société au roi d'Espagne, elle doit également être comprise comme un réflexe d'autopréservation de la part de ses dirigeants. Mais surtout, le milieu des astronomes amateurs demeure essentiellement un cadre de sociabilité mondain et bourgeois [13], ce qui explique que l'initiative des démissionnaires ait trouvé si peu d'écho en interne. L'immense majorité des membres de la SAF est ainsi peu encline à s'associer à la critique d'un symbole de l'ordre établi. Cet épisode révèle néanmoins la présence d'une minorité d'anarchistes en son sein.
L'affaire Ferrer sonne le glas de leur participation à la SAF. Œuvrant déjà en dehors de la société aux côtés d'autres militants révolutionnaires, Couture, Laisant, Pratelle et Stackelberg ont par ailleurs été à l'initiative de plusieurs actions en faveur de l'enseignement de l'astronomie auprès des milieux populaires, dans le cadre cette fois d'un programme d'éducation directement mené par le mouvement ouvrier. On comprend alors que cette « astronomie populaire », sur laquelle les amateurs de la SAF n'ont pas eu le monopole, a pu également être envisagée comme un outil parmi d'autres au service de l'émancipation du prolétariat.
Florian Mathieu
Pour aller plus loin :
[1] Lettre au Comité des catalanistes républicains, citée dans Jean Couture, À la porte l'assassin !,Paris, Société nouvelle, 1910.
[2] Lire également au sujet de la mobilisation en faveur de Ferrer en France et au niveau international : Guillaume Davranche, « 1909 : L'Affaire Ferrer soulève les foules contre l'Église catholique », article publié sur le site de l'Union communiste libertaire, mis en ligne le 07/11/2010, https://www.unioncommunistelibertaire.org/1909-L-Affaire-Ferrer-souleve-les-foules-contre-l-Eglise-catholique (consulté le 21/04/2020) ; ainsi que Marie-Catherine Talvikki Chanfreau, « Dénonciation d'un crime d'État : l'exécution d'une figure sacrificielle de la Libre Pensée, Francesc Ferrer i Guàrdia, martyr du cléricalisme », América, 2014, n° 44, http://journals.openedition.org/america/673 (consulté le 21/04/2020).
[3] Nous avons pu reconstituer cet épisode à partir de la consultation des bulletins de la SAF de cette période et de plusieurs titres de la presse quotidienne nationale, notamment La Petite République du 18 octobre, L'Humanité du 25 novembre ainsi que la Gazette de France du 27 novembre 1909.
[4] Jean Couture, À la porte l'assassin !,Paris, Société nouvelle, 1910. Nous remercions vivement le service des bibliothèques de l'université de San Diego en Californie, qui a accepté de reproduire et de nous envoyer gracieusement une version numérisée de ce pamphlet.
[6] Jean Couture, À la porte l'assassin !, op. cit., p. 7.
[7] Le nombre d'adhérents entre les années 1909 et 1910 passe même de 5 199 à 5 668. Bulletin de la SAF, 1911, p. 658.
[8] Bulletin de la SAF, 1910, p. 207-210 et 212-214.
[9] Dans son acceptation la plus large, cette expression renvoie à tout ce qui concerne l'astronomie non professionnelle.
[10] Camille Flammarion, Initiation astronomique, Paris, Hachette, 1908.
[11] Bernadette Bensaude-Vincent, « Camille Flammarion : prestige de la science populaire », Romantisme, 1989, n° 65, p. 93-104.
[12] Arnaud Saint-Martin, « L'astronomie française à la Belle Époque. Professionnalisation d'une activité scientifique », Sociologie du travail, 2011, vol. 53, n° 2, http://journals.openedition.org/sdt/7958 (consulté le 21/04/2020).
[13] Arnaud Saint-Martin, « L'office et le télescope : une sociologie historique de l'astronomie française, 1900-1940 », thèse de doctorat, université de Paris 4, Paris, 2008, p. 479-480.
Billet initialement publié sur le carnet de recherche AmateurS – Amateurs en sciences (France, 1850-1950) : une histoire par en bas : https://ams.hypotheses.org/1500
30.06.2025 à 19:08
Rassemblement contre les traques des personnes sans-papiers et l'allongement des délais de rétention en CRA
Appel à la mobilisation le 1er juillet, rendez-vous demain mardi 1er à 18h devant l'Assemblée National
Lire la suite (262 mots)

Appel à la mobilisation le 1er juillet, rendez-vous demain mardi 1er à 18h devant l'Assemblée National
Les 18 et 19 juin dernier, Retailleau a lancé des rafles de personnes sans-papiers dans les gares, train, bus et frontières.
A l'heure où Trump aux États-Unis mène lui aussi ce type de rafles et où nos gouvernements voudraient banaliser les traques, les expulsions et l'enfermement, il est urgent de se mobiliser.
Nous appelons à deux rassemblements le 1er juillet, date d'examen à l'assemblée un texte visant à allonger les durées de rétention des personnes placées en CRA :
Paris, 18h à l'Assemblée Nationale

30.06.2025 à 10:00
[Radio] La grande révolte politique et existentielle de mai-juin 1968 – avec Ludivine Bantigny
À l'occasion du plus long mouvement social depuis Mai 68, une émission autour du grand mouvement de révolte politique et existentiel de mai-juin 1968, à partir de 1968. De grands soirs en petits matins, Seuil, 2018 – avec l'autrice, Ludivine Bantigny, historienne, maîtresse de conférences à l'université de Rouen, également codirectrice sur ce sujet de « Prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes ? » Le genre de l'engagement dans les années 1968, Presses universitaires de Rennes, 2017.
Texte intégral (1236 mots)

À l'occasion du plus long mouvement social depuis Mai 68, une émission autour du grand mouvement de révolte politique et existentiel de mai-juin 1968, à partir de 1968. De grands soirs en petits matins, Seuil, 2018 – avec l'autrice, Ludivine Bantigny, historienne, maîtresse de conférences à l'université de Rouen, également codirectrice sur ce sujet de « Prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes ? » Le genre de l'engagement dans les années 1968, Presses universitaires de Rennes, 2017.

La première partie de l'émission (50 minutes) comporte :
Une présentation sélective de l'historiographie de Mai 68 ;
Une présentation des aspects novateurs de l'ouvrage ;
Une critique de l'expression des « Trente Glorieuses », masquant des inégalités profondes (de classe, de genre, de race et de régions), des conditions de travail et de vie difficiles, une montée du chômage, une multiplication des grèves, une fronde agricole particulièrement offensive, des manifestations de solidarité ouvriers-étudiants-paysans, une exploitation particulièrement forte des femmes et des immigré·e·s, un débordement des syndicats et des partis de gauche et une « insubordination ouvrière » croissante ;
Une discussion des « sujets » de mai-juin 1968 : des étudiants, des ouvriers et des ouvrières (souvent jeunes), des employé·e·s, des lycéen·ne·s, des fonctionnaires, des intellectuel·le·s et des artistes, et de leurs rencontres, de leurs solidarités et de leurs (auto)critiques ;
Une discussion des causes (sociales, culturelles, économiques) de mai-juin 1968 : prémisses d'une crise du capitalisme, accélération des cadences, refus des étudiant·e·s de devenir des cadres du capitalisme, révolte des jeunes, etc. ;
Une histoire des grèves de mai-juin 1968, de son caractère massif et national, et des modalités de mises en grèves, d'organisation et de lutte.

La deuxième partie de l'émission (30 minutes) comporte :
Une description des réactions du pouvoir face aux événements de mai-juin 1968, entre crise existentielle de Pompidou et de De Gaulle, tentative de division du mouvement étudiant et ouvrier, accords de Grenelle (« carotte ») et répression policière violente (« bâton »), dissolution des organisations d'extrême gauche, alliance avec l'extrême droite (amnistie des anciens de l'OAS et manifestation du 30 mai), mobilisation des forces de l'ordre, de l'armée et des militants gaullistes, expulsion d'étrangers, conspirationnisme gaulliste, propagande gouvernementale, « élections piège à cons » de juin 1968… le tout bénéficiant d'une complaisance du PCF et de la CGT.

La troisième partie de l'émission (30 minutes) comporte :
Une relecture de mai-juin 1968 comme une révolte existentielle et politique, avec ses affects joyeux (liée à une prise de parole, une interruption de l'ordinaire, une densification de l'expérience, une libération des chaînes capitalistes), ses mémoires vivantes (de la commune de Paris, du Front populaire, de la Résistance), ses angoisses (de manquer une opportunité révolutionnaire, que cette temporalité extraordinaire s'arrête, de faire l'objet d'une récupération), son imaginaire (ses rêves d'un futur radicalement nouveau, d'une société sans classes et sans argent, d'une abolition de la division sociale du travail, d'une société autogérée non marchande ou au moins avec un contrôle ouvrier des entreprises) et sa méconnue lucidité (la conscience du caractère récupérable de ses mots d'ordre d' « autogestion » et d' « autonomie des universités ») ;
Une présentation de la place des femmes et du féminisme au cours de mai-juin 1968 et son sillage ;
Une critique du sexisme de mai-juin 1968, et en particulier des staliniens, des gauchistes et des situationnistes ;
Une discussion du reflux de mai-juin 1968 et de ses causes (attitude contre-révolutionnaire des partis et des syndicats de gauche), de la réaction gaullienne et patronale, et de la décennie contestataire lui succédant ;
Une analyse des transformations personnelles et des mutations anthropologiques nées de mai-juin 1968.
Des liens en rapport avec cette émission sur http://sortirducapitalisme.fr/emissions/285-la-grande-revolte-politique-et-existentielle-de-mai-juin-1968-avec-ludivine-bantigny
30.06.2025 à 08:00
Diffusion de nouvelles affiches anticarcérales
Diffusion de nouvelles affiches anticarcérales au format A4, publiées sur Indymedia.
Texte intégral (663 mots)

Diffusion de nouvelles affiches anticarcérales au format A4, publiées sur Indymedia.
Inspiré d'une affiche qui existait précédemment, mais qui commençait à dater, on a réalisé de nouvelles affiches également inspirées de la campagne de recrutement des agents pénitentiaires de 2020, menée par le gouvernement.
L'une vise à dénoncer l'humiliation de la taule en échange d'un peu de pouvoir pour celles et ceux qui la font fonctionner, une autre à rappeler que la prison est avant tout un appareil destiné à protéger les bourgeois et à maintenir l'ordre social existant, et une dernière pour dénoncer également la brutalité des matons, prêts à tout pour détenir un petit capital économique.



Affiche qui existait précédemment :

PS : En 2021, l'ENA (École nationale d'administration) a été remplacée par l'INSP (Institut national du service public), mais ça parle toujours à la plupart des individus et sinon ça sonnait moins bien avec l'ENAP 🙃
29.06.2025 à 23:00
Faisons dérailler le tri social ! - Texte de debrief de l'AG Antifa Paname
Article de debrief du rassemblement anti-expulsions à Gare du Nord du jeudi 19/06 appelé par l'AG Antifa Paname
Texte intégral (671 mots)

Article de debrief du rassemblement anti-expulsions à Gare du Nord du jeudi 19/06 appelé par l'AG Antifa Paname
Faisons dérailler le tri social ! - Texte de debrief de l'AG Antifa Paname
Jeudi dernier, une action a eu lieu à l'appel de l'AG à la Gare du Nord contre la chasse aux sans papiers et le tri social. Cette action a été une véritable réussite : déambulation avec tractage deux heures durant, envahissement des voies, metro gratuit. Un camarade a été interpellé mais la réaction a été immédiate et efficace : l'ensemble du cortège s'est spontanément rendu devant le commissariat afin d'exiger sa libération, arrachant même deux trois képis au passage dans l'espoir d'entamer des négociations. Cette pression a très certainement empêché son transfert vers un autre comico et donc accéléré sa libération.
Nous tenions à nous réunir à Gare du Nord pour lutter effectivement contre le contrôle social et le tri xénophobe qui s'appuie sur des bases racistes pour empêcher des interpellations et des contrôles et pour occuper un maximum les flics.
Par ailleurs, ce lieux s'est avéré très pertinent tout autant dans sa dimension stratégique que politique. En effet, les gares sont des espaces de transit massif mais aussi d'attente. Elles offrent une visibilité certaine de la manif aux usager.e.s, la rendant rejoignable, et elles sont particulièrement complexes à boucler pour les flics. De plus, c'est dans ces espaces-frontières qu'ont lieux le plus régulièrement les contrôles visant à identifier des sans papiers et plus largement ceux que le capital et l'État marginalisent et chassent. Cette action s'inscrit dans un rejet radical des frontières, de l'arbitraire qu'elle imposent et des contrôles qu'elles produisent pour distinguer de ceux qui ont le droit de vivre sur le territoire et ceux qui en sont exclus.
Contrairement à certains partis et syndicats, nos revendications ne sont ni purement symboliques, de l'ordre de la dénonciation, ni minimalistes, à revendiquer de meilleures conditions d'accueuil dans les CRA ou d'élargir l'immigration « légale ». Le problème que pose les organisations qui se permettent de récupérer ce genre d'action est double : politique et organisationnel. Politique car comme nous l'avons dit, leurs perspectives ne voient pas au-delà d'un contrôle social permanent, au mieux adouci. Organisationnel car elles éloignent les individus des formes d'auto-organisation qui, comme on a pu le constater, ont été les seules capables de réagir et de proposer un cadre qui permette de prendre à bras le corps ce sujet. Ces récupérations produisent une apathie collective et un faux ressenti de spontanéité qui invisibilise les possibilités d'organisation par nos propres moyens, sans se référer à des partis ou syndicats qui ne servent que leurs agenda ou leur carrière politique.
Le tri social nécessaire à l'État et au capital nous paraît bien trop dégueulasse pour ne pas continuer de s'y opposer au delà des opérations de communication de Retailleau. Depuis le début de l'année le renforcement des contrôles, dont la grande majorité se réalise en dehors de ces épisodes de rafle, a conduit à 46000 interpellations. Il nous semble donc nécessaire d'investir collectivement les thématiques des frontières, des transports et du tri social qui s'y opère, afin de s'organiser dans des espaces autonomes tels que l'AG Antifa Paname ou autres espaces d'auto-organisation.
AG Antifa Paname
29.06.2025 à 10:00
Le décolonialisme ou la mort - regards croisés Congo-Kanaky contre les mines et la militarisation
Rendez-vous mercredi 9 juillet 2025 à 19h00 à La Générale pour un rapide regard croisé Congo-Kanaky contre le militarisme et l'extractivisme du monde, et ensuite organiser l'internationale décoloniale depuis l'hexagone. Avec David de Génération Lumière, qui lutte contre les échanges UE-Rwanda sur l'exportation de minerais, pour une écologie décoloniale, Christian de Solidarité Kanaky, qui lutte pour le droit à l'auto-détermination du peuple kanak sur sa terre, contre le complexe militaro-carcéral de métropole. Organisé depuis l'Assemblée Internationaliste Antimilitariste Paris-Banlieues
Texte intégral (973 mots)

Rendez-vous mercredi 9 juillet 2025 à 19h00 à La Générale pour un rapide regard croisé Congo-Kanaky contre le militarisme et l'extractivisme du monde, et ensuite organiser l'internationale décoloniale depuis l'hexagone. Avec David de Génération Lumière, qui lutte contre les échanges UE-Rwanda sur l'exportation de minerais, pour une écologie décoloniale, Christian de Solidarité Kanaky, qui lutte pour le droit à l'auto-détermination du peuple kanak sur sa terre, contre le complexe militaro-carcéral de métropole. Organisé depuis l'Assemblée Internationaliste Antimilitariste Paris-Banlieues

En avril 1878, convoqué par le gouverneur colon Jean Olry, le grand chef kanak Ataï arrive avec deux petits sacs qu'il vide à ses pieds. Le premier est rempli de terre. Ataï dit : « Voilà ce que nous avions. » Le second de pierres. Ataï continue : « Voilà ce que tu nous laisses ! »
Alors que la militarisation est financée et industrialisée par l'Europe contre le monde et appliquée contre elle-même, il est surprenant de lire même venant de mouvements dits progressistes et écologistes se revendiquant de Clara Zetkin et de Jean Jaurès réemprunter les mêmes argumentaires : « l'écologie de guerre » et « son transfert de technologie » seraient un mal nécessaire pour la « planification » de la « transition écologique » vers un monde « résilient » « d'adaptation » aux contraintes carbones, dans une Europe de paix menacée dans « sa souveraineté énergétique », son « droit à se défendre » et son « devoir de vigilance » face aux menaces du « totalitarisme », « de l'autoritarisme » et « du terrorisme ». Or relire l'histoire coloniale et sa matérialité extractiviste et minière est plus que jamais nécessaire pour ne pas reproduire le Hitler « au bout de l'humanisme formel et du renoncement philosophique » (Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme).
Rendez-vous mercredi 9 juillet 2025 à 19h00 à La Générale (39 rue Gassendi 75014 Paris) pour un rapide regard croisé Congo-Kanaky contre le militarisme et l'extractivisme du monde, et ensuite organiser l'international décoloniale depuis l'hexagone.
Avec
- David de Génération Lumière, qui lutte contre les échanges UE-Rwanda sur l'exportation de minerais, pour une écologie décoloniale
- Christian de Solidarité Kanaky, qui lutte pour le droit à l'auto-détermination du peuple kanak sur sa terre, contre le complexe militaro-carcéral de métropole.
- Accueilli par Fumi Nine Yamamoto-Masson, artiste-chercheuse en résidence de travail à La Générale
Organisé depuis l'Assemblée Internationaliste Antimilitariste Paris-Banlieue
L'entrée se fait au 39 rue Gassendi, il y a une rampe d'accès pour les personnes à mobilité réduite
contact : par mail antimiliparis@autistici.org
Sites web des orgas invitées : generationlumiere.fr ; solidaritekanaky.fr
Nous avons connu que nos terres furent spoliées au nom de textes prétendument légaux qui ne faisaient que reconnaître le droit du plus fort. Nous avons connu que la loi n'était jamais la même selon qu'il s'agissait d'un blanc ou d'un noir : accommodante pour les uns, cruelle et inhumaine pour les autres. »

Il y aura des tables avec des éléments à prix libre, les bénéfs reviendront au défraiement de déplacement des camarades => Amenez du cash !
28.06.2025 à 12:00
Webinaire de l'Observatoire des expulsions de lieux de vie informels
L'Observatoire des expulsions de lieux de vie informels vous convie à un webinaire de présentation le 1er juillet 2025, de 9h30 à 10h30.
Texte intégral (588 mots)

L'Observatoire des expulsions de lieux de vie informels vous convie à un webinaire de présentation le 1er juillet 2025, de 9h30 à 10h30.

L'Observatoire est un projet interassociatif qui vise à :
• objectiver la réalité des expulsions (entendu comme le fait d'être forcé.e de quitter son lieu de survie, quel que soit le fondement juridique et même s'il n'y en a pas) de personnes vivant en lieux informels (tout public vivant dans tout type de lieu « sans droit ni titre »),
• sensibiliser l'opinion et les pouvoirs publics,
• plaider pour un changement d'approche respectueux des droits des personnes.
À ce jour, l'Observatoire est la seule base de données existante sur ce sujet en France !
Pour cela, l'Observatoire s'appuie sur les informations réunies par des acteur.ice.s de terrain en France. Nous avons donc besoin de vous : plus il y aura de contributeur.ice.s sur tous les territoires, plus les données seront représentatives et plus le plaidoyer sera puissant !
Tu es mobilisé.e auprès de personnes vivant à la rue ? Tu interviens sur des lieux de vie informels (squats, bidonvilles, terrains, etc.) ? Tu entends parler d'expulsions de personnes précaires vivant en habitat informel ? Tu souhaites que leurs droits et leur dignité soient respectés ? Ce webinaire est fait pour toi !
Au programme :
• présentation de l'Observatoire : qui ? quoi ? dans quel but ? comment ?
• présentation de comment contribuer, ce que ça apporte à l'Observatoire et ce que l'Observatoire peut vous apporter à vous
• témoignages de contributeur.ice.s actuel.le.s
• temps d'échange pour répondre à toutes vos interrogations
Pour s'inscrire, c'est ici : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfRklm4EX5qcmaxADoUzmcdEP46kJ9lwh0aTcKJzPgigu4TJQ/viewform?usp=header.
A bientôt,
Les partenaires de l'Observatoire (Fondation pour le logement des défavorisés, Ligue des Droits de l'Homme, CNDH Romeurope, Fnasat-Gens du voyage, ANGVC, Human Rights Observers, Médecins du Monde, Plateforme des soutiens aux migrant·es)
28.06.2025 à 10:03
Rassemblement festif de soutien dimanche 29 juin à partir de 17h : une semaine d'occupation !
Depuis 14h dimanche, des militant.es de DAL et différents collectifs occupent le toit du 42-44 rue Joseph Python, et ont déployé des banderoles pour dénoncer la politique de démolition et requalification de HLM en France, en Île-de-France et à Paris. Une délégation a été reçue par la ville de Paris mardi matin, en présence de la mairie du 20e et de la RIVP. Sans résultat.
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Depuis 14h dimanche, des militant.es de DAL et différents collectifs occupent le toit du 42-44 rue Joseph Python, et ont déployé des banderoles pour dénoncer la politique de démolition et requalification de HLM en France, en Île-de-France et à Paris. Une délégation a été reçue par la ville de Paris mardi matin, en présence de la mairie du 20e et de la RIVP. Sans résultat.
Le quartier Python-Duvernois est dans le NPNRU dit « les portes de Paris », visant les HLM le long des maréchaux,
du 20e au 18e.. Ils sont parmi les derniers quartiers populaires de Paris qui compte toujours moins d'ouvrier.es et d'employé.es. Elle est pilotée et financée par l'ANRU, la Ville de Paris, les bailleurs sociaux et Action Logement (ex 1% logement). Où s'arrêtera la gentrification de Paris et la banlieue ?
Pourquoi ne réquisitionne-t-on pas les logements vides, ou ne fait-on pas de la mixité sociale dans les quartiers de riches ?
Python-Duvernois, un gâchis : sur 382 logement construits et 313 réhabilitations lourdes, soit au final, un total de 695 logements : seulement 200 PLAI seront réalisés ainsi que 70 PLUS (HLM standard). Les 425 restants seront du logement pour classes moyennes et catégories sociales aisées : 75 LLI, 150 BRS et 200 PLS... En attendant, 600 locataires ont dû ou doivent quitter leur logement et leur quartier pour un logement souvent plus cher au m2 et plus petit. Combien reviendront ?
C'est aussi 450 logements à bas loyer en moins pour les mal-logé.s en attente d'un HLM ! Faire de la « mixité sociale » c'est le prétexte « bateau » pour évincer des salariés modestes de leurs quartiers, les remplacer par des cadres sup et des classes moyennes aisées, voire des étudiants, au lieu de mobiliser les logements vacants et lutter contre les résidences secondaires !
Pourquoi détruire ou requalifier des logements à bas loyers (les plus précieux), alors que 70% des demandeurs HLM à Paris et en Île-de-France sont des salariés ou des inactifs modestes relevant d'un logement très social (PLAI) ?
Partout en France, surtout en zone tendue, c'est la crise et on détruit toujours plus de HLM à bas loyer favorisant la spéculation et le logement cher : Depuis 20 ans, 300 000 logements sociaux à bas loyer ont été démolis et autant ont été vendus ou requalifiés. C'est les HLM construits pour reloger les bidonvilles que l'on détruit, c'est le bien commun que l'on dilapide, c'est la crise du logement que l'on aggrave !
Le quartier Python-Duvernois est dans le NPNRU dit « les portes de Paris », visant les HLM le long des maréchaux,
du 20e au 18e. Ils sont parmi les derniers quartiers populaires de Paris qui compte toujours moins d'ouvrier.es et d'employé.es. Elle est pilotée et financée par l'ANRU, la Ville de Paris, les bailleurs sociaux et Action Logement (ex 1% logement). Où s'arrêtera la gentrification de Paris et la banlieue ? Nos revendications :
- Loger des sans-logis et DALOs dans les HLM vacants du quartier encore debout, avant travaux.
- 619 grands logements HLM de 4 à 6 euros le m2 dans le quartier après travaux, comme avant, et donc arrêt de la démolition/requalification des 400 HLM à très bas loyer qui disparaissent !
- Pour les locataires en place : relogement au même loyer au m2, même surface, et droit au retour.
26.06.2025 à 17:36
Pas d'homonationalistes dans nos prides


Toujours aucune fierté pour les fachos
Cette année encore, le groupuscule homonationaliste Éros a annoncé sa présence à la Pride, en se vantant qu'une 50aine de CRS les accompagneront. Nous appelons à une mobilisation contre leur cortège.
Éros est né il y a un peu plus d'un an, se présentant comme le "petit frère" de Némésis, groupuscule fémonationaliste. Les deux se servent des luttes féministes et homosexuelles pour répandre l'idéologie et la violence fascistes. Leur stratégie partagée est de se présenter comme des victimes et de faire passer « les islamowokistes » pour des méchants fascistes quand on les vire. Venir dans nos évènements leur permet de se faire de la pub en chouinant sur les réseaux tout en participant à la répression des militant-es grâce à leurs liens avec les flics.
Concrètement, les membres d'Éros œuvrent pour le renforcement de la suprématie blanche, de la famille nucléaire et de l'hétéro-patriarcat. Leurs mots d'ordres sont racistes, queerphobes, et transphobes (c'est le "LGB sans le T", accompagné de discours le plus souvent misogynes et homophobes). Ainsi le fondateur d'Éros s'affichait l'année dernière jetant à la poubelle un drapeau LGBT dont il dit qu'il ne le représente pas, pour le remplacer par un drapeau français. On trouve sur ses réseaux de nombreuses attaques contre les positions pro-palestiniennes et antiracistes de militant-es queer et évidemment contre toute revendication de personnes trans. Cette année, les membres d'Éros ont participé à la polémique autour de l'affiche de la Pride en alimentant les discours sur son soi-disant "racisme anti-blanc" et en annonçant porter plainte contre l'InterLGBT.
C'est probablement parce qu'ils gardent un gros seum de leur enfarinage l'année dernière à la même Pride qu'ils ont demandé l'appui des keufs cette fois-ci. Ils se vantent au passage de leur proximité avec le ministre de l'intérieur Bruno Retailleau, lui qui mène une politique de plus en plus raciste et répressive, comme la semaine dernière avec les rafles de sans-papiers qui ont eu lieu dans toute la France, nouveau cap franchi dans le fascisme.
Plus que jamais, il est de notre responsabilité collective de résister contre ces politiques racistes, et leurs tentatives de s'incruster dans nos luttes. Nous ne laisserons aucun espace aux fascistes et lutterons contre elleux partout.
Ce samedi 28 juin, ouvrez l'œil dès le début de la marche, et rejoignez-nous pour les empêcher de s'imposer à la Pride !
Protection du soleil, autodéfense sanitaire grâce au masque FFP2, retenir le nom et le barreau de Coline Bouillon avocate au barreau de Créteil.
Plus de conseils : https://rajcollective.noblogs.org/files/2024/09/SORTEZ-COUVERTES-V7-sept-2024-DEF.pdf
FARINE - Front d'Action Révolutionnaire Intolérant au Nationalisme et à l'Extrême-droite
Texte intégral (713 mots)


Toujours aucune fierté pour les fachos
Cette année encore, le groupuscule homonationaliste Éros a annoncé sa présence à la Pride, en se vantant qu'une 50aine de CRS les accompagneront. Nous appelons à une mobilisation contre leur cortège.
Éros est né il y a un peu plus d'un an, se présentant comme le "petit frère" de Némésis, groupuscule fémonationaliste. Les deux se servent des luttes féministes et homosexuelles pour répandre l'idéologie et la violence fascistes. Leur stratégie partagée est de se présenter comme des victimes et de faire passer « les islamowokistes » pour des méchants fascistes quand on les vire. Venir dans nos évènements leur permet de se faire de la pub en chouinant sur les réseaux tout en participant à la répression des militant-es grâce à leurs liens avec les flics.
Concrètement, les membres d'Éros œuvrent pour le renforcement de la suprématie blanche, de la famille nucléaire et de l'hétéro-patriarcat. Leurs mots d'ordres sont racistes, queerphobes, et transphobes (c'est le "LGB sans le T", accompagné de discours le plus souvent misogynes et homophobes). Ainsi le fondateur d'Éros s'affichait l'année dernière jetant à la poubelle un drapeau LGBT dont il dit qu'il ne le représente pas, pour le remplacer par un drapeau français. On trouve sur ses réseaux de nombreuses attaques contre les positions pro-palestiniennes et antiracistes de militant-es queer et évidemment contre toute revendication de personnes trans. Cette année, les membres d'Éros ont participé à la polémique autour de l'affiche de la Pride en alimentant les discours sur son soi-disant "racisme anti-blanc" et en annonçant porter plainte contre l'InterLGBT.
C'est probablement parce qu'ils gardent un gros seum de leur enfarinage l'année dernière à la même Pride qu'ils ont demandé l'appui des keufs cette fois-ci. Ils se vantent au passage de leur proximité avec le ministre de l'intérieur Bruno Retailleau, lui qui mène une politique de plus en plus raciste et répressive, comme la semaine dernière avec les rafles de sans-papiers qui ont eu lieu dans toute la France, nouveau cap franchi dans le fascisme.
Plus que jamais, il est de notre responsabilité collective de résister contre ces politiques racistes, et leurs tentatives de s'incruster dans nos luttes. Nous ne laisserons aucun espace aux fascistes et lutterons contre elleux partout.
Ce samedi 28 juin, ouvrez l'œil dès le début de la marche, et rejoignez-nous pour les empêcher de s'imposer à la Pride !
Protection du soleil, autodéfense sanitaire grâce au masque FFP2, retenir le nom et le barreau de Coline Bouillon avocate au barreau de Créteil.
Plus de conseils : https://rajcollective.noblogs.org/files/2024/09/SORTEZ-COUVERTES-V7-sept-2024-DEF.pdf
FARINE - Front d'Action Révolutionnaire Intolérant au Nationalisme et à l'Extrême-droite
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- Anna COLIN-LEBEDEV
- Julien DEVAUREIX
- Cory DOCTOROW
- Lionel DRICOT (PLOUM)
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