04.06.2025 à 17:35
En visio demain, de retour dans un mois
Yannis Youlountas
Texte intégral (537 mots)
★ Projection de Nous n’avons pas peur des ruines, demain soir, au cinéma Le Palace de Château-Gontier (Mayenne) : J’animerai le débat en visio, après le film, depuis la Grèce.
Séance ce jeudi 5 juin, à 20h15, au cinéma le Palace, 3 place du Pilori 53200 Château-Gontier.
– – –
Puis, dans un mois, je serai cette fois présent en France pour deux projections-débats organisées par des collectifs formidables (avec un accueil aux petits oignons et de belles surprises dans des lieux autogérés à découvrir) :
– le mardi 1er juillet dans les Cévennes (entre Alès et le Vigan) ;
– le jeudi 3 juillet en Sud Gironde (entre Bordeaux et Agen).
Plus de détails bientôt.
23.05.2025 à 11:00
Ce n’est pas les enseignantes solidaires qu’il faut poursuivre, mais l’État qui laisse des enfants dans la rue !
Yannis Youlountas
Texte intégral (2554 mots)
J’ai accepté de faire partie des premiers signataires de cette pétition en « soutien aux enseignantes poursuivies pour avoir mis des enfants à l’abri » à Tours. J’avoue que les pétitions ne sont pas le moyen d’agir que je préfère, mais elles participent parfois à des mobilisations et à des retournements de situation. Je vous invite à lire celle-ci et à la signer, vous aussi, en suivant le lien.
CE N’EST PAS LES ENSEIGNANTES SOLIDAIRES QU’IL FAUT POURSUIVRE, MAIS L’ÉTAT QUI LAISSE DES ENFANTS DANS LA RUE ! « Par ma signature je soutiens Vanessa Rigolet et Aurélie Ardouin, deux enseignantes mises en cause par le Procureur pour leur implication dans le Collectif Pas d’Enfant à la Rue de Tours.
Je m’indigne qu’une plainte contre X pour « intrusion commise en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement » ait été déposée suite à l’occupation du collège Michelet par le Collectif dans la soirée du 1er avril pour mettre à l’abri les 32 enfants non pris en charge ce soir-là par les services d’hébergement d’urgence. Je m’indigne que deux personnes aient été nommément désignées, en l’occurrence, deux enseignantes proches de l’établissement concerné.
Pour rappel, les membres du collectif et les familles ont occupé calmement le hall du collège de 18h30 à minuit, le temps qu’une prise en charge de l’hébergement des élèves par les services de l’État soit actée. La vie du collège s’est poursuivie normalement dès le lendemain matin sans qu’aucune dégradation n’ait été constatée.
Depuis plus de deux ans, les membres du Collectif alertent toutes les autorités publiques en capacité d’agir pour l’hébergement des enfants à la rue : la préfecture, les élus municipaux, métropolitains, départementaux, les services de l’Éducation Nationale. Ce 1er avril c’est le collège Michelet qui a été le théâtre d’une nouvelle occupation (après d’autres lieux tels qu’une permanence parlementaire, le palais des sports, le Conseil Métropolitain, l’hôtel Hilton, une église, un gymnase) afin de tenter, pour les familles laissées pour compte (on parle pour ce soir là de 32 enfants et leurs parents !) l’application de leurs droits. Cette occupation, comme toutes les occupations précédentes, s’est déroulée de manière pacifique et respectueuse, les membres du collectif ont, comme toujours, veillé à quitter les lieux en les laissant intacts.
Pourtant, pour la première fois ce 1er avril 2025, la plainte déposée contre X place de fait l’occupation sur le terrain judiciaire et non plus seulement sur le terrain du militantisme pour les droits humains et de l’alerte sociale. Et cette plainte émane de l’Éducation Nationale…
Assister des élèves en danger ne relève pas de la délinquance , même s’il faut pour cela, face à l’inaction de l’État, s’introduire dans des lieux publics ou privés pour les abriter. Où auraient dormi ces enfants cette nuit là et les suivantes sans cette occupation ? Le vrai problème se trouve dans les causes de l’occupation et pas dans l’action d’occupation elle-même.
Le Collectif continuera donc à demander la justice et l’application de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant pour tous les enfants. Si l’État obéissait à la Loi qui inscrit le droit à l’hébergement des élèves et de leurs familles, rappelons qu’aucune occupation ne serait nécessaire.»
Lien pour signer :
https://chng.it/CGK7CRxpCb
Premièr·es signataires :
Philippe Meirieu, Michel Tozzi, Frédéric Grimaud, Laurence de Cock, Jean-Pierre Rosenczveig, Irène Peirera, Edwige Chiroutier, Bernard Defrance, Eric Debarbieux, Jean Le Gal, Véronique Decker, Catherine Chabrun, Jean-Paul Delahaye, Olivier Maurel, Manuel Domergue, Cédric Herrou, Sarah Haidar, Pia Klemp, Claire Faggianelli, Tancrede Ramonet, Yannis Youlountas, Gérard Mordillat, Jean-Pierre Levaray, François Bégaudeau, Serge Quadruppani, Etienne Liebig, HK, Tardi, Dominique Grange, Serge Utgé-Royo, Hudin Cristine, Alessandro Di Giuseppe, Stéphane Mercurio, Catherine Sinet, Yan Lindingre, Marc Large, Allan Barte, Christian Eyschen, Isabelle Attard, Philippe Poutou, Karen Erodi, Damien Carême, Anthony Smith, Charles Fournier, Marie-Charlotte Garin, Rodrigos Arenas, Clément Poullet…
22.05.2025 à 15:15
Nouvelle victoire de Rouvikonas dans un procès important, avec l’appui d’un immense soutien populaire !
Yannis Youlountas
Texte intégral (1629 mots)



21.05.2025 à 15:53
Appel à l’humanisme
Yannis Youlountas
Texte intégral (1197 mots)
On doit se taire quand les enfants dorment, mais pas quand ils meurent ! Voilà 25 ans que nous sommes sortis du sanguinaire XXe siècle, mais aucune leçon d’histoire n’a été retenue, malgré les centaines de colloques et les milliers de livres ! Quel est le fond du problème ? Que faire pour changer les choses ?
APPEL À L’HUMANISME
D’un bout à l’autre de notre minuscule planète, au fil des années, nous assistons un peu partout à la montée du fascisme, sous diverses apparences, et à la réhabilitation du nazisme dont les sinistres célébrités redeviennent à la mode. Les guerres de colonisations recommencent avec fracas et l’appétit des chefs d’État devient insatiable pour toutes sortes de territoires riches en matières premières, depuis les déserts brûlants jusqu’à la banquise fondue du Pôle Nord, au point de réveiller les vieux désirs d’annexions. Les régimes autoritaires pullulent à nouveau avec arrogance et fierté, comme au bon vieux temps des dictatures prétendument communistes en Europe de l’Est ou installées par la CIA en Amérique Latine, sans oublier les républiques bananières de la Françafrique. Les nombreux chefs d’États qui possèdent aujourd’hui l’arme atomique recommencent à menacer les autres, comme des petits caïds mal éduqués dans une cour de récré… Sauf qu’aujourd’hui, les enfants sont en réalité les premières victimes de l’horreur tous azimuts, massacrés par milliers, ici et là, dans les carnages terroristes comme dans les bombardements massifs de civils, à Gaza en ce moment même, mais aussi dans d’autres régions du monde dont les médias ne parlent même plus.
En 25 ans, rien n’a changé. Aucun examen critique. Aucune remise en question. Le comportement des États et de leurs dirigeants prouve quotidiennement à quel point nous sommes encore dans la préhistoire politique de l’humanité et nous rappelle l’urgence vitale de changer profondément l’organisation de la société, pour enfin tourner cette page en lettres de sang.
Changer l’organisation de la société
Sans quoi, les images de Gaza, du Soudan, d’Ukraine, du Yemen ou du Congo reviendront sans cesse, d’un bout à l’autre du monde : tant que nous n’en aurons pas fini, une bonne fois pour toutes, avec les tyrans, avec les nationalistes, avec les intégristes religieux, avec tous ces gens qui soufflent sur les braises identitaires et qui divisent pour mieux régner ! Nous n’en finirons pas non plus tant que des industriels et des investisseurs parviendront à faire fortune au rythme des massacres et des bombardements et tant que la Bourse montera en flèche en se frottant les mains devant les dégâts, tout en prévoyant les grands chantiers BTP à venir ! La logique de la croissance du PIB n’est vraiment pas celle du bonheur ni de la sauvegarde de la vie. Rompre avec ce dogme productiviste devient également vital.
Contre toutes les discriminations, contre toutes les guerres
Mais ce n’est pas tout : nous n’en finirons pas, une fois de plus, tant que ceux qui font du lobbying médiatique pour essayer de bâillonner notre légitime protestation ne seront pas démasqués pour ce qu’ils sont : des imposteurs au service d’intérêts contraires à ce qu’ils prétendent. Ces imposteurs se prévalent de la lutte contre les discriminations et les guerres en justifiant de plus mortelles encore. Ces imposteurs procèdent en tentant d’intimider à coup d’accusations insensées toutes celles et ceux qui disent stop et se permettent ainsi d’inverser les rôles : quoi ? Serions-nous devenus tout à coup des millions d’antisémites parce que nous demandons simplement de cesser les bombardements sur Gaza ? Serions-nous également devenus christianophobes ou islamophobes quand nous demandons pareillement à la Russie ou à l’Arabie Saoudite de cessez le feu ? Qui peut croire à des fables pareilles ? Surtout quand nous avons lutté pendant des dizaines d’années, de toutes nos forces, contre toutes ces discriminations.
Reprendre le projet d’émancipation sociale, en allant jusqu’au bout
Nous n’avons qu’un seul camp, c’est celui de l’humanité. Et pour que l’humanité ne souffre plus de ces fléaux que sont la misère et la guerre, il n’y a qu’une seule voie possible : celle de l’émancipation sociale. Ce n’est qu’en reprenant cette vieille marche en avant que nous parviendrons enfin à nous libérer de ceux qui font notre malheur et à construire une société humaniste fondée sur le génie de l’intelligence collective, dans laquelle les mots liberté, égalité et fraternité ne seront plus de vaines promesses, mais une réalité concrète.
Pour en finir avec la misère et la guerre, nous devons reprendre le flambeau de la lutte contre l’obscurantisme, tant politique que religieux, mais cette fois pour aller vraiment jusqu’au bout du projet : prendre nous-mêmes, ensemble, notre destin en mains. Nous gouverner nous-mêmes, réellement. Apprendre à sortir du piège identitaire qui nous a tant divisés et abrutis. Sortir enfin de la préhistoire politique de l’humanité.
C’est maintenant qu’il faut choisir
Rêve utopique me direz-vous ? Détrompez-vous. C’est actuellement que tout se joue. Regardez bien le monde, les États belliqueux, les dirigeants irresponsables, la planète exsangue, les riches toujours plus riches, les pouvoirs toujours plus autoritaires, les peuples manipulés et meurtris. C’est maintenant qu’il faut choisir : utopie ou dystopie.
Yannis Youlountas
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