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29.04.2024 à 15:18
dboone
Texte intégral (561 mots)

La Belgique a une longue tradition en matière de flore. Elle commence en 1860 avec le Manuel de la flore de Belgique de François Crépin. A chaque nouvelle édition, le Jardin botanique prend soin de refléter les changements intervenus dans la répartition, la dénomination et la classification, ainsi que les nouvelles espèces végétales qui se sont implantées récemment. Ainsi, cet ouvrage de référence reste le plus précis et le plus complet pour le territoire concerné

La Flore est l’ouvrage de référence sur la végétation de la Belgique et des régions avoisinantes. Au fil des ans, quelque 50 000 exemplaires ont permis à des milliers d’étudiants, botanistes, agronomes, forestiers, professionnels et amateurs, de nommer et d’étudier la diversité végétale de la Belgique et de ses environs. Outre les nouvelles espèces, l’ouvrage a fait l’objet de centaines de révisions, reflétant notamment les connaissances récentes en matière de taxonomie au niveau des espèces, des genres, des familles et des ordres. L’arrivée de la recherche sur l’ADN au cours des dernières décennies a accéléré la recherche sur l’évolution des espèces végétales dans le monde entier. Cela a modifié la classification et la compréhension des relations entre les plantes. La présente édition tient compte de ces nouvelles connaissances. Les spécialistes ont complètement remanié les groupes taxonomiquement difficiles que sont les saules (Salix), les roses (Rosa), les ronces (Rubus) et les pissenlits (Taraxacum). Des données actualisées ont permis de réviser les données de distribution.

Cette septième édition française, entièrement remaniée, a également bénéficié d’une nouvelle présentation et d’un format légèrement plus grand. Comme dans les éditions précédentes de la Flore, des dessins botaniques illustrent chaque genre végétal ou détail végétal important. Les illustrateurs botaniques du Jardin botanique de Meise ont dessiné en tout 1943 superbes illustrations très détaillées. Cette technique a été développée en tant que méthode scientifique pour documenter une espèce. Les centaines de nouveaux dessins ajoutés rendent la flore encore plus conviviale et vivante. Cette nouvelle flore est le complément idéal du « Guide des plantes sauvages du Benelux » (520 pages, des centaines de photos couleurs), richement illustré et également publié par le Jardin botanique de Meise. Guide remarquable également qui permet de déterminer 1 400 espèces.

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Éditions Jardin botanique de Meise, 1000 pages, 55 € – www.plantentuinmeise.be/fr
Contact presse : Manon van Hoye – manon.vanhoye@plantentuinmeise.be
(Gabriel Ullmann)
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L’article Nouvelle flore de la Belgique, du Grand Duché du Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines par Filip Verloove et Fabienne Van Rossum est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.

29.04.2024 à 15:10
dboone
Lire plus (312 mots)

Avec plus d’un million d’espèces connues, les insectes forment le plus grand réservoir de biodiversité de la planète. Ces acteurs essentiels du cycle de la vie sont menacés par l’activité humaine et le dérèglement climatique, et il devient urgent de se mobiliser pour leur préservation. Selon de récentes études scientifiques, près de 80 % de leur population a disparu, menaçant toutes les espèces (très nombreuses) qui dépendent d’eux dans les chaînes trophiques.

Frank Hecker, biologiste et photographe engagé pour la nature, est l’auteur de ce petit guide, superbement illustré de plus de 265 photos, qui permet de découvrir, observer, identifier et préserver 75 insectes les plus connus, en ville comme à la campagne : le bourdon des champs, la coccinelle à sept points, l’abeille charpentière, la belle-dame… Rampants, volants ou polyvalents, discrets ou remarquables, les insectes impressionnent par leur beauté, biologie et incroyable diversité.

Petit guide de poche, loin d’être exhaustif évidemment (comment pourrait-il l’être ?), mais qui donne vraiment envie de mieux découvrir, observer et respecter toute cette gent ailée ou rampante qui ne laisse pas de nous émerveiller si tant est que l’on se prenne au jeu. Ce guide y contribue efficacement.

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Éditions Ulmer, 120 pages, 12,90 € – www.editions-ulmer.fr
Contact presse : Valentine. Tél. 01 88 26 01 81 , port. 06 42 85 81 86 – valentine@editions-ulmer.fr
(Gabriel Ullmann)
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L’article Quel est cet insecte ? par Franck Hecker est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.

26.04.2024 à 17:10
lsamuel
Texte intégral (2548 mots)

En Algérie, une date qui devrait être l’occasion d’une commémoration méritée est passée inaperçue : le 21 avril. Ce jour là en 1963, une journée de reboisement avait été organisée sous l’impulsion de l’agronome français René Dumont, qui suggéra au président Ben Bella l’idée de cette grande action populaire. Une opération qui a marqué les débuts de la prise de conscience écologique dans ce pays.

par M’hamed Rebah

C’était un dimanche, jour de repos hebdomadaire, Alger s’est vidée de ses habitants dès le matin pour une raison qui n’avait rien à voir avec une quelconque alerte contre une catastrophe dont il fallait prévenir les dégâts humains. Le mouvement de masse qui a fait sortir les Algérois de leur ville répondait à l’appel de la forêt qui avait besoin d’arbres.

Moins d’un an à peine après la fin de la guerre d’indépendance, les traces laissées par le napalm de l’OTAN largué par l’armée coloniale française à partir d’avions américains, étaient visibles partout dans les forêts où les combattants de l’ALN (Armée de libération nationale) trouvaient refuge. Près de la capitale, sur les pentes de l’Arbatache (ex-Maréchal Foch), la surface forestière était pratiquement dénudée et n’offrait plus aucune protection au barrage Hamiz posé sur l’oued du même nom qui coule au pied du massif.

René Dumont à Alger

A l’origine de la journée historique de reboisement du 21 avril 1963 : l’économiste et agronome français René Dumont. C’est lui qui suggéra à Ahmed Ben Bella, premier président de l’Algérie indépendante, dont il était conseiller, l’idée d’une grande action populaire de reboisement pour la protection des sols contre la dégradation, et des barrages contre l’envasement. La décision fut prise de reboiser les pentes de l’Arbatache, pour protéger contre l’érosion, le barrage du Hamiz, situé en aval. En annonçant cette action, fixée au 21 avril, Ahmed Ben Bella expliquait que « chaque jour, 100 hectares se perdent dans la mer ». Quelques jours avant, le 11 avril, Abdelhamid Benzine, rédacteur en chef du journal Alger républicain, titrait son éditorial  « Couvrons notre patrie de forêts », en appelant à planter des arbres. Les chiffres de 1962 justifiaient son appel : 2,5 millions d’hectares complètement dégradés ; 5 millions d’hectares de terres en érosion.

Le 21 avril 1963, près de 500 000 arbres ont été plantés à l’Arbarache. Sur la lancée, avant la fin de l’année, le 1er décembre 1963, 600 000 arbres seront encore plantés au même endroit. A cette occasion, une étude publiée dans Alger républicain (29 novembre 1963), cite Ibn Khaldoun : « on pouvait aller de Tripoli à Alger sous une voûte d’arbres ». La sensibilisation a porté puisque la tendance est maintenue l’année suivante : en mars 1964, les travailleurs du Jardin d’Essai et les élèves de l’Ecole d’horticulture ont planté 5000 arbres au Bois des Arcades, à Alger, et, début avril, pour la Journée de l’Arbre, 500 hectares sont plantés. A la fin 1964, le bilan de l’année est éloquent : des centaines de milliers d’arbres plantés à travers le pays ; en 5 mois seulement, 1 million d’hectares ont été reboisés. En 1965, pour célébrer le 21 avril, 500 000 arbres sont plantés au Hamiz. Au plan national, au total, Alger républicain (26 avril 1965) annonce 40 millions d’arbres plantés.

Le barrage-réservoir du Hamiz a été construit en 1879, durant l’occupation coloniale française. Les archives de l’époque rapportent que, pour faire barrage aux eaux torrentielles dans la vallée, on éleva un mur de 42 mètres et on construisit un réservoir d’une longueur de 222 mètres, capable d’emmagasiner 11 millions de mètres cubes d’eau. Le réservoir, destiné à l’irrigation d’une zone de 40 000 hectares, connut par la suite diverses modifications. Le mur fut porté à une hauteur de 45 mètres et, en 1946, le barrage présentait une capacité de 23 millions de mètres cubes d’eau, soit près du double de la capacité initiale. A la tête du réseau d’irrigation, une usine de production d’électricité a été construite et inaugurée en 1946. La centrale électrique prévue pour produire annuellement 2,5 millions de kilowatts, atteindra 3,5 millions de kilowatts après surélévation du barrage. Elle permet une économie de charbon de 1500 à 1800 tonnes (qui étaient importées d’Angleterre), et de fret (article de Bachir Hadj Ali dans Liberté –organe du Parti communiste algérien- de mars 1946). Le phénomène de l’envasement posait à cette époque déjà un sérieux problème. Les ingénieurs français alertaient sur les risques liés aux eaux pluviales déferlant des montagnes, chargées de matières vaseuses qui se déposent dans les bassins réservoirs et menacent de les combler dans un court délai. Le barrage du Hamiz était dans ce cas.

C’est donc pour protéger le barrage du Hamiz, que la journée de reboisement fut organisée le 21 avril 1963. Avec le recul, cette date peut être considérée comme celle de la première et plus grande action écologique que l’Algérie n’ait jamais connue. Car, en fait, ce ne sont pas les seuls habitants de la capitale qui participèrent au reboisement, mais ceux de toute la Mitidja (NDLR : plaine de l’arrière-pays algérois). Ils convergèrent en une foule immense, dans une ambiance de fête indescriptible, pour planter chacun «son» arbre et marquer «sa» participation – qui aura d’autres formes dans les mois qui suivront – à l’œuvre de reconstruction du pays. On peut dire que l’écologie en Algérie est née avec la journée de reboisement du dimanche 21 avril 1963.

René Dumont a été, sans doute, le plus prestigieux des nombreux amis français de l’Algérie qui ont accouru, dès les premiers mois après la proclamation, en juillet 1962, de l’indépendance, pour aider le pays à se reconstruire, dans tous les domaines. On les appelait «pieds-rouges» par opposition aux «pieds-noirs» qui avaient quitté massivement l’Algérie, laissant à l’abandon l’économie et l’administration dont ils constituaient l’essentiel de l’encadrement. René Dumont arrive à Alger le 22 décembre 1962, accueilli à l’aéroport par le président Ben Bella. Il part visiter la région des Aurès début janvier 1963. Quelques jours après, il est de retour à Alger où il donne, à la salle Ibn Khaldoun (anciennement salle Pierre Bordes, construite sous le siège du Gouvernement général, actuel Palais du Gouvernement, au centre d’Alger), une conférence sur le thème de la réforme agraire, en présence du président Ahmed Ben Bella et du ministre de l’Agriculture, à l’époque Amar Ouzegane. Au cours de cette conférence, il lance une petite phrase significative : « il y a de nouvelles féodalités qui tentent de s’installer ici ». Il fait ensuite un voyage de 15 jours dans le pays. Il est à Alger, comme conseiller du président Ben Bella, quand son livre phare, L’Afrique noire est mal partie (Ed. Seuil), sort en mars 1963. Ses écrits sont publiés dans l’hebdomadaire algérien Révolution africaine (voir Catherine Simon, Algérie, les années pieds-rouges, Ed. La Découverte, Paris, 2009). René Dumont avait mérité, auparavant, l’estime et l’affection des Algériens, en tant que signataire du Manifeste des 121 (publié le 6 septembre 1960 dans le magazine Vérité-Liberté) contre la guerre d’Algérie.

L’arbre, c’est la vie

« L’arbre, c’est la vie », pouvait-on lire en 1963 sur de grandes banderoles posées bien en vue, un peu partout. Aujourd’hui, on lit dans la loi algérienne sur les forêts : « le respect de l’arbre est un devoir pour tous les citoyens ». Selon cette loi, la coupe d’arbres sur la route, dans une ville et même à l’intérieur d’une propriété privée, doit être autorisée par la Direction générale des forêts (DGF). La forêt algérienne, constituée de différentes essences (en tête le pin d’Alep représentant 68 % de la totalité des formations forestières, suivi du chêne liège couvrant 21 %), n’a pas pu échapper à la catastrophe provoquée par les incendies (en moyenne 30 000 ha par an), les maladies et parasites (comme la chenille processionnaire pour le pin et le cèdre) et la pratique incontrôlée et inquiétante de la coupe illicite (pour le défrichage, la construction et le commerce de bois). Les données fournies par la DGF expliquent l’attention portée aux arbres : l’Algérie compte une terre forestière (forêts, maquis et reboisement) estimée à 4,1 millions d’ha, composée notamment de quelque 1,7 million d’ha de forêts proprement dites (forêts et reboisement) représentant 42 % du total des formations forestières (Algérie Presse Service – APS -, 19 mars 2024).

Motif de satisfaction : la plantation d’arbres est restée un geste écologique par excellence en Algérie. Dans le programme national de reboisement lancé en 2000, sur 20 ans (2000-2020), 562 000 hectares devaient être plantés pour protéger les bassins versants contre l’érosion, sur un total de 1 245 900 ha qui incluent également le reboisement industriel (75 000 ha), de reproduction (250 000 ha), la lutte contre la désertification (333 260 ha) et le reboisement d’agrément et récréatif (25 640 ha). Cet effort s’est poursuivi. Des campagnes de reboisement pour la saison 2023-2024 ont été lancées le 25 octobre dernier et clôturées le 21 mars 2024. Dans ce cadre, plus de 863.000 arbustes de différentes variétés ont été plantés dans la wilaya (NDLR : région) d’Alger, d’après Mme Sabrin Hakkar, directrice des forêts et de la ceinture verte de cette wilaya (APS, 24 mars 2024)

Le Barrage vert

Lancé en août 1971, sur une superficie de 3 millions d’hectares, par le défunt président Houari Boumediéne, le Barrage vert a coïncidé avec la première Conférence des Nations Unies sur l’environnement, à Stockholm en juin 1972. Il devait constituer une véritable ceinture verte variant de 5 à 20 km de largeur, traversant les zones steppiques, le long des hautes plaines et de l’Atlas saharien, entre les deux frontières d’est en ouest, sur 1500 km. Le président Houari Boumediène avait effectué de nombreuses visites aux éléments du Service national chargés des travaux.

Jusqu’en 1990, les travaux étaient réalisés par le Haut commissariat du Service national, qui s’est vu confier l’opération après que les moyens de l’administration des forêts se révélèrent insuffisants. Une judicieuse répartition des tâches, les forestiers prenant en charge les aspects techniques, et l’armée, la réalisation, a permis de donner beaucoup d’efficacité à cette opération. Dans des conditions éprouvantes et au prix de pertes humaines, les appelés du Service national, dont des diplômés de l’Institut national d’agronomie et des instituts technologiques d’agriculture, ont couvert 280 000 ha plantés en arbres fruitiers et forestiers. Tout le mérite de cette opération leur revient.

Le projet fut ensuite repris par l’administration des forêts. La partie réalisée depuis le désengagement du Service national, de 1991 à 1997, est estimée à 80 000 ha. En 1998, les travaux de réalisation du Barrage vert se poursuivaient avec un taux de 60 %. Après un long sommeil, et une évaluation critique de cette expérience, le Barrage vert a été relancé, en 2020, en tant que priorité pour lutter contre la désertification, sur décision prise en Conseil des ministres. Un organe de coordination de la lutte contre la désertification et de la relance du Barrage vert a été créé. La réalisation du plan d’action de relance du Barrage vert a été confiée au groupe public Génie rural.

La réhabilitation et l’extension du Barrage vert, qui s’étend sur 13 wilayas, sont motivées par son importance nationale et stratégique, à travers ses dimensions écologique – préservation des écosystèmes – et économique – création de richesse et d’emplois. Il s’agit de l’axe central de la stratégie algérienne en matière d’amélioration et de renforcement des capacités de lutte contre la désertification et de réduction des impacts du changement climatique, qui a pour horizon 2035. Ses objectifs : la conservation et la gestion durable des ressources (sol, eau, flore, faune) du domaine forestier, alfatier (NDLR : relatif à l’alfa, plante utilisée dans la production de papier) et autres espaces naturels. Son but : assurer la pérennité et garantir une production soutenue des biens et services pour le bénéfice des populations et de l’économie nationale.

Le nouveau programme du Barrage vert adopte une approche intégrée pour répondre aux besoins et aux aspirations des populations concernées, tout en tenant compte des vocations et des potentialités de ces espaces. Plus de 26 millions de plants ont été mis en terre sur une superficie de 43.558 hectares dans les zones du Barrage vert dans le cadre du programme 2020-2023, selon un bilan établi en août 2023 par la DGF. Dernièrement, en Conseil des ministres, le président Abdelmadjid Tebboune a insisté sur la réhabilitation du Barrage vert sur la base d’un cahier des charges. La création d’entreprises de jeunes dans le domaine du reboisement, de l’irrigation, de l’entretien et du suivi de l’exploitation, est encouragée. Le Barrage vert a toujours été présenté comme le fleuron en matière de lutte contre la désertification en Algérie.

Cet article a été publié dans La Nouvelle République (Alger) du jeudi 25 avril 2024.

Photo du haut : dix ans après avoir initié la campagne de reboisement du 21 avril 1963 en Algérie, l’agronome René Dumont sera le premier candidat écologiste à l’élection présidentielle de 1974. Avec les Amis de la Terre, les JNE (alors AJEPNE) avaient été à l’origine de cette candidature © DR

 

L’article L’écologie en Algérie : à l’origine, le reboisement… et René Dumont est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.

25.04.2024 à 15:06
lsamuel
Texte intégral (759 mots)

«Mag de la santé», «Vert de rage»… Neuf associations de journalistes spécialisés (dont les JNE) alertent sur la suppression de programmes scientifiques sur le service public : un très mauvais signal envoyé dans la lutte contre la désinformation.

Nous, membres de neuf associations de journalistes spécialisés, sommes très inquiets quant à la place accordée aux sciences – dont la médecine – sur les antennes de France Télévisions.

Plusieurs décisions nous interpellent, à commencer par l’arrêt de la série-documentaire Vert de rage. Lancées en 2018, ces enquêtes au long cours, menées par Martin Boudot, ont permis de dévoiler des scandales environnementaux et de montrer au public les méthodes scientifiques nécessaires à leur démonstration. Cette décision de suppression est une hérésie à l’heure de l’urgence climatique et des crises environnementales. D’autant que ces enquêtes ont toutes été largement relayées par la presse grand public, démontrant leur efficacité pour l’information des populations.

L’autre suppression annoncée est celle du Mag de la santé sur France 5, émission médicale de référence depuis plus de vingt-cinq ans. Au moment où toutes les études alertent sur la montée en puissance des fake news dans ce domaine – notamment sur les réseaux sociaux, canaux majoritairement consultés par des utilisateurs de plus en plus méfiants envers les médias traditionnels – nous attirons votre attention sur les conséquences d’une telle décision.

Une politique d’effacement des sciences

Mettre fin à une émission quotidienne de qualité nous semble en effet un très mauvais signal envoyé dans la lutte contre la désinformation, qui est pourtant l’un des engagements de la télévision publique. Le travail de journalistes spécialisés capables de sélectionner des informations vérifiées ainsi que l’intervention d’experts reconnus est essentiel. Nous rappelons en outre que la santé n’est pas une thématique comme les autres. Derrière l’écran, des vies de patients sont en jeu.

Ces cas, hélas, ne sont pas isolés. D’autres suppressions récentes d’émissions nous inquiètent également : les Pouvoirs extraordinaires du corps humain (France 2) depuis cette rentrée et C Jamy (France 5), émission d’une grande qualité et exigence qui n’aura duré qu’un an et demi. C’est une politique d’effacement des sciences que France Télévisions semble mettre en œuvre dans ses programmes.

Nous regrettons également la place étroite réservée aux documentaires scientifiques. La case «Science grand format», seul rendez-vous dédié, ne permet pas à elle seule de couvrir toute la variété des champs disciplinaires.

Engagements de service public

Enfin, nous ne pouvons que remarquer et alerter sur l’absence totale des sciences dans les programmes magazines du réseau régional France 3.

Dans une société de plus en plus technologique, au croisement de plusieurs crises environnementales globales, le climat, la pollution, la biodiversité, l’énergie, autant de phénomènes qui impactent la santé de personne, négliger l’information et la culture scientifique contrevient aux missions d’informer, d’éduquer et d’animer le débat démocratique de la télévision publique.

Nous demandons donc à ce que France Télévisions, conformément à ses engagements de service public, reconsidère la place des sciences dans sa programmation de la saison 2024/2025.

Signataires : Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI), Association des journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie (JNE), Association des journalistes de l’information sociale (AJIS), Association de la presse étrangère en France (APE), Association des journalistes de l’énergie (AJDE), Association française des journalistes agricoles, de l’alimentation, de l’environnement et de la ruralité (AFJA), Association des journalistes médicaux de la presse grand public (Ajmed), Profession : Pigiste (PP), Association des journalistes professionnels de l’aéronautique et de l’espace (AJPAE).

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22.04.2024 à 16:17
lsamuel
Lire plus (192 mots)

L’Humanité publie une lettre ouverte adressée par Christophe Gatineau (JNE), agronome et président de la Ligue de protection du ver de terre en direction de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

En voici les premières lignes :

Monsieur le ministre,

Si l’État a officiellement reconnu en 2021 les vers de terre comme l’un des piliers de notre souveraineté alimentaire, il doit désormais les intégrer dans nos lois et règlements, parce que ces animaux n’ont aucune existence juridique.

Pour lire la suite, rendez-vous ici sur le site de l’Humanité.

L’article Vers de terre : une vraie richesse naturelle ! – Christophe Gatineau – l’Humanité est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.

22.04.2024 à 15:37
lsamuel
Texte intégral (507 mots)

Les JO 2024, une dystopie du Grand Paris
 

Débat organisé par les JNE
en collaboration avec l’Institut Momentum

Jeudi 2 mai 2024
de 19 h à 21 h

Quelque 10 500 athlètes, 25 000 journalistes et 1,5 million de touristes sont attendus aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Malgré leur gigantisme incompatible avec les limites planétaires, ces jeux se veulent différents, moins énergivores, plus responsables sur le plan écologique.

Les organisateurs invoquent de grands projets d’héritage, qui se concrétiseront dès 2025. Le Village des Athlètes, construit au bord d’une autoroute, sur l’Île Saint-Denis, serait, selon eux, transformé en quartier intégrant les meilleures normes environnementales, où plus de 12 000 personnes emménageront, travailleront et se baigneront dans une Seine dépolluée.

Cette soirée-débat questionnera la fabrique du Grand Paris selon une forme d’extractivisme urbain qui consiste aussi bien en la prédation des terres fertiles qu’en extraction de valeur pompée du sol. Les alternatives à cette fabrique sont nombreuses et seront ici abordées pour envisager comment réparer le Grand Paris.

Un débat animé par Alice Le Roy, professeure d’écologie urbaine et membre de l’Institut Momentum

avec

● Jade Lindgaard, journaliste à Médiapart, auteure de Paris 2024. Une ville face à la violence olympique (éditions Divergences, 2023). Responsable du pôle Ecologie, elle enquête sur les injustices environnementales, les pollutions industrielles, l’écologie urbaine, le nucléaire

● Ivan Fouquet, architecte, Scop d’architecture Fair, co-auteur du blog Réparer le Grand Paris

À l’Académie du climat
2 place Baudoyer
75004 Paris

Débat retransmis en direct en visio-conférence
www.youtube.com/@jneasso9668/streams (rubrique En direct)

Tout public – places limitées
Inscription ici

L’article « Les JO 2024, une dystopie du Grand Paris » au menu du Jeudi de l’écologie JNE/Momentum du 3 mai 2024 est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.

17.04.2024 à 15:33
dboone
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« La déforestation ? Il suffit de replanter des arbres… »
« Le bio, c’est du marketing !!! »
« Les éoliennes ne servent à rien ! »
Que n’entend-on pas ce genre de jugements couperets ! Les idées reçues ont la vie dure, et de nombreux arguments anti-écologiques sont maintenant bien installés dans notre société, pouvant surgir à tout moment au milieu d’un plateau télé, d’un salon de coiffure ou d’un repas de famille. Et bien que nous sentions ces raisonnements bancals, fallacieux ou même absurdes, nous n’avons pas toujours les mots ou les armes pour y répondre. Voilà précisément ce qu’entend donner l’auteur.

Ce manuel, qui peut s’emporter, est agréablement illustré et imprimé. Il passe au crible 30 arguments, abordant les principales thématiques écologiques : biodiversité, agriculture, climat, énergie… Un dialogue s’instaure entre un anti-écolo forcené et une seconde voix, méthodique et impertinente, qui déconstruit son raisonnement et balaie les prétextes à l’inaction.

Depuis cinq ans, l’auteur, Jeremy Bismuth, débusque les freins à l’écologie, en analyse le récit et œuvre pour le déconstruire avec humour dans sa websérie « Ami des lobbies », dont il réalise et écrit les épisodes, très suivis sur YouTube. Ce manuel est une petite pépite.

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Éditions TANA, 2024, 256 pages, 16,90 € – www.lisez.com/tana
Contact presse : Anne Vaudoyer. Tél.: 06 63 04 00 62 – anne.vaudoyer@gmail.com
(Gabriel Ullmann)
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L’article Manuel de riposte écologique – Les armes et les mots contre 30 arguments anti-écolo par Jeremy Bismuth est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.

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