flux Ecologie

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Des idées pour nourrir l'esprit et remettre radicalement en question l'état de notre monde.

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14.06.2024 à 07:00
Alexia Soyeux
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Félicien Faury est chercheur en sociologie politique. Son ouvrage « Des électeurs ordinaires - Enquête sur la normalisation de l’extrême-droite » est le résultat d’une longue enquête sociologique dans le Sud-Est de la France. Il éclaire les ressorts du vote pour l’extrême-droite, en donnant à voir les visions du monde qui le sous-tendent : qu’est-ce qui, dans la vie ordinaire des électeur·ices, les rendent sensibles et favorables aux discours du RN ? 

Bien sûr, pour comprendre l’ascension de ce parti, l’analyse du contexte économique, politique et médiatique est indispensable, mais pas suffisante. Contrairement aux analyses qui ne se concentrent que sur le ressentiment économique, ou qui tendent à isoler les causes les unes des autres, quitte à balayer la dimension raciale, Félicien Faury montre que le racisme reste un enjeu central dans le vote d’extrême-droite : parce que le racisme est multiple et transversal à toute la société, qu’il est un enjeu identitaire, mais aussi un rapport de pouvoir socio-économique. 

Ainsi, en évitant la condescendance et le misérabilisme, on peut comprendre le vote RN comme la volonté de maintenir une place et des privilèges fragilisés, dans un ordre social et racial au sein duquel la concurrence pour les ressources communes augmente.

Il est fondamental d’être lucide sur la situation politique, et de penser ensemble les logiques de classe et de race pour comprendre la normalisation du discours d’extrême-droite dans toute la société, et agir en conséquence.

06.06.2024 à 13:36
Alexia Soyeux
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Je vous propose d'écouter l'enregistrement en public du podcast Afrotopiques de mon amie Marie-Yemta Moussanang, qui a eu lieu le 2 mai dernier à la Gaité Lyrique.

J'ai eu l'honneur de co-animer la soirée avec Seumboy Vrainom €, créateur de la chaine Histoires crépues. C'est une rétrospective sur les 5 ans d'Afrotopiques, le podcast qui pense le présent depuis les Suds en général, et les mondes africains en particulier.

Marie-Yemta a depuis 5 ans exploré des idées, fait découvrir des expérimentations, a rencontré des chercheur·euses et des personnes fascinantes, qui rappellent à quel point il est urgent de décentrer nos regards qui sont presque exclusivement tournés vers un monde blanc, occidental, voire parisien.

Les échanges ont été très riches, émouvants, et enthousiasmants.

Merci à Marie-Yemta pour tout ce qu'elle a développé et ce qu'elle continue à faire pour nous donner des outils collectifs pour penser le monde. Bonne écoute !


Episode enregistré le 2 Mai 2024 à la Gaîté Lyrique

Animation : Alexia Soyeux du podcast Présages et Seumboy Vrainom € de Histoires Crépues.

Prise de son : Louis de la Gaîté Lyrique

Montage : Marie-Yemta Moussanang

Musique : Amal's Game de Hiba Elgizouli

Soutenir Afrotopiques

09.04.2024 à 06:15
Alexia Soyeux
Texte intégral (526 mots)

Une rediffusion de l’épisode enregistré en 2020 avec Tran To Nga, qui vient de fêter ses 82 ans et continue de se battre pour les millions de victimes de l’agent orange.

Le collectif Vietnam Dioxine invite à un grand rassemblement de soutien à Tran To Nga et aux victimes de l’agent orange le 4 mai 2024 à 14h place de la République à Paris, 3 jours avant la prochaine audience du procès contre 12 multinationales de la pétrochimie dont Monsanto et Dow chemicals

Si vous le pouvez, venez, soyons nombreux ses pour demander justice !

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Tran To Nga est une militante franco-vietnamienne. Ancienne reporter et résistante pendant la guerre du Vietnam, elle fut intoxiquée par l’agent orange, un défoliant puissant déversé sur le Vietnam par l’armée américaine entre 1961 et 1971. Environ 80 millions de litres de cet herbicide furent épandus, contaminant des centaines de milliers d’hectares et détruisant 20 % des forêts du Sud Vietnam. Le dérivé produit pendant la fabrication, la dioxine, est un perturbateur endocrinien hautement toxique, qui a empoisonné des millions de personnes par exposition directe, affectant l’organisme par de graves malformations, cancers et maladies, et se transmettant de génération en génération. A 78 ans, Tran To Nga livre son dernier combat : assistée par le cabinet de l’avocat William Bourdon, elle attaque en procès 26 multinationales agro-chimiques américaines ayant fabriqué l’agent orange, au nom des millions de victimes. Ce sujet de l’agent orange est mal connu du public et souvent ignoré. Il constitue pourtant l’un des premiers écocides, et une des plus grande guerre chimique de l’histoire. A la fin de l’épisode, vous retrouverez aussi Léa Dang, du collectif Vietnam Dioxine, qui milite pour la reconnaissance du drame de l’agent orange dans le monde. Bonne écoute ! PS : ne manquez pas le documentaire Agent orange, la dernière bataille, sur Arte : une enquête bouleversante sur ce désastre humain et écologique, auprès de Tran To Nga en France et de l’activiste Carol Van Strum aux Etats Unis. --- - entretien enregistré le 18/09/2020 - plus d'infos sur presages.fr/blog/2020/tran-to-nga - newsletter : https://presages.kessel.media/posts - Sur Apple Podcast : https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pr%C3%A9sages/id1356978282 Sur Youtube : https://youtube.com/c/Présages Twitter : https://twitter.com/presagespodcast

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02.01.2024 à 11:03
Alexia Soyeux
Texte intégral (663 mots)

Je réponds à vos questions, après plus de cinq ans de Présages, 65 épisodes et plus de deux millions d’écoutes.


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Début 2023, je vous avais demandé quelles questions vous aimeriez me poser. J’ai enfin pris le temps de répondre à quelques questions dans cet épisode :

  • Quel a été mon cheminement intellectuel depuis le début du podcast ?

  • Quelle est ma position aujourd’hui sur la collapsologie ?

  • Comment articuler critique du monde du bien-être et du développement personnel et luttes collectives ?

  • Quels sujets et quel·les invité·es m’ont le plus fait avancer ?

  • Est ce que la maternité a décuplé ma colère / mon envie d'agir / mon éco-anxiété ?

Ce sont mes réponses aujourd’hui ; elles ne seront peut-être plus valables demain.

Dîtes moi si ça vous a plu, et si vous voulez que je fasse un autre épisode questions/réponses :)

Bonne année à vous !


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Podcast Comme un poisson dans l'eau de Victor Duran-Le Peuch - https://linktr.ee/poissonpodcast

Podcast Afrotopiques de Marie-Yemta Moussanang - https://linktr.ee/afrotopiques

Reportage Les nouveaux guerriers, Les pieds sur terre

Camille Teste, Politiser le bien-être

Podcast Yoga is Dead https://www.yogaisdeadpodcast.com/

The Nap Ministry https://thenapministry.com/

@camille_teste@selmasardouk@ayuyogaschool

@béné

@vietkrmpzh

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Myriam Bahaffou

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13.12.2023 à 16:51
Alexia Soyeux
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La cause animale est-elle soluble dans l’écologie ? Spécisme, égalité et solidarité

Pour le 4ème enregistrement en public de Présages à la REcyclerie, j’ai échangé avec Axelle Playoust-Braure, journaliste scientifique, autrice et spécialiste de l’antispécisme. Elle est co-autrice de Solidarité animale. Défaire la société spéciste (Ed. La Découverte) 

A la suite d’un problème technique, le fichier son de l’enregistrement en public du 24 novembre a été endommagé :( Nous avons réenregistré l’entretien le 13 décembre 2023.

Si la "question animale" monte dans le débat public depuis quelques années, l'autonomie de la lutte antispéciste n'est pas encore reconnue comme telle ; ses enjeux sont mécompris, relégués au second plan, voire ridiculisés. Le spécisme, qui désigne une discrimination spécifique fondé sur le critère de l'espèce, est une organisation sociale qui hiérarchise les humains et non-humains.

Au même titre que les discriminations et violences raciales ou sexuelles, le spécisme prive de dignité et de droits des individus qui possèdent pourtant la faculté de sentir, penser, et souffrir.

Penser l'animalité comme une catégorie sociale et idéologique permet de comprendre comment elle a été construite par l'histoire.

Au-delà des enjeux écologiques et anticapitalistes de l'élevage industriel, comment  penser la lutte antispéciste comme une question sociale et morale de premier plan ? Comment entretenir avec les animaux des relations sans rapport de possession et d'exploitation, dans une perspective politique d'égalité et de solidarité ? 


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Solidarité animale. Défaire la société spéciste, éditions La Découverte, de Yves Bonnardel et Axelle Playoust-braure

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La politique sexuelle de la viande, Carol Adams

03.11.2023 à 17:33
Alexia Soyeux
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Manuel Cervera-Marzal est sociologue, spécialiste des mouvements sociaux.
Dans son livre "Résister : Petite histoire des luttes contemporaines", il dresse un panorama des luttes sociales depuis 2010, l’évolution de leurs enjeux, leur perception et leurs modes d’action.

Ces contestations ont connu de fortes mutations : un essoufflement des modes d'action traditionnels et une multiplication des actions "extra-légales" (sabotage, occupations, zones à défendre, désobéissance civile etc.). Des tactiques qui sont complémentaires, plutôt que contradictoires.

«  Nous assistons à un tournant autoritaire de l’Etat de droit, à un tournant identitaire de l’idéologie républicaine, et à un tournant insurrectionnel des mobilisations sociales » 

Ces mutations sont le résultat des contraintes sécuritaires imposées par l’État, qui fixe le degré de violence de la conflictualité sociale, et qui créé en retour une radicalisation de la contestation, dans un contexte où le pouvoir politique n’a jamais eu une confiance aussi faible.

Avec Manuel Cervera-Marzal, on parle de sociologie, de luttes et d’expérimentation.

Bonne écoute !


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Entretien enregistré le 23 mai 2023

Approfondir :

Résister - Petite histoire des luttes contemporaines, Manuel Cervera-Marzal

Manuel Cervera-Marzal présente aussi une émission sur le site d’entretiens Hors Série

19.09.2023 à 07:15
Alexia Soyeux
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Depuis les années 60 est posé l’enjeu des limites au développement, de repenser la croissance dans un monde fini, afin de bifurquer vers une trajectoire soutenable. Le concept de décroissance, conçu dans une approche socialiste et émancipatrice pour tous•tes, est aujourd’hui récupéré de toutes parts, jusqu’à l’extrême-droite.

Malgré cette percée d’un idéal de sobriété, le techno-solutionnisme reste la forme dominante de pensée et d’action, proposant sans cesse de nouvelles innovations pour résoudre les problèmes qu’il contribue à créer.

Dans ce contexte, comment questionner démocratiquement le progrès et la domination technologique en remettant au centre les besoins, les principes d’égalité et d’émancipation de tous·tes ? Comment construire une critique collective de la technique et développer un “art de la fermeture” qui prenne en compte les vies hors de la norme dominante ? 

Intervenant·es : 

  • Alexandre Monnin, enseignant-chercheur, philosophe, auteur de Politiser le renoncement (Divergences)

  • Nastasia Hadjadji, journaliste, autrice de No Crypto, Comment Bitcoin a envoûté la planète (Divergences)


    Le 13 septembre 2023, à la REcyclerie, on a parlé de technologie, de progrès, de crypto-actifs et de renoncement.

10.08.2023 à 07:00
Alexia Soyeux
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[Rediff] Laure Teulières et Guillaume Carbou sont membres de l’Atécopol, collectif pluridisciplinaire de scientifiques travaillant sur la question écologique, et ont coordonné, avec Aurélien Berlan, l’ouvrage Greenwashing, manuel pour dépolluer le débat public qui vient de paraître aux éditions du Seuil.

Si le greenwashing désignait à l’origine un verdissement de la communication de produits ou d’entreprises, il apparait désormais comme une véritable idéologie, symptôme d’une pensée moderne verrouillée par l’économisme, le techno-solutionnisme et la pensée en silo.

En récupérant un discours environnementaliste vidé de sa substance, le greenwashing est l’outil principal du maintient du status quo, déguisé derrière un monde écologisé grâce aux énergies décarbonées, aux smart cities, à l’économie circulaire ou à la capture du carbone.

Dans une démarche d’autodéfense intellectuelle, l’ouvrage permet d’appréhender le greenwashing dans la grande diversité de ses manifestations, en révélant les fausses promesses, les demi-solutions et les formes d’enfumage qui faussent le débat public, empêchent des choix de société véritablement éclairés, et nous enferment dans la trajectoire insoutenable du business as usual.

Entretien enregistré le 5 avril 2022

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Présages https://www.presages.fr/blog/2022/greenwashing

L’Atécopol https://atecopol.hypotheses.org/ et https://twitter.com/AtEcoPol

Greenwashing - Manuel pour dépolluer le débat public, Collectif, sous la direction d’Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières, collection Anthropocène, Seuil https://www.seuil.com/ouvrage/greenwashing-collectif/9782021492897

28.07.2023 à 12:39
Alexia Soyeux
Texte intégral (511 mots)

[Rediffusion] Elisabeth Feytit est documentariste et créatrice du podcast Méta de Choc, qui propose des entretiens et des chroniques afin d’éduquer à l’esprit critique, et de questionner nos croyances.

L’idéologie du développement personnel, qui infuse profondément nos sociétés occidentales contemporaines, puise ses racines dans la spiritualité New Age, née à la fin du 19ème siècle aux Etats-Unis. Plus qu’un mouvement, une pseudo-science, ou une religion, c’est un vaste courant de pensée et de pratiques, qui considère que nous avons tous·tes un potentiel divin, qu'il nous appartient de cultiver, par la spiritualité, la connexion à la nature et aux « énergies » . L’individu, seul responsable de ses pensées et de son chemin de vie, est ainsi invité à attirer le positif grâce à la loi de attraction.

Ces idées se développent particulièrement à partir des années 70, qui voient naitre la commercialisation de nombreuses techniques pseudo scientifiques d’amélioration de soi, avec par exemple la méditation de pleine conscience, la gestalt thérapie, la programmation neuro linguistique et autres soins énergétiques. Parallèlement, le néolibéralisme fournit un terreau fertile aux idées New Age : Le monde de l’entreprise participe ainsi largement à la diffusion de l’idée que chacun·e a le pouvoir - et donc le devoir - de s’accomplir et de devenir meilleur.

L’écologie, la santé, le bien être sont des porte d’entrée privilégiées vers ces croyances. En effet, le mouvement New Age et une partie du mouvement écologiste sont imbriqués, partageant des racines historiques et des valeurs communes, articulées autour d’une certaine conception essentialiste et idéalisée d'une "Nature" originelle. De l'anthroposophie aux thérapies de santé « alternatives », un vaste ensemble de pratiques et d’idées se développent, avec des effets controversés, voire problématiques.

L’écospiritualité, quand à elle, entend apporter d’autres réponses à la lassitude et au désespoir face à l’immensité de la catastrophe écologique. Si l’on peut questionner le fait qu’une élévation spirituelle participera concrètement à agir sur le monde, il faut également souligner les nombreux stéréotypes véhiculés par l’écospiritualité, comme les notions de Féminin et de Masculin sacrés.

Elisabeth Feytit, ancienne adepte de la spiritualité New Age, nous éclaire sur les fondements de ces croyances, leurs implications idéologiques et leurs risques.

Et pour approfondir ces vastes sujets, je vous renvoie aux chroniques de la spiritualité contemporaine proposées par Elisabeth dans Méta de choc, et dont les liens sont en description de l’épisode.


Episode enregistré le 24/05/2022


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20.07.2023 à 13:39
Alexia Soyeux
Texte intégral (816 mots)

Cet été je vous propose de découvrir d’autres  podcasts que j’aime. Aujourd’hui, c’est un épisode du podcast Comme un poisson dans l’eau, avec l'écrivaine et sociologue Kaoutar Harchi, qui parle de son approche intersectionnelle de l’animalité, entre racisme et spécisme Bonne écoute ! 

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"C'est parti pour la Saison 2 de Comme un poisson dans l'eau ! Je suis ravi d'ouvrir cette nouvelle saison avec un entretien en deux parties avec l'écrivaine et sociologue Kaoutar Harchi. Elle a récemment publié dans la revue Ballast un très bel article intitulé "Les animaux avec nous, nous avec les animaux" dans lequel elle propose une approche intersectionnelle de l'animalité qui appelle à voir que l'animalisation concerne non seulement les autres animaux mais aussi des populations humaines, et est notamment un des ressorts du processus de racialisation négative.

Elle défend donc l'idée d'un élargissement de l'antispécisme à la prise en compte des liens de co-production du spécisme avec d'autres formes de domination, liens qui peuvent certainement être envisagées de façon féconde par la perspective intersectionnelle. J'espère que vous trouverez cet entretien passionnant, et que vous aurez autant de plaisir à l'écouter que j'en ai eu à l'enregistrer !" ________________________________ Références et sources citées dans l'entretien : - L'article "Les animaux avec nous, nous avec les animaux" de Kaoutar Harchi dans la revue Ballast : https://www.revue-ballast.fr/les-anim... - L'écrivain Joseph Andras qui a notamment écrit Ainsi nous leur faisons la guerre - Les penseur et penseuse socialistes Élisée Reclus et Louise Michel - Aphro-ism - Aph Ko et Syl Ko - Le loup et le musulman - Ghassan Hage - Les penseuses des articulations entre spécisme et d'autres oppressions Myriam Bahaffou et Dalila Awada - Les penseuses de l’intersectionnalité : Kimberlé Crenshaw, Patricia Hill Collins, Angela Davis - Episode "Intersectionnalité, j'écris ton nom" du podcast féministe et intersectionnel Quoi de Meuf : https://soundcloud.com/nouvelles-ecou... - Une écologie décoloniale - Malcom Ferdinand Ressources sur l'islamophobie : - Épisode "L’islamophobie : racisme institutionnel et locomotive du néofascisme" du podcast Minuit dans le siècle sur la plateforme Spectre : https://spectremedia.org/minuit-dans-... - Épisode "Islamophobie : un mot, des maux" du podcast @kiffetarace2637 de Binge audio : https://www.binge.audio/podcast/kiffe... - Épisode "Islamophobie : l’expérience des converti·es comme révélateur" du podcast Contresons sur la plateforme Spectre : https://spectremedia.org/contresons/ ________________________________ SOUTENIR : https://linktr.ee/poissonpodcast Comme un poisson dans l'eau est un podcast indépendant et sans publicité : votre soutien est indispensable pour qu'il puisse continuer à exister. Merci d'avance !

14.07.2023 à 08:07
Alexia Soyeux
Lire plus (286 mots)

Pourquoi le végétarisme est-il perçu comme une alimentation non virile ? Pourquoi le yaourt est-il un produit associé au féminin ? Pourquoi certains hommes préfèrent-ils mettre leur santé et leur vie en danger plutôt que de renoncer à la viande ?

Nora Bouazzouni est journaliste, passionnée par l’alimentation et de ce qu’elle dit de nous. Son deuxième ouvrage Steaksisme vient de paraitre aux éditions Nourriturfu.

Elle y étudie l’alimentation au prisme des stéréotypes de genre ; car en matière de nourriture, les injonctions sont partout et imprègnent l’ensemble de nos sociétés et de nos comportements.

Depuis l’Antiquité jusqu’au marketing agroalimentaire contemporain, en passant par les repas de famille, des règles tacites, des mythes et des constructions culturelles structurent la façon différenciée dont les hommes et les femmes s’alimentent, renforçant ainsi les stéréotypes sexistes.

Aborder l’alimentation par le genre permet également de croiser la question écologique, car elle est le premier levier en moyenne sur lequel agir pour réduire son empreinte.

Nous avons parlé de pensée magique, de publicité, de viande, de yaourt, et de pourquoi chausser les lunettes du genre redonne de la liberté et du pouvoir.

--- Entretien enregistré le 27/05/2021


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05.07.2023 à 17:34
Alexia Soyeux
Texte intégral (598 mots)

[Rediffusion]

Sarah Mazouz est sociologue et chargée de recherches au CNRS. Dans son ouvrage Race, dans la collection « Le mot est faible » des éditions Anamosa, elle analyse l’histoire et l’usage de la notion critique de race en sociologie.

En France, le mot est l’objet de nombreuses controverses et polémiques, dans le monde militant, politique mais aussi académique, presque un tabou. Le refus de parler de la race est ancré dans le poids de l’histoire, et dans l’universalisme abstrait qui est au fondement de la république française.

Parler de race ce serait : être raciste, invisibiliser la classe sociale, se noyer dans des polémiques identitaires, ou succomber à une américanisation de la vie publique.

Pourtant, analyser et débattre de la race est indispensable pour comprendre comment celle-ci est une construction sociale et historique, et un instrument de domination et de hiérarchisation.

L’usage critique du mot race est aujourd’hui mobilisé pour combattre le racisme systémique, les processus d’assignation raciale ainsi que les discriminations qui, s'ils n’ont aucun ancrage « naturel », ont des effets bien réels.

En effet, pour combattre le racisme il faut dépasser les questions de morale et l’idéologie raciste manifeste, pour aller regarder ce qui produit de l’altérité et de l'injustice, c’est à dire « la forme sédimentée, ordinaire et banalisée de l’assignation raciale, qui s’exprime dans une blague ou un compliment »

Parler de race, c’est parler de privilèges et de préjudices, de la question du point de vue situé qui construit notre connaissance du monde, et de la condition de production des savoirs et de la norme. Parler de race, c’est dire que la question du racisme n’est pas réglée (et loin de l’être), et c’est donner à voir l’histoire et les effets des processus de racialisation au sein de nos sociétés encore majoritairement très ségréguées.


enregistré le 19/07/2022


Ecouter : https://linktr.ee/presages


APPROFONDIR

http://www.presages.fr/blog/2022/sarah-mazouz

Race, Sarah Mazouz - Anamosa https://anamosa.fr/livre/race/

La République et ses autres. Politiques de l’altérité dans la France des années 2000 - ENS Éditions

Pour l’intersectionnalité, Sarah Mazouz et Éléonore Lépinard - Anamosa

À l'air libre - Mediapart - Sarah Mazouz: « On continue de mettre un couvercle sur la race en France» https://youtu.be/y7QmTecBf2Y

Ressources anti-racistes à destination des personnes blanches - Association Women Who Do Stuff

https://docs.google.com/document/d/1rZX6ovsbv90eId_EVUxynq-KDNqLE9iiZJuBKxCrsrQ/edit?usp=sharing

Podcast Kiffe ta race

https://www.binge.audio/podcast/kiffetarace

Podcast Sans Blanc de Rien

https://open.spotify.com/show/6W77CmxDBu33xc620wuRws?si=t6gaCiMZRbuN8MX3xFg7Uw&nd=1

Blanc comme neige - Programme B https://www.binge.audio/podcast/programme-b/blanc-comme-neige-episode-1 Suivre

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22.06.2023 à 07:01
Alexia Soyeux
Lire plus (300 mots)

Face à l’imminence du chaos social et à l’augmentation exponentielle des événements climatiques extrêmes, les luttes écologistes trouvent un regain de radicalité.

Face à cette destruction du vivant par la machine capitaliste, et face à la puissante répression de l’Etat, comment militer, comment agir aujourd’hui ? Et demain ?

Ancré·es sur le terrain, les militant·es assument de s’opposer physiquement aux infrastructures et aux symboles écocidaires, afin de lutter contre les violences systémiques du capitalisme, et de créer des initiatives concrètes et populaires pour regagner de la puissance d’agir.
Une part croissante du milieu scientifique, qui s’est longtemps tenu à distance des prises de positions politiques, assume désormais de se mobiliser publiquement.

Désobéissance, résistance, sabotage et désarmement font de nouveau partie du vocabulaire militant.
Légitimité des modes d’action, respectabilité ou radicalité, quelles nouvelles stratégies pour les luttes écolo ?

Le 12 juin 2023, à la REcyclerie, on a parlé de luttes, de soulèvements, de désarmement, de répression et de joie, avec :
➡️ Léna Lazare, membre des Soulèvements de la Terre
➡️ Jade Lindgaard, journaliste à Mediapart
➡️ Matthieu Latapy, chercheur, membre de Scientifiques en rébellion


Enregistré le 12 juin 2023

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17.05.2023 à 06:20
Alexia Soyeux
Lire plus (437 mots)

Jeanne Guien est chercheuse, spécialisée en philosophie des techniques et en histoire industrielle. Elle travaille sur les notions d’obsolescence, de déchet et de consumérisme. 

Dans son livre Le consumérisme à travers ses objets, elle décortique l’histoire matérielle de cinq objets (gobelet, mouchoir, vitrine, déodorant, smartphone), qui se sont imposés dans la vie courante et ont transformé nos pratiques. 

Son analyse s’attache à démontrer que les « besoins » auxquels ils sont censés répondre ne sont pas naturels, mais bien construits par un contexte historique, politique, social, et des acteurs économiques ; des besoins largement créés par l’industrie publicitaire, qui charge de valeur les produits en s’appuyant notamment sur des stéréotypes de genre, de race et de classe.

L’analyse matérialiste de chaque objet éclaire un angle spécifique du consumérisme, en mettant en lumière comment les objets transforment le monde, et comment nos gestes et nos comportements sont façonnés pour surconsommer des produits qui rejoignent aussitôt les montagnes invisibilisées de millions de tonnes de déchets.

Etudier le consumérisme à travers ses objets est ainsi une façon de questionner les rapports de production qui structurent notre monde et d’entrevoir comment faire différemment.


Enregistré le 24/04/2023


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19.04.2023 à 06:30
Alexia Soyeux
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Charlotte Puiseux est docteure en philosophie, psychologue, et militante handi féministe au sein du collectif handiféministe Les Dévalideuses et de l’association Handiparentalité.

Son livre De chair et de fer, vivre et lutter dans une société validiste est paru il y a peu. Elle y décrit le système d’oppression envers les personnes handicapées qu’est le validisme, en retraçant son parcours personnel et son cheminement intellectuel et militant, qui lui a permis d’analyser de façon croisée les sujets du validisme, du sexisme et du capitalisme.

Le handicap, qui recouvre des réalités diverses, concerne environ 12 millions de personnes en France, soit 20% de la population. Le validisme est un concept forgé pour penser l’oppression systémique des personnes handicapées. Il permet de questionner la norme du corps valide et sain, et les discriminations causées par cette domination, qui affectent toutes les sphères de la société : que ce soit l’accès aux transports ou aux bâtiments, l'éducation, le travail, la culture, la médecine, les loisirs ou la vie sociale.

Le modèle médical du handicap, encore dominant aujourd’hui, considère que le handicap est le résultat d’un corps défaillant, qui doit être redressé à tout prix. Une vision caritative et misérabiliste y est associé, qui empêche de traiter le sujet du handicap comme un sujet politique, et de considérer les personnes handicapées comme des sujets de droits et non plus des objets de soin.

Lutter contre le validisme est une donc un enjeu politique majeur, particulièrement en France qui est très en retard sur le sujet, afin d’abolir la ségrégation et la hiérarchisation des vies, et de mettre en lumière que le handicap est une construction sociale.


Enregistré le 02/03/2023


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- De chair et de fer, vivre et lutter dans une société validiste, La Découverte
- Les Dévalideuses 
- Handiparentalité
- CLHEE - Collectif Lutte et Handicaps pour l'Egalité et l'Emancipation
- Handiqueer
- LSD La série documentaire - Handicap : la hiérarchie des vies 
- Féminismes et handicaps : les corps indociles

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24.03.2023 à 10:12
Alexia Soyeux
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Pour fêter les 5 ans du podcast, Présages vous propose en 2023 un cycle de rencontre IRL : Faire face. Des enregistrements en public à la REcyclerie, pour réfléchir, agir et faire face ensemble aux défis écologiques et sociaux.

La prise de conscience de l’urgence écologique et sociale provoque un bouleversement. Comment être heureux·se dans ce monde ? Tandis que l’idéologie du bonheur nous enjoint à devenir la meilleure version de nous-même et à “faire notre part”, les milieux militants se divisent sur la place des émotions.

La pathologisation de l’angoisse est-elle le symptôme de l’ère néolibérale ? L’éco anxiété est-elle réservée aux classes supérieures occidentales ? Comment lutter pour un monde meilleur tout en cultivant la joie ?

On a parlé d’éco anxiété, de luttes de territoires, de liberté, de dignité et de joie avec :

➡️ Fatima Ouassak, politologue et militante antiraciste et féministe française, fondatrice du Front de mères
➡️ Tom - Collectif Vietnam Dioxine
➡️ Alessandro Pignocchi, auteur de bandes dessinées, ancien chercheur en sciences cognitives et philosophie de l'art

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10.03.2023 à 13:16
Alexia Soyeux
Lire plus (438 mots)

L’alimentation est un des besoins vitaux de la sécurité et de la stabilité des sociétés. Pourtant, aujourd’hui, la sécurité alimentaire française est en péril, et le sujet n’est pas pris en compte à la hauteur des enjeux. 

Le système alimentaire est défaillant en termes de santé publique, de conditions de travail et d’impacts environnementaux - rappelons qu’il est responsable d’1/3 des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, de 80% de la déforestation, et qu’il est également un des principaux coupables de l’accaparement et des pollutions des eaux. Il est aussi extrêmement vulnérable vis à vis de la dérive climatique, de la raréfaction des ressources et de l’effondrement de la biodiversité, mais également face aux tensions économiques et géopolitiques croissantes. 

De nombreux obstacles s’opposent à sa transformation, tels que la concentration des pouvoirs et des capitaux, la politique commerciale et agricole, l'imprégnation idéologique du modèle agro-industriel. Saviez-vous par exemple qu’en France, seules 4 centrales d'achats contrôlent 92% du marché alimentaire ? Et que l'élevage en France mobilise 85% de la surface agricole utile ? 

L’association Les Greniers d’Abondance, qui mène un travail de recherche sur les voies de résilience des systèmes alimentaires, a publié récemment le rapport Qui veille au grain ? Sécurité alimentaire : une affaire d’état. Il vise à expliquer les défaillances et les vulnérabilités générées par l’organisation actuelle du système alimentaire, examiner les obstacles à surmonter, et proposer une stratégie politique nationale pour tendre vers un système alimentaire durable et juste. On en parle avec Arnaud Vens, bénévole de l’association. 

Enregistré le 5/1/23 

Approfondir : Qui veille au grain ? Sécurité alimentaire : une affaire d’état
Sismique - Résilience alimentaire et sécurité - Stéphane Linou

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17.01.2023 à 01:00
Alexia Soyeux
Texte intégral (545 mots)

Myriam Bahaffou est chercheuse en philosophie féministe et militante. L’écoféminisme est en vogue depuis quelques années : sa médiatisation a permis de faire comprendre l’importance d’analyser ensemble les inégalités de genre et la destruction de l’environnement. 

Mais je vous avoue que ce mot écoféministe, ça fait un moment que je ne le supportais plus : son appropriation et sa récupération lui ont fait du mal, ont effacé son histoire, sa radicalité, son potentiel révolutionnaire, et son ancrage dans les marges. Le livre de Myriam, Des paillettes sur le compost, écoféminismes au quotidien, est un manifeste qui bouscule et ouvre des perspectives : plein de joie et d’intelligence, à la fois très facile d’accès, riche et exigeant, il défend des perspectives écoféministes ancrées dans les espaces de contestation et dans les luttes anticapitaliste, anticoloniales, antispécistes et queer. Elle y raconte les écoféminismes à partir de son propre vécu. 

Elle ne cherche pas à répondre à la question : qu’est ce que l’écoféminisme ? Parce que les écoféminismes sont pluriels et mouvants : ce n’est pas une école de pensée, ni un mouvement unifié, ni une manière d’être ou un argument électoral. Ce n’est pas non plus - ou ça ne devrait pas être - un truc de femmes blanches privilégiées. Le livre met en lumière que les écoféminismes se vivent dans la chair et le corps. Ses analyses ancrées dans des récits quotidiens permettent de remettre de la complexité, de la subtilité, et de l’imperfection dans les perspectives écologiques, en étant plus honnête, en ne visant pas la pureté, en cherchant à ouvrir des espaces de négociation et de radicalité. 

Avec Myriam Bahaffou on a parlé des différents usages du terme écoféminisme, de la romantisation de l’austérité dans les milieux écolo, de pureté militante, du rapport à la beauté et à l'ultraféminité, de colère et de joie. 


enregistré le 5/12/2022 

Ecouter : linktr.ee/presages 

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www.presages.fr/blog/2023/myriam-bahaffou 

Des paillettes sur le compost. Écoféminismes au quotidien, Myriam Bahaffou - Editions Le Passager Clandestin https://www.lepassagerclandestin.fr/catalogue/essais/paillettes-compost/ 

Cheek - Myriam Bahaffou : “Si l’on veut parler d’écoféminismes, il faut parler des corps” https://www.lesinrocks.com/cheek/myriam-bahaffou-si-lon-veut-parler-decofeminismes-il-faut-parler-des-corps-513191-15-11-2022/ 

La Poudre - Myriam Bahaffou https://open.spotify.com/episode/1MlwtPRpIZTacqN7mJXBqT?si=_phzS0tFSqiAEvw3H3r-hw&nd=1 

Kiffe ta race - Véganisme, écoféminisme… des trucs de Blanc·hes ?
https://www.binge.audio/podcast/kiffetarace/veganisme-ecofeminisme-des-trucs-de-blanc%25c2%25b7hes 

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27.12.2022 à 10:09
Alexia Soyeux
Lire plus (333 mots)
🎄 [Echange d’hiver] Echanges Climatiques - Notre cerveau nous pousse-t-il à détruire la planète ? Avec Jean-Michel Hupé Bonjour, cet hiver sur Présages, je vous propose de découvrir un épisode inspirant du podcast Echanges Climatiques, avec Jean-Michel Hupé ➡️ Inscrivez-vous à la newsletter de Présages : https://presages.us12.list-manage.com/subscribe?u=44e0ae2f5e4d28bad5d9bbe93&id=b6118d163b ➡️ Suivez-moi : https://linktr.ee/presages ----- Si l’être humain détruit la planète, ce serait à cause de son cerveau. C’est en tout cas ce qu’on apprend à la lecture de livres à succès comme Sapiens de Yuval Noah Harari, ou encore “Le bug humain” de Sébastien Bohler. Selon ces auteurs, Homo sapiens, notre espèce, aurait systématiquement détruit son environnement sur son passage. Notre cerveau ne connaissant pas la satiété, il nous pousserait à surconsommer et à vouloir plus que son voisin. Tout cela serait le fruit de millions d’années d’évolution qui nous ont conduit à être compétitif et pas collaboratif. Ce discours a eu un certain succès chez les effondristes ou chez les gens résignés en général, mais aussi chez celles et ceux qui ne veulent pas remettre en cause leurs modes de vie. Ces hypothèses sont des excuses toutes trouvées pour ne rien faire changer : “Et oui, je pollue énormément, mais je ne peux rien y faire, c’est mon cerveau, vous comprenez” Sauf que tout le monde n’est pas de cet avis, des chercheurs en sciences cognitives ont dénoncé la fiabilité scientifique de ces hypothèses. Jean-Michel Hupé, mon invité pour cet épisode, est l’un d’entre eux. Il a été chercheur en neuroscience pendant 20 ans. Pour dénoncer ces discours, il a récemment écrit un chapitre dans un ouvrage collectif de l’Atecopol appelé Greenwashing: manuel pour dépolluer le débat public. Plus d'info : https://linktr.ee/echangesclimatiques Contact : echangesclimatiques@gmail.com
24.11.2022 à 09:07
Alexia Soyeux
Texte intégral (538 mots)
Sarah Mazouz est sociologue et chargée de recherches au CNRS. Dans son ouvrage Race, dans la collection « Le mot est faible » des éditions Anamosa, elle analyse l’histoire et l’usage de la notion critique de race en sociologie. En France, le mot est l’objet de nombreuses controverses et polémiques, dans le monde militant, politique mais aussi académique, presque un tabou. Le refus de parler de la race est ancré dans le poids de l’histoire, et dans l’universalisme abstrait qui est au fondement de la république française. Parler de race ce serait : être raciste, invisibiliser la classe sociale, se noyer dans des polémiques identitaires, ou succomber à une américanisation de la vie publique. Pourtant, analyser et débattre de la race est indispensable pour comprendre comment celle-ci est une construction sociale et historique, et un instrument de domination et de hiérarchisation. L’usage critique du mot race est aujourd’hui mobilisé pour combattre le racisme systémique, les processus d’assignation raciale ainsi que les discriminations qui, s'ils n’ont aucun ancrage « naturel », ont des effets bien réels. En effet, pour combattre le racisme il faut dépasser les questions de morale et l’idéologie raciste manifeste, pour aller regarder ce qui produit de l’altérité et de l'injustice, c’est à dire « la forme sédimentée, ordinaire et banalisée de l’assignation raciale, qui s’exprime dans une blague ou un compliment » Parler de race, c’est parler de privilèges et de préjudices, de la question du point de vue situé qui construit notre connaissance du monde, et de la condition de production des savoirs et de la norme. Parler de race, c’est dire que la question du racisme n’est pas réglée (et loin de l’être), et c’est donner à voir l’histoire et les effets des processus de racialisation au sein de nos sociétés encore majoritairement très ségréguées. enregistré le 19/07/2022 Ecouter : https://linktr.ee/presages APPROFONDIR http://www.presages.fr/blog/2022/sarah-mazouz Race, Sarah Mazouz - Anamosa https://anamosa.fr/livre/race/ La République et ses autres. Politiques de l’altérité dans la France des années 2000 - ENS Éditions Pour l’intersectionnalité, Sarah Mazouz et Éléonore Lépinard - Anamosa À l'air libre - Mediapart - Sarah Mazouz: « On continue de mettre un couvercle sur la race en France» https://youtu.be/y7QmTecBf2Y Ressources anti-racistes à destination des personnes blanches - Association Women Who Do Stuffhttps://docs.google.com/document/d/1rZX6ovsbv90eId_EVUxynq-KDNqLE9iiZJuBKxCrsrQ/edit?usp=sharing Podcast Kiffe ta racehttps://www.binge.audio/podcast/kiffetarace Podcast Sans Blanc de Rienhttps://open.spotify.com/show/6W77CmxDBu33xc620wuRws?si=t6gaCiMZRbuN8MX3xFg7Uw&nd=1 Blanc comme neige - Programme B https://www.binge.audio/podcast/programme-b/blanc-comme-neige-episode-1 Suivre Présages : Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast Youtube : www.youtube.com/c/presages Twitter : www.twitter.com/PresagesPodcast Instagram : www.instagram.com/presages_podcast/ Spotify : open.spotify.com/show/4VOi85Mdy4p…6f2fe76ff93d405f
30.09.2022 à 17:21
Alexia Soyeux
Lire plus (348 mots)
L'écologie est-elle naturellement de gauche ? Quelles sont les formes d'appropriations des enjeux écologiques par l'extrême-droite ? Antoine Dubiau est chercheur en écologie politique. Dans son essai Ecofascismes, paru aux éditions Grévis, il analyse l’appropriation par l’extrême-droite des questions écologiques. Le terme “écofascisme” est souvent utilisé de façon floue ou caricaturale, soit pour pour critiquer des formes autoritaires ou réactionnaires d’écologie, soit pour désigner une tendance liberticide des écologistes. Ces usages ne permettent pas de comprendre comment les organisations et les pensées fascistes se saisissent concrètement de l’enjeu écologique. Car si l´extrême-droite semble à première vue hostile à l’écologie et défend un mode de vie fondé sur les énergies fossiles, il existe un risque écofasciste bien réel, fondé sur un ancrage idéologique et des convictions solides, au premier rand desquelles l’idée d’enracinement et un ordre social patriarcal et raciste présenté comme “naturel”. A l’opposé, il faut aussi remettre en question l’idée que l’écologie serait naturellement de gauche. Le livre met en évidence deux processus complémentaires qui convergent vers l’écofascisme : la fascisation de l'écologie et l'écologisation du fascisme. Il met en lumière les tendances et idées qui nourrissent potentiellement un imaginaire réactionnaire au sein des courants écologistes, lorsqu’elles sont mal définies, telle la décroissance, l’effondrement, ou l’idée que nous serions trop nombreux sur Terre. Il invite ainsi à mieux définir le discours écologique afin de le mettre au service d’un projet émancipateur et démocratique pour tous·tes. Entretien enregistré le 4/07/2022 APPROFONDIR https://www.presages.fr/blog/2022/antoine-dubiau Suivre Présages : Abonnez-vous sur iTunes : https://apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : https://bit.ly/2p2so7n Facebook : https://www.facebook.com/presages.podcast Youtube : https://www.youtube.com/c/presages Twitter : https://www.twitter.com/PresagesPodcast Instagram : https://www.instagram.com/presages_podcast/ Spotify : https://open.spotify.com/show/4VOi85Mdy4pPWW8I9hvHrB?si=6f2fe76ff93d405f
02.09.2022 à 10:18
Alexia Soyeux
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[Rediffusion] Valérie Masson-Delmotte est paléoclimatologue, directrice de recherche au CEA, membre du haut conseil pour le climat, et co préside depuis 2015 le groupe 1 du GIEC. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, créé en 1988, évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts. Le GIEC ne produit donc pas de nouvelle recherche, mais synthétise l’état des connaissances à partir de la littérature scientifique, afin de fournir un socle de connaissance précis et pertinent pour éclairer la prise de décision. Le groupe I travaille sur les bases physiques du climat et analyse les climats passés, présents et futurs. Il établit différents scénarios possibles en fonction des émissions de gaz à effet de serre émises par l’humanité. La contribution du groupe I au 6ème rapport du GIEC est paru début aout 2021. Personnalité incontournable du monde scientifique, Valérie Masson-Delmotte communique inlassablement sur les enjeux climatiques avec calme, précision et bienveillance. Nous avons parlé du processus d’élaboration du rapport, de ses points clés, du rôle et de l'utilité du GIEC, et du sentiment de responsabilité qui l’anime. enregistré le 10/09/2021 Suivre Valérie Masson-Delmotte : twitter.com/valmasdel Approfondir : www.presages.fr Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast Youtube : www.youtube.com/c/presages Twitter : www.twitter.com/PresagesPodcast Instagram : www.instagram.com/presages_podcast/
26.08.2022 à 09:44
Alexia Soyeux
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[Rediffusion] Alessandro Pignocchi est auteur de bande dessinées, des essais illustrés à l’humour cynique et absurde, sur fond d’anthropologie, de crise écologique, de désenchantement du monde et de réflexion sur notre relation au vivant. Ancien chercheur en sciences cognitives et philosophie de l’art, il explore la question de la séparation entre nature et culture, entre l’Amazonie, la Seine-et-Marne et la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Après une première BD documentaire - Anent - qui relate ses voyages en Amazonie sur les traces de Philippe Descola et sa fascination pour la cosmologie Jivaro, Alessandro s’attelle à rendre très concrètes les notions théoriques d’anthropologie : A quoi ressemblerait notre monde, si l’animisme des indiens d’Amazonie devenait la pensée dominante ? Si les animaux et les plantes étaient désormais considérés comme des sujets au cœur des interactions sociales, et si la pensée occidentale devenait la pensée menacée ? Alessandro P.jpg Composer le monde différemment, c’est peut-être plus encore à Notre-Dame-Des-Landes qu’il l’a expérimenté, et c’est le récit de son immersion sur la ZAD, entre choc, joie et émerveillement, qui est fait dans sa dernière bande dessinée. Là, les concepts de relation au vivant, de lutte, d’émancipation et d’écologie prennent corps au milieu des barricades, de la violence militaire et administrative. Nous avons parlé de cosmologie, de la ZAD et de ce qui s’y passe de si important, de la nécessité de refuser la suprématie de la sphère économique pour basculer vers un autre rapport au monde, et de l’importance d’ancrer les luttes dans un territoire. entretien enregistré le 16 mai 2019 https://www.presages.fr/blog/2019/alessandro-pignocchi Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast Youtube : www.youtube.com/c/presages Twitter : www.twitter.com/PresagesPodcast Instagram : www.instagram.com/presages_podcast/
19.08.2022 à 13:22
Alexia Soyeux
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[rediffusion] Claire Desmares-Poirrier est paysanne, néorurale, et activiste pour une ruralité positive. Après des études à Sciences Po Lille, elle travaille dans l’humanitaire et comme conseillère politique. Il y a bientôt dix ans, Claire et son mari Adrien décident d’expérimenter une autre forme d’engagement et d’action en fondant une ferme bio et un café-librairie en Bretagne. Dans ce lieu “agri-culturel”, ils produisent avec engagement des plantes aromatiques et médicinales, et proposent des rencontres artistiques, littéraires ou militantes. L’essai de Claire Desmares-Poirrier - Exode urbain, Manifeste pour une ruralité positive - sortira en août. C’est un appel à l’action, qui invite à imaginer de nouvelles façons d’habiter “la campagne”, loin des stéréotypes et du folklore, et à penser la ruralité comme un espace de possibles, d’autonomie, d’entraide et de résilience, à rebours de l’espace structurellement marchand qu’est la ville. Nous avons parlé des multiples préjugés liés au monde rural qui empêchent de s’y projeter, et du choix de l’exode urbain comme engagement militant et comme mouvement de fond pour une génération en quête de sens, à l’heure de la crise écologique. enregistré le 22/07/2020 https://www.presages.fr/blog/2020/claire-desmares-poirrier https://www.instagram.com/clairedesmaresbzh/ Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : https://bit.ly/2p2so7n Facebook : https://www.facebook.com/presages.podcast Youtube : https://www.youtube.com/c/presages Twitter : https://www.twitter.com/PresagesPodcast Instagram : https://www.instagram.com/presages_podcast/
12.08.2022 à 12:09
Alexia Soyeux
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[rediffusion] Fatima Ouassak est politologue et fondatrice du Front de mères, premier syndicat de parents d'élèves des quartiers populaires. Dans son essai La Puissance des mères - Pour un nouveau sujet révolutionnaire, elle analyse les questions écologiques, féministes et antiracistes au prisme de la figure de la mère, comme véritable protagoniste politique, capable de se ré-approprier une puissance d’agir et de transformer le monde, loin de l’assignation au travail affectif et domestique auquel le groupe des mères est cantonné. A partir de son propre récit de mère militante dans un quartier populaire de Bagnolet, elle décortique les enjeux du racisme, de la hiérarchisation sociale et des discriminations qui pèsent sur le parcours et la construction mentale des enfants. Elle invite ainsi à conquérir du pouvoir politique afin de s’approprier les questions d’écologie, de justice et de santé, d’habitude réservées aux classes supérieures. C’est un essai percutant qui mêle intime et universel, un manuel de résistance pour des luttes politiques fondées sur la dignité, le respect et la justice. enregistré le 1/10/2020 https://www.presages.fr/blog/2020/fatima-ouassak Abonnez-vous sur iTunes : http://apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : http://bit.ly/2p2so7n Facebook : http://www.facebook.com/presages.podcast Youtube : http://www.youtube.com/c/presages Twitter : http://twitter.com/PresagesPodcast
05.08.2022 à 10:41
Alexia Soyeux
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Bonjour, cet été sur Présages, je vous propose de découvrir des épisodes inspirants d'autres podcasts. Aujourd'hui c'est un épisode du podcast Sismique, de Julien Devaureix, avec le météorologue et informaticien Gaël Musquet. Inscrivez vous à la newsletter de Présages : https://presages.us12.list-manage.com/subscribe?u=44e0ae2f5e4d28bad5d9bbe93&id=b6118d163b --- Comment anticiper et gérer les catastrophes ? Gaël Musquet est météorologue, informaticien, et spécialiste de l’anticipation et de la gestion des catastrophes naturelles. Gaël est un touche-à-tout mais il se définit d'abord comme un « hacker citoyen ». Un hacker de part sa posture de curiosité, de doute et d’ingéniosité nous invite à réfléchir à ce que chacun de nous peut faire de concret pour tenter de résoudre des problèmes. Il s'agit de comprendre comment fonctionne les choses et les systèmes qui nous entourent afin de reprendre un peu de contrôle et de pouvoir sur le cours de choses, et forcément c'est intéressant. Alors qu’il semble maintenant certain que nous ne pourrons pas échapper à certaines catastrophes, commencer à parler d’anticipation des risques et de résilience me semble de plus en plus important. https://www.sismique.fr/
29.07.2022 à 11:13
Alexia Soyeux
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Bonjour, cet été sur Présages, je vous propose de découvrir des épisodes inspirants d'autres podcasts. Aujourd'hui c'est un épisode du podcast Soif de sens, de Pierre Chevelle, avec la militante et autrice Grace Ly. --- SOMMAIRE 00:00 Le racisme anti-asiatique 01:42 L’histoire de Grace Ly de Kiffe ta race 11:00 Le plafond de bambou 12:35 Le racisme « positif » : « Les asiatiques sont bons élèves, travailleurs et discrets » 15:44 « J’ai jamais couché avec une asiatique » 22:15 « Tu viens d’où ? Non mais vraiment ? » 27:18 « Les femmes asiatiques cuisinent bien et font de bonnes fellations » 32:07 « Je pourrai jamais sortir avec un asiatique » 39:21 Combien d’asiatiques voyez-vous dans les médias ? 41 :21 « Les femmes asiatiques sont masseuses, prostituées ou serveuses dans un resto asiatique » 44:17 20 fois plus de violences anti asiatiques depuis le virus « chinois ! » DANS CET ÉPISODE ► Le podcast Kiffe ta Race : https://www.binge.audio/podcast/kiffetarace ► La série Ça reste entre nous de Grace Ly : https://youtu.be/TSmiEcyWW8c SI TU AS SOIF DE SENS ► Abonne-toi au podcast qui est disponible partout ! (Apple, Spotify...) : https://bit.ly/pierrechevelle ► Instagram (les coulisses) : https://www.instagram.com/pierre.chevelle ► Mes 3 livres "Changer le monde en 2 heures" : http://en2heures.fr
29.06.2022 à 12:29
Alexia Soyeux
Texte intégral (609 mots)

Qu’est ce que la spiritualité New Age ? Comment ces idées sont-elles parvenues à infuser massivement les sociétés occidentales contemporaines ? Pourquoi L’écologie, la santé, le bien être sont-ils des porte d’entrée privilégiées vers ces croyances ? Quels en sont les effets ? Elisabeth Feytit est documentariste et créatrice du podcast Méta de Choc, qui propose des entretiens et des chroniques afin d’éduquer à l’esprit critique, et de questionner nos croyances. L’idéologie du développement personnel, qui infuse profondément nos sociétés occidentales contemporaines, puise ses racines dans la spiritualité New Age, née à la fin du 19ème siècle aux Etats-Unis. Plus qu’un mouvement, une pseudo-science, ou une religion, c’est un vaste courant de pensée et de pratiques, qui considère que nous avons tous·tes un potentiel divin, qu'il nous appartient de cultiver, par la spiritualité, la connexion à la nature et aux « énergies » . L’individu, seul responsable de ses pensées et de son chemin de vie, est ainsi invité à attirer le positif grâce à la loi de attraction. Ces idées se développent particulièrement à partir des années 70, qui voient naitre la commercialisation de nombreuses techniques pseudo scientifiques d’amélioration de soi, avec par exemple la méditation de pleine conscience, la gestalt thérapie, la programmation neuro linguistique et autres soins énergétiques. Parallèlement, le néolibéralisme fournit un terreau fertile aux idées New Age : Le monde de l’entreprise participe ainsi largement à la diffusion de l’idée que chacun·e a le pouvoir - et donc le devoir - de s’accomplir et de devenir meilleur. L’écologie, la santé, le bien être sont des porte d’entrée privilégiées vers ces croyances. En effet, le mouvement New Age et une partie du mouvement écologiste sont imbriqués, partageant des racines historiques et des valeurs communes, articulées autour d’une certaine conception essentialiste et idéalisée d'une "Nature" originelle. De l'anthroposophie aux thérapies de santé « alternatives », un vaste ensemble de pratiques et d’idées se développent, avec des effets controversés, voire problématiques. L’écospiritualité, quand à elle, entend apporter d’autres réponses à la lassitude et au désespoir face à l’immensité de la catastrophe écologique. Si l’on peut questionner le fait qu’une élévation spirituelle participera concrètement à agir sur le monde, il faut également souligner les nombreux stéréotypes véhiculés par l’écospiritualité, comme les notions de Féminin et de Masculin sacrés. Elisabeth Feytit, ancienne adepte de la spiritualité NA, nous éclaire sur les fondements de ces croyances, leurs implications idéologiques et leurs risques. Et pour approfondir ces vastes sujets, je vous renvoie aux chroniques de la spiritualité contemporaine proposées par Elisabeth dans Méta de choc, et dont les liens sont en description de l’épisode. Entretien enregistré le 24/05/2022

APPROFONDIR https://www.presages.fr/blog/2022/elisabeth-feytit Suivre Méta de choc sur Twitter : https://twitter.com/ChocMeta et sur Instagram : https://www.instagram.com/meta_de_choc/ Approfondissez les sujets en écoutant les chroniques de la spiritualité contemporaine de Méta de Choc https://metadechoc.fr/podcast/chroniques-de-la-spiritualite-contemporaine/ Ecoutez notamment ces épisodes : Une Histoire de l’ésotérisme New Age https://metadechoc.fr/podcast/chroniques-de-la-spiritualite-contemporaine/une-histoire-de-lesoterisme-new-age/ L’écospiritualité https://metadechoc.fr/podcast/chroniques-de-la-spiritualite-contemporaine/lecospiritualite/ La loi de l’attraction et la pensée positive https://metadechoc.fr/podcast/chroniques-de-la-spiritualite-contemporaine/la-loi-de-lattraction-et-la-pensee-positive-script-1-1/ Suivez Présages sur https://twitter.com/PresagesPodcast et https://www.instagram.com/presages_podcast


23.05.2022 à 10:03
Alexia Soyeux
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Romaric Godin est journaliste économique à Mediapart, et l’auteur de “La guerre sociale en France : aux sources économiques de la démocratie autoritaire”. L’ouvrage permet de mieux comprendre le projet d’Emmanuel Macron et ses fondements idéologiques : comment le macronisme - qui se présentait comme un centrisme - est en fait un projet radical qui vise à transformer le capitalisme français et installer en profondeur le paradigme néolibéral. Selon Romaric Godin, le néolibéralisme n’est pas qu’une simple théorie économique mais un mode de gestion du capitalisme, qui défend l’idée centrale que “ l’État doit, dans l’intérêt général, se placer du côté du capital pour favoriser la création de richesses à partager par une marchandisation élargie” de tous les pans de la société. Le marché devient ainsi le lieu de la justice, puisque lui seul peut déterminer la valeur réelle des biens et services produits. Le néolibéralisme n’implique donc pas le retrait de l’État du monde économique, mais bien la mise au service de l’État au profit du capital. Le livre retrace la généalogie de la doctrine néolibérale et rappelle le consensus pseudo scientifique sur lequel il se fonde ; il analyse comment le projet macroniste marque une rupture autoritaire dans l’histoire du capitalisme français, qui avait maintenu jusqu’ici un modèle hybride entre capital et travail, grâce aux fortes résistances du corps social. Il décortique la guerre culturelle qui se joue pour faire accepter la marchandisation de la société et la destruction progressive de l’Etat social français, et appelle à penser une alternative pour sortir de l’impasse écologique et sociale. Entretien enregistré le 13 mai 2022 APPROFONDIR www.presages.fr/blog/2022/romaric-godin https://twitter.com/RomaricGodin https://www.editionsladecouverte.fr/la_guerre_sociale_en_france-9782348045790
08.04.2022 à 16:35
Alexia Soyeux
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Laure Teulières et Guillaume Carbou sont membres de l’Atécopol, collectif pluridisciplinaire de scientifiques travaillant sur la question écologique, et ont coordonné, avec Aurélien Berlan, l’ouvrage Greenwashing, manuel pour dépolluer le débat public qui vient de paraître aux éditions du Seuil. Si le greenwashing désignait à l’origine un verdissement de la communication de produits ou d’entreprises, il apparait désormais comme une véritable idéologie, symptôme d’une pensée moderne verrouillée par l’économisme, le techno-solutionnisme et la pensée en silo. En récupérant un discours environnementaliste vidé de sa substance, le greenwashing est l’outil principal du maintient du status quo, déguisé derrière un monde écologisé grâce aux énergies décarbonées, aux smart cities, à l’économie circulaire ou à la capture du carbone. Dans une démarche d’autodéfense intellectuelle, l’ouvrage permet d’appréhender le greenwashing dans la grande diversité de ses manifestations, en révélant les fausses promesses, les demi-solutions et les formes d’enfumage qui faussent le débat public, empêchent des choix de société véritablement éclairés, et nous enferment dans la trajectoire insoutenable du business as usual. Entretien enregistré le 5 avril 2022 APPROFONDIR https://www.presages.fr/blog/2022/greenwashing L’Atécopol https://atecopol.hypotheses.org/ et https://twitter.com/AtEcoPol Greenwashing - Manuel pour dépolluer le débat public, Collectif, sous la direction d’Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières, collection Anthropocène, Seuil https://www.seuil.com/ouvrage/greenwashing-collectif/9782021492897
09.03.2022 à 09:47
Alexia Soyeux
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Mickaël Correia est journaliste à Mediapart, spécialiste des questions climatiques. Dans son livre “Criminels climatiques”, il enquête sur les trois principales multinationales fossiles que sont Saudi Aramco, Gazprom et China Energy. Peu connues du grand public, ce sont pourtant les entreprises les plus polluantes, les plus climaticides et les plus prospères au monde ; elles sont d’ailleurs chacune solidement enracinées en France. Loin de réduire ou de stabiliser leurs émissions, elles misent des milliards pour piller les dernières réserves énergétiques et projettent d’accroitre l’extraction d’énergies fossiles d’au moins 20% d’ici 2030. L’enquête éclaire le fonctionnement du système politique et économique qui leur permet de faire durer notre addiction générale au carbone en toute impunité, et en toute connaissance de cause, en mettant à jour leurs stratégies de corruption, néocolonialisme, lobbying, greenwashing et soft power. A l’opposé d’une écologie sans ennemis, Mickaël Correia entend dénoncer les responsables du chaos et placer le sujet du climat au coeur des luttes d’émancipation. --- Entretien enregistré le 3/2/2022 Approfondir : Suivre Mickaël Correia sur Twitter : https://twitter.com/MickaCorreia www.presages.com/blog/2022/mickael-correia
13.02.2022 à 09:06
Alexia Soyeux
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Sofia Kabbej est chercheuse au sein du Pôle Climat, énergie et sécurité de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques. Elle travaille sur les impacts sécuritaires du changement climatique, et étudie également la géo-ingénierie du climat, un sujet aux contours flous encore peu évoqué en France, mais qui génère déjà de gros investissements. La géo-ingénierie correspond à l’ensemble des techniques mises en œuvre afin de corriger les effets de la pression humaine sur l’environnement. On distingue deux grandes familles : celle qui agit sur les causes du réchauffement, c’est à dire la concentration de CO2 dans l’atmosphère ; et celle qui agit sur les conséquences du réchauffement, c’est à dire l’augmentation de la température moyenne. On parle ici de “gestion du rayonnement solaire”, avec des techniques qui visent à modifier la quantité de soleil reçue par la Terre. Face à l’échec des politiques de réduction des émissions, et à mesure que la dérive climatique s’accélère, le discours d’apprenti sorcier de la géo-ingénierie semble gagner de l’importance, mais suscite le débat et la controverse. En effet, les risques politiques, scientifiques et sociaux associés à ces techniques sont nombreux et donnent le vertige. Par ailleurs, en concentrant le débat sur l’enjeux climatique et en faisant miroiter des solutions miracles, on néglige les autres limites planétaires (telle que la biodiversité, les pollutions ou l’acidification des océans) tout en maintenant le statut quo du capitalisme fossile. Qui investit dans la géo-ingénierie ? Quelles sont les techniques les plus étudiées  ? Quels risques, quelle gouvernance, et quelle bataille des idées se joue ? Entretien enregistré le 3/2/2022 Approfondir : https://www.presages.com/blog/2022/sofia-kabbej Suivre Sofia Kabbej sur Twitter : https://mobile.twitter.com/kabsofia Rapport REAGIR “Réflexion systémique sur les enjeux et méthodes de la géo-ingénierie de l'environnement” : https://anr.fr/fileadmin/documents/2016/Rapport-final-ARP-REAGIR-mai-2014.pdf
19.12.2021 à 13:59
Alexia Soyeux
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Comment s’articulent les luttes LGBTQI+ et les questions écologiques ? Pourquoi peut-il être compliqué de militer en tant que queer dans le milieu écolo, notamment en France ? Quel enrichissement des perspectives politiques les luttes LGBT peuvent-elles apporter à l’écologie ? Comment dépasser la conception mythifiée d’une nature binaire et l’essentialisation des rapports sociaux ? --- Cy Lecerf Maulpoix est journaliste et militant, engagé pour la justice climatique et dans les luttes LGBTQI+ Il est l’auteur du livre Écologies déviantes, dans lequel il étudie l’articulation des luttes LGBT et des questions écologiques. Quels sont ces liens entre ces deux thématiques que l’on n’a pas l’habitude de penser ensemble a priori ? De plus en plus de personnes queer s’engagent au sein du mouvement écolo, mais peuvent peiner à y trouver leur place, du fait des mécaniques sexistes et virilistes qui y existent comme ailleurs. Pourtant, nous verrons que les personnes LGBT peuvent avoir des vulnérabilités spécifiques aux impacts de la crise climatique, du fait de leur plus grande précarité et de leur marginalisation, mais également parce qu’en cas de gestion de catastrophe, la vision hétéronormée qui domine privilégie les familles et les personnes cisgenres. Si on observe depuis quelques temps une prise de conscience de la nécessité de penser ensemble les différentes discriminations systémiques et les questions écologiques, on assiste en même temps à une montée en puissance d’une forme d’écologie réactionnaire, ancrée aussi bien à droite qu’à gauche. En effet, on retrouve aussi bien au sein de l’écologie intégrale catholique qu’au sein de la pensée technocritique ou décroissante la conception figée d’une « Nature » constituée de lois et de limites, au sein de laquelle l’hétérosexualité et la binarité homme/femme sont la norme. L’homosexualité et les transidentés peuvent ainsi être catégorisées comme "contre-nature », et l’argument écologique s’associe à la critique de la technologie pour légitimer plus ou moins frontalement l’exclusion et les violences à l’égard des personnes « déviantes ». Face à ces constats, l’ouvrage Écologies déviantes propose un parcours parmi des figures et des mouvements passés et présents, afin d’enrichir les perspectives politiques et de recomposer les luttes en prenant en compte la diversité des expériences. -- Entretien enregistré le 4/11/2021 Approfondir Ecologies déviantes, édition Cambourakis https://www.cambourakis.com/tout/sorcieres/ecologies-deviantes/ Mediapart - Cy Lecerf Maulpoix : « La lutte climatique demeure encore très blanche et hétérocentrée » https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/240721/cy-lecerf-maulpoix-la-lutte-climatique-demeure-encore-tres-blanche-et-heterocentree?onglet=full
01.11.2021 à 15:45
Alexia Soyeux
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Faut-il en finir avec la civilisation ? Qu’est-ce le courant de pensée primitiviste ? Existe-t-il une rupture fondamentale expliquant l’origine de la crise écologique ? Les sociétés de chasseurs-cueilleurs étaient-elles exemptes de rapports de domination ? Ce sont les questions abordées avec Pierre Madelin, avec qui l’on parle aussi des définitions, des racines et des risques de l’écofascisme. - Pierre Madelin est traducteur et auteur. Son dernier livre, Faut-il en finir avec la civilisation ? (Ecosociété), propose une analyse des courants de pensée « primitivistes » et hostiles à l’idée de « civilisation ». Ce courant soutient l’idée que le désastre écologique global trouverait sa source au néolithique, lorsque les humains renoncent au mode de vie chasseur-cueilleur et mettent en place la domestication. Cette rupture serait à l’origine de la domination sous toute ses formes ; la domestication étant ainsi conçue comme la matrice de toutes les dominations. Bien que ces sensibilités à proprement parler soient très peu répandues, on en retrouve certaines idées chez des auteurs tels que Yuval Noah Harari ou Jared Diamond, ainsi qu’au sein de mouvements écologistes, anarchistes et féministes, qui interrogent l’origine de la violence et de la domination, et l’imbrication entre la domination de la nature et les hiérarchies sociales (de classe, de genre et de race). Pierre Madelin entreprend ainsi de démêler les faits et les mystifications quant aux sociétés de chasseurs-cueilleurs. Car, si elles n’étaient pas structurées autour de l’État ou de la productivité capitaliste, elles furent en réalité bien loin de sociétés idéales faites d’égalité, de non-violence et d’harmonie. Dans la deuxième partie, nous parlons de son article sur l’écofascisme, pour tenter d’en donner des définitions, et en comprendre les origines idéologiques et les dangers. - Entretien enregistré le 10/10/2021 - Approfondir Présages : https://www.presages.fr/blog/2021/pierre-madelin Faut-il en finir avec la civilisation ? Primitivisme et effondrement, Editions Ecosociété https://ecosociete.org/livres/faut-il-en-finir-avec-la-civilisation Ballast : Pierre Madelin : « Il existe des possibilités réelles de désertion »https://www.revue-ballast.fr/pierre-madelin-il-existe-des-possibilites-reelles-de-desertion/ Terrestres - La tentation éco-fasciste : migrations et écologie, Pierre Madelin https://www.terrestres.org/2020/06/26/la-tentation-eco-fasciste-migrations-et-ecologie/
12.09.2021 à 11:02
Alexia Soyeux
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Valérie Masson-Delmotte est paléoclimatologue, directrice de recherche au CEA, membre du haut conseil pour le climat, et co préside depuis 2015 le groupe 1 du GIEC. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, créé en 1988, évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts. Le GIEC ne produit donc pas de nouvelle recherche, mais synthétise l’état des connaissances à partir de la littérature scientifique, afin de fournir un socle de connaissance précis et pertinent pour éclairer la prise de décision. Le groupe I travaille sur les bases physiques du climat et analyse les climats passés, présents et futurs. Il établit différents scénarios possibles en fonction des émissions de gaz à effet de serre émises par l’humanité. La contribution du groupe I au 6ème rapport du GIEC est paru début aout 2021. Personnalité incontournable du monde scientifique, Valérie Masson-Delmotte communique inlassablement sur les enjeux climatiques avec calme, précision et bienveillance. Nous avons parlé du processus d’élaboration du rapport, de ses points clés, du rôle et de l'utilité du GIEC, et du sentiment de responsabilité qui l’anime. enregistré le 10/09/2021 Suivre Valérie Masson-Delmotte : https://twitter.com/valmasdel Approfondir : https://www.presages.fr
27.07.2021 à 13:04
Alexia Soyeux
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Magali Lafourcade est magistrate, spécialiste des droits humains, et secrétaire générale de la Commission nationale consultative des droits de l’homme. Avec elle, nous parlons de l’Etat de droit en France, et du sens de cette formule largement utilisée dans les champs politique et médiatique, qui est le fondement de notre système juridique. L'expression est en effet utilisée partout, sans qu’on ait vraiment pris le temps de savoir de quoi on parle. Y a t il des débats sur sa définition et ses contours en France ? Quelles sont les menaces qui pèsent sur l’Etat de droit ? Nous avons parlé de la qualité de la vie démocratique, du rétrécissement des libertés, de la séparation des pouvoirs, de surveillance et d’état d’urgence. Entretien enregistré le 11/06/2021 Approfondir * Suivre Magali Lafourcade : https://twitter.com/maglafourcade * Le Book Club - La littérature pour éclairer l’actualité, avec Magali Lafourcade : https://louiemedia.com/le-book-club/tag/Magali+Lafourcade * Tribune « L’Etat de droit est le cadre pour conduire une action nécessaire, juste et efficace contre les dangers qui menacent l’édifice » : https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/11/23/l-etat-de-droit-est-le-cadre-pour-conduire-une-action-necessaire-juste-et-efficace-contre-les-dangers-qui-menacent-l-edifice_6060755_3232.html
21.06.2021 à 14:04
Alexia Soyeux
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Nora Bouazzouni est journaliste, passionnée par l’alimentation et de ce qu’elle dit de nous. Son deuxième ouvrage Steaksisme vient de paraitre aux éditions Nourriturfu. Elle y étudie l’alimentation au prisme des stéréotypes de genre ; car en matière de nourriture, les injonctions sont partout et imprègnent l’ensemble de nos sociétés et de nos comportements. Depuis l’Antiquité jusqu’au marketing agroalimentaire contemporain, en passant par les repas de famille, des règles tacites, des mythes et des constructions culturelles structurent la façon différenciée dont les hommes et les femmes s’alimentent, renforçant ainsi les stéréotypes sexistes. Pourquoi le végétarisme est-il perçu comme une alimentation non virile ? Pourquoi le yaourt est-il un produit associé au féminin ? Pourquoi certains hommes préfèrent-ils mettre leur santé et leur vie en danger plutôt que de renoncer à la viande ? Aborder l’alimentation par le genre permet également de croiser la question écologique, car elle est le premier levier en moyenne sur lequel agir pour réduire son empreinte. Nous avons parlé de pensée magique, de publicité, de viande, de yaourt, et de pourquoi chausser les lunettes du genre redonne de la liberté et du pouvoir. --- Entretien enregistré le 27/05/2021 Suivre Nora Bouazzouni : https://twitter.com/norabz --- SoundCloud : soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast Youtube : www.youtube.com/c/presages Twitter : twitter.com/PresagesPodcast Présages est aussi disponible sur Imago : www.imagotv.fr/
25.05.2021 à 13:55
Alexia Soyeux
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Béné est militante écologiste, féministe et libertaire, très active sur les réseaux sociaux, sur lesquels elle sensibilise aux luttes sociales et environnementales. Son livre La révolution du potager, manuel d’écologie individuelle et collective, vient de paraitre. C’est un ouvrage hybride, entre l’essai, le manuel de jardinage et le livre de cuisine, qui mélange textes et illustrations sur sa démarche personnelle, analyses des grandes problématiques écologiques, sociales et politiques de notre monde, portraits, recettes végétales, et conseils pour cultiver au fil des saisons, quel que soit l’espace à disposition. C’est un livre instructif, drôle, ludique et pertinent, qui adopte un regard englobant sur l’engagement écologique, en mettant en perspective les enjeux de l’impact individuel avec ceux de l’action collective, et qui fournit plein de pistes pour agir concrètement et avec lucidité, où qu’on en soit dans son parcours. Nous avons parlé de cheminement personnel, de l’impact écologique individuel à l’émancipation collective, et de l’enthousiasme de l’action pour construire une société plus juste pour tous et toutes. PS : comme vous pourrez l’entendre, j’avais la voix en très mauvais état ce jour là ; j’espère que ça ne vous perturbera pas trop. Bonne écoute ! --- Entretien enregistré le 19/05/2021 LIENS : Le compte Instagram de Béné : https://www.instagram.com/mellebene Twitter : https://twitter.com/MelleBene La révolution du potager, éditions La Plage - https://www.laplage.fr/catalogue/la-revolution-du-potager/ Collectif Stop Carnet, contre le projet industriel du Grand Port maritime de Nantes Saint-Nazaire https://stopcarnet.fr/ --- SoundCloud : soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast Youtube : www.youtube.com/c/presages Twitter : twitter.com/PresagesPodcast Présages est aussi disponible sur Imago : www.imagotv.fr/
19.02.2021 à 08:20
Alexia Soyeux
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Annabelle et Jérémy sont deux jeunes militants ; très actifs sur leurs réseaux sociaux respectifs, ils produisent et diffusent des contenus afin de sensibiliser et d’alerter sur des thématiques liées à l’écologie, au racisme environnemental, à l’afroféminisme - entre autres. Lorsqu’ils se rencontrent en ligne, ils constatent qu’ils subissent, en tant que personnes racisées, la même invisibilisation et les mêmes discriminations de la part du mouvement écolo, qui a jusqu’ici échoué à décoloniser sa pensée. Avec la militante Cannelle, ils réalisent un reportage en Martinique au coeur des luttes sociales et écologistes, largement inconnues de la France hexagonale, à la rencontre des acteurs et actrices de l’écologie caribéenne face au système capitaliste et colonialiste. Nous avons parlé des discriminations que produit le mouvement écolo français, de lutte et d’action, et de leur documentaire Décolonisons l’écologie, et notamment du combat contre la pollution au chlordécone dans les Antilles françaises. // enregistré le 21 octobre 2020 --- Retrouvez plus d'infos sur www.presages.fr/blog/2021/annabelle-jeremy Annabelle : https://www.instagram.com/aimyt_/ Jérémy : https://www.instagram.com/goldenjijy/ —> La cagnotte de soutien aux ouvrier.e.s agricoles empoisonné.e.s par les pesticides --- SoundCloud : http://soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : http://apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : http://bit.ly/2p2so7n Facebook : http://www.facebook.com/presages.podcast Youtube : http://www.youtube.com/c/presages Twitter : http://twitter.com/PresagesPodcast Présages est aussi disponible sur Imago : http://www.imagotv.fr/
07.12.2020 à 10:57
Alexia Soyeux
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Fatima Ouassak est politologue et fondatrice du Front de mères, premier syndicat de parents d'élèves des quartiers populaires. Dans son essai La Puissance des mères - Pour un nouveau sujet révolutionnaire, elle analyse les questions écologiques, féministes et antiracistes au prisme de la figure de la mère, comme véritable protagoniste politique, capable de se ré-approprier une puissance d’agir et de transformer le monde, loin de l’assignation au travail affectif et domestique auquel le groupe des mères est cantonné. A partir de son propre récit de mère militante dans un quartier populaire de Bagnolet, elle décortique les enjeux du racisme, de la hiérarchisation sociale et des discriminations qui pèsent sur le parcours et la construction mentale des enfants. Elle invite ainsi à conquérir du pouvoir politique afin de s’approprier les questions d’écologie, de justice et de santé, d’habitude réservées aux classes supérieures. C’est un essai percutant qui mêle intime et universel, un manuel de résistance pour des luttes politiques fondées sur la dignité, le respect et la justice. // enregistré le 1er octobre 2020 --- Retrouvez plus d'infos sur www.presages.fr/blog/2020/fatima-ouassak --- SoundCloud : http://soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : http://apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : http://bit.ly/2p2so7n Facebook : http://www.facebook.com/presages.podcast Youtube : http://www.youtube.com/c/presages Twitter : http://twitter.com/PresagesPodcast Présages est aussi disponible sur Imago : http://www.imagotv.fr/
25.09.2020 à 07:54
Alexia Soyeux
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Tran To Nga est une militante franco-vietnamienne. Ancienne reporter et résistante pendant la guerre du Vietnam, elle fut intoxiquée par l’agent orange, un défoliant puissant déversé sur le Vietnam par l’armée américaine entre 1961 et 1971. Environ 80 millions de litres de cet herbicide furent épandus, contaminant des centaines de milliers d’hectares et détruisant 20 % des forêts du Sud Vietnam. Le dérivé produit pendant la fabrication, la dioxine, est un perturbateur endocrinien hautement toxique, qui a empoisonné des millions de personnes par exposition directe, affectant l’organisme par de graves malformations, cancers et maladies, et se transmettant de génération en génération. A 78 ans, Tran To Nga livre son dernier combat : assistée par le cabinet de l’avocat William Bourdon, elle attaque en procès 26 multinationales agro-chimiques américaines ayant fabriqué l’agent orange, au nom des millions de victimes. Ce sujet de l’agent orange est mal connu du public et souvent ignoré. Il constitue pourtant l’un des premiers écocides, et une des plus grande guerre chimique de l’histoire. A la fin de l’épisode, vous retrouverez aussi Léa Dang, du collectif Vietnam Dioxine, qui milite pour la reconnaissance du drame de l’agent orange dans le monde. Bonne écoute ! PS : ne manquez pas le documentaire Agent orange, la dernière bataille, sur Arte jusqu’au 27 novembre 2020 : une enquête bouleversante sur ce désastre humain et écologique, auprès de Tran To Nga en France et de l’activiste Carol Van Strum aux Etats Unis. https://www.arte.tv/fr/videos/082802-000-A/agent-orange-la-derniere-bataille/ --- - entretien enregistré le 18/09/2020 - plus d'infos sur presages.fr/blog/2020/tran-to-nga - newsletter : http://eepurl.com/dmrDGv Ecouter sur Soundcloud : https://soundcloud.com/presages-podcast Sur Imago : https://www.imagotv.fr/podcasts/presages Sur Apple Podcast : https://podcasts.apple.com/fr/podcast/pr%C3%A9sages/id1356978282 Sur Youtube : https://youtube.com/c/Présages Facebook : https://www.facebook.com/presages.podcast/ Twitter : https://twitter.com/presagespodcast
30.07.2020 à 06:59
Alexia Soyeux
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Claire Desmares-Poirrier est paysanne, néorurale, et activiste pour une ruralité positive. Après des études à Sciences Po Lille, elle travaille dans l’humanitaire et comme conseillère politique. Il y a bientôt dix ans, Claire et son mari Adrien décident d’expérimenter une autre forme d’engagement et d’action en fondant une ferme bio et un café-librairie en Bretagne. Dans ce lieu “agri-culturel”, ils produisent avec engagement des plantes aromatiques et médicinales, et proposent des rencontres artistiques, littéraires ou militantes. L’essai de Claire Desmares-Poirrier - Exode urbain, Manifeste pour une ruralité positive - sortira en août. C’est un appel à l’action, qui invite à imaginer de nouvelles façons d’habiter “la campagne”, loin des stéréotypes et du folklore, et à penser la ruralité comme un espace de possibles, d’autonomie, d’entraide et de résilience, à rebours de l’espace structurellement marchand qu’est la ville. Nous avons parlé des multiples préjugés liés au monde rural qui empêchent de s’y projeter, et du choix de l’exode urbain comme engagement militant et comme mouvement de fond pour une génération en quête de sens, à l’heure de la crise écologique. // enregistré le 22 juillet 2020 --- Retrouvez plus d'infos sur www.presages.fr/blog/2020/claire-desmares-poirrier --- SoundCloud : http://soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : http://apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : http://bit.ly/2p2so7n Facebook : http://www.facebook.com/presages.podcast Youtube : http://www.youtube.com/c/presages Twitter : http://twitter.com/PresagesPodcast Présages est aussi disponible sur Imago : http://www.imagotv.fr/
06.07.2020 à 07:16
Alexia Soyeux
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Laurent Castaignède est ingénieur, spécialiste du secteur des transports et a publié l’essai Airvore, la face obscure des transports, une enquête historique sur l'’omniprésence de la «culture de la mobilité motorisée», et les pollutions qui y sont liées. Malgré les discours rassurants sur l’innovation technologique et l’efficacité énergétique, les alertes sanitaires et les pics de pollution ne cessent de se multiplier. On compte aujourd’hui en France 60 000 morts par an liées à la pollution de l’air extérieur, tandis que les émissions de gaz à effet de serre liées au secteur du transport représentent un tiers du total, et que les prévisions de croissance ne montrent pas de signe de ralentissement, malgré la chute temporaire liée à la pandémie. Nous avons parlé des leçons que l’histoire nous donne, d’effet rebond, des fausses promesses de l’innovation, et de quelques pistes de réflexion pour tenter de relever le défi sanitaire et climatique. // enregistré le 26 juin 2020 --- Retrouvez plus d'infos sur www.presages.fr/blog/2020/laurent-castaignede --- SoundCloud : soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast Youtube : www.youtube.com/c/presages Twitter : twitter.com/PresagesPodcast Présages est aussi disponible sur Imago : www.imagotv.fr/
05.06.2020 à 11:12
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Françoise Vergès est chercheuse, historienne et politologue féministe et antiraciste. Ancienne présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage, et présidente du collectif « Décoloniser les arts », elle est l’autrice de nombreux ouvrages importants dont L’Homme prédateur, ce que nous enseigne l’esclavage sur notre temps, ou plus récemment Un féminisme décolonial. Sa perspective décoloniale invite à une analyse large et systémique du monde et de ses rapports de force, à la lumière de l’héritage du colonialisme et de l’esclavage, qui ont permis l’émergence du capitalisme, et ont façonné très profondément nos sociétés. Nous avons parlé de capitalisme, de racisme, de féminisme décolonial et d’écologie. --- enregistré le 29/05/2020 --- Retrouvez plus d'infos, des ressources pour approfondir sur http://www.presages.fr/blog/2020/francoise-verges --- SoundCloud : http://soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : http://apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : http://bit.ly/2p2so7n Facebook : http://www.facebook.com/presages.podcast Youtube : http://www.youtube.com/c/presages Twitter : http://twitter.com/PresagesPodcast Présages est aussi disponible sur Imago : http://www.imagotv.fr/ Wetube : http://www.wetube.io/
28.04.2020 à 11:10
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- Sylvain Steer est enseignant en droit et culture numérique et membre de la Quadrature du Net, association qui promeut et défend les libertés fondamentales dans l’environnement numérique depuis 2008. On parle de l’application de traçage médical Stop-Covid, de ses enjeux techniques, politiques, juridiques et économiques, de surveillance, de données personnelles, et des libertés publiques mises à mal par la fuite en avant sécuritaire et le solutionnisme technologique. enregistré le 27/04/2020 Voir aussi : https://www.laquadrature.net/2020/04/14/nos-arguments-pour-rejeter-stopcovid/ Présages - Sur le vif : des épisodes confinés, sur ce que révèle cette crise, et ce qu’elle présage http://www.presages.fr/ @presages-podcast http://www.facebook.com/presages.podcast/ http://twitter.com/PresagesPodcast
23.04.2020 à 20:35
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- Matthieu Auzanneau, directeur du Shift Project et auteur de Or noir, la grande histoire du pétrole. On parle de l’effondrement du secteur pétrolier, des mauvaises décisions que prennent les Etats face à la perspective d’une récession sans précédent, et de la nécessité impérieuse pour l’Europe de se sevrer des énergies fossiles. Enregistré le 20/04/2020 Présages - Sur le vif : des épisodes confinés, sur ce que révèle cette crise, et ce qu’elle présage www.presages.fr/ @presages-podcast www.facebook.com/presages.podcast/ twitter.com/PresagesPodcast
19.04.2020 à 13:39
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Présages - Sur le vif #6 : Philippe Bihouix, ingénieur spécialiste de l’épuisement des ressources minérales, critique du techno-solutionnisme et auteur de L’âge des low tech On parle de l'extrême complexité technique de notre monde, de la grande difficulté à développer la résilience, et de l’éternel débat entre lanceurs d’alerte écolo et cornucopiens techno-béats. enregistré le 13/04/2020 Présages - Sur le vif : des épisodes confinés, sur ce que révèle cette crise, et ce qu’elle présage www.presages.fr/ @presages-podcast www.facebook.com/presages.podcast/ twitter.com/PresagesPodcast
14.04.2020 à 17:21
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Avec Isabelle Attard, ancienne députée écologiste et auteure de Comment je suis devenue anarchiste. On parle de la gestion de la crise, des principes anarchistes, et du dysfonctionnement de la démocratie parlementaire. enregistré le 7/04/2020 Présages - Sur le vif : des épisodes confinés, sur ce que révèle cette crise, et ce qu’elle présage http://www.presages.fr/ @presages-podcast http://www.facebook.com/presages.podcast/ http://twitter.com/PresagesPodcast
08.04.2020 à 17:21
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Avec Virginie Maris, chercheuse en philosophie de l'environnement et auteure de La part sauvage du monde (Seuil) On parle des causes écologiques de la crise actuelle, et de ce que cela dit de notre monde et de son rapport à la nature. --- Présages - Sur le vif : des épisodes confinés, avec pour modeste objectif d’éclairer un peu ce que révèle cette crise, et ce qu’elle présage, justement. Pour tenter de sortir de la sidération, s’armer intellectuellement face au flot de nouvelles en continu, et se préparer à l’après. --- Enregistré le 6 avril 2020 --- www.presages.fr/ @presages-podcast www.facebook.com/presages.podcast/ twitter.com/PresagesPodcast Newsletter : http://eepurl.com/dmrDGv
28.03.2020 à 15:38
Alexia Soyeux
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Avec Jean Marc Gancille, auteur de Ne plus se mentir, co-fondateur de Darwin à Bordeaux et de La Suite du Monde On parle de la crise systémique dans laquelle nous sommes plongés, des illusions dont on se berce, de la nécessaire diversité des tactiques, et de l’impérieuse urgence à changer de rapport au monde vivant. --- Présages - Sur le vif : des épisodes courts, avec pour modeste objectif d’éclairer un peu ce que révèle cette crise, et ce qu’elle présage, justement. Pour tenter de sortir de la sidération, s’armer intellectuellement face au flot de nouvelles en continu, et se préparer à l’après. --- Enregistré le 26 mars 2020 --- www.presages.fr/ @presages-podcast www.facebook.com/presages.podcast/ twitter.com/PresagesPodcast
27.03.2020 à 17:21
Alexia Soyeux
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Présages - Sur le vif : des épisodes courts, avec pour modeste objectif d’éclairer un peu ce que révèle cette crise, et ce qu’elle présage, justement. Pour tenter de sortir de la sidération, s’armer intellectuellement face au flot de nouvelles en continu, et se préparer à l’après. --- Je reçois Jade Lindgaard, journaliste chez Mediapart On parle de ce que la crise sanitaire et sa gestion révèlent des inégalités sociales, du mal logement ; de la façon dont l'état d'exception touche les fondamentaux de notre démocratie, et du besoin vital de bouleversement politique pour empêcher le retour à la routine institutionnelle. Enregistré le 26 mars 2020 --- www.presages.fr/ @presages-podcast www.facebook.com/presages.podcast/ twitter.com/PresagesPodcast
25.03.2020 à 11:56
Alexia Soyeux
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Présages - Sur le vif : des épisodes courts, avec pour modeste objectif d’éclairer un peu ce que révèle cette crise, et ce qu’elle présage, justement. Pour tenter de sortir de la sidération, s’armer intellectuellement face au flot de nouvelles en continu, et se préparer à l’après. --- Je reçois Vincent Verzat, vidéaste et militant écologiste. Enregistré le 24 mars 2020 --- Partager c'est sympa : https://www.youtube.com/channel/UCr_3nQ4eRCwm_XUDpf62MAg https://www.presages.fr/ https://soundcloud.com/presages-podcast https://www.facebook.com/presages.podcast/ https://twitter.com/PresagesPodcast
27.02.2020 à 09:39
Alexia Soyeux
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Brigitte Gothière est porte parole de L214, association de défense des animaux qu’elle a co-fondée avec Sébastien Arsac. L’association révèle les conditions d'élevage, de transport, de pêche et d'abattage des animaux utilisés dans la production alimentaire. L214, comme l’article L214 du code rural qui mentionne pour la première fois en 1976 le caractère d'êtres sensibles de ces animaux. Et si, en 2015, le Code civil reconnaît que les animaux sont des êtres doués de sensibilité, capables donc de ressentir émotions, plaisir et souffrance, ils restent soumis au régime des biens. Par des enquêtes filmées et un énorme travail de pédagogie, L214 dévoile la face cachée de nos assiettes. Les données sont connues et donnent le vertige : en France, 3 millions d’animaux terrestres tués par jour, 80kg de viande par an et par personne, des conditions de vie et de mort concentrationnaires, tandis que persiste le mythe du petit élevage bucolique et respectueux. Mais les faits sont têtus : en France toujours, plus de 80% des animaux consommés sont confinés dans des élevages intensifs, sans accès à l’extérieur. Tandis que les éleveurs croulent sous les dettes, et que les ouvriers des abattoirs sont sommés de faire le sale boulot en silence, un colossal travail de lobbying et des millions d’euros sont mis sur la table pour faire oublier le lien entre l’animal et la viande, empêcher les avancées, et criminaliser celles et ceux qui témoignent de la réalité. Nous avons parlé d’animaux, d’éthique, de dissonance cognitive et de changement. - entretien enregistré le 27 janvier 2020 --- Retrouvez plus d'infos, des ressources pour approfondir sur http://www.presages.fr/blog/2020/brigitte-gothiere --- SoundCloud : http://soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : http://apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : http://bit.ly/2p2so7n Facebook : http://www.facebook.com/presages.podcast Youtube : http://www.youtube.com/c/presages Twitter : http://twitter.com/PresagesPodcast Présages est aussi disponible sur Imago : http://www.imagotv.fr/ Wetube : http://www.wetube.io/
06.02.2020 à 10:55
Alexia Soyeux
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Réjane Sénac est directrice de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po, et membre du comité de pilotage du programme de recherche et d’enseignement des savoirs sur le genre - PRESAGE. Dans son essai “L'égalité sans condition”, elle déconstruit le mythe de l'égalité, l’illusion de consensus sur ce principe, et questionne la persistance des inégalités au pays des droits de l’Homme. Elle invite à une relecture critique de la devise française, en partant du constat que la fraternité républicaine, sous couvert d’universalisme, a exclu de la sphère politique les non-frères - en premier lieu les femmes et les personnes racisées - au nom de leur moins-value. Désormais, les principes de justification de l'inclusion, de la parité et de la diversité transforment cette moins-value en plus-value, en font un critère de rentabilité et de performance, et maintiennent une vision de l’égalité fondée sur la complémentarité et l’altérité. Or, nous ne serons politiquement égaux que si nous nous reconnaissons comme semblables, au-delà et en-deçà de nos différences. Nous avons parlé du mythe fondateur de la fraternité républicaine, des conditions de l’égalité politique, et de la nécessaire déconstruction des systèmes d’oppression et de domination, afin d’atteindre une émancipation réelle pour toutes et tous. --- entretien enregistré le 24 janvier 2020 --- Retrouvez plus d'infos, des ressources pour approfondir sur www.presages.fr/blog/2020/rejane-senac --- SoundCloud : soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast Youtube : www.youtube.com/c/presages Twitter : twitter.com/PresagesPodcast Présages est aussi disponible sur Imago : imagotv.fr/ Wetube : www.wetube.io/
25.11.2019 à 10:00
Alexia Soyeux
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David Dufresne est journaliste indépendant, écrivain, documentariste. Il a signé de nombreuses enquêtes, sur des sujets aussi différents que Jacques Brel, l’affaire de Tarnac, le système carcéral américain, ou la ville de Fort McMurray au Canada et son exploitation des sables bitumineux. Porté par une vision radicale du journalisme, cet enquêteur obsessionnel, imprégné du monde du rock, du punk et des fanzines, expérimente sans cesse de nouvelles formes de narration et de diffusion, et a à coeur de faire entendre d’autres voix. Ce sont ces autres vérités qu’il donne à voir avec son recensement des violences policières depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes. Allo Place Beauveau ? C’est pour un signalement. Sur Twitter, entre indignation et alerte, il met à la une les mutilations, les blessures à coup de tir de LBD et de grenades. Une galerie glaçante de gueules cassées, qui documente la dérive du maintien de l’ordre à la française, et qui a largement permis d’ouvrir le débat sur le sujet. David Dufresne vient de publier «Dernière sommation», son premier roman. Un roman écrit en urgence, qui raconte cette période de trouble sur les libertés publiques et individuelles, les dérives autoritaires de l’Etat, et questionne “le monopole de la violence légitime”. Nous avons parlé de procédé narratif, du maintien de l’ordre, de l’évolution des mouvements sociaux, et de l’aspect politique de la violence. --- entretien enregistré le 21 octobre 2019 --- Retrouvez plus d'infos, des ressources pour approfondir sur www.presages.fr/blog/2019/david-dufresne --- SoundCloud : soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast Youtube : www.youtube.com/c/presages Twitter : twitter.com/PresagesPodcast Présages est aussi disponible sur Imago : imagotv.fr/ Wetube : www.wetube.io/
05.11.2019 à 09:45
Alexia Soyeux
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Corinne Morel Darleux est militante éco-socialiste ; après une première vie de consultante, elle change de voie pour la fonction publique, et est désormais conseillère régionale dans la Drôme. Chroniqueuse régulière pour le site Reporterre, elle est l’auteure du livre “Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce - réflexions sur l’effondrement”. Un essai aux airs de journal de bord qui raconte avec poésie et finesse son cheminement intellectuel et militant. Elle y exprime sa vision du monde et des combats à mener, sur un fil tendu entre profonde lucidité, enthousiasme de la lutte et esthétique de l’action. Face à la multitude de crises qui détruisent le monde et assèchent l’avenir, il est nécessaire de remettre en cause notre façon d’être et d’agir, de questionner le sens de nos existences, et se se ré-ancrer dans les brèches de beauté et d’honneur qui demeurent encore. Ces réflexions à la portée individuelle et collective sur l’écologie, le capitalisme et la culture de résistance à développer, sont tissées de plusieurs fils rouges et de belles références, autour notamment du navigateur Bernard Moitessier et de Romain Gary. Nous avons parlé d’écologie et de radicalité, de luttes collectives, du refus de parvenir, et de la dignité du présent. - Entretien enregistré le 6 octobre 2019 - Retrouvez plus d'infos, des ressources pour approfondir sur http://www.presages.fr/blog/2019/corinne-morel-darleux --- SoundCloud : http://soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : http://apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : http://bit.ly/2p2so7n Facebook : http://www.facebook.com/presages.podcast Youtube : http://www.youtube.com/c/presages Twitter : https://twitter.com/PresagesPodcast Présages est aussi disponible sur Imago : http://imagotv.fr/ Wetube : http://www.wetube.io/
14.10.2019 à 18:19
Alexia Soyeux
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Luc Semal est maître de conférences en science politique au Muséum national d'Histoire naturelle à Paris. Spécialiste des mouvements et des mobilisations écologistes, il a publié “Face à l'effondrement. Militer à l'ombre des catastrophes”, un essai tiré de sa thèse soutenue en 2012. L’ouvrage retrace l’histoire de l’écologie politique et de sa composante catastrophiste, depuis ses origines jusqu’à la popularité récente des théories de l’effondrement. Il étudie notamment le courant de la Décroissance et celui des villes en transitions, deux mouvements qui ont émergé en France et en Grande-Bretagne dans les années 2000, et qui se sont structurés autour des questions des limites planétaires et de l’insoutenabilité des sociétés industrielles, en réaction au discours institutionnalisé du développement durable. Luc Semal s’est aussi intéressé au rôle moteur et mobilisateur que la peur peut jouer au sein de ses mouvements, allant à l’encontre des idées reçues sur son caractère pessimiste et décourageant. Nous avons parlé de l’histoire de l’écologie politique, du catastrophisme comme phénomène idéologique, et du rôle des émotions au sein des mouvements écologistes. - entretien enregistré le 12 septembre 2019 - Retrouvez plus d'infos, des ressources pour approfondir et les références citées dans l'épisodes sur http://www.presages.fr/blog/2019/luc-semal --- SoundCloud : http://soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : http://apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : http://bit.ly/2p2so7n Facebook : http://www.facebook.com/presages.podcast Youtube : http://www.youtube.com/c/presages Présages est aussi disponible sur Imago : http://imagotv.fr/ Wetube : http://www.wetube.io/ Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur http://www.presages.fr
23.09.2019 à 02:00
Alexia Soyeux
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Damien Carême est député européen depuis peu, et fut maire de la ville de Grande Synthe, près de Calais, entre 2001 et 2019. Il a fait de cette commune de vingt-quatre mille habitants une référence de ville en transition, en mettant en oeuvre une politique plaçant l’amélioration des conditions de vie des habitants au coeur des préoccupations. Reflétant en version condensée l’ensemble des crises actuelles, avec sa désindustrialisation, son taux de chômage élevé, l’afflux de réfugiés, les pollutions dues au port et aux usines, Grande Synthe a pourtant su proposer une réponse écologique et sociale. A force de courage et d’audace politique, la ville a ainsi mis en place des vergers, des jardins partagés, des cantines bio, des transports gratuits, une mutuelle pour tous, une université populaire, des logements sociaux éco conçus, ou encore, dernièrement, un revenu de base. Face à l’inaction de l’Etat, Damien Carême s’est aussi battu pour faire construire un camp de réfugiés aux normes sanitaires dignes. Et c’est face à même inaction qu’il a lancé une plainte pour inaction climatique début 2019. Nous avons parlé d’audace politique, de combativité, d’écologie sociale, du pouvoir des maires, et de l’accueil des chercheurs de refuges. --- entretien enregistré le 30 juillet 2019 --- --- Retrouvez plus d'infos, des ressources pour approfondir et les références citées dans l'épisodes sur http://www.presages.fr/blog/2019/damien-careme --- SoundCloud : http://soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : http://apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : http://bit.ly/2p2so7n Facebook : http://www.facebook.com/presages.podc... Youtube : http://www.youtube.com/c/presages Présages est aussi disponible sur Imago : http://imagotv.fr/ https://www.imagotv.fr/php/series.php?content_id=presages&episod_id=25 Wetube : http://www.wetube.io/ Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur http://www.presages.fr
02.08.2019 à 07:53
Alexia Soyeux
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Jade Lindgaard est journaliste chez Mediapart, spécialisée sur les questions écologiques, de justice sociale et environnementale. A rebours du dogme illusoire d’une objectivité parfaite des médias, elle défend un pratique journalistique engagée et rigoureuse, et la recherche d’une autonomie de pensée à partir d’un point de vue forcément situé. Son travail de reportage et d’enquête - sur les grands projets d’infrastructures ou les territoires en lutte - met en lumière une écologie au sens plein par une approche systémique, bien loin de la conception environnementaliste actuelle des grands médias. Nous avons parlé du traitement médiatique de l’écologie, de l’importance de développer une analyse intersectionnelle des systèmes de pouvoir, de ses réserves vis à vis de la notion d’effondrement, et de l'’écoféminisme comme source d’inspiration et d’émotion. --- Entretien enregistré le 29 juillet 2019 --- Retrouvez plus d'infos, des ressources pour approfondir et les références citées dans l'épisodes sur www.presages.fr/blog/2019/jade-lindgaard --- SoundCloud : soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Youtube : www.youtube.com/c/presages Présages est aussi disponible sur Imago : https://imagotv.fr/ Wetube : https://www.wetube.io/ Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr
03.06.2019 à 13:38
Alexia Soyeux
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Alessandro Pignocchi est auteur de bande dessinées, des essais illustrés à l’humour cynique et absurde, sur fond d’anthropologie, de crise écologique, de désenchantement du monde et de réflexion sur notre relation au vivant. Ancien chercheur en sciences cognitives et philosophie de l’art, il explore la question de la séparation entre nature et culture, entre l’Amazonie, la Seine-et-Marne et la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Après une première BD documentaire - Anent - qui relate ses voyages en Amazonie sur les traces de Philippe Descola et sa fascination pour la cosmologie Jivaro, Alessandro s’attelle à rendre très concrètes les notions théoriques d’anthropologie : A quoi ressemblerait notre monde, si l’animisme des indiens d’Amazonie devenait la pensée dominante ? Si les animaux et les plantes étaient désormais considérés comme des sujets au cœur des interactions sociales, et si la pensée occidentale devenait la pensée menacée ? Composer le monde différemment, c’est peut-être plus encore à Notre-Dame-Des-Landes qu’il l’a expérimenté, et c’est le récit de son immersion sur la ZAD, entre choc, joie et émerveillement, qui est fait dans sa dernière bande dessinée. Là, les concepts de relation au vivant, de lutte, d’émancipation et d’écologie prennent corps au milieu des barricades, de la violence militaire et administrative. Nous avons parlé de cosmologie, de la ZAD et de ce qui s’y passe de si important, de la nécessité de refuser la suprématie de la sphère économique pour basculer vers un autre rapport au monde, et de l’importance d’ancrer les luttes dans un territoire. Entretien enregistré le 16 mai 2019 Plus d'infos : www.presages.fr/blog/2019/alessandro-pignocchi Puntish, le blog d'Alessandro Pignocchi : http://puntish.blogspot.com SoundCloud : https://soundcloud.com/presages-podcast/ Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Youtube : www.youtube.com/c/presages Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr
02.05.2019 à 13:50
Alexia Soyeux
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Lamya Essemlali est présidente de l’organisation de défense des océans Sea Shepherd France, et co-dirige l’association au niveau mondial. Fondée par le charismatique capitaine Paul Watson en 1977, Sea Shepherd s’est fait connaître par sa stratégie d’action directe pour protéger la biodiversité marine. L’association et ses bénévoles passionnés mènent des campagnes partout dans le monde contre les pratiques illégales de pêche et de braconnage, et agit pour rendre visibles les crimes environnementaux qui ont lieu en haute mer, comme avec la défense des baleines de l’océan austral, ou plus récemment, avec l’opération Dolphin bycatch dans le golfe de Gascogne. Nous avons parlé des océans, de l’état de la vie marine et de ce qui la menace, des modes d’action pour lutter et informer, de radicalité et d’engagement. - entretien enregistré le 30 avril 2019 http://www.seashepherd.fr Plus d'infos : www.presages.fr/blog/2019/lamya-essemlali SoundCloud : @presages-podcast Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Youtube : www.youtube.com/c/presages Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr
08.04.2019 à 16:56
Alexia Soyeux
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Delphine Batho est une femme engagée ; une des très rares personnalités politiques a avoir saisi l’ampleur des bouleversements en cours, et à en tirer les enseignements nécessaires. Militante dès ses années étudiantes, elle a fait carrière en politique au parti socialiste. Ancienne ministre de l’écologie sous François Hollande, elle est actuellement députée des Deux-Sèvres, et a pris la présidence du parti Génération Écologie. Prenant acte du vide politique face aux effondrements qui menacent l’ensemble de la planète et de notre civilisation, Delphine Batho a publié un manifeste pour une écologie intégrale, dans lequel elle propose une grille de lecture d’un monde désormais divisé entre Terriens et Destructeurs, et un cadre d’action fondé sur l’Etat-Résilience et le respect des limites planétaires. Nous avons parlé de la trajectoire destructrice de l’anthropocène, des principes de l’écologie intégrale, du consensus mou autour de l’écologie mainstream et de la manipulation de son champ lexical, d’espérance, de courage, de colère et d’écoféminisme. Entretien enregistré le 1er avril 2019 Plus d'infos : www.presages.fr/blog/2019/delphine-batho SoundCloud : @presages-podcast Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Youtube : www.youtube.com/c/presages Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr
11.03.2019 à 13:45
Alexia Soyeux
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Depuis des mois, une large mobilisation des jeunes sur les sujets environnementaux émerge en France, rejoignant ainsi le mouvement mondial. Les lycéens et étudiants voient leur futur se dérober sous leurs yeux, et choisissent de faire grève, de s’organiser en collectifs, d’écrire des tribunes et des manifestes. Ils décident d’interpeller les politiques, d’occuper l’espace public, pour que cesse l'inaction face à la destruction du vivant, au dérèglement climatique, et à la montée des inégalités sociales. Ces jeunes adultes, ces générations présentes, ont une conscience aiguë de l’urgence écologique, et font le constat de l’inadéquation entre leurs convictions et le monde qu’on leur propose. Lancé en septembre 2018 - d’abord par des étudiants de grandes écoles, le manifeste étudiant pour un réveil écologique a recueilli près de 30 000 signatures ; il souligne l’incompatibilité des emplois qui sont proposés à ces jeunes avec le fruit de leurs réflexions. Il vise à interpeller les entreprises pour qu’elles intègrent réellement les enjeux écologiques, au-delà du greenwashing et des jolis rapports RSE. > J’ai échangé avec Corentin, Vinciane, Marie et Marin, quatre des étudiants en quête de sens à l’initiative du manifeste. > Du côté de l’enseignement supérieur, force est de constater que la présence des sujets liés à l’énergie et au climat n’est pas à la hauteur, mais que de nombreuses pistes d’action existent. C’est ce qu’on verra avec Marion Berthault et Clémence Vorreux, du Shift Project, qui ont coordonné le rapport Mobiliser l’enseignement supérieur pour la transition énergétique. > On échangera aussi avec Léa, Solène et Florian, trois étudiants en urbanisme à Sciences Po, membres du collectif Villes et Décroissance, qui s’efforce d’ouvrir un débat critique et de pallier les manques de leur formation. Plus d'infos : www.presages.fr/blog/2019/etudiants-debout SoundCloud : @presages-podcast Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Youtube : https://www.youtube.com/c/presages Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr
24.01.2019 à 10:19
Alexia Soyeux
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Damien Deville est géographe et anthropologue de la nature. Il axe son travail de recherche et son engagement autour des liens entre nature et culture, afin de dépasser l’anthropocentrisme et d’inventer de nouvelles coexistences entre humains et non humains. Sa thèse porte sur les liens entretenus entre les populations en situation de précarité et la terre, à travers l’expérience des jardins en ville. Influencé par les travaux de Philippe Descola ou d’Anna Tsing, ses réflexions se concrétisent en projets citoyens et artistiques au sein de l'association AYYA. Nous avons parlé de la dualité nature / culture, d’agriculture urbaine, d’inégalités, de liberté, d’Afrique, et d’écologie relationnelle. - Entretien enregistré le 8 janvier 2019 Plus d'infos : www.presages.fr/blog/2019/damien-deville SoundCloud : @presages-podcast Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Chaine Youtube : bit.ly/2JVNiO1 Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr
17.12.2018 à 11:11
Alexia Soyeux
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Vincent Mignerot est chercheur indépendant, et travaille sur la notion d’effondrement. Il a fondé le Comité Adrastia en 2014, association qui a pour objectif d’anticiper et de préparer le déclin de la civilisation thermo-industrielle. Vincent Mignerot développe une “théorie écologique de l’esprit”, qui cherche à expliquer la singularité environnementale de l’humain. Il explique également pourquoi la transition énergétique, bien plus qu’un échec, serait une fable destructrice, tout comme l’ensemble des récits reposant sur le postulat qu’il est possible de “protéger l’environnement”. Parce qu’elles souhaitent se confronter au réel, dépasser la pensée magique, les mythes et les histoires que l’humanité se raconte, ses théories sont souvent troublantes et déstabilisantes. Nous avons parlé d’effondrement, de sa théorie écologique de l’esprit, des mythes qui structurent nos sociétés, des injonctions paradoxales, et d’émotions. - Entretien enregistré le 28 septembre 2018 SoundCloud : @presages-podcast Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Chaine Youtube : bit.ly/2JVNiO1 Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr
09.11.2018 à 15:37
Alexia Soyeux
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Matthieu Auzanneau est journaliste, spécialiste des questions à la croisée de l’économie et de l’écologie. Il est auteur du blog "Oil Man - chroniques du début de la fin du pétrole", et a publié en 2015 "Or noir, la grande histoire du pétrole" aux éditions La Découverte. C’est un (gros) livre absolument passionnant, et à mon sens indispensable pour comprendre comment cette énergie incroyablement abondante et pas chère qu’est le pétrole a façonné le monde moderne à tous les points de vue, et qui aujourd’hui pose deux problèmes majeurs intimement liés : l’épuisement des ressources, et le réchauffement climatique. Matthieu Auzanneau est également directeur du think tank le Shift Project, qui œuvre en faveur d’une économie décarbonée et souhaite influencer le débat sur la transition énergétique. Nous avons parlé de l’univers impitoyable du pétrole, de son rôle décisif dans l’expression de la puissance des nations, des limites de la croissance, de sobriété, et de l’urgence pour nos sociétés de passer de la crise d’adolescence à l’age adulte. - Entretien enregistré le 7 novembre 2018 *** SoundCloud : @presages-podcast Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Chaine Youtube : bit.ly/2JVNiO1 Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr
23.10.2018 à 11:16
Alexia Soyeux
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Bruno David est naturaliste, spécialisé en paléontologie et en sciences de l’évolution et de la biodiversité. Il est depuis 2015 président du Muséum National d'Histoire Naturelle. Au sein de cette institution, Bruno David a souhaité ouvrir la réflexion sur le rôle et l’importance de l’histoire naturelle dans nos sociétés. Le premier manifeste du Muséum, “Quel futur sans nature ?”, est ainsi un ouvrage engagé rédigé par un comité réunissant scientifiques, sociologues et philosophes. Il réaffirme le rôle de lanceur d’alerte du Muséum face à l’effondrement du vivant, à la montée de l’obscurantisme et à l’affaiblissement du discours scientifique. Le Muséum publiera en novembre son deuxième manifeste consacré au sujet des migrations. > Nous avons parlé de la biodiversité, de pourquoi elle est difficile à mesurer et mal comprise, de l’interdépendance du monde vivant, de la sixième extinction de masse provoquée par l’humanité, de sa vision des temps qui viennent, et du rôle du Muséum. - Entretien enregistré le 19 septembre 2018 *** SoundCloud : @presages-podcast Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Chaine Youtube : bit.ly/2JVNiO1 Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr
10.10.2018 à 15:43
Alexia Soyeux
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Emilie Hache est philosophe, maîtresse de conférences à l'université de Nanterre, et travaille sur l’écologie politique. Elle s’intéresse notamment à la question du récit et des imaginaires, pour façonner d’autres manières de penser et de dire le monde. Emilie Hache questionne les concepts et leurs effets, comme ceux d’anthropocène et d’effondrement, ces grandes notions anxiogènes qui nous placent sur des échelles donnant un sentiment d’impuissance. Elle invite à penser l’avenir sans la notion de progrès, à sortir de l’ensorcellement du capitalisme et de ses rapports de domination, et à retrouver du lien avec le monde sensible, en faisant de la place aux émotions. La question du récit et des émotions est aussi au cœur du mouvement écoféministe, dont Émilie Hache est une des spécialistes en France. Elle a publié Reclaim, recueil de textes écoféministes, aux éditions Cambourakis. Mouvement militant né dans les années 1980 aux Etats-Unis contre la menace de guerre nucléaire, l’écoféminisme interroge le lien entre destruction de la nature et oppression des femmes, deux formes de domination qui découlent des mêmes mécanismes et peuvent être combattues ensemble. Il développe une critique de l’idée d’une nature inerte et inférieure qui a été élaborée par la modernité et remet en cause le dualisme nature/culture. Face à la possibilité d’une destruction de la planète, les écoféministes ont revendiqué de se réapproprier à la fois ce qui relève de la nature et ce qui relève de la féminité, par des formes de mobilisation et de récits puissants, qui font écho à la situation de mutation écologique actuelle. Nous avons donc parlé d’anthropocène, d’effondrement, de progrès, d’écoféminisme, et d’autres façons de raconter le monde. -- Entretien enregistré le 10 juillet 2018 *** SoundCloud : @presages-podcast Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Chaine Youtube : bit.ly/2JVNiO1 Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr
26.09.2018 à 14:49
Alexia Soyeux
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Laurent Testot est journaliste, auteur de Cataclysmes, une histoire environnementale de l’humanité, ouvrage passionnant qui retrace l’ensemble de l’histoire mondiale, à la lumière des interactions entre l’humain et son environnement. Dans un récit à la fois synthétique, érudit et plein d’anecdotes, Laurent Testot souligne l’énorme poids des facteurs environnementaux dans l’histoire humaine, corrige un certain nombre d’idées reçues, et permet une mise en perspective du passé, du présent et du futur de nos sociétés, en apportant de nouveaux éléments de réflexion. Nous avons parlé du rapport de prédation de l’humain à son environnement et du mythe d’une harmonie ancestrale avec la nature, des facteurs environnementaux dans les conflits, des leçons à tirer des effondrements passés, et de la catastrophe écologique en cours. -- Entretien enregistré le 29 août 2018 *** SoundCloud : @presages-podcast Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Chaine Youtube : bit.ly/2JVNiO1 Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr *** Présages est un podcast indépendant. La musique est un extrait du morceau L’eau de Sabrina Bellaouel, mixé par Paloma Colombe.
31.08.2018 à 16:39
Alexia Soyeux
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Corentin de Chatelperron est un aventurier. A bord de son bateau le Nomade des mers, il fait le tour du monde à la recherche des low tech, des basses technologies ingénieuses et économes en ressources, afin de les expérimenter et de les diffuser au plus grand nombre grâce à une plateforme collaborative en ligne, le low tech lab. Avant ce tour du monde, il y a eu d’autres expéditions, comme ces six mois entre le Bangladesh et l’Indonésie sur le bateau Gold of Bengal, construit avec de la fibre de jute, avec le défi de survivre en autonomie avec ces basses technologies, des systèmes simples, accessibles et durables. Tout n’a pas tout le temps fonctionné, mais Corentin n’est pas du genre à baisser les bras, et a de grandes ambitions pour le Nomade des mers : en faire un écosystème autonome exemplaire, une vitrine de l’innovation durable et solidaire. Bref, devenir la NASA des low tech. Corentin était de passage à Paris entre deux étapes du tour du monde. Nous avons parlé de ses aventures, des low tech, de leurs inventeurs géniaux, et des problèmes auxquelles elles répondent partout dans le monde. Nous avons aussi parlé de l’état du monde, du futur et de l’importance de choisir sa vie. * Entretien enregistré le 23 juillet 2018 *** SoundCloud : @presages-podcast Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Chaine Youtube : bit.ly/2JVNiO1 Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr *** Présages est un podcast indépendant. La musique est un extrait du morceau L’eau de Sabrina Bellaouel, mixé par Paloma Colombe.
31.07.2018 à 10:10
Alexia Soyeux
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Il y a quelques mois, Marc et Valérie m'ont contactée pour m'expliquer leur projet de réaliser un voyage à vélo de deux mois à travers la France, pour échanger et ouvrir le débat sur la thématique de l'effondrement écologique et sociétal. De mi-avril à fin juin 2018, ils ont sillonné les routes sur leurs vélos en bois auto-construits. A chaque étape, une soirée débat a été organisée, afin de questionner le ressenti de ces citoyens sur la vulnérabilité de nos sociétés, et d'échanger sur les sujets de la transition, la notion de résilience, mais aussi sur leurs peurs et leurs espoirs pour l'avenir. Marc et Valérie vivent dans le Béarn dans un éco lieu collectif, où ils recherchent à tendre vers l'autonomie énergétique et alimentaire, en ayant l'empreinte écologique la plus faible possible. Je me suis rendue à une des étapes de leur voyage pour les rencontrer et participer à une soirée débat. *** En savoir plus sur le voyage de Marc et Valérie : https://atnb.greli.net/doku.php/effsoc:entree#voyage_d_etude_au_printemps_2018 *** SoundCloud : @presages-podcast Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Chaine Youtube : bit.ly/2JVNiO1 Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr *** Présages est un podcast indépendant. La musique est un extrait du morceau L’eau de Sabrina Bellaouel, mixé par Paloma Colombe.
17.07.2018 à 11:00
Alexia Soyeux
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Olivier De Schutter est professeur en droit international et ancien rapporteur pour le droit à l’alimentation à l'ONU. Il est également co-président de l’IPES-Food, un groupe international d’experts indépendants sur les systèmes alimentaires durables. Fervent défenseur de l'agroécologie, c'est par lui que le mot a été mis en lumière, à la suite de la publication en 2011 d'un rapport pour l'ONU. Olivier De Schutter souligne les limites du modèle industriel et les pratiques des firmes agroalimentaires, et plaide pour une transformation profonde des systèmes agricoles et de notre modèle de société, en insistant sur l'urgence de placer la question alimentaire au centre des débats publics. Nous avons parlé d'agriculture, d'alimentation et d'agroécologie, de la faim dans le monde, du lien entre climat et conflits, des initiatives citoyennes de transition, et du besoin de changement de modèle de société. * Entretien enregistré le 12 juillet 2018 *** SoundCloud : @presages-podcast Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Chaine Youtube : bit.ly/2JVNiO1 Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr *** Présages est un podcast indépendant. La musique est un extrait du morceau L’eau de Sabrina Bellaouel, mixé par Paloma Colombe.
03.07.2018 à 11:22
Alexia Soyeux
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Arthur Keller est ingénieur en aérospatiale de formation. Il est aujourd’hui consultant et conférencier sur les questions d’énergie, de climat et de transition écologique. Il a notamment été le coordinateur de la commission environnement au parti Nouvelle Donne, et il est membre du conseil d’administration de l’association Adrastia, qui travaille sur l’anticipation du déclin de la civilisation thermo-industrielle. Arthur Keller est également auteur et scénariste, et explore comment le storytelling peut être un outil de pédagogie et de mobilisation autour du sujet de la vulnérabilité de nos sociétés, ainsi que des stratégies de résilience. Nous avons parlé de la question des limites de nos sociétés, de certaines de leurs causes, dont le dogme de l’économie de croissance, et des biais explicatifs de l’inaction. Nous avons aussi parlé de ce qu’il est possible de faire pour limiter la hauteur de la chute, de l’importance de construire un nouveau monde, et de son projet de série télé sur la thématique de l’effondrement et de la résilience. - Entretien enregistré le 30 mai 2018 *** SoundCloud : soundcloud.com/presages-podcast Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Chaine Youtube : bit.ly/2JVNiO1 Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr *** Présages est un podcast indépendant. La musique est un extrait du morceau L’eau de Sabrina Bellaouel, mixé par Paloma Colombe.
19.06.2018 à 10:01
Alexia Soyeux
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Clément Montfort est réalisateur. Il a créé la web série NEXT, qui explore la thématique de l’effondrement de nos sociétés industrielles, et de comment y faire face. L’objectif de la série est de s’adresser à un public concerné par ces questionnements, de créer du dialogue et de l’échange. NEXT est d’ailleurs en financement participatif, et des projections sont organisées régulièrement, pour permettre au public de se rencontrer. Il a auparavant réalisé plusieurs documentaires sur le sujet de l’écologie, dont La guerre des graines, et Soigneurs de terre. Nous avons parlé de son parcours de réalisateur, comment il en est venu à s’intéresser à la thématique de l’effondrement, pourquoi il a eu envie d’en faire le sujet d’une web série. On parle aussi de l’effet de la série, son avenir, du journalisme et des médias, du rôle de l’action citoyenne, de savoir s’il faut essayer de convaincre ou non, et de l’importance de s’ancrer dans le présent. ** Entretien enregistré le 19 février 2018 Regarder NEXT : https://www.next-laserie.fr/ *** Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Chaine Youtube : bit.ly/2JVNiO1 Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr *** Présages est un podcast indépendant. La musique est un extrait du morceau L’eau de Sabrina Bellaouel, mixé par Paloma Colombe.
05.06.2018 à 11:11
Alexia Soyeux
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Sandrine Roudaut est "chercheuse-semeuse d'utopies", engagée pour un monde soutenable et désirable, au travers de ses conférences, ses écrits et ses actions. Elle a co-fondé la maison d’édition La Mer Salée, qui publie des ouvrages sur des thématiques écologiques. Sandrine Roudaut a étudié les freins et les leviers pour changer les comportements et entraîner le plus grand nombre, dont elle partage les analyses dans son livre L’Utopie, mode d’emploi. Son deuxième ouvrage, Les suspendu(e)s , est consacré à la réflexion sur les mécanismes de soumission à l'autorité, aux désobéissants et à l'engagement. Nous avons parlé de notre monde, entre tragique et sublime, de l'effet de désimplication des normes et des réglementations, d'utopie, de la tension entre pessimisme et d'optimisme, de la peur et du désir, de l'importance de changer de regard sur les désobéissants, et du lien entre l'engagement, l'accomplissement personnel et le bonheur. Entretien enregistré le 22 mai 2018 *** Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Chaine Youtube : bit.ly/2JVNiO1 Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr *** Présages est un podcast indépendant. La musique est un extrait du morceau L’eau de Sabrina Bellaouel, mixé par Paloma Colombe.
22.05.2018 à 10:57
Alexia Soyeux
Texte intégral (641 mots)
Pablo Servigne est chercheur indépendant. Il est à l’origine, avec Raphael Stevens, du terme de "collapsologie", ce domaine de recherche interdisciplinaire qui étudie l’effondrement global de notre civilisation industrielle, et ce qui pourrait lui succéder. Avec leur livre Comment tout peut s’effondrer, ils ont articulé les données scientifiques aux aspects émotionnels de l’effondrement. Ils ont largement contribué à décloisonner les esprits et à ouvrir le débat sur ce sujet anxiogène. C’est un livre qui a souvent provoqué un choc chez les lecteurs, parce qu’il réussit à mettre un mot sur un sentiment diffus, et qu’il permet d’ouvrir les yeux sur le tableau global de la convergence des crises (économique, sociale, énergétique, climatique, biodiversité ...) Nous avons parlé de l’effet du livre et des autres tomes à venir, des scénarios possibles pour le futur, du rôle de la fiction, de transition intérieure et d’émotions, et d’espoir actif. * Entretien enregistré le 9 avril 2018 * Extraits "C'est un thème qui est sombre apparemment, qui est noir, on pense que les gens ne vont pas s'intéresser à ça, qu'ils vont le rejeter, qu'ils vont le mettre sous le tapis. Et ça a été un peu le cas. Mais ceux qui l'ont lu, bizarrement ils l'ont distribué à tout le monde, il y a eu un bouche à oreille extraordinaire."  "J'ai compris qu'on ne pouvait pas tout dire à n'importe qui."  "Il faut s'adapter à chaque public et il faut pas parler avec la tête, il faut parler ancré, avec le coeur, avec le ventre, avec des choses vraies, et ça passe beaucoup mieux." "Peu à peu les gens prennent conscience, et connectent les événements entre eux, et se disent qu'il y a quelque chose de plus grand qui se trame." "On baigne dans une odeur de gaz et on ne sait pas d'où viendra l'étincelle." "C'est complètement imprévisible, et on a un million d'étincelles possibles, c'est pour ça que dessiner un scénario c'est de la fiction, on ne peut rien prévoir, moi je ne prévois rien du tout." "L'intuition c'est qu'on ne peut pas envisager qu'il ne se passe rien avant 2030, c'est impensable. 2020 ça se rapproche vite. On a écrit le bouquin en 2014, en se disant 'c'est large', mais tu as vu tout ce qui s'est passé depuis 4 ans ?! C'est fou, c'est plus grave que ce que j'avais imaginé en 2014." "D'aujourd'hui à 2025, je pense que notre mode de vie va radicalement changer." "On sent qu'il y a besoin d'approfondir ce thème de comment on vit avec, une sorte de transition intérieure, de psychologie de l'effondrement, le deuil ... Concrètement ça veut dire quoi, comment on fait ? Beaucoup de gens sont seuls face à ces questionnements." "Pour moi il y a eu un avant et un après, c'est clair que la reconnexion au non humain, à tous les animaux, les plantes, même à l'humain, à nous même, à nos émotions ... Tout ça, moi, le scientifique, activiste politique, zéro émotion, jusqu'au très tard, pour moi les émotions, c'était ridicule, c'était risible. Je n'en avais pas, je pensais que je n'en avais pas." "L'espoir rend aveugle. J'ai remarqué que les gens qui sont à fond tourné vers l'espoir, ça fait un mauvais mélange quand il y a du déni à coté." "Juste agir aujourd'hui ce qui te semble aligné avec ta posture. Et y aller, même si on a aucune chance. C'est ça l'espoir actif." *** Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Chaine Youtube : bit.ly/2JVNiO1 Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr *** Présages est un podcast indépendant. La musique est un extrait du morceau L’eau de Sabrina Bellaouel, mixé par Paloma Colombe.
08.05.2018 à 12:12
Alexia Soyeux
Texte intégral (530 mots)
Agnès Sinaï est journaliste environnementale et enseignante, co fondatrice de l'Institut Momentum, laboratoire d’idées sur l’Anthropocène et ses issues, et les transitions nécessaires pour le monde post pétrole.  Elle travaille depuis de nombreuses années sur la crise écologique planétaire, sur la décroissance et la résilience. Elle enseigne à Sciences Po Paris, où elle a initié le cours "Théories et politiques de la décroissance" en 2011, et a dirigé les trois tomes des ouvrages "Politiques de l’Anthropocène" aux Presses de Sciences Po.  Nous avons parlé de la crise écologique, de l'aspect schizophrénique des conférences climatiques, de la notion d'Anthropocène, de l'ambivalence du terme de résilience, de la décroissance comme destin et comme utopie, du principe de bio régions, de la prise de conscience et de transition intérieure.  Entretien enregistré le 3 mai 2018 *** EXTRAITS "C'est intéressant de penser la temporalité dans laquelle nous nous trouvons, qui est une méga discontinuité dans l'histoire de la terre, une espèce d'accident qui est en cours, qui est une interruption d'un cycle, et aussi une déviation dans l'ère interglaciaire qu'on est censés vivre de manière tranquille depuis 15000 ans. Il y a une espèce d'accident, de déviation, de catastrophe, que le mot Anthropocène résume." "Qui sont les responsables de cette catastrophe ? Est-ce que c'est le capitalisme, est-ce que c'est le productivisme, est ce que c'est l'Angleterre charbonnière du 18ème, berceau de la révolution industrielle ? C'est tout ça en même temps. Avec un accent particulier sur le capitalisme fossile." "Pour moi l'effondrement n'est pas brutal, il est déjà en cours, et il est plutot catabolique que catastrophique. Mais il peut y avoir des effets de seuil qui vont aboutir à des rebondissements qui pourraient être plus brutaux." "Quand on est isolé on est très fragile, donc la résilience c'est d'abord resserrer les liens dans un communauté." "La décroissance c'est d'abord une décolonisation de l'imaginaire. Elle se définit d'abord comme un exercice qui consiste à se libérer d'une forme de déni, ou d'une force de contamination productiviste de la pensée. " "Il y a ce coté de récession dans le mot décroissance, mais celui dont nous nous réclamons, c'est aussi une utopie la décroissance. c'est comment vivre de manière égalitaire dans un monde aux ressources raréfiées, et avec plus de convivialité et moins d'hédonisme individuel." "Il faut s'autoriser à s'écouter et à écouter plus ses émotions, son corps et sa sensibilité, et s'autoriser à aller vers là où on se sent mieux. c'est plus compliqué dans un monde qui valorise la ville etc... au moins aller plus dans la nature, tant qu'elle existe." *** Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Chaine Youtube : https://bit.ly/2JVNiO1 Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr *** Présages est un podcast indépendant. La musique est un extrait du morceau L’eau de Sabrina Bellaouel, mixé par Paloma Colombe.
24.04.2018 à 12:14
Alexia Soyeux
Texte intégral (679 mots)
Jean-Marc Gancille est le co-fondateur de Darwin, à Bordeaux, un immense lieu dédié à la transition écologique, à la coopération économique, et aux alternatives citoyennes, qui occupe une ancienne caserne militaire rénovée sur plus de 3 hectares. Darwin a créé un écosystème foisonnant d’activités : entrepreneurs sociaux, associations, évènements, restaurants, brasserie, agriculture urbaine, skate parc, épicerie bio … Un projet exceptionnel, une utopie concrète, qui ouvre de nouvelles voies en matière d’économie, d’énergie, de culture, de cohabitation des genres, et qui est devenu au fil des années une référence sur le territoire de Bordeaux, et bien au-delà. Objecteur de croissance, écolo de longue date, collapsologue convaincu, antispéciste, passionné de la faune sauvage (il est vice-président de l’ONG Wildlife Angel), on pourrait utiliser beaucoup de qualificatif pour décrire Jean-Marc Gancille, qui milite sans relâche au quotidien dans les mondes réels et virtuels. Nous avons parlé de l’effondrement qui vient, de décroissance, de respect du vivant, du sens de l’action, de la nécessité de vivre en accord avec ses convictions, du déni et de la dissonance cognitive. Nous avons aussi parlé des difficultés de créer un modèle d’entreprise différent, de l’importance de se libérer du superflu, de radicalité et de cohérence, et d’entraide. > Entretien enregistré le 5 mars 2018 EXTRAITS "Darwin, c'est un tiers-lieu, comme on les appelle. C'est une ancienne friche militaire qui a été rénovée par le groupe Evolution, dont je suis l'un des associés - j'ai quatre associés, avec lesquels nous avons conduit cette aventure, et qui vise à reconvertir ce lieu en espace, écosystème comme on dit, dédié à la transition écologique et la coopération économique." "Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, mais ce système risque très probablement de s'effondrer. Que ça soit financier, social, écolo, ou tout ça enchevêtré. Et sans doute à une échéance relativement proche." "Aucune initiative, considérée globalement, n'a réussi à changer la donne. On consomme toujours plus, on est toujours de plus en plus nombreux, on détruit toujours plus la biodiversité, on émet toujours plus de CO2. Et la transition n'a pas lieu, tout simplement." "J'essaie de me mettre en conformité avec mes convictions le plus possible. Depuis toujours j'ai pris - en ce qui me concerne - conscience que la décroissance était la seule issue possible." "On a une société qui est en train de se déliter, une minorité de nantis qui continue sa course folle et sa fuite en avant vers la technologie, et vers le bien-être à tout prix, avec une masse de plus en plus importante de personnes qui ne jouissent pas de l’essentiel dans ce monde. Et donc des inégalités qui progressent et qui vont concourir à cette fracture, à cet effondrement. Parce que tout ça n’est pas tenable, tout simplement." "Je crois que le soin qu’on accorde aux plus vulnérables – et les animaux sont parmi les plus vulnérables des vulnérables, dessine aussi l’attention qu’on veut avoir vis à vis de tous." "Aujourd’hui Darwin n’est plus du tout considéré comme un ilot de bobos qui veulent se faire plaisir et qui sont dans l’entre-soi, mais au contraire comme une initiative véritablement sincère de bouger les lignes. Et c’est ce qui nous donne maintenant cette notoriété assez exceptionnelle, qui nous permet d’être encore plus influent au-delà de notre propre territoire. " "Aujourd’hui je reste totalement déterminé, actif, joyeux, dans cette tentative de transition, quand bien même elle serait vaine." *** Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr *** Présages est un podcast indépendant. La musique est un extrait du morceau L’eau de Sabrina Bellaouel, mixé par Paloma Colombe.
10.04.2018 à 11:28
Alexia Soyeux
Texte intégral (661 mots)
Gaël Giraud est chef économiste de l'Agence Française du Développement (AFD), et prêtre jésuite. Un homme singulier, inclassable, au parcours pour le moins atypique, qui oscille entre des univers que tout oppose a priori. Diplômé de l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm et de l'Ecole Nationale de la Statistique et de l'Administration Economique, il est également docteur en mathématiques appliquées de l'Ecole polytechnique, spécialiste de la théorie des jeux, et directeur de recherches au CNRS. Gaël Giraud a travaillé pour les marchés financiers à New York, avant de devenir membre de la compagnie de Jésus en 2004, puis prêtre en 2013. Il a fondé le centre d'accueil d'enfants de la rue à Balimba, au Tchad, où il a passé deux années qui l'ont éveillé aux problématiques du climat et de l'énergie. Sa parole juste et lucide tranche avec le discours ambiant, et explore une véritable éthique de l’économie. Nous avons parlé de l'influence de ses différentes casquettes, entre spiritualité et rationalité, finance et voeu de pauvreté ; d'un épisode très méconnu de l'Histoire en 1890, durant lequel 50 millions de personnes sont mortes en moins de deux ans ; de ce que signifie concrètement une planète à +3 degrés ; des facteurs explicatifs de l'inaction et du déni : la prime au vice engendrée par l'absence de vraie législation et la mythologie de la concurrence entre entreprises, ainsi que le cynisme, la bunkerisation et le syndrome du Titanic d'une partie des élites économiques et sociales. Nous avons discuté de l'évolution de la démographie, du rôle des femmes dans la transition écologique et dans la conversion de notre relation à la nature, pour passer d'un rapport de domination à une forme de coexistence et de partage. Nous avons également parlé de l'urgence de créer de nouveaux modèles économiques qui prennent en compte les ressources naturelles, et du besoin de revaloriser la dépense publique. > Entretien enregistré le 6 avril 2018 EXTRAITS "Ce que je crains moi, c'est que nous rééditions ce type d'exploit morbide. C'est à dire que les élites du Nord arrivent à se protéger des menaces environnementales qui sont devant nous, provoquent des catastrophes et des espèces de génocides analogues à celui de 1890, et ne tiennent même pas compte de la réalité de ceci." "C'est ça le portrait de la planète à la fin du siècle à +3 ou +4 degrés. Ca veut dire aussi très certainement une planète qui est largement hostile à la présence humaine sur des pans entiers des continents sur lesquels nous vivons aujourd'hui." "Il y a là quelque chose de désespérant du coté des scientifiques quand on voit l'inaction de la classe politique, et d'une certaine manière on pourrait parler d'obscurantisme de la part d'une partie des médias qui ne relaie pas la réalité catastrophique de ce que nous savons par ailleurs." "Une bonne partie d'entre nous n'arrive pas à croire ce que nous savons, ce qui renvoie à une question d'acte de foi dans la manière dont nous comprenons l'avenir qui est devant nous." "Tant qu'on continue de régir les relations entre entreprises par de la concurrence, il y aura une prime au vice, une prime à l'industrie brune." "On a absolument besoin de revaloriser la dépense publique, une dépense publique intelligente, on a besoin de "mieux d'état", non pas de moins d'état." "La vérité, c'est qu'on a absolument besoin d'investissements publics massifs dans le train, parce que le train c'est la mobilité verte de demain." *** Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr *** Présages est un podcast indépendant. La musique est un extrait du morceau L’eau de Sabrina Bellaouel, mixé par Paloma Colombe.
27.03.2018 à 11:01
Alexia Soyeux
Texte intégral (662 mots)
Hélène Le Teno est ingénieure des Ponts et Chaussées, spécialiste des questions de transitions écologiques. Son parcours est riche et passionnant : elle a commencé sa carrière en Chine, a travaillé au sein d’un groupe pétrolier, dans la finance, puis durant six ans au sein du cabinet Carbone 4 auprès d’Alain Grandjean et Jean-Marc Jancovici. Aujourd’hui, elle dirige le pôle Transition écologique du Groupe SOS, la première entreprise sociale européenne, avec 16 000 salariés, et elle est responsable du comité scientifique de l’association Fermes d’avenir, qui fait partie du groupe depuis mars 2016. Elle co dirige également le cabinet Auxilia, qui conseille les entreprises pour les accompagner dans la transition. C’est une femme engagée et déterminée, avec qui nous avons parlé d’agriculture, de transition, de l’urgence de repenser les modèles et les indicateurs de réussite et de richesse, du rapport au monde politique, de l’aveuglement collectif et des nouveaux imaginaires à diffuser. > Entretien enregistré le 19 mars 2018 EXTRAITS "Aujourd'hui il y a 60 % des sols en france qui sont morts ou quasi morts ; ça veut dire tassés, érodés, minéralisés, incapables de produire sans apports d'engrais chimiques et de forte mécanisation." (3 min 36) "On est assis sur une agriculture extractive, chimique, de prédation des ressources et on est en train de détruire notre capital naturel." (4 min 50) "Je pense qu'il va y avoir dans les années qui s'annoncent beaucoup de ruptures et de crises dans beaucoup d'endroits de la planète. Il y en a toujours eu ; la question c'est la vitesse de transition : c'est le nombre de crises et les impacts qu'elles vont avoir. Toute action qu'on peut faire à échelle individuelle est non seulement utile mais indispensable. Si on souhaite se tourner vers l'avenir, c'est accepter de remettre en question cet héritage historique, ces organisations en place, et c'est accepter de dire qu'on peut jouer un rôle pour l'avenir." (7 min 10) "C'est quoi notre capital ? C'est quoi le capital ? C'est avant tout le capital naturel." (9 min 50) "Si on dit qu'on créé de la valeur, de la richesse, en créant du PIB tout en détruisant le stock de ressources naturelles, on se trompe." (11 min 56) "Chacun dans son parcours de vie, comment est-ce qu'on fait pour manger à la fin du mois ? C'est la première des questions à laquelle on doit répondre. Ce qu'on fait dans les métiers agricoles c'est ça : c'est rendre le métier de paysan désirable, attractif, viable économiquement, inspirant." (16 min 50) "Je ne crois pas à une crise de lucidité, je pense que malheureusement on va devoir aller jusqu'au bout de cette société technicienne. (...) On ne pose plus la question de l'homme, on ne pose plus la question du sens, on pose encore moins celle du partage. On va devoir aller jusqu'à l'écueil, à l'impasse physique et biologique de ces choix technologiques pour réinventer quelque chose de nouveau." (19 min 05) "Cette méconnaissance de la vie c'est ce qui nous amène dans la situation qu'on connait aujourd'hui. Donc le progrès pour moi ce serait ça, c'est que dès l'école on enseigne le fonctionnement du vivant, et que dans nos métiers, on travaille à se former pour avoir des entreprises qui fonctionnent avec le vivant, qui prennent soin de la terre et des hommes, plutôt que de les détruire." (21 min 49) "Le fait d'avoir fait le constat que l'humanité marche sur la tête est un bon début. Mieux vaut un peu de lucidité que beaucoup d'ignorance." (22 min 44) >>> Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast/ Approfondissez les sujets et découvrez des ressources sur www.presages.fr *** Présages est un podcast indépendant. La musique est un extrait du morceau L’eau de Sabrina Bellaouel, mixé par Paloma Colombe.

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