03.07.2025 à 11:03
Eve Bachler
Le Danemark préside désormais l'Union européenne, et plus exactement le Conseil de l'Union européenne. C'est l'institution qui est composée des ministres des 27 États membres et qui, avec le Parlement européen, vote les lois européennes. Depuis mardi, le 1er juillet, c’est donc le Danemark qui dirige les travaux du Conseil, en remplacement de la Pologne […]
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Le Danemark préside désormais l'Union européenne, et plus exactement le Conseil de l'Union européenne. C'est l'institution qui est composée des ministres des 27 États membres et qui, avec le Parlement européen, vote les lois européennes.
Depuis mardi, le 1er juillet, c’est donc le Danemark qui dirige les travaux du Conseil, en remplacement de la Pologne - puisque chaque pays préside l’institution à tour de rôle tous les six mois. Cette présidence est stratégique, puisqu’il s’agit de construire des compromis entre les 27 États pour faire avancer les textes européens. Le pays endosse, en quelque sorte, un rôle d'animateur, de facilitateur.
Les priorités sont, comme souvent, très nombreuses. En premier lieu, il y a bien sûr la défense, avec par exemple la mise en œuvre du plan de réarmement européen ou encore l’abandon du pétrole et du gaz russes.
Dans le registre de la sécurité, le Danemark inclut aussi le Pacte sur la migration et l’asile, notamment le renforcement de la directive "retour", pour faire en sorte que les personnes qui n’ont pas le droit de rester sur le territoire européen soient effectivement renvoyées. La Commission européenne avait notamment proposé de créer des “centres de retour” hors de l’Union européenne afin d’y renvoyer les sans-papiers. Mais il s'agit d'un sujet évidemment très controversé.
Copenhague va conduire les négociations pour adopter un objectif contraignant d’ici 2040, à savoir réduire les émissions de l’Union européenne de 90 % par rapport au niveau des années 1990. En revanche, cela ne s'annonce pas facile, étant données les résistances qui sont de plus en plus nombreuses à l’encontre du Pacte vert européen.
L'heure est à la simplification et à la compétitivité, ce qui pousse en ce moment l'Union à freiner voire à revenir en arrière sur des règles qui sont parfois jugées trop contraignantes pour les Européens. C'est avec cet esprit que les Vingt-Sept devraient prochainement entamer la réforme de la Politique agricole commune, pour accompagner les agriculteurs dans la transition environnementale mais sans alourdir leurs contraintes.
Par ailleurs, le Danemark devait aussi avoir à gérer la signature de l'accord commercial avec le Mercosur, ce traité de libre-échange qui suscite beaucoup d'opposition chez les agriculteurs européens…
On ne peut pas toutes les citer mais il y a par exemple la réforme du secteur pharmaceutique. L'objectif, c'est d'assurer à tous les Européens un accès plus rapide à des médicaments sûrs, abordables, en étant moins dépendant de pays tiers.
Un autre sujet fondamental est le prochain budget européen à long terme, c’est-à-dire les ressources et les dépenses de l’Union européenne à partir de 2028. À chaque fois les négociations prennent beaucoup de temps, donc il va falloir commencer très prochainement.
Enfin, toutes ces priorités ne tiennent évidemment pas compte des imprévus, or ces derniers ne manquent pas en ce moment. Peut-être faudra-t-il par exemple gérer des nouveaux droits de douane de 50 % aux États-Unis à compter du 9 juillet, ou bien une crise ou une opportunité que l'on n’avait pas vu arriver. Cela fait aussi partie des missions d’une bonne présidence du Conseil.
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02.07.2025 à 18:38
Valentin Ledroit
Seize équipes au départ pour une seule à l'arrivée. Mercredi 2 juillet débute la 14e édition de l'Euro féminin de football. Tenante du titre après sa victoire chez elle en 2022, l'équipe d'Angleterre tentera de conserver le trophée. Les Anglaises retrouveront les Bleues de l'équipe de France pour leur entrée dans la compétition samedi 5 […]
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Seize équipes au départ pour une seule à l'arrivée. Mercredi 2 juillet débute la 14e édition de l'Euro féminin de football. Tenante du titre après sa victoire chez elle en 2022, l'équipe d'Angleterre tentera de conserver le trophée. Les Anglaises retrouveront les Bleues de l'équipe de France pour leur entrée dans la compétition samedi 5 juillet.
Cinq équipes ont inscrit leur nom au palmarès de la prestigieuse compétition. Mais l'une d'entre elle sort du lot. L'Allemagne a en effet remporté huit (1989, 1991, 1995, 1997, 2001, 2005, 2009 et 2013) des 13 éditions disputées depuis 1984. Entre 1995 et 2013, les Allemandes ont même soulevé six fois de suite la coupe décernée aux vainqueures. Seule hic pour la "nationalmannschaft", elle reste sur deux échecs en 2017 et 2022.
Les autres nations européennes se partagent les miettes laissées par les Allemandes. Une seule autre nation a réussi l'exploit de décrocher deux fois la victoire finale : la Norvège, en 1987 et 1993. Les Norvégiennes ont également échoué à quatre reprises en finale, toujours contre les Allemandes. Trois équipes complètent le palmarès avec une édition remportée : la Suède en 1984, les Pays-Bas en 2017 et l'Angleterre en 2022.
Année | Vainqueure | Finaliste |
---|---|---|
1984 | Suède ![]() | Angleterre |
1987 | Norvège ![]() | Suède |
1989 | Allemagne de l'Ouest ![]() | Norvège |
1991 | Allemagne ![]() | Norvège |
1993 | Norvège ![]() | Italie |
1995 | Allemagne ![]() | Suède |
1997 | Allemagne ![]() | Italie |
2001 | Allemagne ![]() | Suède |
2005 | Allemagne ![]() | Norvège |
2009 | Allemagne ![]() | Angleterre |
2013 | Allemagne ![]() | Norvège |
2017 | Pays-Bas ![]() | Danemark |
2022 | Angleterre | Allemagne |
2025 | ? | ? |
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02.07.2025 à 16:20
Valentin Ledroit
Avec son ambitieuse loi climat adoptée en 2021, l'Union européenne s'était déjà fixé un cap : la neutralité carbone à l'horizon 2050. Mardi 2 juillet, la Commission européenne a proposé une nouvelle étape intermédiaire. D'ici 2040, les Vingt-Sept devront réduire de 90 % les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) par rapport […]
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Avec son ambitieuse loi climat adoptée en 2021, l'Union européenne s'était déjà fixé un cap : la neutralité carbone à l'horizon 2050. Mardi 2 juillet, la Commission européenne a proposé une nouvelle étape intermédiaire. D'ici 2040, les Vingt-Sept devront réduire de 90 % les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) par rapport aux niveaux de 1990. Dans le cadre de son Pacte vert, l'UE avait également adopté un objectif de réduction de 55 % d'ici 2030 (voir schéma ci-dessous).
La proposition présentée aujourd'hui fait preuve de "pragmatisme", tant le sujet est politique "sensible" entre les Vingt-Sept, a reconnu Wopke Hoekstra, commissaire européen en charge du climat. L'adoption de l'objectif par les eurodéputés et les ministres européens pourrait lui donner raison dans les prochains mois.
"Nous ne choisissons pas entre l'économie et l'agenda vert, nous choisissons les deux. L’Europe réaffirme son engagement en faveur d’une transition écologique équitable, ambitieuse et compétitive", indique sa collègue et vice-présidente de l'institution Teresa Ribera. Pour y parvenir et tenter de contrer les réticences de certains États membres, la Commission européenne entend mettre en place un cadre plus souple. Le texte propose ainsi quelques "flexibilités" pour "[tenir] pleinement compte du paysage économique, sécuritaire et géopolitique actuel et [donner] aux investisseurs et aux entreprises la prévisibilité et la stabilité dont ils ont besoin".
Concrètement, les États membres pourraient bénéficier, à partir de 2036, de compensations à hauteur de 3 % de leurs émissions de GES en finançant des projets de réduction de CO₂ réalisés en dehors de l’Union européenne, grâce à des crédits carbone dits "internationaux". Ces projets pourraient inclure, par exemple, des opérations de reboisement ou la mise en place d’installations solaires. En d’autres termes, des émissions qui ne seraient pas réduites sur le sol européen pourraient être neutralisées ailleurs, tout en étant intégrées au bilan climatique de l’UE.
Deux autres assouplissements sont proposés. Le premier consiste à intégrer les absorptions de CO₂, via les forêts ou les sols par exemple, dans le marché carbone européen, afin de réduire la charge pesant sur les industries fortement consommatrices d’énergie. Le second propose une plus grande flexibilité entre les efforts de réduction des émissions et ceux d’absorption du CO₂.
La proposition de la Commission européenne sera étudiée dans les semaines à venir par les ministres européens de l'Environnement avant un vote prévu à la rentrée et une transmission du dossier au Parlement européen. L'exécutif européen veut valider cet objectif avant le coup d'envoi de la COP 30 qui se tiendra à Bélem (Brésil) en novembre prochain.
Le calendrier semble ambitieux, tant les États membres apparaissent divisés sur cette question. Si l'Allemagne est favorable à l'objectif à l'horizon 2040 et à l'ajout des 3 % de crédits internationaux (la proposition est intégrée à l'accord de coalition du pays), d'autres États membres devraient tenter de freiner ces ambitions. Récemment, la Hongrie, la République tchèque et l'Italie ont ainsi jugé la proposition trop ambitieuse.
Enfin, la France soutient officiellement l'objectif de réduction à l'horizon 2040. Mais Paris souhaite obtenir des garanties pour soutenir la filière nucléaire et devrait pousser en ce sens. Elle pourrait trouver un allié au sein de la Commission européenne. Dans une interview accordée à plusieurs médias européens, dont Les Echos, Wopke Hoekstra a indiqué que "l'Europe [n'atteindrait] pas ses objectifs climatiques sans le nucléaire".
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