09.12.2025 à 12:21
Agathe Grinon

"Réunis à Bruxelles, les ministres de l’Intérieur des États membres de l’UE ont donné leur premier feu vert à trois textes présentés cette année par la Commission européenne afin d’encadrer plus strictement les arrivées et les renvois d’exilés", résume Le Monde. L'une des mesures phares prévoit de renvoyer les "migrants en situation irrégulière vers des […]
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"Réunis à Bruxelles, les ministres de l’Intérieur des États membres de l’UE ont donné leur premier feu vert à trois textes présentés cette année par la Commission européenne afin d’encadrer plus strictement les arrivées et les renvois d’exilés", résume Le Monde.
L'une des mesures phares prévoit de renvoyer les "migrants en situation irrégulière vers des pays tiers sans lien avec leur origine" [Euronews]. Des pays que l'UE considère comme "sûrs", et avec lesquels chaque État pourra conclure des accords bilatéraux de réadmission.
Les personnes pourront également être renvoyées vers des "hubs de retour" à l'extérieur des frontières de l'UE [Le Figaro]. "Parmi les pays souvent cités pour 'sous-traiter' la politique européenne en matière de retours : l’Albanie, qui collabore déjà avec l’Italie, le Kosovo, mais aussi le Rwanda ou encore l’Ouganda", avance Le Soir.
Les Vingt-Sept ont enfin adopté des sanctions renforcées pour les migrants qui refuseraient "de quitter le territoire européen" [Les Échos]. Ceux-ci pourront se voir "refuser ou réduire certaines prestations et allocations, permis de travail, ou encore imposer des sanctions pénales, y compris des peines d’emprisonnement" [Le Soir].
"Nous sommes à un tournant de la réforme européenne de la migration et de l'asile", a déclaré le commissaire européen chargé des migrations, Magnus Brunner, auprès de Politico. Ces mesures "aideront toutes à traiter les demandes plus efficacement et à réduire la pression sur les systèmes d’asile. Elles envoient toutes le même signal : l'Europe ne tolérera aucun abus de ses systèmes."
Le vote intervient "dans un contexte de mécontentement public croissant à l'égard de l'immigration, et vise à contrer l'extrême droite", ajoute le média anglophone. Actuellement, "seuls 20 % des ordres de quitter le territoire de l’Union sont effectifs", souligne Le Soir.
Les textes approuvés par le Conseil hier bénéficient du soutien "de la droite et de l’extrême droite, qui se sont alliées au Parlement européen la semaine dernière", rappelle Le Monde. Le Figaro constate que la baisse "d'environ 20 % d'entrées irrégulières par rapport à l'an dernier n'a pas fait retomber la pression sur les responsables politiques du Vieux Continent".
Parmi les États membres, la France "s'interroge sur la légalité et l'efficacité de certaines de ces mesures. L'Espagne aussi demeure dubitative, notamment concernant l'utilité des 'hubs de retour', déjà expérimentés par plusieurs pays mais sans réel succès" voire remis en cause par la justice [Les Échos].
De leur côté, "la gauche et les associations de protection de migrants […] dénoncent des mesures violant les droits humains", détaille Libération. "Au lieu d’investir dans la sécurité, la protection et l’inclusion, l’UE choisit des politiques qui plongeront davantage de personnes dans le danger et l’insécurité juridique", alerte notamment Silvia Carta de PICUM, une ONG de protection des sans-papiers. Proche du dossier, l’eurodéputée française Mélissa Camara constate "un renoncement aux valeurs européennes fondamentales et aux droits humains" [Le Soir].
La future répartition des demandeurs d'asile a également été précisée hier. À compter de juin 2026, "les pays situés en première ligne des routes migratoires, tels que la Grèce et l’Italie", pourront transférer une partie des demandeurs d'asile vers d'autres États [La Dépêche].
Ceux qui refuseront de les accueillir devront verser "une contribution financière de 20 000 euros par demandeur d'asile aux pays sous pression", précisent Les Échos. "La répartition exacte décidée par les Vingt-Sept lundi est restée confidentielle", ajoute toutefois le quotidien. "Il y a peu de ministres de l’Intérieur qui vont vouloir venir devant la presse et dire 'ok, j’en ai pris 3 000'", explique un responsable européen cité par Le Monde.
"Plusieurs pays, dont la Belgique, la Suède ou l'Autriche, sont déjà sortis du bois en annonçant qu'ils n'accepteront pas les demandeurs d'asile d'autres États membres", précise Le Figaro. Une décision finale est pourtant "requise d'ici la fin de l'année", alors que "des négociations doivent maintenant s’ouvrir avec le Parlement européen" [Le Temps].
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08.12.2025 à 11:32
Florian Chaaban

"La chorégraphie connaît quelques variations, mais elle commence à être bien rodée", attaque Le Parisien. "Confronté à une forte pression de la part de l'administration Trump pour accepter un plan de paix à l'avantage de la Russie, le président ukrainien cherche le soutien de ses alliés européens, désireux d'avoir leur mot à dire s'agissant d'une […]
L’article Guerre en Ukraine : à Londres, Volodymyr Zelensky en quête d'un nouvel appui européen face au plan de paix américain est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

"La chorégraphie connaît quelques variations, mais elle commence à être bien rodée", attaque Le Parisien. "Confronté à une forte pression de la part de l'administration Trump pour accepter un plan de paix à l'avantage de la Russie, le président ukrainien cherche le soutien de ses alliés européens, désireux d'avoir leur mot à dire s'agissant d'une guerre se déroulant sur leur continent".
Pour tenter d'accélérer les choses, Volodymyr Zelensky "revoit ce lundi à Londres ses alliés européens Keir Starmer, Emmanuel Macron et Friedrich Merz, au moment où Donald Trump lui reproche de ne 'pas avoir lu' sa proposition de règlement du conflit, objet de tractations séparées avec Moscou et Kiev" [Le Figaro].
Cette réunion vise d'abord "à faire le point sur les négociations en cours dans le cadre de la médiation américaine" [La Provence]. Il s'agit aussi de continuer à faire front commun face à la Russie. "Nous devons continuer à faire pression sur la Russie pour la contraindre à la paix", a écrit samedi 6 décembre sur X Emmanuel Macron [Midi Libre], "réitérant son 'soutien indéfectible' à Kiev et condamnant 'avec la plus grande fermeté' les nouvelles frappes qui ont ciblé l'Ukraine".
Au même moment, "la cheffe de la diplomatie britannique Yvette Cooper est attendue à Washington pour rencontrer son homologue américain Marco Rubio, dans le cadre d'intenses efforts diplomatiques pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine déclenchée par l'invasion russe du 24 février 2022" [La Provence].
"Le Royaume-Uni et les États-Unis réaffirmeront leur engagement à parvenir à un accord de paix en Ukraine", a déclaré le ministère des Affaires étrangères à Londres en annonçant la visite de Mme Cooper [The Guardian].
"Ces rencontres suivent des réunions [ce week-end] à Miami (Floride), entre responsables ukrainiens et américains, autour du plan qu'a dévoilé Donald Trump il y a trois semaines et censé trouver une issue à la guerre. Depuis, les puissances européennes alliées de Kiev tentent de faire entendre leur voix" [Le Monde].
"En relançant les discussions en novembre, Washington a écarté les Européens, l'équipe choisie par le président Trump jouant seule le rôle de médiateur entre Moscou et Kiev", rappelle Le Parisien.
Si les lignes ont du mal à bouger, Volodymyr Zelensky a toutefois "assuré [samedi] avoir eu une conversation téléphonique 'substantielle et constructive' avec les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner et ses propres négociateurs dépêchés en Floride", observe Le Figaro. "Les questions clés qui pourraient garantir la fin de l'effusion de sang et le risque que la Russie ne tienne pas ses promesses ont été abordées", a indiqué le président ukrainien.
"De son côté, la diplomatie américaine a annoncé ce week-end s'être entendue avec l'Ukraine pour affirmer que 'tout progrès réel vers un accord dépendait de la volonté de la Russie de s'engager sérieusement en faveur d'une paix durable'" [Le Monde].
En dépit de cette "entente", la menace américaine continue de planer. "Le président des États-Unis Donald Trump a reproché dimanche soir à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de n'avoir 'pas lu la proposition' de paix sur l'Ukraine dévoilée par Washington et qui fait l'objet de pourparlers séparés avec Moscou et Kiev" [La Croix].
"Nous avons discuté avec le président Poutine et avec les dirigeants ukrainiens, y compris le président Zelensky. […] Et je dois dire que je suis un peu déçu que [ce dernier] n'ait pas encore lu la proposition", a déclaré le Républicain [The Kyiv Independent]. Il a aussi rappelé que la Russie "[était] d'accord" avec la proposition américaine.
Pour l'heure, Moscou, "convaincu d'être en position de force, n'a montré aucune volonté de transiger sur ses objectifs maximalistes. Sur le front, le grignotage se poursuit, sans que rien ne semble pouvoir l'enrayer", écrit Le Parisien.
Alors que les États-Unis ne cessent de souffler le chaud et le froid sur ce conflit qui s'éternise, "les législateurs américains ont dévoilé le 7 décembre un projet de loi [qui] réautoriserait l'utilisation de l'Initiative d'aide à la sécurité de l'Ukraine (USAI), un programme dirigé par le Pentagone qui fournit des armes à l'Ukraine par le biais de contrats avec des entreprises américaines du secteur de la défense", avance The Kyiv Independent dans un autre article. Sur un total de "900 milliards de dollars" consacrés à la défense, ce projet de loi "[allouerait] 400 millions de dollars par an à Kiev pour les exercices 2026 et 2027".
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05.12.2025 à 12:34
Lou Caubet

"Une victoire majeure pour les grands semenciers et l’agro-industrie", annonce Le Monde. "Le Parlement et les États membres se sont mis d’accord dans la nuit de mercredi à ce jeudi 4 décembre autour des plantes issues des nouvelles techniques génomiques", rapporte Libération. Le compromis franchit "la ligne d'arrivée avec l'aide de l'extrême droite du Parlement européen", […]
L’article L'Union européenne s'accorde sur l'autorisation de "nouveaux OGM" est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

"Une victoire majeure pour les grands semenciers et l’agro-industrie", annonce Le Monde. "Le Parlement et les États membres se sont mis d’accord dans la nuit de mercredi à ce jeudi 4 décembre autour des plantes issues des nouvelles techniques génomiques", rapporte Libération. Le compromis franchit "la ligne d'arrivée avec l'aide de l'extrême droite du Parlement européen", précise Politico.
Pour les institutions européennes, le règlement "vise à améliorer la compétitivité du secteur agroalimentaire et à uniformiser les règles pour les producteurs européens, tout en renforçant la sécurité alimentaire et en réduisant la dépendance aux importations" [RFI]. Cette simplification était notamment "réclamée par la puissante organisation agricole Copa-Cogeca, comme par les grands semenciers, au nom de la compétitivité européenne face aux États-Unis et à la Chine, qui autorisent les NTG" [Libération].
Autre argument avancé par les promoteurs de ces technologies : "leur capacité à produire plus vite de nouvelles variétés à même, notamment, de s’adapter aux changements climatiques, à des conditions environnementales particulières, de consommer moins d’engrais" [Le Monde]. Car le réchauffement climatique soumet les cultures "à davantage d'aléas, comme des vagues de chaleur plus longues […], des sécheresses plus importantes ou encore des inondations plus fréquentes" [France Info].
"Contrairement aux OGM classiques", les NTG "n'impliquent pas l'ajout de gènes étrangers", explique RTL. "Les chercheurs modifient directement le génome des plantes comme le blé ou le maïs pour améliorer leur résistance à des conditions climatiques difficiles, comme la sécheresse".
Depuis un arrêt de la Cour de justice de l'UE en 2018, ces techniques sont classées "dans la catégorie des OGM, tous interdits à la culture, à l’exception du maïs Monsanto 810, cultivé […] en Espagne et au Portugal" [Libération]. Mais avec l'accord de la nuit dernière, elles "seront considérées comme équivalentes aux variétés conventionnelles", donc vendues librement [Libération].
Le compromis pose néanmoins certaines limites : "seules les plantes ayant subi un nombre limité de mutations seront dérégulées" [Le Monde]. Il interdit également l'utilisation de NTG "résistantes aux herbicides ou encore dans l’agriculture biologique", rapporte Ouest-France. Enfin, leur présence devra être mentionnée "sur les sacs de semences achetés par les agriculteurs, mais pas dans l’étiquetage du produit final" [La France agricole].
"Le débat sur ces biotechnologies est tendu en Europe", résume Libération. "Des organisations environnementales et le secteur de l’agriculture biologique dénoncent […] une pente dangereuse qui pourrait faire 'courir des risques majeurs pour notre agriculture et notre alimentation'".
En cause notamment : "le manque d’évaluation des risques pour la santé humaine et l’environnement, ou encore le risque de confiscation des semences par des brevets onéreux de quelques multinationales", au détriment des petits agriculteurs [Ouest-France]. De quoi entraîner "un appauvrissement de la diversité génétique des variétés cultivées, une dépendance accrue des agriculteurs et une augmentation du prix des semences", dans un secteur "dominé par une demi-douzaine de poids lourds comme Corteva, Bayer ou Syngenta" [Le Monde].
Au sein du Parlement européen, les divisions sont fortes. "On joue aux apprentis sorciers, on enlève aux consommateurs leur liberté de choix", dénonce le socialiste Christophe Clergeau [La France agricole]. À droite en revanche, la rapporteure PPE Jessica Polfjärd s’est réjouie d'une "avancée majeure" [Libération]. Tandis que chez les libéraux, Pascal Canfin (Renew Europe) salue une "excellente nouvelle", avec "davantage de solutions pour lutter contre les pénuries d’eau, la sécheresse, la hausse des températures" [Le Monde].
"Ardemment soutenu par le Danemark, qui occupe la présidence tournante de l’Union européenne jusqu’à fin décembre, [l'accord] doit désormais être approuvé une dernière fois par les États membres et le Parlement européen, pour entrer en vigueur" [Libération].
L’article L'Union européenne s'accorde sur l'autorisation de "nouveaux OGM" est apparu en premier sur Touteleurope.eu.