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Christophe MASUTTI
Hospitalier, (H)ac(k)tiviste, libriste, administrateur de Framasoft

STATIUM


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21.04.2017 à 02:00

La toile que nous voulons

Depuis son origine, et sous la pression d’un secteur économique désormais hégémonique, le web a évolué en un sens qui l’a profondément dénaturé, au point d’en faire un instrument d’hypercontrôle et d’imposition d’une gouvernance purement computationnelle de toutes choses. Privilégiant à outrance l’automatisation mise au service de modèles économiques devenus la plupart du temps ravageurs pour les structures sociales, cette évolution a affaibli toujours plus gravement les conditions d’une pratique réflexive, délibérative, outre les aspects révélés par Edward Snowden. Cet ouvrage présente les principaux aspects théoriques et pratiques d’une refondation indispensable du web, dans lequel et par lequel aujourd’hui nous vivons. L’automatisation du web ne peut être bénéfique que si elle permet d’organiser des plateformes contributives et des processus délibératifs, notamment à travers la conception d’un nouveau type de réseaux sociaux. Bernard Stiegler, Julian Assange, Paul Jorion, Dominique Cardon, Evgeny Morozov, François Bon,Thomas Bern, Bruno Teboul, Ariel Kyrou, Yuk Hui, Harry Halpin, Pierre Guéhénneux, David Berry, Christian Claude, Giuseppe Longo, balayent les aspects et les enjeux économiques, politiques, militaires et épistémologiques de cette rénovation nécessaire et avance des hypothèses pour l’élaboration d’un avenir meilleur.


Jorion, Paul, et Stiegler, Bernard et al. La toile que nous voulons. Le web néguentropique. Édité par Bernard Stiegler, FYP éditions, 2017.

Lien vers le site de l’éditeur : https://www.fypeditions.com/toile-voulons-bernard-stiegler-evgeny-morozov-julian-assange-dominique-cardon/


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20.04.2017 à 02:00

L’appétit des géants

Il fallait un amoureux du web et des médias sociaux pour décrypter les enjeux culturels, relationnels et démocratiques de nos usages numériques. Olivier Ertzscheid met en lumière les effets d’échelle, l’émergence de géants aux appétits insatiables. En concentrant toutes nos activités numériques sur quelques plateformes, nous avons fait naître des acteurs mondiaux qui s’épanouissent sans contrôle. Nos échanges, nos relations, notre sociabilité vont nourrir des algorithmes pour classer, organiser et finalement décider pour nous de ce qu’il nous faut voir.

Quelle loyauté attendre des algorithmes qui se nourrissent de nos traces pour mieux alimenter l’influence publicitaire ou politique ? Comment construire des médias sociaux et un accès indépendant à l’information qui ne seraient pas soumis aux ambitions des grands acteurs économiques du web ? Pourquoi n’y a-t-il pas de bouton « sauver le monde » ?


Ertzscheid, Olivier. L’appétit des géants: pouvoir des algorithmes, ambitions des plateformes. C&F éditions, 2017.

Lien vers le site de l’éditeur : https://cfeditions.com/geants/


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02.04.2017 à 02:00

Parution de Libertés numériques

Et voici le guide Libertés numériques. Guide des bonnes pratiques à l’usage des DuMo (coll. Framabook, version août 2017). Un inventaire des bonnes pratiques numériques à la portée de tous. Un ouvrage dans collection Framabook).

Nous utilisons nos terminaux, nos ordinateurs, nos téléphones portables comme nous l’avons appris, ou pas. Pourtant, pour bien des gens, ces machines restent des boîtes noires. C’est le cas des Dupuis-Morizeau, une famille imaginaire que nous citons souvent à Framasoft. Elle correspond, je crois, assez bien à une réalité : des personnes qui utilisent les réseaux et les outils numériques, souvent même avec une certaine efficacité, mais qui ne sont pas autonomes, dépendent des services des grands silos numériques du web, et sont démunis face à tout ce contexte anxiogène de la surveillance, des verrous numériques, des usages irrespectueux des données personnelles… C’est à eux que s’adresse cet ouvrage, dans l’intention à la fois de dresser un petit inventaire de pratiques numériques mais aussi d’expliquer les bonnes raisons de les mettre en œuvre, en particulier en utilisant des logiciels libres.

Pour une autre présentation de cet ouvrage, vous pouvez lire l’interview paru sur le Framablog où j’explique les tenants et aboutissants de ce projet.

Quelques liens :

Grands utilisateurs d’outils et de services numériques, les Dupuis-Morizeau (DuMo) sont pourtant entourés de boîtes noires. Installer, configurer, sauvegarder, envoyer, souscrire, télécharger… autant d’actions que, comme les DuMo, nous ne maîtrisons pas toujours dans un environnement dont nous sommes au mieux les acteurs passifs, au pire les prisonniers.

Avec des exemples concrets, ce manuel accompagne l’utilisateur au quotidien. Il montre comment l’utilisation de logiciels libres est l’une des clés d’une informatique domestique maîtrisée. Quels logiciels choisir et pourquoi ? quelle confiance accorder aux services en réseau ? qu’est-ce que la confidentialité dans les communications ? Autant de sujets vulgarisés permettront au lecteur de faire bon usage de ses libertés numériques.

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31.03.2017 à 02:00

Manifeste pour une véritable économie collaborative : Vers une société des communs

Partage de fichiers, distribution de musique, installation de logiciels, la technologie du peer-to-peer (P2P) permet différents types de coopération via un échange direct de données entre ordinateurs, sans passer par des serveurs centralisés. Mais ce genre d’utilisation a au fond une portée limitée, et si l’on adopte un point de vue plus large, le P2P peut être considéré comme un nouveau modèle de relations humaines. Dans cet ouvrage, Michel Bauwens et Vasilis Kostakis décrivent et expliquent l’émergence d’une dynamique du P2P fondée sur la protection et le développement des communs, et la replacent dans le cadre de l’évolution des différents modes de production. Cette nouvelle modalité de création et de distribution de la valeur, qui favorise les relations horizontales, crée les conditions pour une transition vers une nouvelle économie, respectueuse de la nature et des personnes, une véritable économie collaborative.


Bauwens, M., & Kostakis, V. (2017). Manifeste pour une véritable économie collaborative : Vers une société des communs (O. Petitjean, Trad.). Éditions Charles Léopold Mayer.

Lien vers le site de l’éditeur : http://www.eclm.fr/ouvrage-386.html


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04.03.2017 à 01:00

Scott Spark 950 : prise en main

L’hiver ne doit pas être un obstacle pour rouler et tant pis si le terrain est gras. La sortie du jour avait pour thème : comment prendre en main un VTT tout juste sorti du carton ? En fait c’est très facile, pourvu que le vélo en question soit de bonne qualité.

L’engin en test

Oui, parce qu’à ce niveau-là, ce n’est ni un vélo ni un simple VTT mais un engin, bourré de technologies plus avancées les unes que les autres. Lorsque j’ai vu le monteur régler les suspensions pour mon gabarit, je me suis demandé si je n’aurais pas dû choisir maths-physique à la sortie du lycée. Heureusement, une fois réglées ces suspensions, normalement on ne devrait pas avoir à y bricoler sans arrêt.

Le test a porté assez simplement sur la base de ma pratique du cross-country : 40 km environ dans les Vosges pour 1000 m de dénivelé (ben oui, au-delà il y avait de la neige). Le VTT concerné : un Scott Spark 950.

Scott Spark 950

Alors qu’est-ce qu’il y a dans le paquet ?

D’abord une transmission Shimano XT pour le dérailleur arrière et Deore pour l’avant. D’accord, c’est pas du full-XT mais franchement pour passer les deux plateaux avant, c’est largement suffisant (et Deore reste une référence).

Dans l’ensemble, la transmission est franchement au poil. Si comme moi vous sortez direct d’un VTT avec trois plateaux avant, l’apprentissage met environ… 5 minutes, le temps de trouver une montée pour essayer tout cela. Évidemment, sur ce VTT, je conseille de prendre grand soin de cette transmission : l’équipement convient parfaitement pour une pratique cross-country mais si on tire un peu long et selon le kilométrage m’est d’avis que la longévité est proportionnelle au soin avec lequel vous passez les vitesses.

Ensuite viennent les super gadgets de chez Scott.

Mécanisme suspension

Le système Twinlock, d’abord, qui permet en trois positions, de régler le débattements des suspensions avant et arrière : relâche totale pour la descente, mode traction (semi-blocage) pour les montées un peu techniques, et blocage total pour montée régulière ou la route (bêrk). Simple gadget ou vraiment utile ? la question n’est pas sérieuse : c’est l’une des clés de la polyvalence de ce VTT. Sans ce système, l’intérêt pour le cross-country serait bien moindre. Bien sûr, il faut adapter ses réglages en fonction du terrain sur lequel on évolue, mais comme la commande est située au guidon, c’est une simple formalité.

Mécanisme tige selle

La commande de la tige télescopique au guidon. Là encore, l’intérêt est évident… la tige s’abaisse avec le poids du cycliste, histoire d’engager des descentes dans de bonnes conditions, puis remonte très vite une fois que l’on souhaite revenir à une position de pédalage. Petit bémol toutefois : comme on le voit sur la photo, la commande est située après la commande de transmission, et à moins d’avoir de grandes mains, il faut aller la chercher en lâchant la prise du guidon. C’est un problème de montage et non de conception ! Je vais rapidement corriger ce problème car il est important de pouvoir manipuler les différentes commandes au guidon sans lâcher la prise. C’est normalement étudié pour cela :) Cette commande doit en fait être située entre la poignée et le levier de frein (pour affirmer cela, j’ai demandé au service après vente de chez Scott qui a mis moins de deux heures pour me répondre par courriel, merci à eux.)

De manière générale, vous avez tout intérêt à penser à baisser la selle avant d’engager la descente, mais parfois les terrains s’enchaînent plus vite que prévu. Pour la reprise, le problème est moins difficile, sauf que généralement la main est déjà occupée à changer de vitesse. Bref, la commande de la tige au guidon, c’est génial, mais attention au montage.

Quant aux suspensions, rien à dire de particulier : fourche Fox 32 à l’avant (débattement de 100 pour le cross country) et amortisseur Fox Float à la l’arrière. Trois positions (cf. ci-dessus). Dans le domaine, Fox fait des petites merveilles.

La taille des roues est un choix… personnel. Le Spark 950 est dotée de roues en 29 pouces. Ceux qui ne jurent que par le 27.5 devront prendre le Spark 750.

Le 29 pouces et moi, c’est une longue histoire. Pour la faire courte, mon premier VTT était un Gary Fisher type « semi-descente » avec des 29 pouces, sans aucune suspension. Le fait d’avoir roulé avec cela vous fait comprendre la raison pour laquelle, si on pratique le cross-country, le 29 pouces me semble un excellent atout (mais pas le seul, j’en conviens). L’entraînement et l’inertie de grandes roues est un confort dont j’ai eu des difficultés à me passer avec mon précédent VTT qui, lui, est doté de 27,5 pouces. Passer de l’un à l’autre vous fait vraiment apprécier la différence.

Mais le bémol des 29 pouces, je l’ai rencontré aujourd’hui même : sur la neige, il y a quand même moins de répondant (trop de surface au contact). Certes, je pense que c’est aussi lié aux pneus fournis avec le Spark : des Maxxis Forecaster dont je ne suis pas un grand fan (on verra bien à l’usage). D’un autre côté, de la neige, il n’y en a pas toute l’année, hein ?

Conclusion

Ce VTT m’a été conseillé de toutes parts lorsque je recherchais le meilleur compromis pour ma pratique du VTT. Aucun regret. Le vélo correspond parfaitement à mes attentes et il n’y a pas de surprise. Du point de vue des performances, il est à l’image de la gamme Spark de chez Scott qui bénéficie maintenant de quelques années d’ajustements. C’est à l’usage qu’on verra ce que vaut vraiment le cadre, dans un alliage d’aluminium 6011 (avantage du nickel pour la corrosion, à envisager sur le long terme). Quant à l’entretien, il devrait être minimal.

Avec un bon réglage de départ, une étude posturale assurée par un spécialiste du magasin, ce Spark 950 est un bon investissement et s’adaptera à une pratique engagée ou non. Il se manie cependant avec discernement et nécessite tout de même un certain niveau de pratique pour en tirer tous les avantages. Je déconseillerais donc ce VTT pour un premier achat, mais une fois de bonne habitudes prises, il fera très certainement votre affaire, pour un budget qui ne grimpe pas pour autant vers les cadres carbone-super-chers :)

Vers les hauteurs

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01.02.2017 à 01:00

Creditworthy

The first consumer credit bureaus appeared in the 1870s and quickly amassed huge archives of deeply personal information. Today, the three leading credit bureaus are among the most powerful institutions in modern life — yet we know almost nothing about them. Experian, Equifax, and TransUnion are multi-billion-dollar corporations that track our movements, spending behavior, and financial status. This data is used to predict our riskiness as borrowers and to judge our trustworthiness and value in a broad array of contexts, from insurance and marketing to employment and housing. In Creditworthy, the first comprehensive history of this crucial American institution, Josh Lauer explores the evolution of credit reporting from its nineteenth-century origins to the rise of the modern consumer data industry. By revealing the sophistication of early credit reporting networks, Creditworthy highlights the leading role that commercial surveillance has played — ahead of state surveillance systems — in monitoring the economic lives of Americans. Lauer charts how credit reporting grew from an industry that relied on personal knowledge of consumers to one that employs sophisticated algorithms to determine a person’s trustworthiness. Ultimately, Lauer argues that by converting individual reputations into brief written reports — and, later, credit ratings and credit scores — credit bureaus did something more profound: they invented the modern concept of financial identity. Creditworthy reminds us that creditworthiness is never just about economic “facts.” It is fundamentally concerned with — and determines — our social standing as an honest, reliable, profit-generating person."


Lauer, Josh. Creditworthy. A history of consumer surveillance and financial identity in America. Columbia University Press, 2017.

Lien vers le site de l’éditeur : https://cup.columbia.edu/book/creditworthy/9780231168083


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