16.05.2024 à 11:49
Elections européennes 2024 : qu’indiquent les sondages pour la France ?
Hugo Palacin
Alors que les principaux partis ont tous désigné leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les sondages sur les élections européennes se succèdent. Autant de sources de satisfaction, d’inquiétude, d’espoir ou de mécontentement pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne. Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur […]
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Alors que les principaux partis ont tous désigné leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les sondages sur les élections européennes se succèdent. Autant de sources de satisfaction, d’inquiétude, d’espoir ou de mécontentement pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne.
Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur les intentions de vote des Français, qui se succèdent en prévision des élections européennes, nous vous proposons cet agrégateur. Il permet de visualiser plus finement l’évolution des intentions de vote des Français, de sondage en sondage, jusqu’au scrutin, le 9 juin.
Depuis mai 2023, nous avons recensé 91 études d’opinion dans notre agrégateur de sondages. Des sondages dont la publication s’est intensifiée en janvier 2024, permettant d’observer plus finement et sur une période plus condensée l’évolution des intentions de vote pour les différentes listes candidates aux élections européennes. Depuis avril, la publication de nouvelles études d’opinion est quasi quotidienne.
Première observation, la liste du Rassemblement national (RN), menée par Jordan Bardella, a toujours fait la course en tête. Donné aux alentours de 25 % d’intentions de vote en mai 2023, le RN a depuis largement consolidé sa place de leader dans les sondages, dépassant désormais la barre des 30 %. Dans un sondage réalisé début mars pour le Huffington Post, YouGov plaçait même le parti lepéniste à 33 %.
De fait, l’écart avec la majorité présidentielle se creuse, la liste macroniste ne parvenant pas à progresser dans les sondages. Donnée à environ 19 % en mai 2023, elle a entamé une lente remontée avant de repasser sous la barre des 20 % courant novembre. Depuis, Renaissance et ses alliés baissent peu à peu : testée à partir de fin février dans les sondages, Valérie Hayer est donnée à environ 16 % d’intentions de vote. Elle était même créditée début mai de 15 % par Harris interactive, son score le plus faible.
La liste alliant le mouvement Place publique et le Parti socialiste (PS-PP) s’affirme depuis plusieurs semaines comme le troisième acteur de cette campagne. Donnée entre 9 et 10 % d’intentions de vote courant février, elle a lentement progressé, atteignant désormais 13,5 % en moyenne. Petit à petit, l’écart avec la majorité présidentielle s’est réduit. Début mai, Harris interactive plaçait la liste menée par Raphaël Glucksmann à 14 %, un point seulement derrière celle de Valérie Hayer (15 %).
Derrière le RN, Renaissance et les socialistes, plusieurs listes se tiennent dans un mouchoir de poche. Depuis les premiers sondages, Les Républicains (LR) naviguent autour des 7 % d’intentions de vote, sans vraiment décoller. La France insoumise (LFI), sondée au départ aux alentours de 10 %, a depuis chuté dans les études d’opinion et se stabilise désormais autour de 8 %.
La liste d’Europe Ecologie Les Verts, elle, a longtemps baissé dans les sondages. Au-dessus de la barre des 10 % l’été dernier, les écologistes sont tombés en-dessous des 6 % et peinent désormais à passer les 7 %. Reconquête, enfin, ne décolle pas non plus : le parti d’Eric Zemmour alterne entre 5 et 6 % d’intentions de vote.
Ces 7 listes sont les seules à être constamment créditées de plus de 5 % des voix dans les sondages, ce qui leur permet d’espérer être représentées dans l’hémicycle européen à l’issue du scrutin. Le Parti communiste français (PCF) vient ensuite légèrement en-dessous du seuil de 3 %, qui permet de voir une partie des frais de campagne de la liste remboursée sans être qualificatif.
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Les listes présentes sur cette infographie sont celles qui sont testées dans les études d’opinion des instituts de sondage concernant les élections européennes de 2024. A chaque liste est attribuée une courbe. Celle-ci est obtenue par “rolling” : elle suit la moyenne des cinq derniers sondages en date et évolue donc à chaque nouvelle étude d’opinion publiée. Concrètement, si un parti a obtenu 24 %, 25 %, 26 % et 27 % d’intentions de vote lors des quatre derniers sondages et qu’un nouveau sondage le place à 28 %, sa courbe d’évolution se situera désormais à hauteur de 26 %, ce qui équivaut à la moyenne des cinq sondages.
Cette méthode permet de “lisser” les résultats des sondages successifs et d’éviter de trop grandes variations d’une étude d’opinion à l’autre. La tendance des intentions de vote pour chaque parti permet alors d’être observée plus finement, sur le moyen terme et non à plusieurs instants donnés, offrant ainsi une photographie plus large de l’évolution des intentions de vote des Français aux élections européennes du 9 juin 2024.
Sur l’infographie, les résultats des différentes listes pour chacun des sondages pris en compte sont consultables sous forme de points, au second plan. Ils peuvent ainsi être comparés avec la courbe d’évolution de la tendance d’intention de vote de chaque liste.
Pour aller plus loin…
AR : L’Alliance rurale (liste menée par Jean Lassalle, qui a remplacé Willy Schraen)
Aut. : Autres listes/partis
DLF : Debout la France (liste initialement menée par Nicolas Dupont-Aignan, ayant finalement annoncé son retrait de la campagne des élections européennes)
EAC : Ecologie au centre (liste menée par Jean-Marc Governatori)
EELV : Europe Ecologie Les Verts (liste menée par Marie Toussaint)
EPT : Ecologie positive et Territoires (liste menée par Yann Wehrling)
LFI : La France insoumise (liste menée par Manon Aubry)
LO : Lutte ouvrière (liste menée par Nathalie Arthaud)
LP : Les Patriotes (liste menée par Florian Philippot)
LR : Les Républicains (liste menée par François-Xavier Bellamy)
ND : Nouvelle Donne (liste menée par Pierre Larrouturou)
NE : Notre Europe (liste menée par Jean-Christophe Fromantin)
NPA : Nouveau parti anticapitaliste (liste menée par Selma Labib)
PA : Parti animaliste (liste menée par Hélène Thouy)
PCF : Parti communiste français (liste menée par Léon Deffontaines)
PRG : Parti radical de gauche (liste menée par Guillaume Lacroix, avec Régions et peuples solidaires, et Volt France)
PP : Parti pirate (liste menée par Caroline Zorn)
PS - PP : Parti socialiste et Place publique (liste menée par Raphaël Glucksmann)
Rec. : Reconquête ! (liste menée par Marion Maréchal)
Ren. : Renaissance, avec le Mouvement démocrate, Horizons, le Parti radical et l’Union des démocrates et indépendants (liste menée par Valérie Hayer)
Res. : Résistons ! (liste initialement menée par Jean Lassalle, qui a finalement rejoint la campagne de l’Alliance rurale)
RN : Rassemblement national (liste menée par Jordan Bardella)
UPR : Union populaire républicaine (liste menée par François Asselineau)
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15.05.2024 à 18:03
Slovaquie : blessé par balles, le Premier ministre Robert Fico est “entre la vie et la mort”
Hugo Palacin
Ce mercredi 15 mai en début d’après-midi, le Premier ministre de Slovaquie, Robert Fico, a été la cible de tirs après une réunion de son gouvernement dans la ville de Handlová, située à 180 kilomètres au nord-est de la capitale Bratislava. Transporté dans un premier temps à l’hôpital de Handlová, Robert Fico a ensuite été […]
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Ce mercredi 15 mai en début d’après-midi, le Premier ministre de Slovaquie, Robert Fico, a été la cible de tirs après une réunion de son gouvernement dans la ville de Handlová, située à 180 kilomètres au nord-est de la capitale Bratislava.
Transporté dans un premier temps à l’hôpital de Handlová, Robert Fico a ensuite été transféré vers un autre hôpital, vraisemblablement à Banská Bystrica, une ville du centre du pays. Touché par plusieurs balles, il se trouve “entre la vie et la mort”, a indiqué le gouvernement slovaque. Le vice-président du Parlement slovaque, Ľuboš Blaha, indique qu’il aurait été atteint au niveau de l’estomac, selon des propos repris par l’agence de presse TASR.
Robert Fico se trouvait à Handlová pour y tenir un conseil des ministres ce matin, puis un meeting dans le cadre des élections européennes cet après-midi. Déambulant devant la Maison de la culture locale, il se serait approché d’un petit groupe de personnes venues le rencontrer dans la rue, parmi lesquelles un homme qui aurait tiré à quatre reprises sur lui, selon la chaîne de télévision slovaque TA3.
Sur des images récupérées par différents médias, on aperçoit l’assaillant être immédiatement appréhendé par les forces de l’ordre, tandis que le Premier ministre est rapidement transporté dans une limousine noire par ses officiers de sécurité, avant que celle-ci ne démarre en direction de l’hôpital. Vers 17 heures, la présidente slovaque, Zuzana Čaputová, a confirmé l’arrestation du principal suspect.
Dans un post publié sur la page Facebook de Robert Fico à 15h55, il est indiqué que le Premier ministre “a reçu plusieurs balles et se trouve dans un état où ses jours sont en danger. Il est actuellement transporté par hélicoptère à Banska Bystrica, car il faudrait trop de temps pour arriver à Bratislava et il a besoin d’une intervention urgente. Les prochaines heures seront décisives”.
Les dirigeants européens n’ont pas tardé à condamner cette attaque. “De tels actes de violence n’ont pas leur place dans notre société et portent atteinte à la démocratie, notre bien commun le plus précieux”, a réagi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, via un post sur X. “Rien ne pourra jamais justifier la violence ou de telles attaques”, a de son côté indiqué le président du Conseil européen, Charles Michel, sur le même réseau social.
I strongly condemn the vile attack on Prime Minister Robert Fico.
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) May 15, 2024
Such acts of violence have no place in our society and undermine democracy, our most precious common good.
My thoughts are with PM Fico and his family.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le chancelier allemand Olaf Scholz ou le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, ont, eux aussi, réagi publiquement à cette attaque.
Robert Fico, qui avait été Premier ministre de Slovaquie entre 2006 et 2010 puis entre 2012 et 2018, a retrouvé ces fonctions en octobre 2023 à l’issue des élections législatives. Président du parti SMER-SD, il a progressivement dévié d’une ligne social-démocrate vers des positionnements populistes, nationalistes et pro-russes.
Depuis son retour au pouvoir il y a quelques mois, les tensions se sont accrues dans le paysage politique slovaque, qui s’est davantage polarisé, entre europhiles et eurosceptiques.
Cette attaque contre le chef du gouvernement intervient quelques semaines après le second tour de l’élection présidentielle slovaque. Peter Pellegrini, allié de Robert Fico, avait battu le candidat europhile et atlantiste, Ivan Korčok.
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15.05.2024 à 13:01
Aurélia Froloff
“Le futur européen de la Géorgie serait-il déjà compromis ?”, s’interroge Le Figaro. Mardi 14 mai, des milliers de Géorgiens ont manifesté “après l’adoption par le Parlement d’un projet de loi controversé sur l”influence étrangère’, inspiré d’une loi russe” [France info]. Une législation votée par les députés “lors d’un examen en troisième et dernière lecture […]
L’article Géorgie : l’adoption de la loi sur l’influence étrangère, un “grave obstacle” pour l’avenir européen du pays selon la Commission est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
“Le futur européen de la Géorgie serait-il déjà compromis ?”, s’interroge Le Figaro. Mardi 14 mai, des milliers de Géorgiens ont manifesté “après l’adoption par le Parlement d’un projet de loi controversé sur l”influence étrangère’, inspiré d’une loi russe” [France info]. Une législation votée par les députés “lors d’un examen en troisième et dernière lecture […] à 84 voix ‘pour’ et à 30 voix ‘contre’ “, précise le média.
Ce texte “similaire à celui voté en Russie, en 2012, pour faire taire les opposants de Vladimir Poutine” pourrait détourner “ce pays du Caucase de l’Europe pour l’attirer dans l’orbite de Moscou” selon ses détracteurs [Le Monde].
“Devant le Parlement, environ 2 000 manifestants étaient rassemblées en fin d’après-midi, encadrés par une importante présence policière, selon une correspondante de l’Agence France-Presse (AFP)”, indique Le Monde. Treize d’entre eux ont été arrêtés “après avoir désobéi aux ordres de la police”, explique le ministère de l’Intérieur géorgien, cité par France info.
“Les protestations contre ce texte, qui cible des médias et ONG recevant des fonds étrangers, durent depuis plus d’un mois”, rapporte L’Express. La nouvelle loi “impose aux médias indépendants et aux organisations de la société civile de s’enregistrer en tant qu’entités ‘poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère’ s’ils reçoivent plus de 20 % de leurs financements de l’étranger”, détaille Le Monde.
Pro-européenne et ancienne diplomate française, “la présidente du pays Salomé Zourabichvili a indiqué qu’elle déposerait son véto après l’adoption du texte, sans que cela n’influence sur le sort de la loi puisque le parti Rêve géorgien [à la tête du gouvernement NDLR] assure disposer d’assez de voix” pour la faire aboutir, explique Le Parisien. En 2023, “les manifestations massives avaient forcé ‘Rêve géorgien’ à abandonner une première mouture de ce texte. Mais, cette fois, les députés de la majorité sont passés outre les protestations”, souligne L’Express.
“La population proeuropéenne en Géorgie craint que l’adoption de cette loi n’éloigne le pays des Vingt-Sept, alors que l’Union européenne a accordé en décembre 2023 à la Géorgie le statut de candidat officiel” [Le Parisien]. Une inquiétude partagée à Bruxelles : en amont du vote du Parlement géorgien, un porte-parole de l’UE, Peter Stano, avait affirmé que cette loi constituerait “un grave obstacle pour la Géorgie dans sa perspective européenne”, cite Le Monde.
Lundi 13 mai, à un jour du vote, douze Etats membres de l’UE “dont la France, [avaient] envoyé une lettre au haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, et au commissaire chargé de l’élargissement, Olivér Varhelyi, pour réclamer une ‘réaction forte’ de la part de l’Union” si la loi venait à être adoptée, fait également savoir Le Figaro. De son côté, le ministre lituanien des Affaires étrangères Gabrielius Landsbergis a déclaré “ce mardi à l’AFP qu’il allait se rendre en Géorgie avec ses homologues islandais, estonien et letton pour exprimer leurs ‘inquiétudes aux responsables politiques’ ” [L’Express].
L’influence grandissante de la Russie dans le pays est mise en cause par les Géorgiens pro-européens. Dans leur viseur figure notamment “Bidzina Ivanichvili, homme d’affaires richissime perçu comme le dirigeant de l’ombre de la Géorgie”, note l’hebdomadaire. “Premier ministre de 2012 à 2013 et aujourd’hui président honoraire du ‘Rêve géorgien’, il est soupçonné de proximité avec la Russie, pays où il a fait fortune” [L’Express]. Les élections législatives qui se tiendront en octobre “feront office de suffrage test pour le parti au pouvoir”, explique Le Parisien.
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