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12.12.2025 à 04:17

Taxation des petits colis chinois: l'UE passe aux travaux pratiques

FRANCE24

Quelque 4,6 milliards d'envois d'une valeur inférieure à 150 euros sont entrés sur le marché européen en 2024, soit plus de 145 chaque seconde. Sur ce total, 91% provenaient de Chine. Il y a un mois, les ministres des Finances européens avaient approuvé la suppression dès l'an prochain de l'exonération de droits de douane dont bénéficient ces colis. Si cette mesure doit s'appliquer aux colis en provenance de tous les pays extérieurs à l'UE, elle vise surtout à lutter contre le déferlement sur le Vieux Continent de produits chinois à bas prix et ne respectant souvent pas les normes européennes, achetés sur des plateformes asiatiques comme Shein, Temu ou AliExpress. Cet afflux de paquets importés sans aucun droit de douane est dénoncé avec plus en plus de vigueur comme une forme de concurrence déloyale par les producteurs et les commerçants européens. De plus, la masse de colis arrivant dans les aéroports et ports européens est telle que les douaniers sont fréquemment dans l'incapacité de contrôler leur conformité. Difficile dans ces conditions d'intercepter les produits dangereux ou contrefaits avant qu'ils n'arrivent dans les mains des consommateurs. "Il y a quatre ans, il y avait un milliard de colis qui arrivaient de Chine. Aujourd'hui, c'est plus de quatre milliards", souligne le ministre français de l'Economie Roland Lescure. "Ces colis, aujourd'hui, (représentent) une concurrence déloyale par rapport à un commerce de centre-ville qui lui paie des taxes et donc il est essentiel d'agir et d'agir vite, sinon on agira trop tard", a-t-il expliqué à l'AFP. Des travaux d'Hercule La France, en plein bras de fer avec le géant de l'e-commerce d'origine chinoise Shein, après le scandale de la vente de poupées sexuelles d'apparence enfantine et d'armes de catégorie A, a mené cette bataille à Bruxelles pour lever l'exonération des droits de douane sur ces envois de faible valeur. La mesure était en fait déjà prévue dans le cadre de la réforme de l'Union douanière (le système douanier européen), mais celle-ci ne doit s'appliquer qu'en 2028. En novembre, les 27 se sont entendus pour la mettre en place "dès que possible" en 2026. Mais cela nécessite de trouver une solution "simple et provisoire" pour taxer ces milliards de colis, en attendant que la plateforme de données douanières prévue dans la réforme, qui doit grandement faciliter la perception des droits de douane, devienne opérationnelle. Appliquer dès 2026 aux petits colis les droits de douanes habituels, dont les taux varient selon des grilles de catégories ou sous-catégories de produits et en fonction des pays d'importation, serait une tâche herculéenne, risquant d'engorger encore plus des services douaniers déjà débordés. M. Lescure a précisé jeudi qu'il défendrait "une taxe forfaitaire, parce que nous souhaitons que les mesures prises en Europe aient de l'impact", plutôt qu'une "taxation proportionnelle" qui ne serait pas assez dissuasive, selon lui. Une première étape "Est-ce que ce sera le 1er janvier ? Est-ce que ce sera le 1er avril ? On verra. Mais en tout cas, je souhaite que ça aille très vite en 2026", a ajouté M. Lescure. Cependant, mettre en place un système transitoire "n'est pas simple, car nous devons le faire avec nos moyens existants", relève un diplomate européen qui refuse de s'avancer sur la date d'entrée en vigueur du dispositif provisoire. La taxation des petits colis n'est qu'une première étape d'une offensive de l'UE contre l'avalanche de produits chinois qui entrent sur son territoire : elle devrait s'accompagner de l'instauration à partir de novembre 2026 de frais de traitement sur ces même colis valant moins de 150 euros. Bruxelles a proposé en mai de les fixer à deux euros par paquet. Cette somme aidera à financer le développement des contrôles, et contribuera selon l'UE, avec la perception des droits de douane, à rééquilibrer les règles du jeu entre les produits européens et la concurrence "made in China".

12.12.2025 à 04:07

Zelensky, un chef de guerre sous pression

FRANCE24

Novice en politique lors de son élection en 2019, M. Zelensky, un ancien humoriste, est aujourd'hui confronté à l'un des défis les plus durs depuis le début de la guerre à grande échelle avec la Russie. Alors que l'armée russe progresse sur le front, un grave scandale de corruption dans le secteur énergétique l'a fragilisé et poussé à limoger son très puissant mais impopulaire bras droit, Andriï Iermak, mentionné dans cette affaire. Parallèlement, Washington cherche à finaliser rapidement un plan de paix que beaucoup à Kiev voient comme une quasi-capitulation. Reprenant la rhétorique du Kremlin, Donald Trump réclame la tenue d'une élection présidentielle en Ukraine en pleine guerre, ce à quoi M. Zelensky s'est dit "prêt" si les États-Unis et l'Europe assurent la sécurité du scrutin. Le président ukrainien âgé de 47 ans a pourtant l'expérience de l'emporter dans l'adversité. Tandis que l'armée russe marchait sur Kiev fin février 2022 et bombardait le pays, poussant des millions d'Ukrainiens à fuir, il avait rejeté l'offre d'exfiltration américaine et publiait, chaque jour depuis Kiev, des vidéos pour remonter le moral de ses compatriotes. "Plus dur" "On ne dépose pas les armes", lançait-il dans la première de ses vidéos. Accueilli en héros en Occident, il a convaincu les alliés de soutenir militairement et financièrement l'Ukraine, tout en se rendant régulièrement sur la ligne de front et des sites de frappes russes, s'entretenant avec des gens ordinaires. Volodymyr Zelensky préfère "être avec les gens", ce qui lui "redonne de l'énergie" plutôt qu'un travail bureaucratique, a dit à l'AFP un haut responsable ukrainien. Et il tient tête à Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 25 ans et qui pensait l'écraser avec son "opération militaire spéciale". Mais l'invasion de 2022 fut pour lui aussi un choc, selon son épouse Olena Zelenska. Comme d'autres, il s'attendait à une attaque plus limitée dans l'Est ukrainien. En avril 2022, après la libération de Boutcha, il y avait découvert, bouleversé, les corps de civils exécutés pendant l'occupation russe de cette petite ville près de Kiev. Avant d'accéder au pouvoir, M. Zelensky avait l'ambition de mettre fin diplomatiquement au conflit séparatiste orchestré depuis 2014 par Moscou dans l'est de l'Ukraine. "Il faut juste arrêter de tirer", avait-il déclaré aux journalistes, s'exprimant en russe. Aujourd'hui, il admet ouvertement sa haine pour Poutine, qu'il qualifie d'"assassin" et de "dictateur". Volodymyr Zelensky "est devenu bien plus dur" depuis son élection triomphale à la présidence en 2019, souligne à l'AFP une personne de son entourage, qui le connaissait bien avant sa carrière politique. "Il cherche à obtenir ce qu'il veut et va au fond des choses, jusqu'à la vérité, on ne peut pas lui faire avaler n'importe quoi", témoigne auprès de l'AFP le haut responsable ukrainien. Concentration du pouvoir Ce caractère bien trempé a agacé le président Donald Trump, notamment lors de leur joute verbale dans le Bureau ovale en février 2025, restée dans les annales. L'invasion russe - pire conflit armé en Europe depuis la Seconde guerre mondiale - a mis en pause les luttes politiques en Ukraine. Mais avec le temps, les critiques contre le chef de l'Etat ont commencé à se multiplier. On lui reproche surtout de concentrer trop de pouvoir, de faire l'oreille sourde aux accusations de corruption visant certains de ses proches, ainsi qu'une gouvernance chaotique. "Le mot stratégie est une obscénité" dans son administration, a affirmé à l'AFP un deuxième haut responsable ukrainien. Bien que Volodymyr Zelensky conserve un niveau de confiance très élevé (60% en octobre dernier), celui-ci est bien plus bas qu'au début de la guerre (90%). Et dans les intentions de vote, il est talonné de près par l'ex-commandant en chef des armées, Valery Zaloujny, selon un sondage réalisé en novembre (20,3% contre 19,1%). M. Zelensky est sous pression "de toutes parts", souligne le premier responsable ukrainien. "C'est un rôle que peu de gens dans le monde souhaiteraient assurer", ajoute-il. Pour cette source, le chef de l'État privilégie le style direct et "informel" réclamant une vitesse maximale et cherche toujours des solutions "originales" qui lui permettent parfois de "renverser la table". Trajectoire hors-norme Le parcours du président ukrainien, père de deux enfants, est des plus surprenants. Né en 1978 dans la ville industrielle de Kryvyï Rig, dans une famille russophone d'origine juive, il a débuté comme humoriste - à la fois en Ukraine et en Russie - en remportant un concours d'humour créé pendant l'URSS. En décembre 2012, il anima même la soirée de Nouvel An d'une grande chaîne publique de Russie, en présence de personnalités qui désormais le maudissent dans les émissions de propagande du Kremlin. Volodymyr Zelensky n'avait pas participé aux manifestants proeuropéennes de la place Maïdan. Mais après l'invasion de la Crimée ukrainienne par Moscou, en 2014, sa société de production, Kvartal 95, avait commencé à se moquer de Vladimir Poutine. C'est néanmoins son rôle, entre 2015 et 2019, dans une série télévisée à succès, "Serviteur du peuple", devenu ensuite le nom de son parti, qui a amorcé son ascension politique. Il y jouait le rôle d'un simple professeur d'histoire qui devenait, soudainement, le président de l'Ukraine.

12.12.2025 à 04:01

Prêt-à-porter: décision vendredi sur la reprise d'IKKS

FRANCE24

Une dizaine d'offres de reprise, certaines très partielles, avaient initialement été déposées dans ce dossier, symbole parmi d'autres de la crise du secteur de l'habillement en France, plombé par la concurrence de la seconde main et de la mode ultra-éphémère. Plusieurs offres ont finalement été retirées avant l'audience fin novembre mais une offre semble tenir la corde, selon une source proche du dossier: celle présentée par Santiago Cucci, actuel président de la holding HoldIKKS, et Michaël Benabou, cofondateur de Veepee (ex-Vente-privée). La moitié des emplois pourraient être sauvés si cette offre est choisie. "Même avec les meilleures offres, on ne récupérera pas l'ensemble des emplois, on est plutôt à 50% de la reprise des effectifs", déplorait fin novembre une source syndicale, selon laquelle d'autres propositions sont "franchement infamantes" pour les salariés. Malgré un plan de relance, la marque IKKS a été placée en redressement judiciaire début octobre. L'entreprise possédait fin août 473 points de vente en France et dans 11 autres pays, et employait 1.287 salariés dans le monde, dont 1.094 en France, selon les administrateurs judiciaires. IKKS, fondée en 1987, est une marque de prêt-à-porter haut de gamme pour femmes, hommes et enfants. Son siège social est situé dans le Maine-et-Loire.

12.12.2025 à 03:57

Procès Péchier: l'anesthésiste fixé vendredi sur la peine demandée à son encontre

FRANCE24

Depuis jeudi, les deux représentantes du ministère public, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize, se sont efforcées de convaincre les jurés que, dans cette "affaire totalement hors norme", marquée par "le tabou social du meurtre médical", "tout désigne" le médecin de 53 ans comme coupable. L'accusé "n'est évidemment ni Guy Georges, ni Michel Fourniret, il n'en est pas moins un tueur en série", a insisté Thérèse Brunisso, "certaine de sa culpabilité". Qualifié de "menteur" et "manipulateur", d'homme "prêt à tout pour sauver sa peau" quitte à accuser "tout le monde", Frédéric Péchier est un "criminel qui a utilisé la médecine pour tuer", ont martelé jeudi les deux magistrates, lors de cette première journée consacrée aux réquisitions. Selon elles, l'anesthésiste a pollué des poches de perfusion avec du potassium, des anesthésiques locaux, de l'adrénaline ou encore de l'héparine, pour provoquer un arrêt cardiaque ou des hémorragies chez des patients pris en charge par des confrères. Toujours selon le parquet, il aurait agi pour nuire à des collègues avec lesquels il était en conflit, mais aurait commis "trop d'erreurs" qui ont permis de le confondre, notamment lors du dernier cas, celui d'un patient de 70 ans empoisonné en janvier 2017. L'accusé imperturbable Pour porter l'accusation, les deux avocates générales se sont relayées toute la journée de jeudi. Après un exposé général sur l'ensemble du dossier, elles ont commencé à disséquer en détails chacun des 30 cas et plaidé, à chaque fois, pour que les jurés déclarent Frédéric Péchier coupable de ces faits. En outre, elles ont estimé que, dans chaque dossier, une circonstance aggravante était constituée, soit parce que le crime aurait été prémédité, soit parce que commis sur une personne vulnérable. Pendant cet exposé implacable, Frédéric Péchier est resté imperturbable, relisant ses notes, écoutant attentivement, aux côtés de sa sœur et de Randall Schwerdorffer, ses deux conseils. Ces réquisitions ne constituent "pas une surprise", a commenté jeudi après l'audience Me Schwerdorffer. Depuis le début de l'enquête, a-t-il rappelé, "deux thèses frontales s'entrechoquent" dans ce dossier, l'accusé ayant toujours affirmé son innocence. Depuis l'ouverture du procès, où il comparaît libre, il a admis qu'un empoisonneur avait bien sévi dans l'une des deux cliniques privées où il a travaillé, mais a constamment répété qu'il n'était pas cet empoisonneur. A quelques jours du verdict - attendu au plus tard le 19 décembre, après un procès long et "très fatigant" -, "je ne crains rien du tout", a affirmé l'avocat de la défense. Lundi, "on développera notre argumentaire en défense", pour plaider l'acquittement. "Je n'ai aucun doute que la cour d'assises écoutera cet argumentaire et j'espère qu'il sera entendu", a insisté Me Schwerdorffer. Interrogé par les journalistes sur les mots des avocates générales, qui voient en lui un "serial killer", Frédéric Péchier a répondu de manière lapidaire: "C'est leur avis. On verra à la fin."
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