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27.11.2025 à 23:31

Pérou: l'éphémère président Pedro Castillo condamné à 11 ans de prison pour rébellion

FRANCE24

Il a été en revanche innocenté des délits d'abus de pouvoir et de trouble à l'ordre public. Le parquet avait requis 34 ans de prison pour l'ensemble des charges. M. Castillo a assisté impassible aux côtés de son avocat à la lecture du jugement d'un peu plus de quatre heures. En détention provisoire depuis décembre 2022, l'ex-syndicaliste, qui était instituteur d'une commune rurale lorsqu'il a remporté contre toute attente la présidentielle en 2021, sera détenu jusqu'au 21 mai 2034 au plus tard dans une prison spéciale où son détenus trois autres présidents péruviens: Ollanta Humala (2011-2016), Alejandro Toledo (2001-2006) et Martin Vizcarra (2018-2020), condamné mercredi à 14 ans de prison dans une affaire de pots-de-vin. Sept autres coaccusés étaient également jugés, dont son ancienne Première ministre Betssy Chavez, réfugiée depuis le 3 novembre à l'ambassade du Mexique à Lima, finalement condamnée à une peine identique de 11 années de prison. L'ex-président péruvien avait prononcé la dissolution du Parlement et appelé à la convocation d'une Assemblée constituante le 7 décembre 2024, jour où le Parlement devait débattre d'une motion de destitution contre lui pour des accusations présumées de corruption. Sans le soutien de la hiérarchie militaire, il a finalement été destitué et arrêté par la police alors qu'il se rendait avec sa famille à l'ambassade du Mexique à Lima. "Je demande seulement justice" Premier président du Pérou sans liens avec les élites du pays, et surnommé le "président des pauvres", son élection avait suscité des espoirs de réformes dans un pays où un tiers de la population vit dans la pauvreté. Mais son mandat éphémère - d'un peu plus de 16 mois - a sombré sous le poids des accusations de corruption, avant une vaine tentative de dissoudre le Parlement pour éviter d'être destitué. Une vingtaine de sympathisants de Pedro Castillo se sont rassemblés avec des pancartes devant le centre pénitentiaire où le jugement a été prononcé. "Nous souffrons pour notre président parce qu'il n'a pas volé un seul sol (monnaie péruvienne, ndlr). Ici est emprisonné un innocent, nous demandons justice", a déclaré à l'AFP Julia Buendia, 54 ans. "Je ne suis pas venu demander la clémence, encore moins l'acquittement, je demande seulement justice", avait déclaré M. Castillo dans ses dernières déclarations devant le tribunal vendredi dernier. Durant l'audience, M. Castillo a estimé être "un président kidnappé" victime d'un "coup d'État du Parlement". Sa chute a entraîné l'accession au pouvoir de sa vice-présidente Dina Boluarte, déclenchant des manifestations violemment réprimées qui ont causé la mort de plus de 50 civils. Depuis 2016, le pays andin a connu sept présidents : trois destitués par le Parlement dont Mme Boluarte, deux qui ont démissionné, et deux présidents par intérim, l'un ayant terminé son mandat, l'autre étant le président actuel, José Jéri.

27.11.2025 à 23:31

Les Etats-Unis réexaminent des milliers de "cartes vertes" après une attaque contre des militaires

FRANCE24

Commis mercredi par un Afghan de 29 ans, arrivé aux Etats-Unis en 2021 après avoir servi aux côtés de l'armée américaine en Afghanistan, cet acte considéré comme une "embuscade" par les autorités a immédiatement poussé Donald Trump à promettre un durcissement de sa politique anti-immigration. "Nous devons prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer l'expulsion de tout étranger de quelque pays que ce soit qui n'a pas sa place ici ou qui n'apporte aucun avantage à notre pays", avait insisté mercredi soir le président américain. Appliquant la consigne présidentielle, le directeur des services d'immigration (USCIS), Joseph Edlow, a annoncé jeudi avoir "ordonné un réexamen complet et rigoureux de chaque carte verte délivrée à tout ressortissant étranger provenant de pays jugés préoccupants". Ce permis accordant le titre de résident permanent aux Etats-Unis sera réexaminé pour les immigrés originaires d'Afghanistan, mais aussi de 18 autres pays incluant notamment le Venezuela, Haïti et l'Iran. Le suspect, Rahmanullah Lakanwal, a traversé le pays en voiture depuis l'Etat de Washington, dans le nord-ouest du pays, pour se rendre dans la capitale fédérale, sur la côte est, selon la procureure de Washington, Jeanine Pirro. Les deux militaires, une femme de 20 ans et un homme de 24 ans, ont été grièvement blessés et se trouvent dans un état critique, a précisé Mme Pirro. Le suspect a été neutralisé par d'autres gardes nationaux. Ces derniers mois, Donald Trump a fait polémique en envoyant des membres de ce corps de réserve de l'armée dans plusieurs villes démocrates, contre l'avis des autorités locales, disant ces renforts nécessaires pour lutter contre la criminalité et l'immigration illégale. Enquête internationale Le tireur était toujours hospitalisé jeudi sous haute surveillance. La procureure a indiqué qu'il ferait face à trois chefs d'agression armée avec intention de tuer. Son mobile reste inconnu. Selon le directeur de la CIA, John Ratcliffe, il avait travaillé avec l'armée américaine en Afghanistan avant d'être exfiltré vers les Etats-Unis. "Nous enquêtons pleinement sur cet aspect de son passé", a déclaré le directeur du FBI, Kash Patel, lors d'une conférence de presse. La police fédérale a lancé une enquête internationale pour terrorisme et se penche également sur d'"éventuels complices" dans le pays ou à l'étranger, a-t-il indiqué. Il a ajouté que les autorités menaient des perquisitions en lien avec l'enquête, y compris au domicile du suspect, dans l'Etat de Washington. Rahmanullah Lakanwal était arrivé aux Etats-Unis un mois après le retrait précipité des forces américaines d'Afghanistan pendant la présidence du démocrate Joe Biden, en août 2021, dans le cadre d'une opération mise en place pour aider les Afghans ayant collaboré avec les Américains. Des responsables du FBI, de la CIA et du ministère de la Sécurité intérieure ont affirmé qu'il n'avait pas fait l'objet d'un examen minutieux à son arrivée et avait bénéficié des politiques d'accueil jugées laxistes mises en place après le retrait chaotique des troupes américaines d'Afghanistan. Les autorités américaines ont annoncé après l'attaque suspendre pour une durée indéfinie le traitement des demandes d'immigration concernant des ressortissants afghans. AfghanEvac, une organisation chargée d'aider des Afghans à s'établir aux Etats-Unis après le retrait américain d'Afghanistan de 2021, a assuré que la communauté afghane était soumise à "des vérifications de sécurité (...) parmi les plus approfondies" en matière d'immigration. "L'acte violent et isolé de cet individu ne doit pas servir d'excuse pour définir ou rabaisser toute une communauté", a mis en garde le président de l'organisation, Shawn VanDiver. Selon le département d'État américain, plus de 190.000 Afghans sont arrivés aux États-Unis depuis la prise de pouvoir des talibans.

27.11.2025 à 23:17

Poutine ne cessera les hostilités que si l'armée ukrainienne se retire

FRANCE24

La présidence ukrainienne a de son côté formellement exclu tout renoncement à des territoires, affirmant que le seul sujet réaliste était un cessez-le-feu sur la ligne de front. Ces déclarations du président russe interviennent alors que les Etats-Unis ont présenté la semaine dernière un plan visant à mettre fin à la guerre, lancée en 2022, qui a été perçu comme largement favorable aux demandes du Kremlin. Ce texte a été amendé le week-end dernier après des consultations avec les Ukrainiens et doit désormais être présenté à Moscou. "Si les troupes ukrainiennes quittent les territoires occupés (par l'Ukraine selon lui, ndlr), nous cesserons les hostilités. Si elles ne partent pas, nous les chasserons par la force militaire", a déclaré M. Poutine lors d'une conférence de presse à Bichkek, au Kirghizstan. M. Poutine n'a pas précisé s'il parlait uniquement des régions de Donetsk et de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, vues comme cibles prioritaires par le Kremlin, ou également de celles de Kherson et Zaporijjia dans le sud. La Russie avait revendiqué en septembre 2022 l'annexion de ces quatre territoires qu'elle ne contrôle pas entièrement. La cession par Kiev à Moscou des régions de Donetsk et de Lougansk figuraient dans le plan originel en 28 points des Etats-Unis, mais ce texte a été considérablement amendé par l'Ukraine, soutenue par les Européens. Cette nouvelle mouture n'a pas été dévoilée mais elle ne contient plus de conditions maximalistes et n'offre pas de solution concernant les territoires occupés par la Russie, selon des sources interrogées à Kiev par l'AFP. L'émissaire américain Steve Witkoff est attendu la semaine prochaine à Moscou pour évoquer ce plan américain avec les responsables russes. Kiev ne renoncera à "aucun territoire" Le chef de cabinet du président ukrainien, Andriï Iermak, a exclu tout retrait ukrainien, dans une interview au média américain The Atlantic publiée jeudi. "Tant que Zelensky est président, que personne n'espère que nous renoncerons à des territoires. Il ne renoncera à aucun territoire", a dit ce proche de Volodymyr Zelensky. "Tout ce dont nous pouvons parler de manière réaliste aujourd'hui, c'est de définir la ligne de contact" entre les deux armées, a-t-il ajouté. Il a par ailleurs annoncé sur Telegram que le "travail conjoint des délégations ukrainienne et américaine" sur le plan se poursuivrait "à la fin de cette semaine". Vladimir Poutine a répété jeudi que le plan américain pouvait "servir de base à de futurs accords" entre Moscou et Kiev. Selon lui, l'un des "points clés" des négociations avec Washington sera la reconnaissance du Donbass - les régions de Donetsk et Lougansk - et de la Crimée, annexée en 2014, comme territoires russes. "Nous avons besoin d'une reconnaissance (internationale), mais pas de la part de l'Ukraine", a-t-il ajouté. M. Poutine a aussi répété que son pays n'avait aucune intention d'attaquer l'Union européenne, mais a menacé de "mesures de rétorsion" économiques en cas de saisie en Europe des avoirs russes gelés. Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a estimé jeudi que les intentions réelles du président russe dans ces négociations seraient vite claires. "Nous verrons dans les semaines à venir – cela ne prendra pas longtemps pour comprendre – si Poutine a une réelle intention" de faire la paix, a-t-il dit. "Nous espérons que cette fois la Russie voudra vraiment s'asseoir à la table et négocier. Je ne suis pas optimiste", a-t-il ajouté, notant que la Russie recrutait encore des troupes et augmentait ses investissements militaires.

27.11.2025 à 22:49

Ce décret français ne masque pas une intervention militaire en Ukraine

Anthony SAINT-LÉGER

Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé jeudi la mise en place d'un service militaire volontaire, une rumeur circule depuis plusieurs jours sur l'envoi déguisé de combattants français en Ukraine via la publication d'un décret au Journal Officiel. Or, ce n'est pas ce qu'il prévoit.

27.11.2025 à 22:45

"Créé par Dieu pour être mangé": à Jakarta, l'interdiction de la viande de chien divise

FRANCE24

Le vaste archipel asiatique fait partie des rares pays autorisant encore la vente de viande de chien et de chat mais une campagne dénonçant cette pratique a gagné du terrain. Bien que les musulmans, majoritaires en Indonésie, n'en consomment pas, la viande est populaire dans certaines minorités. Depuis lundi, la vente et la consommation de viande de chien, de chat et de tout animal vecteur de la rage est désormais prohibée à Jakarta. Le texte signé lundi par le gouverneur Pramono Anung prévoit cependant une période transitoire de six mois avant l'application de cette interdiction qui fait débat. Car si l'Indonésie n'interdit pas encore la vente à l'échelle nationale, certaines villes, dont Semarang (Java central), ont imposé peu à peu des interdictions locales. "Une telle interdiction ne devrait pas exister", déplore M. Alfindo, 36 ans, interrogé avant l'annonce de l'interdiction. "Dieu a créé (le chien) pour être mangé. Ne vous focalisez pas uniquement sur les aspects négatifs, tenez aussi compte de ses bienfaits !" Certaines communautés sont persuadées que la consommation de viande canine augmente le nombre de plaquettes sanguines, ce qui en ferait un remède contre la dengue, maladie tropicale transmise par les moustiques. Pour d'autres, la prohibition n'éliminera pas le commerce de cette viande rouge, pourtant plus chère que le boeuf. "On ne peut pas l'éliminer du jour au lendemain, car c'est une tradition", témoigne Sunggul Sagala, 43 ans. 9500 chiens abattus par mois Quelque 9.500 chiens errants ont été transportés chaque mois à Jakarta pour y être abattus en 2022, selon les estimations les plus récentes. Mais aucun chiffre sur la consommation nationale de viande de chien n'est disponible. La plupart de ces animaux abattus à Jakarta provenaient de Java occidental, où la rage est endémique, selon une estimation de la coalition Dog Meat Free Indonesia (DMFI). "C’est un exemple concret et un véritable engagement de la part des autorités de Jakarta, ville qui promeut également le bien-être animal", s'est félicitée Merry Ferdinandez, membre de la coalition, à l'annonce de la mesure. Selon un sondage réalisé en 2021 pour DMFI, 93% des Indonésiens se disaient opposés au commerce de la viande de chien et souhaitaient sa disparition. Autre justification à l'interdiction: Jakarta est exempte de rage depuis 2004 et fait partie des 11 provinces indonésiennes où la maladie a été éradiquée. Plusieurs établissements vendent encore des plats à base de viande de chien et il existe au moins deux abattoirs à Jakarta, selon Hasudungan A. Sidabalok, responsable de l'Agence de résilience alimentaire, maritime et agricole. Au moins 19 restaurants vendent de la viande de chien à Jakarta, estime l'organisme. "Ce n'est pas une étape facile car il s'agit d'une habitude, voire d’une culture, pour certaines communautés, que nous espérons pouvoir changer", a-t-il ajouté. Prix en hausse La législation indonésienne sur l'alimentation et l'élevage n'interdit pas explicitement la consommation de viande de chien et de chat, mais selon une directive de 2018 du ministère de l'Agriculture, la viande de chien n'est pas considérée comme un aliment. A Semarang, où ce commerce a été banni en 2022, un camion transportant plus de 200 chiens destinés à l'abattoir a été intercepté et cinq membres d'équipage ont été arrêtés. À Jakarta, le renforcement du contrôle des autorités a contraint les commerçants à ne vendre de la viande de chien qu'à une clientèle triée sur le volet et de confiance, ce qui a fait grimper son prix. Les restaurants qui proposaient auparavant ouvertement des plats à base de viande de chien ne le font plus et leurs propriétaires refusent désormais d'évoquer ce commerce. Même avant que l'interdiction n'entre en vigueur, "acheter de la viande de chien, c'est comme chercher sa drogue", en raison de sa rareté, ose même dire M. Sunggul. Aucun plan précis n'a par ailleurs été établi concernant le sort des animaux invendus. Pour M. Alfindo, si elle est appliquée, l’interdiction pourrait tout bonnement conduire certains à se servir en capturant des chiens errants dans la rue. “Le gouvernement devrait y réfléchir à deux fois", met-il en garde.

27.11.2025 à 22:31

Vente de drogues: toujours plus sur messageries instantanées, moins sur Telegram

FRANCE24

"L'usage des applications numériques et des messageries instantanées par les trafiquants de drogues se généralise et se perfectionne", souligne l'Observatoire, dans un communiqué tiré du rapport annuel 2024 de son dispositif Trend (Tendances récentes et nouvelles drogues). En septembre 2024, Telegram avait annoncé modifier ses règles de modération pour coopérer davantage avec la justice française, quelques semaines après l'arrestation en France de son patron, Pavel Durov. Une décision qui "a entraîné la disparition de nombreux comptes tenus par des trafiquants de drogues sur cette plateforme", note l'OFDT dans son rapport. "La messagerie Potato, dont le fonctionnement et le graphisme sont proches de ceux de Telegram, semble avoir souvent servi d'application de repli, aux côtés de WhatsApp et de Signal, déjà largement utilisées", souligne l'organisme. L'OFDT avertit néanmoins que Telegram a continué, en 2024, "d'être utilisée pour des activités liées au trafic de drogues". "Bien qu’aucune plateforme chiffrée ne puisse surveiller de manière proactive des groupes privés, les équipes de modération de Telegram traitent les signalements et retirent les contenus illicites afin de faire respecter nos conditions d’utilisation", qui interdisent "la vente de substances illicites", a déclaré à l'AFP la plateforme. Ce rapport est publié dans un contexte où le narcotrafic inquiète profondément les autorités, Gérald Darmanin le qualifiant de "menace" "au moins équivalente à celle du terrorisme", après l’assassinat en plein jour de Mehdi Kessaci à Marseille. "Autoentrepreneurs" Basé sur des observations et entretiens avec différents acteurs, dont des consommateurs, des intervenants du secteur socio-sanitaires et du champ de l'application de la loi, le dispositif met également en avant "une diversification des profils des acteurs impliqués dans les trafics locaux", rapportée par plusieurs coordinations du réseau Trend. "Des jeunes femmes, des personnes non racisées ou relativement âgées par rapport aux jeunes habituellement recrutés -quadragénaires ou quinquagénaires, voire retraitées– et à l'apparence soignée sont ainsi embauchées pour assurer le transport de produits ou leur livraison aux consommateurs", détaille l'OFDT. Les trafiquants recrutent également des étudiants ou jeunes actifs "pour leurs compétences en matière de graphisme, de gestion des outils numériques ou de communication", poursuit cette même source. Cette diversification implique aussi des profils "+autoentrepreneurs+" ou des "petites équipes composées de deux ou trois personnes, parfois elles-mêmes consommatrices", qui développent, via les applications numériques, leur propre clientèle. Un phénomène à relativiser, nuance immédiatement l'OFDT, "dans la mesure où la présence de jeunes hommes connaissant des situations de grande vulnérabilité économique et sociale reste majoritaire sur les points de vente". Autre préoccupation soulignée par ce rapport, "une aggravation de la précarité" des populations marginalisées dont le dispositif Trend documente les consommations de drogue, "majoritairement des hommes sans domicile fixe ou vivant dans des conditions de logement très dégradées". Les informations recueillies montrent, dans la continuité des années précédentes, "une précarisation de leurs conditions de vie", liée notamment à leur éloignement des centres-villes où sont implantées les structures socio-sanitaires, explique l'OFDT. Comme en 2023, la consommation de crack s'intensifie en 2024 au sein de ces populations, note l'OFDT, leur quotidien étant accaparé par la recherche et l'usage du produit. Elle se substitue même, pour certains, à la consommation d'opioïdes, comme l'héroïne. Consommateurs de crack insérés "Fait notable des investigations menées en 2024", explique l'organisme, la diversification des profils des consommateurs de crack qui s'adressent aux structures d'addictologie, représentant "davantage de personnes insérées socialement et économiquement, parfois en couple et avec des enfants". Pour les produits consommés en contexte de "chemsex", l'OFDT note un usage plus systématique de la kétamine, aux côtés du GHB/GBL et des cathinones de synthèse. "Sauf exception", le dispositif n'a pas observé de marché structuré de Fentanyl ou de ses dérivés, ni d'autres opioïdes de synthèse comme l'oxycodone.

27.11.2025 à 22:21

Espace: 22 milliards d'euros pour l'indépendance de l'Europe

FRANCE24

Le montant de ces contributions --finalisées jeudi à l'issue du conseil de l'agence au niveau ministériel à Brême (Allemagne)-- est en hausse de plus de 5 milliards d'euros par rapport à la précédente ministérielle organisée à Paris en 2022, où 16,9 milliards d'euros avaient été engagés. Surtout, l'agence européenne a quasiment obtenu 100% des souscriptions qu'elle espérait, un niveau jamais vu auparavant. "J'adresse mes remerciements aux pays membres, associés ou coopérants. Vous avez fait l'histoire", s'est réjoui le directeur général de l'ESA au moment de l'annonce des résultats. L'ESA, qui fête cette année ses 50 ans d'existence, coordonne des projets spatiaux civils entre ses pays membres et travaille également régulièrement avec les instances européennes. Ces chiffres en hausse s'inscrivent dans une tendance qui s'accélère puisque les sommes obtenues par l'ESA en 2025 représentent quasiment le double de celles qui avaient été obtenues en 2016 à Lucerne (Suisse). En préambule de cette réunion, l'ESA espérait obtenir 22,2 milliards d'euros. Les contributions obtenues sont donc très proches de cet objectif, ce qui est rarement le cas. Les experts tablaient plutôt sur une vingtaine de milliards d'euros pour ce nouveau financement des programmes de l'agence jusqu'en 2028. Le paysage spatial a profondément évolué ces dernières années, avec l'émergence d'entreprises privées très puissantes (SpaceX, Blue Origin) et un contexte international devenu trouble en raison de la montée des conflits ou de l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis, pays majeur du spatial. L'espace, reconnu comme domaine stratégique, concerne désormais l'économie, la sécurité, la capacité d'actions en faveur du climat et la souveraineté numérique des Etats membres. "Toutes les crises apportent leur lot d'opportunités, et beaucoup de choses ont changé ces dernières années", a commenté M. Aschbacher. "En premier lieu, la guerre d'agression menée par la Russie en Ukraine a montré à tous, très clairement, y compris aux populations, ce que cela voulait dire que d'être dépendant technologiquement de milliardaires. Et la résilience de souveraineté est donc décisive", a-t-il souligné. L'Allemagne première contributrice Au coeur des discussions, a notamment été adopté le programme ERS, pour +Europe Resilience from Space+, qui regroupe l'observation de la terre, la navigation et les télécommunications. C'est un programme qui, comme d'autres, est dual par nature, c'est-à-dire que ses applications peuvent être à la fois civiles et militaires. Son enveloppe est estimée à 1,35 milliard d'euros et son but est de renforcer la sécurité européenne. Comme attendu, le conseil a débouché sur une montée en puissance des financements de la part de l'Allemagne, au-delà des 5 milliards d'euros, ce qui la place désormais loin devant la France qui a élevé ses souscriptions à 3,6 milliards d'euros, contre 3,2 en 2022. "Il y a une très grosse contribution française à l'espace qui s'inscrit dans une contribution européenne, mais aussi à travers un certain nombre de programmes nationaux, en dehors de l'ESA. Au total, c'est 16 milliards d'euros qui sont aujourd'hui mis sur la table par la France, d'ici 2030, sur le spatial civil", a rappelé le ministre français de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'espace, Philippe Baptiste. La France a toutefois souligné que l'ESA devait désormais travailler sur la méthode. "On a besoin d'avoir une stratégie et puis, après, de la financer. Arrêter peut-être les sommes de projets qui viennent de partout", a estimé le ministre français, avant d'ajouter: "Il faut quelque part une gouvernance qui soit forte. Et cette bonne gouvernance, c'est évidemment l'Union européenne".

27.11.2025 à 22:13

Coup d'État en Guinée-Bissau : le président Embalo est arrivé "sain et sauf" au Sénégal

FRANCE 24

Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, renversé mercredi lors d'un coup d'État par des militaires, est arrivé "sain et sauf" au Sénégal jeudi à bord d'un avion affrété par ce pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères sénégalais dans un communiqué.

27.11.2025 à 22:09

Manifestations en Turquie: quatre journalistes dont un photographe de l'AFP relaxés

FRANCE24

"L'AFP se félicite de la relaxe de Yasin Akgül et de ses collègues", a réagi le directeur de l'information de l'AFP, Phil Chetwynd, dénonçant une affaire qui "a entraîné des mois de pression et de stress inutiles visant à intimider les médias". Les reporters relaxés jeudi avaient été interpellés fin mars à leur domicile et incarcérés durant plusieurs jours, après avoir couvert des manifestations de l'opposition en soutien au maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, arrêté quelques jours plus tôt. Dans sa décision, consultée par l'AFP, le tribunal d'Istanbul a estimé qu'"il n'existe aucun fondement solide permettant de conclure que les prévenus ont commis l'infraction alléguée". Outre le journaliste de l'Agence France-Presse, le photographe indépendant Bulent Kiliç, le reporter de la chaîne Now Haber Ali Onur Tosun, ainsi que la journaliste indépendante Zeynep Kuray étaient poursuivis. Les prévenus, absents jeudi matin au tribunal stambouliote de Caglayan, affirmaient depuis le départ n'avoir fait que leur métier en couvrant la contestation à laquelle ils étaient accusés d'avoir participé. "Pression psychologique" "Ce jugement est le bon, même s'il arrive tard", s'est félicité le photographe Yasin Akgül, se disant "très heureux" de laisser derrière lui "la pression psychologique du procès". Son avocat, Me Kemal Kumkumoglu, a toutefois jugé que ce type de poursuites "fait peser un grave risque sur la liberté de la presse". "La relaxe des journalistes est un soulagement, mais elle révèle aussi que leur arrestation était arbitraire", a déclaré à l'AFP Erol Önderoglu, représentant en Turquie de l'ONG Reporters sans frontières (RSF). Cette affaire, selon lui, illustre la manière dont "le droit du public à l'information est bafoué" dans le pays. RSF place la Turquie à la 159e place sur 180 de son classement de la liberté de la presse, entre le Pakistan et le Venezuela. "Nous nous réjouissons de cette nouvelle", a réagi de son côté le syndicat des journalistes turcs (TGS), estimant également que ce procès "témoigne des pressions exercées sur notre profession". Yasin Akgül, 35 ans, était le seul prévenu travaillant pour un média international. Des milliers de manifestants et plus d'une dizaine de journalistes, ainsi que des avocats, avaient été arrêtés lors de la vague de contestation de mars en soutien à M. Imamoglu, figure de l'opposition et principal rival du président Recep Tayyip Erdogan. Ils ont été accusés d'avoir violé la loi sur les manifestations et rassemblements publics, une infraction passible de trois ans de prison. Face à la mobilisation, sans précédent depuis les grandes manifestations antigouvernementales de Gezi en 2013, le président Erdogan avait juré de ne pas céder à la "terreur de la rue".

27.11.2025 à 22:05

En Cisjordanie occupée, des soldats israéliens filmés tirant sur deux hommes levant les bras

FRANCE 24

Des membres des forces de sécurité israéliennes ont été filmés à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, tirant sur deux Palestiniens levant les bras en l'air, qui semblaient se rendre. L'armée israélienne a dit jeudi examiner un "incident". L'Autorité palestinienne a, elle, dénoncé une "exécution sommaire" et accusé Israël d'avoir commis un "crime de guerre".

27.11.2025 à 21:56

En Côte d'Ivoire, le porte-parole du principal parti d'opposition écroué pour "actes terroristes"

FRANCE 24

Le porte-parole du principal parti d'opposition ivoirien, le PDCI (Parti démocratique de Côte d'Ivoire), a été écroué jeudi pour 18 chefs d'inculpation dont "actes terroristes" et "complot contre l'autorité de l'État", a appris l'AFP auprès de ses avocats.

27.11.2025 à 21:53

Singapour: une peluche dotée d'IA et retirée pour des propos à caractère sexuel remise en vente

FRANCE24

Le groupe FoloToy, basé à Singapour, avait suspendu la vente de son ours Kumma au lendemain de la publication il y a deux semaines par l'organisation américaine PIRG Education Fund d'un rapport sur les dangers de ce jouet. L'ours Kumma qui semble "gentil et innocent" est "particulièrement explicite sur le plan sexuel", avaient mis en garde les chercheurs de l'organisation américaine dans l'édition 2025 de leur rapport. Kumma, équipé d'un chatbot, est "entré dans les détails concernant" le sujet sexuel et "a même posé une question complémentaire sur les préférences sexuelles de l'utilisateur", ont encore relevé les chercheurs. L'ours en peluche a également donné des conseils inadéquats vis à vis d'enfants, indiquant aux chercheurs "où trouver divers objets potentiellement dangereux comme des couteaux, des pilules, des allumettes et des sacs en plastique", selon le rapport. Le groupe PIRG a été informé par le fabricant FoloFoy qu'il menait "un audit de sécurité", avant de remettre le jouet en vente. Un journaliste de l'AFP a pu vérifier que l'ours en peluche était de nouveau en vente en ligne jeudi sur le site du fabricant pour 99 dollars américains (85 euros). Selon le site du fabricant, le jouet qui était doté du GPT-4o développé par OpenAI GPT-4o utilise désormais le chatbot Coze de la société chinoise ByteDance. Contacté par l'AFP, FoloFoy n'a pas répondu dans l'immédiat.
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