29.04.2025 à 17:19
stagiaire-comm@iris-france.org
Chaque mardi, je reçois un membre de l’équipe de recherche de l’IRIS (@institutiris) pour décrypter un fait d’actualité internationale. Aujourd’hui, échange avec Olivier Da Lage, chercheur associé à l’IRIS, autour de la relation entre l’Inde et le Pakistan. Les tensions se sont fortement ravivées après l’attaque de touristes au Cachemire indien qui a fait 26 victimes. Les autorités indiennes accusent le Pakistan d’appuyer ces opérations terroristes.
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Chaque mardi, je reçois un membre de l’équipe de recherche de l’IRIS (@institutiris) pour décrypter un fait d’actualité internationale. Aujourd’hui, échange avec Olivier Da Lage, chercheur associé à l’IRIS, autour de la relation entre l’Inde et le Pakistan. Les tensions se sont fortement ravivées après l’attaque de touristes au Cachemire indien qui a fait 26 victimes. Les autorités indiennes accusent le Pakistan d’appuyer ces opérations terroristes.
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29.04.2025 à 16:10
Coline Laroche
Alors que Donald Trump accélère le désengagement de Washington à l’international et érige des barrières budgétaires le long de ses frontières, l’étude des bouleversements intérieurs étatsuniens passe au second plan, en dépit de leur importance. Le nouveau locataire de la Maison-Blanche remanie les institutions et préfère la fidélité du candidat à son expérience, un choix qui suscite de vives critiques. L’exemple du nouveau « Director General of the Foreign Service » est éloquent en la matière et inquiète le corps diplomatique qui n’est plus en capacité d’exprimer son mécontentement. Il y a eu tellement de changements vertigineux dans la politique étrangère américaine depuis l’entrée en fonction de Donald Trump en janvier dernier. Le président a lancé une guerre commerciale mondiale, semble avoir plus ou moins abandonné l’Ukraine, est passé à l’offensive contre les immigrants. Donald Trump et son acolyte Elon Musk ont eu un impact dramatique sur l’infrastructure de la diplomatie américaine, fermant l’USAID, réduisant les budgets et le personnel consacrés aux affaires étrangères, coupant les liens avec des organisations internationales comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est difficile de suivre tout cela. Il est encore plus difficile de suivre le travail de sape à l’intérieur de nos institutions. Le président fixe les grandes lignes d’une politique étrangère pour le moins transgressive. En même temps, ses fidèles sont également très concentrés sur les détails. Prenons un exemple au Département de l’État. Je parierais que vous n’avez pas entendu parler du « Director General of the Foreign Service ». Contrairement à de nombreux autres fonctionnaires de haut niveau au sein du ministère, à commencer par le secrétaire d’État, le « Director General (DG) » a un travail tourné vers l’intérieur. C’est un de ces postes qui n’attirent pas beaucoup d’attention en dehors du « Beltway ». Ce responsable n’en est pas moins l’un des dirigeants chargés […]
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Alors que Donald Trump accélère le désengagement de Washington à l’international et érige des barrières budgétaires le long de ses frontières, l’étude des bouleversements intérieurs étatsuniens passe au second plan, en dépit de leur importance. Le nouveau locataire de la Maison-Blanche remanie les institutions et préfère la fidélité du candidat à son expérience, un choix qui suscite de vives critiques. L’exemple du nouveau « Director General of the Foreign Service » est éloquent en la matière et inquiète le corps diplomatique qui n’est plus en capacité d’exprimer son mécontentement.
Il y a eu tellement de changements vertigineux dans la politique étrangère américaine depuis l’entrée en fonction de Donald Trump en janvier dernier. Le président a lancé une guerre commerciale mondiale, semble avoir plus ou moins abandonné l’Ukraine, est passé à l’offensive contre les immigrants. Donald Trump et son acolyte Elon Musk ont eu un impact dramatique sur l’infrastructure de la diplomatie américaine, fermant l’USAID, réduisant les budgets et le personnel consacrés aux affaires étrangères, coupant les liens avec des organisations internationales comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est difficile de suivre tout cela.
Il est encore plus difficile de suivre le travail de sape à l’intérieur de nos institutions. Le président fixe les grandes lignes d’une politique étrangère pour le moins transgressive. En même temps, ses fidèles sont également très concentrés sur les détails. Prenons un exemple au Département de l’État.
Je parierais que vous n’avez pas entendu parler du « Director General of the Foreign Service ». Contrairement à de nombreux autres fonctionnaires de haut niveau au sein du ministère, à commencer par le secrétaire d’État, le « Director General (DG) » a un travail tourné vers l’intérieur. C’est un de ces postes qui n’attirent pas beaucoup d’attention en dehors du « Beltway ». Ce responsable n’en est pas moins l’un des dirigeants chargés de déterminer les grandes lignes de notre diplomatie.
Le directeur général est officiellement le chef des ressources humaines du département d’État, mais le travail implique bien plus que cela. Il fixe la politique globale du personnel, supervise le recrutement de nouveaux diplomates, aide à identifier les officiers pour les postes les plus importants, gère les crises et les évacuations à l’étranger, résout les conflits de travail, et agit essentiellement comme chef du corps diplomatique américain. Il n’est pas exagéré de dire que c’est le directeur général qui dirige le service diplomatique. Selon la loi, le DG doit être issu des rangs des agents professionnels du « Foreign Service » et, selon la tradition, le DG est toujours un officier de très haut rang avec au moins une mission d’ambassadeur à son actif. La liste des anciens DG comprend un grand nombre des diplomates de carrière les plus accomplis du département d’État.
Or, ce mois-ci, la Maison-Blanche a nommé Lew Olowski au poste de directeur général, à titre intérimaire. Avocat spécialisé dans la « sécurité nationale », il entretient des liens avec des médias et organisations de droite comme le Daily Caller et la Federalist Society. Il a servi dans la première administration Trump au département de la Sécurité intérieure. Lew Olowski remplit, à peine, les conditions requises pour assumer son nouveau poste à force d’une seule affectation en tant que diplomate junior délivrant des visas dans la mission américaine en Chine. Très fidèle à Donald Trump, Lew Olowski apporte une sensibilité chrétienne à l’affichage. Sa première sortie publique dans ce poste a été un discours qu’il a prononcé devant les nouveaux agents diplomatiques, très commenté dans les médias. Parmi les citations notables de la conférence, il y avait celle-ci, commentant le serment que les officiers venaient de prêter à la Constitution américaine : « Les serments et les paroles sont différents », a-t-il déclaré. « Les mots sont pour parler. Les dauphins peuvent parler. Les serments sont des engagements. Les animaux ne font pas d’engagement. Seuls Dieu et l’Homme peuvent faire des engagements ». Oui, cela parait tout aussi étrange en anglais qu’en français.
Il n’est pas surprenant que la réaction du « Foreign Service » ait été moins qu’enthousiaste. L’American Foreign Service Association (AFSA), essentiellement le syndicat des diplomates de carrière, a même publié un communiqué de presse critiquant sévèrement la nomination de Lew Olowski.
Cette nomination est problématique à bien des égards. Premièrement, il n’a ni l’expérience ni le respect de ses collègues nécessaires pour occuper ce poste essentiel. Cet officier non titulaire, qui n’aura qu’une seule mission à l’étranger, fera partie du processus de sélection des futurs ambassadeurs et hauts fonctionnaires, s’occupera des problèmes de personnel sensibles, et organisera les évacuations des ambassades dans les zones de guerre. Comme l’AFSA l’a dit dans son commentaire sur sa nomination, faire de Lew Olowski DG « reviendrait à placer un officier militaire subalterne, qui n’a pas encore fait une période de commandement, à la tête du système de personnel du Pentagone. Cela sape la structure, la discipline et les normes qui sont essentielles au maintien d’une main d’œuvre efficace en matière de sécurité nationale. »
Deuxièmement, la nomination « par intérim » de Lew Olowski contourne effectivement la surveillance du Congrès que la constitution exige pour des postes clés comme celui-ci. Le directeur général doit être confirmé par le Sénat ; le titre temporaire de « haut fonctionnaire du bureau » qu’il porte n’a pas besoin d’être confirmé. Les républicains du Congrès voteraient presque certainement pour Lew Olowski, mais l’affectation temporaire qu’il a lui permet d’éviter les réunions avec les sénateurs et les audiences de la Commission des affaires étrangères, parfois éprouvantes, qui font partie du processus de confirmation. Les démocrates n’ont pas eu l’occasion de l’interroger ou de vérifier son expérience.
Troisièmement, il procédera à une rupture avec des partenaires légitimes. Bien qu’elle ne soit pas nominalement un syndicat, l’AFSA a longtemps joué un rôle formel dans les questions de personnel. La relation entre l’AFSA et le bureau du DG est parfois coopérative, parfois plus conflictuelle, mais l’organisation est une voix essentielle pour les diplomates américains. En mars, le président Trump a publié un décret refusant aux employés fédéraux des agences de « sécurité nationale » le droit à la représentation. L’AFSA n’a donc plus de rôle officiellement reconnu, et Lew Olowski décidera des questions de travail sans la contribution du syndicat.
Rien de tout cela n’est un accident. L’administration Trump a toujours cherché à mettre les fonctionnaires au pas. La nomination de Lew Oleski envoie un message très fort au service extérieur : « Votre expérience et votre expertise sont sans importance, votre loyauté politique est bien plus importante que vos conseils politiques ou votre connaissance des pays étrangers, nous ne sommes pas intéressés par un dialogue équitable avec les hommes et les femmes qui travaillent au département d’État. »
Retrouvez régulièrement les éditos de Jeff Hawkins, ancien diplomate américain, chercheur associé à l’IRIS, pour ses Carnets d’un vétéran du State Department.
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29.04.2025 à 15:06
admn_iris
Depuis le renouveau des Jeux olympiques modernes, le sport s’est imposé comme un élément à part entière des dynamiques géopolitiques mondiales. Dès lors, il devient un prisme d’étude qui vient compléter les grilles de lecture traditionnelles des relations internationales. Outil diplomatique, il met en exergue les prises de position des acteurs concernés par les enjeux et les intérêts que suscite le sport. Dans cette perspective, les athlètes, moteurs de leur discipline, occupent naturellement le devant de la scène et deviennent les porte-étendards des revendications politiques et sociales qu’ils décident de soutenir. Carole Gomez, chercheuse spécialisée en sociologie et géopolitique du sport à l’Université de Lausanne répond à nos questions : 00:10 On parle de géopolitique du sport, quels sont les liens entre les pratiques sportives et les relations internationales ? 01:05 Dans quelle mesure l’évolution de la géopolitique du sport depuis quelques années nous permet-elle d’établir un constat réaliste des relations internationales actuelles ? 04:09 Comment a évolué la prise en compte de la voix des athlètes dans le sport ? Comment le sport est-il devenu un outil de revendication ? Cette vidéo a été réalisée à l’occasion de la 2e édition des Rencontres géoéconomiques et géopolitiques organisées par l’IRIS et @NEOMAbsWebTV , en partenariat avec Diplomatie Magazine, le 1er avril 2025.
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Depuis le renouveau des Jeux olympiques modernes, le sport s’est imposé comme un élément à part entière des dynamiques géopolitiques mondiales. Dès lors, il devient un prisme d’étude qui vient compléter les grilles de lecture traditionnelles des relations internationales. Outil diplomatique, il met en exergue les prises de position des acteurs concernés par les enjeux et les intérêts que suscite le sport. Dans cette perspective, les athlètes, moteurs de leur discipline, occupent naturellement le devant de la scène et deviennent les porte-étendards des revendications politiques et sociales qu’ils décident de soutenir.
Carole Gomez, chercheuse spécialisée en sociologie et géopolitique du sport à l’Université de Lausanne répond à nos questions :
00:10 On parle de géopolitique du sport, quels sont les liens entre les pratiques sportives et les relations internationales ?
01:05 Dans quelle mesure l’évolution de la géopolitique du sport depuis quelques années nous permet-elle d’établir un constat réaliste des relations internationales actuelles ?
04:09 Comment a évolué la prise en compte de la voix des athlètes dans le sport ? Comment le sport est-il devenu un outil de revendication ?
Cette vidéo a été réalisée à l’occasion de la 2e édition des Rencontres géoéconomiques et géopolitiques organisées par l’IRIS et @NEOMAbsWebTV , en partenariat avec Diplomatie Magazine, le 1er avril 2025.
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