29.09.2025 à 23:27
C'est à Miloš Forman que revient la paternité de cette expression. En 1968, le cinéaste tchèque part aux États-Unis pour fuir la répression soviétique du « printemps de Prague ». Encouragé par l'immense succès que connaissent ses films à Hollywood, il dira préférer la « jungle » capitaliste où les animaux, certes exposés aux prédateurs, sont libres, au « zoo » soviétique où chaque animal, bien que correctement nourri et soigné, doit rester derrière les barreaux de sa cage. Après la chute du mur de Berlin et l'effondrement de l'URSS, Jean Ferrat reprend l'expression et se demande s'il n'y a pas d'« autre choix pour vivre que dans la jungle ou dans le zoo ». Olivier Besancenot vous raconte l'histoire de cette chanson.
Continuer la lecture…29.09.2025 à 02:29
Ami lecteur, je te vois lever un sourcil sur ce titre un peu paradoxal. Comme je te comprends. Pour être plus clair, on parle bien de médias dominants, mais précisons que seront ici écartés les BFMTV, CNEWS, Praud et bollosphère en général pour qui tout ce qui est un peu moins à droite que Zemmour relève du bolchévisme hystérique. Oublions-les un instant. Parlons des autres. Les gentils. Soit : l'audiovisuel public pour la radio et la télé, et pour la presse disons Le Nouvel Obs, Libé ou Le Monde. Je te vois lever un second sourcil. Je te comprends toujours. Et pourtant, il va falloir s'y faire. Ces médias de premier plan qui distillent au quotidien une idéologie raisonnablement sociale-démocrate (voire sociale-libérale) (voire libérale-libérale) n'ont jamais autant agité leur label « de gauche » qu'en ce moment. De la remise en cause du macronisme ultradroitier à la promotion quotidienne de la taxe Zucman, un vent de socialisme semble souffler sur l'expression éditoriale de la bourgeoisie éclairée qui pense comme il faut. Petit tour d'horizon.
La bonne gauche et la mauvaise gauche
Il me faut commencer par baisser un peu le chauffage : quand je parle d'un vent de socialisme, on va pas non plus s'emballer. Dans le monde éditorial dont nous parlons, le mot socialisme est trompeur. Car la gauche est multiple et non pas d'un seul bloc, c'est vieux comme un congrès de Tours. À l'instar du cholestérol, il y a la bonne et la mauvaise gauche. Pour faire court, disons que la bonne est responsable et ouverte au dialogue. Raisonnable, elle évite les manifestations où ça sent la poudre et le débordement. Elle préfère négocier des compromis – retenez ce mot – dans des bureaux feutrés où on parle à mi-voix et où on reste poli. Elle fait des conclaves, parle avec tout le monde, joue au tennis et envoie ses enfants en prépa. Elle a le verbe courtois et les ongles propres. Elle aime l'ordre et c'est pourquoi on la dit « de gouvernement ». Bien. Et puis il y a l'autre gauche, la mauvaise, dont Patrick Cohen nous rappelait le 15 septembre dernier qu'elle « ne veut que la crise ». Ainsi donc la reconnaît-on : elle aime le chaos, le désordre et le tohu-bohu. Inapte au dialogue et rétive à la raison, elle ne discute avec personne, préférant bloquer l'économie et vandaliser des abribus. En outre elle est antisémite, mal rasée et elle dit des gros mots. À l'approche de l'automne, elle va se goinfrer de merguez à la Fête de L'Huma avec plein de petits bouts de frites mayo qui lui tombent dans le keffieh, beurk. On l'aura compris, quand le média dominant dont nous parlons ici s'entiche de la gauche, c'est avec bon goût et discernement qu'il saura choisir laquelle.
Continuer la lecture…28.09.2025 à 02:42
« Israël a désormais un plan de nettoyage ethnique des Palestiniens de Gaza ».
C'est ce qu'il balance dans un article publié en juillet 2025 dans son journal Haaretz. Gideon LEVY y écrit depuis bientôt quarante ans. Sa chronique « Twilight zone » (« zone d'ombre ») est suivie et redoutée chaque semaine, souvent reprise et traduite à travers le monde. Il dénonce les responsables du génocide, la lâcheté des médias israéliens, l'indifférence des Israéliens au sort des Palestiniens et des enfants gazaouis.
Et la reconnaissance de l'État de Palestine par Emmanuel Macron ? Quel efficacité ? De la poudre aux yeux ou une réelle avancée ?
Une voix qui tranche avec l'opportunisme et la haine générale.
Continuer la lecture…26.09.2025 à 03:29
« Vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh ben on va vous en débarrasser ! » icolas Sarkozy a tenu parole. En visite dans un quartier populaire d'Argenteuil le 26e octobre 2005, il s'en prenait à d'invisibles délinquants. Vingt ans plus tard, en effet, nous en voilà débarrassés sauf que c'est lui, Sarkozy, la principale racaille condamnée à cinq ans de prison ferme.
Continuer la lecture…23.09.2025 à 12:12
Si vous pensiez que la chanson Hurricane de Bob Dylan évoquait le changement climatique, vous avez tout faux. « Hurricane », c'était le surnom du boxeur américain Rubin Carter. En 1966, le poids moyen est arrêté et condamné pour le meurtre de trois personnes, crime dont il sera finalement acquitté plus de vingt ans plus tard. Olivier Besancenot vous raconte comme Bob Dylan s'est battu pour faire libérer Rubin « Hurricane » Carter, avec cette chanson de 1975 : Hurricane.
Continuer la lecture…20.09.2025 à 09:50
Et le saviez-vous ? Le génocide crée des emplois ! C'est Mr. Fish qui nous apprend ça. Mr. Fish est le dessinateur le plus grinçant et le plus génial de la presse américaine. Avec l' ouverture de la chasse aux sorcières, il se pourrait bien que ce genre-là ne plaise pas trop à la censure qui se met en place au merveilleux pays de la liberté d'expression. Voilà comment Mr. Fish illustre une affaire toute récente.
Continuer la lecture…19.11.2024 à 00:01
Il est bien sûr l'un des plus grands poètes palestiniens, mais aussi sans doute le poète de langue arabe le plus lu dans le monde, dont la renommée est toujours internationale, quinze ans après sa disparition.
Riche de dizaines de publications en vers mais aussi en prose, son œuvre a été traduite dans le monde entier. C'est l'ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l'UNESCO, Elias Sanbar, qui l'a traduit en français. Si on ne mesure pas forcément en France toute l'importance de Mahmoud Darwich, c'est que les Français n'accordent plus à la poésie la place qu'elle occupe toujours dans le monde arabe, et singulièrement Pour les Palestiniens. Comme l'explique Elias Sanbar, « dans la culture palestinienne, dans la mesure où c'est un peuple qui est privé de ses lieux, il peut habiter le poème. C'est pour cela que par exemple quand l'exil commence en 1948, les gens transportent avec eux des poèmes, et pas des romans ».
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