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Le Travailleur Alpin

Journal de la Fédération de l'Isère du Parti Communiste Français

Publié le 29.12.2025 à 15:01

Manuel Pavard

Mercredi 24 décembre 2025. Si la plupart des Grenoblois sont alors en pleins préparatifs du réveillon, d’autres n’ont en revanche pas du tout la tête à la fête. Les familles occupant le siège de la métropole s’apprêtent en effet à passer la soirée de Noël dans ces locaux où elles dorment toutes les nuits, depuis […]

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Publié le 29.12.2025 à 15:00

Travailleur Alpin

Jacqueline Zanichelli a sans doute puisé les sources de son engagement social et politique dans l’expérience précoce, vécue au cours de son enfance, lors du second conflit mondial, dans la modeste exploitation agricole des ses grands-parents, au hameau isolé et difficile d’accès de l’Echarenne (commune de Saint-Sébastien en Trièves), accroché aux flancs abrupts des gorges du Drac.

En cette période de troubles intenses, elle y partage la vie des familles juives venues se réfugier dans une région illusoirement réputée moins dangereuse que la zone occupée par la Wehrmacht, pour tenter d’échapper à la barbarie nazie. Elle y côtoie également les réfugiées républicains espagnols de la Retirada, internés du Groupement de travailleurs étrangers 539 de Corps, contraints au travail forcé sur le chantier tout proche de l’usine hydroélectrique de Cordéac, qui viennent dès que possible chez ses grands-parents chercher un complément alimentaire indispensable et un peu de la chaleur humaine dont ils sont prodigues. Y séjournent aussi, parfois, pour de brefs temps de répit, certains résistants, pourchassés et contraints à la clandestinité.

Engagée en faveur de l’éducation pour tous

Témoin attentif des évènements tragiques de cette période, profondément marquée par ces exemples d’engagement personnel et collectif, de solidarité active, elle commence à construire ce que seront ses engagements politiques et sociaux.

Le premier, celui de l’éducation pour tous, la conduit à opter pour une carrière dans l’enseignement. Elle sera institutrice. Premières expériences éprouvantes, dans l’isolement des montagnes de l’Oisans, puis dans les cités minières de Susville, où elle conforte ses choix, au sein de groupes sociaux que soude une nécessaire solidarité, dictée par la précarité et l’adversité.

Pour Jacqueline, l’enseignement ne se limite pas aux horaires scolaires. Elle s’engage successivement ou simultanément dans le soutien scolaire, la promotion de la lecture et l’animation en direction des enfants à la bibliothèque de la Maison pour tous (MPT) de Susville, l’organisation des activités périscolaires et des vacances, au sein des CEMEA, l’action culturelle sous toutes ses formes…

Si, pour elle, l’école est émancipatrice, elle doit aussi être défendue contre les incessantes attaques réactionnaires. C’est le sens de son engagement syndical et celui de la lutte au pied à pied à laquelle elle participe très activement, notamment aux côtés des élus communistes locaux, tout au long de la période qui voit se multiplier les fermetures de classes et d’écoles rurales.

Militante communiste, pour l’union de la gauche

En effet, pour l’adhérente du PCF, qui intègre très vite la direction de la section de La Mure, la présence agissante des militants communistes au sein de toutes les luttes sociales et de toutes les formes de regroupement revendicatif et progressiste est la clef indispensable de leur succès et du rayonnement idéologique du Parti.

En toutes circonstances, recherche de l’union la plus étendue, élargissement de la sphère d’influence, dépassement du sectarisme sont ses lignes de conduite. En découle son engagement total et inconditionnel dans toutes les tentatives d’union de la gauche. Sans oublier quelques vigoureux débats au sein de la section… et de nombreuses désillusions qui ne parviennent toutefois jamais à éteindre durablement son optimisme en la matière.

Le travail militant de terrain, à la base, au contact direct de la population, au sein des diverses communautés locales, est l’affaire de Jacqueline. Les charges électives ne l’attirent pas particulièrement, bien qu’elle ait, par discipline, assumé pendant deux mandats les peu gratifiantes fonctions de conseillère municipale d’opposition à La Mure.

Jacqueline Zanichelli était la doyenne de la section PCF locale, connue et appréciée de tous les communistes de la Matheysine et du Trièves. © Stéphane Tourné

Le recrutement de nouveaux adhérents, la diffusion militante de la presse communiste et notamment de l’Humanité dimanche dont elle a assuré la coordination pendant de longues années, la mise en œuvre des actions de financement et de visibilisation du parti (lotos, bals, présence aux manifestations locales, fête annuelle de la section, au bord du lac de Pierre-Châtel, d’abord, puis au col de Malissol) constituent les domaines où elle s’illustre tout particulièrement. Sa proximité avec les diverses couches de la population locale, la multitude de ses engagements, en font une personnalité incontournable, connue et appréciée de beaucoup. Pendant de nombreuses années, elle consacre plusieurs semaines, au printemps, en compagnie notamment de son complice Paul Moisand, à faire de longues tournées à domicile et chez les artisans et commerçants pour y placer les carnets de la tombola qui assure à la section une grande partie de ses moyens financiers. Personne n’a jamais égalé le montant de leur collecte.

De toutes les luttes

Présente à leurs côtés, tout au long des multiples luttes des mineurs, en particulier pour la poursuite de l’activité des houillères, Jacqueline ressent, indirectement mais durement les effets de déprise économique et sociale résultant de l’arrêt de l’exploitation. Elle redouble d’activité, avec ses camarades, pour tenter d’en atténuer les effets.

Ces dernières années, profondément touchée et révoltée par le sort réservé aux personnes chassées de leur pays par la guerre et la misère, et les dérives racistes et xénophobes de notre société, elle s’engage sans compter auprès du collectif matheysin d’aide aux migrants. Elle ne se limite pas à l’hébergement temporaire, à son domicile, de nombre d’entre eux, mais assure également un suivi social et culturel. Les très émouvants témoignages émanant de personnes de toutes nationalités qu’elle a accueillies, lors de ses obsèques, en attestent.

Fidèle à son Parti et à ses convictions, elle a milité jusqu’à ses dernières forces.

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Publié le 29.12.2025 à 14:59

Travailleur Alpin

Marie Thérèse Lloret, militante en soutien à de nombreuses causes solidaires, nous a quittés à l’âge de 89 ans en mai dernier. Elle est surtout connue comme présidente inlassable du Comité de soutien aux réfugiés algériens (CSRA), et depuis 1993, pour accueillir les nombreux Algérien-ne‑s qui fuyaient la terreur islamiste dévastant leur pays. Un comité qui accompagne des centaines d’Algérien-ne‑s, tant au plan administratif qu’humain — cas unique en France — en faisant pression sur une préfecture de l’Isère de moins en moins accessible (dématérialisation des demandes, inaccessibilité aux guichets..).

Mais Marie Thérèse Lloret avait bien d’autres activités. Elle a ainsi participé, dans les années 1975, à la création et aux activités du Comité action école, et s’est aussi engagée à fond en soutien aux paysans du Larzac qui ont lutté victorieusement contre l’expulsion programmée de leurs terres (entre 1970 et 1981). Elle était également solidaire des peuples — notamment les Kurdes et les Palestiniens — qui luttent pour leurs droits, leurs terres… En résumé, une femme solidaire de tant de causes pour un autre monde solidaire. Et qui restera pour toujours dans nos cœurs et notre mémoire.

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Publié le 26.12.2025 à 10:10

Luc Renaud

La fabrication des sirops Teisseire par un sous-traitant est interdite par le tribunal judiciaire de Grenoble. C’est ce qui résulte d’une ordonnance prise par les magistrats le 23 décembre.

Dans cette décision, le tribunal suspend le « plan de continuation d’activité » mis en œuvre par le groupe Carlsberg, actuel propriétaire de la société Teisseire. Ce plan comportait notamment la fabrication des sirops au Havre, par la société Slaur-Sardet, appartenant au groupe La Martiniquaise. Ce que la CGT estime être une atteinte au droit de grève qu’exercent les salariés depuis le 9 octobre dernier.

Dans leur arrêt, les juges grenoblois font droit aux requêtes déposées par le comité social et économique de Teisseire et par le syndicat CGT de l’entreprise. Les plaignants avaient dénoncé l’absence d’information du CSE avant la décision de mise en œuvre du plan de continuation d’activité prise le 20 novembre. La société Teisseire est condamnée à verser 3000 euros au CSE et 3000 euros à la CGT. La suspension du plan de la direction – et donc l’arrêt de la fabrication des sirops au Havre – doit être effective avant le 3 janvier, sous peine d’une astreinte de 10000 euros par jour.

La CGT remercie pour l’élan de solidarité pendant les fêtes

Les salariés de Teisseire en grève dénoncent le projet de fermeture de l’usine de Crolles annoncée par la direction de Carlsberg pour avril prochain.

Dans un communiqué, l’union syndicale régionale agroalimentaire et forestière CGT Rhône-Alpes évoque « une bataille gagnée par les Teisseire, après avoir mobilisé les salariés et la population pendant plus de deux mois » et remercie « la population pour l’élan de solidarité apporté pendant la période des fêtes ».

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Publié le 21.12.2025 à 19:03

Edouard Schoene

La campagne BDS France avait décidé d’une journée nationale d’action contre Carrefour le 13 décembre dernier. Des associations grenobloises et BDS-Grenoble ont appelé à une action pour appeler au boycott de Carrefour, qui vend toujours sous l’appellation « Israël » des produits en provenance des colonies israéliennes illégales en Palestine occupée, et pour dénoncer les multiples liens de l’enseigne avec Israël.

Distribution de tracts et prise de parole devant un magasin grenoblois.

BDS rappelle l’accord de franchise signé en 2022 avec la société israélienne de grande distribution Yenot Bitan et ses neuf magasins dans neuf colonies, et a contribué au financement de start-ups israéliennes qui travaillent pour les colonies. Le mouvement indique également que dès octobre 2023 au début du génocide, Carrefour-Israël a envoyé des colis personnels aux soldats israéliens qui massacrent à Gaza. BDS note une complicité financière de Carrefour par les liens noués en 2024 avec cinq grandes banques israéliennes qui financent la colonisation. Enfin, ses cent cinquante magasins Carrefour en Israël, Carrefour accrédite l’idée d’opinions publiques européennes se satisfaisant de la situation.

Les militants·es ayant participé à l’action au centre ville de Grenoble distribuaient des tracts et explicitaient leur action devant les magasins Carrefour du centre ville. «  Nos tracts ont été bien accueillis et nous avons pu engager la conversation sur les multiples intérêts de Carrefour en Israël. Nous avons été questionnés sur les autres cibles actuelles de la campagne BDS telles que Reebok qui sponsorise l’Association israélienne de football et qui a des clubs affiliés dans les colonies, ou les entreprises HP et Microsoft qui apportent un appui technique déterminant à l’industrie israélienne de sécurité et de surveillance des Palestinien.nes, et aussi du boycott culturel et des ventes d’armes par la France à Israël. » 

Échanges d’informations devant les magasins, y compris avec des dirigeants locaux.

Il nous est précisé que les gérants de ces petits magasins Carrefour de centre ville en location gérance ou en franchise ne sont pas très bavards ! Ils ont des consignes de leur direction et sont prudents. «  Nous avons toutefois eu des conversations intéressantes sur le contrat de franchise en général et sur leur perception finalement très positive de la campagne BDS. »

Cette action nationale BDS a été relayée dans plusieurs villes et parfois de manière plus spectaculaire, notamment à Aix-en-Provence, Amiens, Caen, Clamart, Clermont-Ferrand, Flins, Le Havre, Les Lilas, Lille, Marseille, Miramas, Montreuil, Paris, Strasbourg, Toulouse, Valenton, Vénissieux et Villefranche-sur-Saône.

BDS est né en 2005, sous l’impulsion de collectifs en Palestine. « Les Palestiniens font appel aux citoyens de conscience du monde, afin que prenne fin le plus long conflit de l’histoire récente, en leur demandant de boycotter tous les produits israéliens, mais aussi de pratiquer un boycott sportif, culturel et universitaire. Ils nous demandent également de faire pression sur les entreprises étrangères, notamment européennes, afin qu’elles arrêtent leur collaboration avec cet État criminel », indique le mouvement.

Plusieurs reportages de délégations de retour de Palestine, publiés par le Travailleur alpin notamment, témoignaient de la popularité de BDS en Cisjordanie. A la question, « qu’attendez-vous de nous à notre retour en France ? », la première réponse est « racontez ce que vous avez vu », la seconde « développez les actions BDS ».

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Publié le 21.12.2025 à 18:08

Luc Renaud

C’est là sans doute l’une des « journées récompense » pour les bénévoles du Secours populaire français. Une journée qui justifie l’engagement de toute une année. Une journée de sourires des enfants. Accueillis dans le gymnase Voltaire de Saint-Martin‑d’Hères, ils étaient huit cents, accompagnés de leurs familles, ce samedi 20 décembre, invités à une après-midi aux couleurs du Père Noël vert.

La magie de Noël dans le regard des enfants.

Au programme, distribution de cadeaux, tirage d’une tombola pour… encore des cadeaux, fanfare aux rythmes brésiliens et africains de l’ensemble Ça percute, spectacle de magie avec Jordan Praz, sans oublier les très spectaculaires échassiers de la compagnie Cirque autour. Sans oublier le goûter : un vrai Noël de la solidarité pour des familles qui vivent la précarité au quotidien.

Et c’était aussi un peu Noël pour le Secours populaire. Le rendez-vous était mis à profit pour la remise d’un chèque de Gaya immobilier d’un montant de 2000 euros – remis par les co-fondateurs de l’entreprise, Maxence Eymard et Nicolas Mazaretian, et l’annonce par Sandrine Chaix, vice-présidente déléguée à l’action sociale, de la décision de la région Auvergne-Rhône-Alpes de verser une subvention de 100 000 euros pour l’aménagement des locaux du Secours populaire : de quoi contribuer au financement des travaux sur les locaux du Secours populaire toujours en cours après le cambriolage du 23 décembre 2023 qui, outre le préjudice causé par le vol des stocks de marchandises et de cadeaux, avait gravement endommagé le bâtiment.

Un chèque de 2000 euros versé par Gaya immobilier.

Des élus de Grenoble, Echirolles, de la métropole, ont également pris la parole pour saluer l’engagement des bénévoles du Secours populaire. Le maire de Saint-Martin‑d’Hères, David Queiros, se félicitait de l’accueil de cette après-midi du Père Noël vert dans une commune où la solidarité est de tradition.

Nabil Chetouf, secrétaire général de la fédération iséroise du Secours populaire français.

Nabil Chetouf, secrétaire général de la fédération iséroise du Secours populaire, rappelait la solidité historique des liens entre la ville de Saint-Martin‑d’Hères et le Secours populaire et soulignait l’importance de l’engagement des collectivités locales et de tous les donateurs pour faire vivre la solidarité envers ceux que la vie n’épargne pas.

David Queiros, maire de Saint-Martin-d’Hères et conseiller départemental.

Il est possible de faire un don en ligne au Secours populaire et de devenir bénévole en s’inscrivant sur le site de l’organisation.

Les élus représentant la région Auvergne-Rhône-Alpes, Grenoble Alpes métropole, et les villes de Grenoble, Saint-Martin-d’Hères et Échirolles.

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Publié le 20.12.2025 à 02:13

Daniel Oriol

« Quand on touche à un adhérent de la CGT, c’est à toute la CGT que l’on touche ! » C’est le slogan clamé par les adhérent-es du territoire Roussillon Beaurepaire ainsi que les différentes délégations venues de Bourgoin-Jallieu, Villefontaine, Vienne, Chambéry, Annonay mais aussi de la Drôme, ce vendredi matin, devant le local CGT de Beaurepaire, tagué dans la nuit du 12 au 13 décembre. Une centaine de personnes rassemblées par solidarité avec Sophie Binet, pour dire non au sexisme, non à l’extrême droite, non à l’anti-syndicalisme !

Le secrétaire de l’union locale CGT, Anthony Martinez, a fait le lien, dans son allocution, entre la décision du mouvement patronal Ethic de déposer plainte contre Sophie Binet — à la suite de ses propos décrivant les patrons désertant la France comme des « rats quittant le navire » — et la responsabilité de l’extrême droite dans les inscriptions sexistes, misogynes à l’encontre de la secrétaire nationale de l’organisation syndicale.

Ce sont toutes les femmes qui sont visées

Au-delà de la responsable de la CGT, ce sont en effet toutes les femmes qui sont visées par un tel acte. Car le combat syndical, c’est aussi l’égalité entre les sexes dans les salaires, mais également dans la société. Rappelant ces différents éléments, le secrétaire de l’UL a appelé à ne pas fléchir devant ces tentatives d’intimidation.

Le secrétaire de l’UL CGT a appelé à ne pas fléchir devant ces tentatives d’intimidation.

Côté politique, la section PCF du territoire Entre Bièvre et Rhône (EBER) avait réagi dès la connaissance des méfaits par un communiqué de presse. Le maire de Beaurepaire, Yannick Paque, présent au rassemblement, a précisé être en relation avec la gendarmerie afin de connaître le ou les auteurs de ces actes indignes de la démocratie. Plus tôt dans la semaine, Yannick Neuder, député de la septième circonscription de l’Isère, avait condamné lui aussi ces dégradations.

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