Les Affiches
Annonces légales - Marchés publics - Ventes aux Enchères
Publié le 04.12.2025 à 15:12
Si Philippe Cardin, l’actuel maire de gauche écologiste, ne s’est pas encore officiellement déclaré pour les élections municipales de mars prochain à Meylan, sa candidature semble acquise. « Avec les élus sortants, nous préparons un programme, indique-t-il. Nous avons organisé des ateliers citoyens pour impliquer de nouvelles personnes, puisque notre objectif est de renouveler la moitié de l’équipe en place. Quand ce sera finalisé, je pense annoncer ma candidature en janvier. » Sa liste devrait s’inscrire dans le prolongement de son bilan, axé sur « l’écologie, la solidarité et la démocratie », avec deux autres points forts : « La sécurité qui a été renforcée et la gestion de la ville, puisque nous n’avons pas augmenté les impôts, tout en investissant énormément, notamment dans la transition énergétique. »
Urbanisme et sécurité
Deux autres candidates se sont déjà fait connaître. Sandrine Chaixa été la première à se lancer dans la bataille… dès novembre 2021 ! La vice-présidente de la Région, en charge du handicap, de l’action sociale et de la lutte contre les violences faites aux femmes a constitué une liste de droite et de centre droit, intitulée « Meylan au cœur, l’avenir en tête ». Revendiquant « une méthode de fermeté et de détermination », Sandrine Chaix dénonce « trop de densification, de constructions » et le manque de « vision d’ensemble » de l’actuelle municipalité. Elle souhaite « une remise à plat en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme, en lien avec l’environnement et la nécessité de garder un Meylan nature ». Elle pointe aussi « les problématiques de sécurité, avec le narcotrafic qui s’installe petit à petit et sur lequel il faut absolument être vigilant ». Quant à Joëlle Hours, elle va présenter une liste sans étiquette (« Joëlle Hours, la passion et l’action au service des Meylanais ») regroupant des habitants de toutes les sensibilités autour des valeurs de « l’intégrité, la proximité et le dialogue ». Élue à Meylan depuis 2014 et dans l’opposition depuis 2020, conseillère métropolitaine depuis 2020 et conseillère départementale depuis 2021, elle souhaite notamment « faire de la sécurité une priorité absolue, préserver notre cadre de vie et sauver notre modèle de ville nature, lutter contre la densification excessive », mais aussi « accompagner les Meylanais depuis la petite enfance jusqu’aux séniors, en créant un guichet unique pour simplifier les démarches du quotidien et en développant un plan santé pour tous ».
L’article Meylan : deux candidates face au maire sortant est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.
Publié le 04.12.2025 à 15:11
Le conseil départemental a adopté un budget d’1,7 milliard d’euros pour 2026. Entre hausse des dépenses sociales et recettes limitées, la collectivité affirme vouloir rester « maître de son destin ».
Les 4 et 5 décembre, le président Jean-Pierre Barbier a soumis à l’Assemblée départementale un budget d’1,7 milliard d’euros, un montant identique au budget 2025. « Cette année encore, construire un budget est un exercice d’équilibriste, avec l’augmentation plus rapide de nos dépenses que de nos recettes », souligne Jean-Pierre Barbier, qui insiste sur le manque de marge de manœuvre fiscale des départements. La ligne de recettes des droits de mutation (DMTO) devrait augmenter de 13 millions d’euros l’année prochaine, selon les prévisions du Département. Et dans l’attente des arbitrages budgétaires de l’État et de la contribution des collectivités à cet effort, le Département de l’Isère provisionnera 28 millions d’euros de réserves en 2026. Par ailleurs, près de 60 % des dépenses de fonctionnement – soit 775 millions d’euros (+ 4,5 %) – seront consacrées aux solidarités : personnes âgées, handicap, protection de l’enfance et allocataires du RSA. « Nous sommes à un moment de bascule. Soit nous acceptons de réduire certaines dépenses de fonctionnement, soit notre modèle social va s’effondrer », prévient Jean-Pierre Barbier. Le président du Département annonce cependant le maintien de certains dispositifs, comme le tarif unique de 2 euros dans les cantines des collèges, pour un coût estimé à 9 millions d’euros.
Les routes en tête
La collectivité prévoit un budget d’investissement de 375 millions d’euros pour 2026 (- 6 %), et priorisera certains chantiers, comme la rénovation des collèges et la modernisation des routes départementales et des ouvrages d’art, dont la reconstruction du pont de Brignoud et la poursuite des travaux sur la RD 1075. Le budget des routes devient le premier poste d’investissement, avec 94 millions d’euros. « La préservation et la sinistralité face aux risques naturels pèsent lourdement. Les 18 millions d’euros de travaux pour sécuriser la route de La Bérarde, c’est le prix d’un collège », compare Jean-Pierre Barbier. Côté sécurité, 70 millions d’euros seront dédiés au financement du Sdis 38, des associations de sécurité civile et de la vidéoprotection. « Nous restons l’un des Départements les moins endettés et les mieux gérés de France », conclut Julien Polat, vice-président en charge des finances, rappelant une capacité de désendettement de 2,8 ans contre 11 ans en moyenne nationale.
L’article Le Département de l’Isère joue la sécurité budgétaire est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.
Publié le 04.12.2025 à 15:07
Lancés en octobre, les travaux de la RD1075 entre le col du Fau et le col de Lus-la-Croix-Haute, dans le Trièves, suscitent une vive opposition. Porté par le Département de l’Isère pour « améliorer la sécurité et fluidifier le trafic », le chantier prévoit sur dix ans la création de neuf créneaux de dépassement et divers aménagements, pour un coût estimé à 57 millions d’euros. Le sénateur écologiste Guillaume Gontard, le conseiller départemental Thierry Badouard et plusieurs associations (Trièves mobilité responsable, Alternatiba Grenoble, Les Lichens) ont dénoncé un projet « à contre-sens des besoins locaux et des engagements climatiques ». Selon eux, ces travaux entraîneront une hausse du trafic, notamment des poids lourds, et des impacts environnementaux sous-estimés. Deux recours – contre la déclaration d’utilité publique et l’autorisation environnementale – sont en attente de jugement, tandis qu’un pourvoi a été déposé au Conseil d’État. Les opposants plaident pour un réinvestissement des fonds dans la ligne ferroviaire Grenoble-Gap, notamment.
L’article RD1075 : un pourvoi au Conseil d’État est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.
Publié le 04.12.2025 à 15:05
La première édition des Géopolitiques de Grenoble a réuni experts, diplomates et chercheurs pour analyser les fractures d’un monde en recomposition. Guerre en Ukraine, rivalités sino-américaines, crise climatique étaient au programme de ces deux jours de débats.
>Mission accomplie pour les Géopolitiques de Grenoble, les 28 et 29 novembre derniers ! Organisé par Grenoble école de management (GEM) et l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), ce cycle de débats ambitionnait d’offrir » un espace d’échanges rigoureux, accessibles et utiles « , a souligné Fouziya Bouzerda, directrice générale de GEM. Deux jours pour décrypter les fractures géopolitiques qui redessinent les cartes du monde. Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine, la compétition technologique et la montée en puissance du Sud global, GEM et l’Iris ont voulu offrir » des clés de lecture indispensables « , selon Fouziya Bouzerda. » La géopolitique n’est plus réservée aux diplomates ou aux militaires, c’est une compétence stratégique pour anticiper les ruptures « , a-t-elle insisté. Pascal Boniface, directeur de l’Iris, a rappelé que » penser globalement est un impératif stratégique » face à des tensions qui bouleversent les équilibres politiques et économiques.
Le retour des rapports de force
« La guerre est de retour en Europe « , a martelé Pascal Boniface dans son propos introductif, évoquant également la confrontation sino-américaine et la fragilité des institutions multilatérales. Pour lui, » il faut remettre de la rationalité dans les débats géopolitiques pour éviter une approche purement émotionnelle « . L’événement a réuni experts, diplomates, journalistes et étudiants pour dépasser les » raccourcis simplistes » et analyser des dynamiques » beaucoup plus complexes que ce que l’on entend régulièrement « .
Trump, catalyseur d’une bascule
La première table ronde, consacrée aux États-Unis, a été l’un des temps forts de l’événement. Autour de François Clémenceau (La Tribune Dimanche), Sylvie Matelly (Institut Jacques Delors), Marie-Cécile Naves (Iris) et l’ancienne conseillère diplomatique d’Emmanuel Macron, Cécile Ondoa Abeng, les échanges ont mis en lumière une rupture profonde dans la diplomatie américaine. » Donald Trump n’a pas changé le monde en un jour, mais il a accéléré des tendances déjà à l’œuvre « , a analysé Sylvie Matelly. François Clémenceau a dénoncé » une politique étrangère réduite à la logique du rapport de force : si je gagne, tu perds « . Exit le multilatéralisme, place à » une présidence impériale » qui marginalise les experts et fragilise l’ordre fondé sur des règles. Les intervenants ont pointé une stratégie » cavalière » vis-à-vis du droit international, des menaces militaires contre des États tiers et une vision transactionnelle des alliances. » Ce n’est pas une diplomatie, c’est une pratique du pouvoir sans cohérence globale « , a résumé François Clémenceau. Au-delà des relations internationales, le débat a souligné les répercussions intérieures : » Un programme profondément autoritaire, qui politise la justice et affaiblit les contre-pouvoirs « , a alerté Marie-Cécile Naves. Une dérive qui, selon elle, » nourrit les populismes en Europe et ailleurs « . Enfin, la question européenne a été posée : comment réagir face à ce basculement ? » L’Europe doit se réapproprier la notion d’intérêt général et renforcer ses régulations, notamment dans le numérique « , a plaidé Sylvie Matelly. Une manière de préserver » un modèle démocratique attractif » dans un monde fragmenté, selon Cécile Ondoa Abeng.
L’Union européenne, ont-ils souligné conjointement, doit miser sur la régulation et le soft power pour peser dans la recomposition des rapports de force en offrant une « alternative désirable« .
De l’importance de la contradiction
Outre cette séquence américaine, les Géopolitiques de Grenoble ont exploré d’autres fronts stratégiques. Une table ronde s’est penchée sur la trajectoire ascendante de Pékin : » La Chine peut-elle s’imposer comme première puissance mondiale ? « , pour analyser les ambitions chinoises et leurs vulnérabilités. Les enjeux environnementaux et technologiques ont également été au cœur des échanges lors du débat » Gouvernance du climat, des ressources et de l’espace « , où chercheurs et économistes ont interrogé la fragmentation des cadres de coopération face à la militarisation des biens communs. Enfin, la guerre en Ukraine et ses conséquences sur la sécurité européenne ont mobilisé des intervenants de premier plan, dont le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, pour décrypter » les recompositions géopolitiques » à l’œuvre sur le continent. Ces débats, riches et parfois contradictoires, ont illustré la complexité des rapports de force contemporains et la nécessité d’un dialogue ouvert. » Comprendre le point de vue de l’autre ne signifie pas être d’accord avec lui « , a insisté Pascal Boniface, soulignant l’importance de la contradiction intellectuelle.
Deux auteurs récompensés lors des Géopolitiques de Grenoble
Autre moment fort de cette première édition, la remise du Prix du livre des Géopolitiques de Grenoble a distingué deux ouvrages pour leur originalité et leur pertinence face aux enjeux contemporains. Le prix a été attribué à Nicole Gnesotto pour Fractures dans l'Occident et à Gérard Araud pour Leçons de diplomatie. Nicole Gnesotto interroge la capacité des démocraties occidentales à résister à la tentation autoritaire, tandis que Gérard Araud dévoile les coulisses de la diplomatie et les dilemmes stratégiques des grandes puissances. Ces deux livres, salués par le jury pour " leur qualité pédagogique et leur capacité à éclairer les mutations de l'ordre international ", abordent des thématiques cruciales : la remise en cause du multilatéralisme, la montée des régimes autoritaires et les défis posés à l'Europe. " Ce sont des ouvrages qui refusent les lieux communs et qui contribuent à faire progresser le débat public ", a souligné Pascal Boniface, directeur de l'Iris. Les auteurs, absents physiquement, ont adressé un message vidéo aux participants, rappelant l'importance de " penser globalement " et d'anticiper les ruptures dans un monde en recomposition.
L’article Décrypter et penser le monde qui tangue est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.
Publié le 04.12.2025 à 12:00
Cinq ans après, difficile de parler de parenthèse : la crise sanitaire a nettement laissé des traces dans le milieu de la restauration. Tour d’horizon des « tables » iséroises.
Sur la table de la cantine, il y en a pour tous les goûts : repas fait maison, sandwich de la boulangerie, plat préparé surgelé, lunch box… Les absents, eux, ont préféré le bistrot du coin ou manger sur le pouce pour s’adonner à une activité. À moins qu’ils ne soient en télétravail… En matière de restauration, la période covid a entraîné une « grande mutation », selon Danièle Chavant, présidente de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de l’Isère (Umih 38). Une nouvelle offre s’est développée, grignotant des parts de marché aux acteurs traditionnels fragilisés par des mois de fermeture. « Dans notre profession, il y a environ 60 % de petites entreprises, avec moins de cinq salariés. Ce sont de petites entreprises familiales, qui en ont pris plein la figure. Beaucoup ont fermé sans repreneur, complète Danièle Chavant. La cerise sur le gâteau a été la flambée du prix de l’énergie. » Sans oublier les difficultés de recrutement.
Pluralité de l’offre…
Désormais, heure du repas rime avec embarras du choix, allant de la cantine d’entreprise au foodtruck d’à côté. « Le terme“restaurant” est trompeur, explique Bernard Ruffieux, professeur émérite à Grenoble INP, spécialisé dans les comportements de consommation alimentaire. Si on se fait livrer chez soi, est-ce un restaurant ? L’idée du restaurant à l’ancienne, hors domicile, ne correspond pas au fait de pousser la porte de la boulangerie pour acheter à manger. » Le télétravail a aussi modifié les habitudes des salariés, qui ont réduit voire supprimé la traditionnelle pause déjeuner. « Si on demande à quelqu’un qui travaille chez lui quand il a mangé, il arrive qu’il ne le sache pas, parce qu’en réalité, il a mangé tout le temps, se levant pour prendre quelque chose dans le frigo », poursuit l’expert. Face à ces changements, certains restaurants traditionnels se démarquent en diversifiant leurs activités et/ou en misant sur la qualité et les labels.
… et de la demande
À midi, le week-end ou en vacances, les usages varient. « L’idée qu’il y a une identité unique des Français face au restaurant est fausse », assure Bernard Ruffieux. Une enquête en ligne, menée par le professeur en 2020, a notamment révélé un attachement au made in France, avec des modes de production traditionnels. Pourtant, cinq ans plus tard, les fast-foods et autres snacks existent toujours. « Les gens aimeraient avoir des produits moins transformés, mais ils veulent des produits sécurisés avec une date limite de consommation lointaine, note le spécialiste. Les enquêtes montrent que les gens aiment les produits transformés : ils rêvent d’avoir du lait cru, mais ils n’aiment pas son goût. » Même paradoxe pour l’origine des produits : « Si les Français consomment de la viande meilleure chez eux, au fast-food, ils se moquent de savoir d’où elle vient. » Quid du pouvoir d’achat ? « L’idée de réduire la part de l’alimentation dans le budget est une tendance qui s’est relâchée durant le covid et qui a repris plus fort que jamais, poursuit Bernard Ruffieux. Les gens ont une idée claire de l’argent qu’ils dépensent en nourriture, mais n’ont pas d’idée globale de la qualité nutritionnelle de ce qu’ils mangent, ni de l’impact environnemental. »
Retrouvez ce dossier en intégralité dans l’édition des Affiches de Grenoble et du Dauphiné du 5 décembre 2025.
Les contenus de ce grand format :
- "23 restaurants ferment chaque jour en France" : l'interview de Danièle Chavant, présidente de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de l’Isère (Umih 38)
- De nouvelles attentes pour la profession
- Foodtruck et livraison, une nouvelle demande
- Le double tranchant d'une offre diversifiée : reportage à Grand Place, à Grenoble
- Au K Fée des Jeux, l'imaginaire à la carte
- Salle d'escalade : du bloc à la fourchette
- 4 tables qui se démarquent avec des labels
L’article Restauration : la grande mutation est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.
Publié le 04.12.2025 à 10:00
Tina Turner, Aretha Franklin, Nina Hagen… Dans My ladies rock, variations, le chorégraphe grenoblois Jean-Claude Gallotta rend hommage aux chanteuses mythiques des années 1950-1970, à travers onze portraits dansés par des membres du groupe Émile Dubois.
Comment avez-vous mêlé l’univers de ces chanteuses et le vôtre ?
J.-C.G. : À chaque chorégraphie, je rends hommage à l’une d’elles. C’est comme un livre d’images que l’on tourne avec les photos des vinyles projetées. Accompagné d’une ambiance musicale, je raconte en voix off pourquoi j’ai choisi telle artiste. Ensuite, le morceau de la chanteuse se lance avec la chorégraphie. On danse même lors des transitions. Le spectateur peut voir des danses de groupe, des solos, des duos ou des trios. L’objectif est que son œil soit intéressé par les variations de mouvement. La danse contemporaine inclut beaucoup de différences, on peut aller au sol, danser rapidement, comme le hip-hop, ou être dans un registre classique.
Comment avez-vous imaginé le spectacle ?
J.-C.G. Je travaille toujours dans le silence pour trouver un axe vraiment personnel au mouvement. Il n’est pas une illustration de la musique, ni de l’artiste. Je cherche quelque chose de très profond en moi pour leur rendre hommage. D’ailleurs, tous les mouvements sont originaux, je ne cherche pas à plaquer des chorégraphies sur les chanteuses. C’est une création personnelle pour chaque artiste. Ensuite, c’est leur musique qui va les représenter. J’ai essayé de créer quelque chose de différent et de faire en sorte que les deux univers se marient bien.
Vous aviez rendu hommage aux chanteurs dans votre spectacle My rock. Pourquoi avoir décidé de faire une version au féminin ?
J.-C.G. Je voulais vraiment rendre hommage au rock de mon adolescence. Je me suis rendu compte que j’écoutais beaucoup de femmes et qu’elles n’étaient pas autant citées que les hommes. Je trouvais intéressant de montrer que les femmes ont existé dans le rock autant que les hommes, sinon plus !
Dans ce spectacle, combien y a-t-il de danseurs sur scène ?
J.C.G. Nous avons fait une version à six danseurs et danseuses pour passer sur tous les plateaux de l’Isère, tout en gardant la qualité du spectacle. J’ai toujours fait des tournées en Isère avec des petits spectacles. En tant que grosse compagnie, nous sommes souvent un peu chers pour les « petits » théâtres. Dans ce format, nous pouvons rencontrer plus facilement la population, avec de la proximité. Sur les grandes scènes parisiennes, c’est plus anonyme.
Quels sont vos projets désormais ?
J.C.G. Actuellement, nous faisons tourner notre dernière création Cher cinéma. Pour la saison prochaine, je voudrais aussi créer un Casse-noisette moderne à ma façon, en montrant ce que raconte cette œuvre de notre époque. Je vais essayer de faire un spectacle assez abordable.
My ladies rock, variations :
- jeudi 11 décembre, à 20 h, à l’Heure Bleue, à Saint-Martin-d’Hères. 04 76 14 08 08. De 5 à 27 € ;
- vendredi 12 décembre, à 20 h, au Diapason, à Saint-Marcellin.
04 76 64 57 56. De 11 à 23 €.
L’article Jean Claude-Gallotta : « Les femmes ont aussi existé dans le rock » est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.
Publié le 04.12.2025 à 09:53
En progression constante ces dernières années (6e de la coupe du monde de combiné nordique l’hiver passé), Léna Brocard, 25 ans, aborde ce week-end à Trondheim (Norvège) une nouvelle saison de coupe du monde… mais sans échéance olympique.
Pour Léna Brocard, le grand rendez-vous de l’hiver ne sera pas en Italie – lors des Jeux olympiques de Milan-Cortina – mais du côté de Schonach (Allemagne), où elle a obtenu son meilleur résultat en coupe du monde, avec une 4e place le 28 janvier 2024. « C’est mon étape préférée, avec une piste de ski de fond accidentée qui me convient bien. Comme c’est la plus proche de la France et notamment des Vosges – mon copain est de là-bas – ma famille et mes proches s’y rendent pour me soutenir. » Mais elle a beau aimer cette étape, nul doute que Léna aurait préféré être de la fête aux JO, comme les athlètes de combiné nordique masculins. « L’absence des Jeux, ce n’est pas facile à accepter. On vit ça comme une injustice. Heureusement, j’ai la chance d’être soutenue par mes sponsors malgré cela. »
Un mal pour un bien
L’Autranaise pourra de ce fait pleinement se consacrer à la coupe du monde, pour laquelle elle ne se fixe pas vraiment d’objectif chiffré, même si elle aimerait faire mieux que 6e, son meilleur classement final : « Ma saison sera réussie si je peux donner tout ce que je peux techniquement, mentalement et physiquement. » Physiquement, parce que Léna Brocard a été victime en mai, lors d’une séance de course à pied, d’une rupture du ligament de la cheville droite, ce qui lui a valu un mois d’immobilisation et un retard dans sa préparation, même si aujourd’hui tout est rentré dans l’ordre. « Finalement, c’était peut-être un mal pour un bien, parce que j’adore m’entraîner et faire du sport en montagne… et j’ai parfois tendance à ne pas m’arrêter. Là, au moins, je me suis bien reposée. Et cela me permet d’aborder la saison qui arrive avec plus de fraîcheur mentale et physique que d’habitude. »
Un premier podium ?
Contrairement aux années précédentes, où elle était la seule Française en coupe du monde, l’Autranaise a pu effectuer sa préparation au sein d’une véritable équipe de France, où l’ont rejointe Marion Droz Vincent (17 ans) et Romane Baud (19 ans). La clé pour obtenir son premier podium en coupe du monde, l’un de ses objectifs de l’hiver ?
REPÈRES
Depuis qu’elle a débuté en coupe du monde, lors de l’hiver 2020-2021 (22e du classement final), Léna Brocard a progressé chaque saison dans la hiérarchie. Elle a en effet terminé 13e lors de l’hiver 2021-2022, 10e en 2022-2023, 8e en 2023-2024 et 6e en 2024-2025. Lors de ce dernier hiver, elle a signé dix tops 10 en 14 courses de coupe du monde.
L’article Léna Brocard à maturité ? est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.
Publié le 04.12.2025 à 09:50
Cette balade, à réaliser à pied ou à raquettes selon l’enneigement, chemine au sein d’un superbe environnement forestier et peut facilement se prolonger en altitude.
La première partie de la balade, un peu fastidieuse, consiste à remonter le schuss d’arrivée de la piste de Casserousse où Jean-Claude Killy obtint sa première médaille d’or lors des Jeux olympiques de Grenoble en 1968. Tout en s’élevant sur une pente soutenue mais sans excès, on profite d’une vue magnifique sur le Grand Colon (2 394 m) et les pointes de Jasse Bralard. Quelques sommets du massif de la Chartreuse apparaissent également.
Dans la forêt de Casserousse
En haut du mur final de la piste de Casserousse, il faut prendre l’itinéraire qui part sur la gauche (panneau de randonnée indiquant le lac des Pourettes), en s’enfonçant sous les arbres de la forêt. Le cheminement sans la moindre difficulté longe le pied de la Grande Aiguille, sous le regard du sommet des Ramettes. On ne peut rester indifférent, lors d’une balade à raquettes, par les traces laissées par le passage des animaux qui témoignent de l’importance de la faune, toujours active, même au cœur de l’hiver. Après le franchissement d’un petit raidillon et un passage sous les branches, on arrive en vue du vallon et de la clairière des Pourettes, sertie au cœur d’une magnifique couronne forestière, au pied d’un amphithéâtre de sommets au relief finement ciselé, terme de la balade. Du lac des Pourettes, on peut prolonger la marche en s’engageant sur l’un des deux sentiers ou sur les bonnes traces en hiver qui s’élèvent en direction des brèches des lacs. Nous conseillons de prendre l’itinéraire qui part légèrement sur la gauche pour mener à la brèche nord. La progression se déroule au sein d’un environnement plus sauvage, dépouillé de végétation, mis à part quelques bosquets de pins cembro, parfois accrochés à d’énormes blocs de rocher dans les positions les plus excentriques.
Vers les brèches des lacs Robert
La marche s’effectue sur une pente soutenue avec quelques passages raides qui peuvent être délicats en hiver en cas de neige gelée. En revanche, aucune difficulté en période estivale. Au fil de la montée, la vue se dégage en direction de la vallée de l’Isère pour s’étendre des collines du pays voironnais aux cimes de la Chartreuse. De la brèche nord, on surplombe le plateau des lacs Robert, dont les eaux restent figées jusqu’à début mai. Le regard est attiré par les flèches de rocher qui se dressent jusqu’au sommet du Grand Van (2 448 m) et la fine silhouette du Grand Sorbier (2 526 m). Les plus courageux peuvent monter au col des Lessines pour bénéficier d’une belle vue aérienne sur la vallée de la Romanche et sur le versant nord du Taillefer, très impressionnant avec ses falaises et ses couloirs d’avalanches. La descente s’effectue par le même itinéraire. En période estivale, en disposant d’un deuxième véhicule à la station de Chamrousse (site du Recoin), il est possible d’effectuer une variante pour le retour. Dans ce cas, depuis le lac des Pourettes, il faut revenir sur ses pas jusqu’à un croisement et prendre le chemin qui part sur la gauche, passe sous le col de la Balme et sous le sommet des Ramettes, avant de rejoindre la station. En hiver, cette variante est déconseillée car elle traverse plusieurs pistes de ski.
Infos Pratiques Balade
Difficulté : 3/4. Temps aller-retour : 4 heures. Dénivellation cumulée : 450 m. Carte de référence : carte IGN Grenoble-Chamrousse 3335 OT. Balisage : panneaux de randonnée, marques jaunes, marques jaunes et vertes. Départ : du parking de Casserousse, à 30 kilomètres de Grenoble, en passant par Uriage, Saint-Martin-d’Uriage et la route de Chamrousse par les Seiglières, jusqu’au grand virage de Casserousse (panneaux de randonnée).
L’article Le vallon des Pourettes, dans Belledonne est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.
Publié le 04.12.2025 à 09:48
C’est sa passion pour le goût des bonnes choses qui a conduit Christelle Ivangine-Bogey à relancer la Biscuiterie artisanale Louvat. Sa recette ? Des idées gustatives, une dose de marketing et un enthousiasme généreux pour combler de douceurs sucrées ses clients.
Vous craquez plutôt pour une meringue, des lunettes ou un palet ?
C.I.-B. Les lunettes : j’ai la chance de pouvoir en manger à la sortie du four, quand on les garnit de confiture toute chaude. Un régal !
Le goût a-t-il toujours guidé vos pas ?
C.I.-B. Totalement ! Je suis née dans les casseroles. À Jaujac, mon village natal, ma grand-mère tenait son restaurant Chez Léa, qui avait une sacrée réputation. Elle cuisinait divinement bien et on venait de très loin manger sa fameuse omelette du baron de Barante, une recette d’omelette garnie de cèpes, avec de la béchamel. Petite, j’ai donc vécu dans cette ambiance culinaire, de soufflés jambon-fromage, de viandes qui mijotent, d’oignons qui rissolent… À 4 ans, je savais préparer une béchamel.
Comment avez-vous créé Vinatis en 2002 ?
C.I.-B. Je suis vraiment bien dès qu’il y a à manger, à boire et qu’on peut créer un moment de convivialité. Comme j’adore cuisiner, c’est tout naturellement que je me suis tournée vers l’événementiel culinaire pour lancer mon entreprise. Je proposais des prestations complètes en organisant des cocktails pour les entreprises, en assurant toute la logistique de l’événement et la préparation des buffets de 150 à 2 500 personnes.
Qu’est-ce qui vous a décidée à reprendre la Biscuiterie Louvat ?
C.I.-B. J’avais en tête que j’arrêterais Vinatis après vingt ans d’activité. La crise du covid a accéléré les choses : j’ai profité de l’arrêt forcé de l’événementiel pour mettre en sommeil « mon bébé » et repartir sur une nouvelle aventure. Quand j’ai appris que la Biscuiterie Louvat était à reprendre, je me suis décidée en trois jours. Je n’avais pas envie que tout ce savoir-faire parte aux oubliettes. Je me suis lancée avec pour mission de sauver la marque, le travail accompli et bien sûr les emplois. La Biscuiterie Louvat devait garder sa place dans le paysage gustatif et gourmand de notre région.
Quelle est son histoire ?
C.I.-B. Maurice et Yvonne Louvat l’ont créée en 1954. En 1981, elle a été reprise par leurs enfants, Gérard et Maryvone, qui se sont battus pendant trente ans pour perpétuer l’entreprise familiale. Ils ne trouvaient pas de repreneur et elle risquait de disparaître. Ils ont été heureux de voir que la biscuiterie perdure. À mon arrivée, les salariés ont été vraiment bienveillants pour m’expliquer les recettes, les étapes de la fabrication des biscuits ou des meringues… Comme j’avais besoin de connaître le fonctionnement des machines, j’ai travaillé avec eux, à la chaîne.
Quelle est votre stratégie de développement ?
C.I.-B. Mon idée est de miser sur la qualité, en tirant les produits vers le haut de gamme et en redorant le blason de Louvat. Même si le client ne mange pas de biscuits tous les jours, il veut en manger des bons. Je suis repartie des recettes d’antan, en y mettant ma patte. Nous avons parfumé les palets au citron, à la praline rose de Lyon… Les lunettes, nous les dorons au jaune d’œuf pour qu’elles aient une belle couleur. Même si cela ajoute des étapes de fabrication, il est important de revenir au qualitatif plutôt qu’au quantitatif.
Est-ce pour cela que vous travaillez avec le champion du monde de pâtisserie Patrick Casula ?
C.I.-B. Nous nous sommes tout de suite très bien entendus : il a vu que je voulais bien faire mais que je ne savais pas faire. Il m’a donné de précieux conseils pour revoir les bases des biscuits, des palets, des sablés, des guimauves… Grâce à son expérience XXL en pâtisserie, il me fait gagner du temps pour mettre en place les nouvelles recettes.
Quelles clientèles avez-vous ciblées ?
C.I.-B. À la reprise, 65 % du chiffre d’affaires de Louvat était réalisé en supermarché. Aujourd’hui, un quart est fait à la biscuiterie et à la boutique que nous avons ouverte à Voiron. Nous développons une clientèle de revendeurs dans des épiceries fines. Nous travaillons beaucoup en marque blanche pour des distributeurs régionaux ou nationaux. Nous fournissons également des meringues sur mesure à des pâtissiers industriels, par exemple pour les bûches glacées. Nous approvisionnons les « coliseurs » qui préparent des coffrets gourmands ou des entreprises pour leurs cadeaux de fin d’année. J’aimerais réussir à lisser notre activité tout au long de l’année.
L’image de la nouvelle Biscuiterie Louvat est encore à développer…
C.I.-B. Oui, nous avons revu le logo et le packaging avec notre nouvelle identité visuelle. Ma fille Léa m’a rejointe et m’aide beaucoup, par exemple pour faire connaître la marque avec des vidéos sur notre site internet ou sur les réseaux sociaux. Il nous faut encore augmenter la clientèle et la visibilité.
L’ancrage local est-il important pour vous ?
C.I.-B. Toutes nos matières premières sont sourcées auprès de fournisseurs locaux, mis à part la noix de coco et la poudre d’amande, qu’on a du mal à trouver en France. J’ai aussi noué des liens avec des entreprises régionales comme Bonnat ou Antésite pour certaines recettes.
Quelles douceurs avez-vous préparées pour cette fin d’année ?
C.I.-B. Nous proposons des guimauves enrobées de chocolat Bonnat ou encore le coffret « Trio voironnais », composé de financiers au chocolat Bonnat, de palets aromatisés à l’Antésite citron et de meringues gouttes, parfumées à la chartreuse.
Bio express
1970 : naissance à Aubenas,
en Ardèche.
1990 : obtient son bac
en comptabilité gestion.
1990-1996 : travaille comme commerciale dans plusieurs entreprises.
2002 : devient entrepreneure en créant Vinatis, une société événementielle culinaire.
2020 : rachète la Biscuiterie artisanale Louvat, à Saint-Geoire-en-Valdaine.
2022 : ouvre une boutique Louvat, à Voiron.
L’article Christelle Ivangine-Bogey : » Nous misons sur la qualité de nos biscuits « est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.
Publié le 04.12.2025 à 09:46
Le Repère, à Vizille
Une vue dominante, un cadre baigné de lumière, une cuisine aux petits oignons, bienvenue au Repère, à Vizille. L’ancien Château de Cornage a été repris il y a un mois par une toute nouvelle équipedirigée par Jordan Rochat, mais bénéficie toujours de la cuisine du chef expérimenté Didier Nonnenmacher. Le premier choix consistera à opter pour l’endroit qui servira d’écrin à votre dégustation, entre les différents espaces intérieurs, à l’ambiance intimiste, la véranda lumineuse ou même la terrasse avec vue plongeante sur la ville. Commence alors la seconde difficulté, choisir parmi les propositions de la carte : des toasts au jambon basque Ibiana, un velouté de potimarron, crème à la muscade, une cassolette d’escargots aux noix et au bleu de Sassenage, une tête de veau en terrine, un gravlax de saumon, sauce raifort ou ce foie gras brûlé maison et son chutney d’oignons. Sans vouloir vous influencer, ce foie gras, deux belles tranches accompagnées de pain brioché et d’une magnifique salade, vaut sacrément le détour. Goûteux et d’une texture ferme, il a tout pour lui.
Parce que je le veau bien !
Vous n’êtes pas sortis d’affaire pour autant car les suggestions de plats donnent toutes l’eau à la bouche : ris de veau du chef, sauce morilles et gratin dauphinois, lotte à basse température crumble de chorizo, ravioles de gambas sauce homardine, risotto de Saint-Jacques et fondue de poireaux, le fameux tigre qui pleure (viande de bœuf marinée et pimentée) ou alors cette poitrine de veau crousti-fondante. Avec ses moult légumes al dente, le veau est aussi copieux que délicieux, croustillant en surface et délicatement moelleux à l’intérieur. Formidable ! Pour autant, il serait dommage de ne pas se pâmer devant la tarte tatin renversante de générosité et de gourmandise. La carte des vins offre un sancerre classique d’Henri Bourgeois à 49 euros, l’excellent crozes-hermitage de Jean Esprit à 42 euros ou le châteauneuf-du-pape de la Gardine à 80 euros. Une bien belle table !
Infos Pratiques
Le Repère : 386, chemin des Peupliers, à Vizille. 04 27 83 50 00. 130 couverts. Fermé le lundi, le samedi midi et le dimanche soir.
L’article Haut perché est apparu en premier sur Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné.