Les AMAP (Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne) sont des partenariats innovants, solidaires et responsables, entre d’une part des paysan·nes, et d’autre part des citoyen·nes organisés en groupes ou associations locales.
Association loi 1901 à but non lucratif, le Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes est la structure régionale de ce mouvement. Créé en 2002, il compte aujourd’hui plus de 320 groupes en AMAP et plus de 1 000 fermes en AMAP. Sa principale mission est de soutenir et développer l’agriculture paysanne sur la région AuRA, et ses actions s’articulent autour de quatre grands axes :
La création d’AMAP et la mise en partenariat des AMAP avec des paysannes et paysans
Le développement, la pérennisation des AMAP et des partenariats
L’accompagnement des solidarités en AMAP (entre AMAP et fermes, et entre membres d’une même AMAP)
La mobilisation auprès des institutions, décideurs et grand public pour un modèle agricole économiquement viable et socialement équitable
Le Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes est composé de quatre postes salariés et d’un Conseil d’Administration de 21 personnes (paysan·nes et amapien·nes).
Le Réseau AMAP recherche un profil animateur / animatrice pour réaliser une grande tournée des AMAP de la Loire et du Rhône afin de faire un état des lieux de leurs fonctionnements. L’objectif est également de participer à l’organisation de la rencontre des AMAP au Treuil (tiers lieu dans la Loire) à l’automne 2025 dans le cadre de l’événement AMAP en fêtes. Les missions du stage seront les suivantes :
1. Contacter les AMAP de l’Ain et organiser une tournée pour les rencontrer sur leur lieu de distribution
Contacter les 15 AMAP et fixer une date de rencontre lors d’une distribution ou à défaut par téléphone. Ces échanges devront permettre de :
Faire connaître le Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes et ses missions
Collecter les informations des AMAP à partir d’une trame d’entretien (fiche et questionnaire type) pour rédiger une fiche d’identité par AMAP : adhérents (nb, évolution), producteurs (nb, diversité, adhérent ou non), points forts, difficultés rencontrées…
Analyser et synthétiser les collectes pour connaître et partager la diversité des organisations de chaque AMAP
Capitaliser les initiatives collectées sur la médiathèque numérique des AMAP : AMAPartage
2. Accompagner la dynamique locale entre les AMAP
Améliorer le fonctionnement des AMAP de l’Ain: créer/dessiner un “organigramme” des AMAP, identifier les partenariats paysans de chaque AMAP et mettre à jour la base de données…
Améliorer la communication inter-AMAP : recueillir les attentes des amapien.nes pour les rencontres inter-AMAP (format, contenu et fréquence), rédiger la synthèse des rencontres vécues lors du stage et partager quelques initiatives collectées, établir un modèle type d’AMAP de la Loire à partir des données collectées…
Participer à l’organisation et à la réussite des Rencontres régionales des AMAP prévues le 24 avril 2026 dans l’Ain
3. Participer à la campagne téléphonique des fermes livrant les AMAP de l’Ain
Prendre des nouvelles des fermes partenaires sur des sujets ciblés : renouvellement des générations, partenariats, besoins de solidarités…
4. Mener une étude de comparaison de prix de panier
Faire connaître la page du site et le projet « Les paniers de nos AMAP »
Récolter des données sur les prix des paniers
Mettre en place les outils pour pérenniser l’étude sur du temps bénévole sur une année (pour couvrir toutes les saisons)
PROFIL RECHERCHÉ
Être intéressé.e par l’agriculture paysanne et les enjeux d’alimentation
Autonomie, dynamisme et esprit d’analyse
Bon relationnel, aptitudes et goûts à la rencontre, l’échange
La connaissance des AMAP sera un plus
CONDITIONS
Stage de maximum 6 mois à partir de janvier 2026 sur Lyon et l’Ain
Le stage sera encadré par une salariée et un administrateur du réseau AMAP AuRA (amapien dans la Loire)
35h / semaine
Lieu de travail : Lyon 7
Mobilité nécessaire pour réunions et déplacements de terrain
Déplacements fréquents à prévoir, passage sur les lieux de distribution des AMAP de l’Ain
Possibilité de télétravail un jour par semaine
Indemnisation : 600€/mois + 50 % abonnement transport en commun
Remboursement lors de déplacements : frais de repas (15.5€), frais kilométrique (0,50€)
CANDIDATER
Lettre de motivation et CV à envoyer d’ici le 15 décembre 2025 à l’attention du Conseil d’Administration du Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes
Merci d’adresser votre candidature à l’adresse pole-admin@amap-aura.org avec pour Objet de mail « Candidature Stage NOM Prénom » et de mentionner votre nom et prénom dans l’intitulé de vos pièces jointes
Jusqu’à fin novembre, la semaine européenne de la réduction des déchets se concentre sur les enjeux de notre alimentation. Et ça tombe bien, parce qu’en AMAP, on sait qu’on a de quoi dire sur le sujet !
Aujourd’hui, de plus en plus de personnes se questionnent sur le traitement de leurs déchets, côté obscur de notre modèle consumériste. Et heureusement ! On peut, déjà, réduire significativement le poids de nos ordures ménagères en compostant nos déchets organiques. Mais quand il s’agit de faire les courses, le modèle AMAP propose des solutions concrètes :
Parce que les échanges se font de la main à la main entre producteurs et consommateurs, la nourriture n’a pas à être emballée de façon excessive, voire pas du tout !
Le producteur.rice livre aux amapien.nes la quantité de produits pré-commandée : son camion repart de la distribution AMAP vide, sans avoir gâché aucun gramme de sa production alimentaire !
Les produits en AMAP ne passe pas par la case agro-industrielle : ils n’ont donc pas besoin d’être refroidis pour allonger leur temps de conservation, et cela évite la fameuse « chaine du froid », qui est très gourmande en matériel et en énergie.
Issues de l’agriculture biologique, les productions n’ont pas été traitées avec des produits phytosanitaires de synthèse, source de pollution à grande échelle.
Les AMAP permettent au citoyen d’opérer la décroissance, à travers une organisation sociale adaptée et juste, qui semble répondre pour une forte part aux problématiques de notre monde.
Rencontre avec Sophie, éleveuse dans les Monts du Lyonnais, qui s’organise depuis plusieurs années pour réduire la production de déchets générée par son activité
La réduction des déchets, c’est vraiment un enjeu important pour nous. On avait déjà cette démarche de limiter notre empreinte au niveau personnel, et donc logiquement, ça s’est étendu à notre démarche professionnelle. Ça m’a toujours paru fou de voir tous ces emballages qu’on utilisait une seule fois et qu’on jetait ! On essaye donc d’améliorer cette gestion à toutes les étapes : de la production à la transformation, jusqu’à la commercialisation des produits (des fromages, dans le cas de Sophie).
Au niveau de la production alimentaire, la norme est d’utiliser des tonnes de produits jetables. La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) nous incite beaucoup à ça, et si on ne connait pas par cœur les réglementations officielles, on peut penser que c’est obligatoire d’utiliser ces produits jetables (vêtements stérilisés, essuie-tout, emballages etc). Mais ce n’est pas le cas, rien ne l’interdit. Alors si on n’est pas d’accord pour polluer à outrance, on peut vraiment faire autrement !
C’est un état d’esprit : n’hésitez pas à tenir tête, à rappeler qu’en tant que producteur, vous avez une obligation de résultats, et non de moyens. Si votre résultat est bon, précisez que vous n’allez pas faire n’importe quoi avec ces éléments réutilisables. Par exemple, si vous utilisez un torchon plutôt que de l’essuie-tout (qu’on retrouve vraiment partout) rappelez que vous n’allez bien sûr pas utiliser le même torchon pendant plusieurs jours. Il faut vraiment se battre pour ces torchons car en fromagerie, on se lave les mains à peu près 50 fois par jour.
Pour les emballages on réduit au maximum le plastique. Les yaourts, fromages blancs nature et crème sont tous dans des contenants en verre et réutilisables. La seule chose sur laquelle on n’arrive pas encore à jouer, ce sont les couvercles métalliques, qui ont une paroi poreuse et donc sont des nids à bactéries : ça, ça part au tri. J’indique bien à mes clients de les trier, ou de me les ramener pour que nous les triions.
Mais le verre, ça ne fait pas tout : c’est une chose mais au niveau d’une fromagerie il y a beaucoup de papier jetable, de papiers d’emballage (pour le reblochon ou le camembert etc). Ce cellophane, ce bois, ce papier plastique, ça ne se recycle pas. A l’époque, ma sœur avait lancé une société de production d’emballages réutilisables et de tissus lavables en PUL, donc je suis encore aujourd’hui bien équipée de ce côté là. L’avantage c’est qu’en plus, par rapport au cellofrais, le fromage respire, la lipolise n’est pas encouragée donc il ne devient pas amer à cause de son emballage.
Pour les marchés, j’incite tout le monde à venir avec sa boîte, et j’ai un papier compostable pour les oublis. En AMAP c’est pareil, je fais beaucoup de sensibilisation pour que tout le monde vienne avec sa boîte ! Ça fait drôle aux clients au début, et puis finalement ils comprennent.
On sent qu’on a un impact, on fait les choses comme on le souhaite, et en plus, ça ne nous demande pas un très grand effort !
Offre de stage de master 2 Sciences sociales (sociologie, géographie sociale ou sciences politiques)
Analyse sur la base de deux AMAP dans l’AIN
6 mois – 35h/semaine – à partir de janvier 2026
Les AMAP, Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, constituent des partenariats solidaires entre un ou plusieurs paysan·nes et un groupe de citoyen·nes. Le réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes, association loi 1901, représente 310 AMAP, soit 800 producteurs, et 18 000 foyers membres d’AMAP sur toute la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Le Réseau AMAP AURA oriente ses activités dans une démarche d’éducation populaire vers la création, le développement et la mise en réseau des AMAP. Le Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes œuvre pour une agriculture paysanne, socialement équitable et écologiquement saine, promeut la biodiversité, la sécurité et la souveraineté alimentaire locale sur la région, soutient une consommation responsable, équitable, citoyenne et solidaire. Les premières AMAP se sont créées en 2001 en France, autour de noyaux militants très impliqués et mobilisés sur les causes paysannes et citoyennes. Après plus de 20 ans de développement des AMAP, le réseau AMAP AURA interroge les impacts de la présence des AMAP sur leur territoire et plus généralement sur les transitions socio-écologiques.
Ce sujet de stage s’intègre dans le projet TRAACT qui vise l’analyse et l’accompagnement des transitions socio-écologiques, en entrant par les transformations des systèmes agricoles et alimentaires dans les territoires d’Auvergne-Rhône-Alpes. Nous postulons que les acteurs de ces systèmes, de par leurs choix organisationnels et leurs coordinations peuvent répondre à une multiplicité d’enjeux, tels que l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, l’épuisement des ressources non renouvelables, l’érosion de la biodiversité, la souveraineté alimentaire, la justice sociale et la démocratie citoyenne, et participer ainsi aux transitions socioécologiques. Trois volets de recherche sont menés en parallèle et permettent de questionner les conditions des transitions agricoles et alimentaires, en entrant par les exploitations agricoles et les filières (VR1), par les politiques publiques(VR3) et par les actions portées par ou avec la société civile (VR2). C’est dans le cadre de ce dernier volet que s’inscrit l’offre de stage.
OBJECTIFS DU STAGE ET DÉMARCHES
L’objectif du stage est de mieux qualifier et comprendre la nature des impacts des AMAP sur leur territoire, au-delà des acteurs directement concernés et engagés dans les AMAP et de l’éventuel agrandissement de ces dernières. Plus précisément, il s’agit de s’intéresser au processus de scaling deep (Moore, Lam), c’est-à-dire à la capacité de ces associations à participer à transformer les valeurs, les normes culturelles, les mentalités, les représentations des individus et, finalement, à agir directement sur les racines culturelles, les croyances et les relations sociales qui sont à la base des systèmes agricoles et alimentaires. Pour répondre à cet objectif, le stage s’appuiera sur deux cas d’AMAP implantées depuis au moins 10 ans dans le département de l’Ain.
Concrètement, le stage sera structuré par deux étapes.
Une première étape aura comme objectif de qualifier la dynamique de mise en visibilité et de communication des AMAP auprès de leur territoire : quel référencement des AMAP, quelle visibilité, par quels médias ? Cet état des lieux reposera sur des entretiens auprès des AMAP concernées et pourra bénéficier d’une recherche en ligne et dans la presse locale.
La seconde étape consistera à identifier les principaux facteurs susceptibles d’expliquer l’influence que peut avoir l’AMAP sur les représentations individuelles des systèmes agricoles et alimentaires et les pratiques afférentes (consommation, achat, appui, accompagnement, orientation stratégique…). Pour cela, il s’agira de procéder selon deux méthodes. La première reposera sur la réalisation d’entretiens semi-directifs menés auprès de trois types d’acteurs : acteurs institutionnels, acteurs de la profession agricole, acteurs associatifs. La seconde méthode reposera sur la diffusion d’un sondage grand public. Cette étape permettra d’aboutir à de premiers éléments de compréhension de la connaissance que les acteurs et citoyens du territoire ont de l’AMAP, de son influence sur leurs pratiques et représentations, ainsi que sur les facteurs facilitant ou freinant cette influence (proximité géographique, organisationnelle, outils de communication de l’AMAP, etc.).
L’enjeu de ce stage est double : au-delà des apports de connaissances empiriques sur deux AMAP, l’élaboration de la méthode d’entretiens et d’enquête constituera un outil d’évaluation d’impact appropriable par les autres AMAP du réseau.
COMPÉTENCES RECHERCHÉES
Master 2 en sociologie, géographie sociale ou sciences politiques
Connaissances du milieu associatif en milieu rural et/ou dans le domaine de l’alimentation
Compétences en conduite et analyse qualitative d’entretiens semi-directifs et en conduite et analyse d’enquêtes-sondage
Bon niveau d’anglais (revue de littérature scientifique)
Capacité de rédaction et de synthèse (mémoire et livret de synthèse attendus)
Rigueur et autonomie
CONDITIONS MATÉRIELLES
Stage de 6 mois – démarrage à partir de janvier 2026 et au plus tard le 1er mars
Le stage sera co-encadré par Bénédicte Pelloux-Prayer (Réseau AMAP AuRA), Sabine Girard (Inrae, Lessem, Grenoble), Marie Houdart (Inrae, Territoires, Clermont Ferrand) et Caroline Brand (Isara, Lyon)
35h / semaine
Lieu de travail : Lyon 7
Le/la stagiaire, sous contrat Inrae, sera accueilli.e dans les locaux du Réseau AMAP AURA à Lyon après une journée d’accueil dans les locaux d’Inrae (Clermont-Ferrand)
Indemnité de stage de l’ordre de 580 €/mois ; défraiements des missions de terrain
CANDIDATER
CV et lettre de motivation à envoyer à l’équipe du Réseau AMAP AuRA (recrutement@amap-aura.org), Sabine Girard (sabine.girard@inrae.fr), Marie Houdart (marie.houdart@inrae.fr) et Caroline Brand (cbrand@isara.fr) au plus tard le 10 décembre 2025. Merci d’intituler le mail « candidature stage nom prénom » et vos documents tels que « LM stage nom prénom » et « CV stage nom prénom« .
Auditions en visio prévues le 18 décembre matin ou 19 décembre matin.
Installée en tant qu’apicultrice depuis 2022 sur la commune de Chambost Lognesaigne, dans le Rhône, Pauline Rouger produit du miel, de la propolis et propose également du pollen. Pour le moment, Pauline dispose de 80 colonies d’abeilles, et prévoit d’en avoir 230 d’ici 2027. Ayant déjà été consommatrice en AMAP, et privilégiant la vente directe dans ses circuits de commercialisation, elle souhaite devenir partenaire d’AMAP de la Métropole Lyonnaise, du Rhône et de la Loire. Les AMAP lui permettraient de valoriser ses produits, et de faire connaitre certains produits de la ruche qui sont encore peu connu, comme le pollen ou la propolis. Défendre l’agriculture paysanne et encourager les circuits de consomm’acteur.ices tels que les AMAP lui tient également à coeur.
« Désireuse de m’installer en tant que paysanne, j’ai trouvé ma voix avec les abeilles. Depuis 2022, je suis double active, et suis en cours de démarche d’installation en tant que cheffe d’exploitation à temps plein. Je travaille avec des ruches Warré, plus adaptées selon moi au développement des colonies. Je ne nourris pas artificiellement mes abeilles au printemps pour booster leur production, mais préfère m’adapter au rythme de la météo qui change chaque année. Je veux minimiser mon emprunte carbone, aussi je favorise les floraisons locales, proches de milieux naturels ou de parcelles en AB, et souhaite mettre en place une consigne de pots. Pour mes produits de transformation, je m’approvisionne dans la mesure du possible chez des producteurs locaux (noisettes de Pollionay, farines locales, etc…). J’ai une gamme de 6-7 miels, et souhaite développer ma petite gamme de produits transformés. A l’approche des fêtes de fin d’année, je propose des coffrets cadeaux avec différents produits de la ruche.«
Qui ? Pauline Rouger
Production ?
Miels divers
Pollen frais
Pollen sec
Miel à la noisette
Moutarde au miel
Miel à la propolis
Propolis en spray
Soirs de livraison : Tous pour le moment
Zone de livraisons ? Rhône et métropole Lyonnaise, Loire