06.08.2025 à 22:55
Human Rights Watch
(Nairobi) – Le groupe armé Forces démocratiques alliées (Allied Democratic Forces, ou ADF) a tué plus de 40 personnes, dont plusieurs enfants, à l'aide d'armes à feu et de machettes lors d'un rassemblement de nuit dans l’enceinte d’une paroisse les 26 et 27 juillet 2025, dans l'est de la République démocratique du Congo, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. Plusieurs autres enfants ont été enlevés et sont toujours portés disparus.
Les ADF, dirigées par des Ougandais, ont prêté allégeance à l'État islamique (EI) en 2019, mais les liens actuels entre les deux groupes armés ne sont pas clairs. L'EI a revendiqué l'attaque de la ville de Komanda, dans la province de l'Ituri, sur sa chaîne Telegram, indiquant que 45 personnes avaient été tuées. Ce massacre accentue les inquiétudes quant à la capacité de l'armée nationale congolaise, stationnée à proximité, et de la force de maintien de la paix de l'ONU à protéger les civils.
« Les meurtres de civils commis par les Forces démocratiques alliées, y compris de fidèles se trouvant dans une église, sont d'une incompréhensible brutalité », a déclaré Clémentine de Montjoye, chercheuse senior sur les Grands Lacs à Human Rights Watch. « Le massacre de Komanda et les autres tueries de masse perpétrées cette année mettent en évidence l'insécurité dans l'est de la RD Congo et la nécessité pour le gouvernement congolais de renforcer d'urgence ses mesures pour protéger les civils et traduire les responsables en justice. »
Des habitants de Komanda et des témoins ont rapporté à Human Rights Watch que des fidèles s'étaient rassemblés à l'église catholique le 26 juillet dans le cadre d'une célébration religieuse et que beaucoup d'entre eux avaient passé la nuit dans la paroisse avant la messe du dimanche. Les combattants des ADF ont pénétré dans l'enceinte de la paroisse vers 1 heure du matin le 27 juillet et ont commencé leur attaque sur un bâtiment où des personnes dormaient, selon des témoins. Des survivants et un témoin ont déclaré que les combattants avaient attaqué des personnes en leur assénant des coups à la tête avec des instruments contondants ainsi qu'avec des machettes et des armes à feu. Selon la paroisse, au moins 33 personnes sont mortes sur le coup ou des suites de leurs blessures.
« Ils nous ont dit de nous asseoir, puis ils ont commencé à frapper les gens [avec des objets contondants] à l'arrière du cou. Ils ont tué deux personnes que je ne connaissais pas, et c'est là que j'ai décidé de m'enfuir avec quatre autres personnes », a déclaré un rescapé à Human Rights Watch. « Nous avons réussi à nous enfuir – ils ont tiré sur nous, mais ils ne nous ont pas touchés. »
Les combattants des ADF ont tué au moins cinq autres personnes dans la ville et incendié des maisons et des kiosks, selon un responsable local de la société civile et des médias. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux et géolocalisées par Human Rights Watch montrent des bâtiments incendiés sur la route principale de la ville, près de l'église.
Human Rights Watch a reçu les noms de 39 personnes tuées, 9 blessées et de 9 enfants âgés de 7 à 14 ans qui ont été enlevés. Selon une liste fournie par la paroisse le 2 août, plus de 30 personnes ont été enlevées et 7 blessées lors de l'attaque sur le bâtiment à côté de l'église. Le 27 juillet, la mission de maintien de la paix des Nations Unies en RD Congo (MONUSCO) a fait état d'au moins 43 morts, dont 9 enfants, ainsi que de personnes tuées dans les zones environnantes. Selon deux sources, des personnes kidnappées se sont échappées.
L'armée congolaise était déployée à environ 3 kilomètres au sud de l'église, tandis que la MONUSCO se trouvait à environ un kilomètre au sud. Human Rights Watch a reçu des informations selon lesquelles des problèmes de réseau au moment de l'attaque ont entravé les capacités à donner l'alerte.
« Pendant tout ce temps, ni les FARDC [armée congolaise] ni la MONUSCO ne sont intervenues », a déclaré un leader de la société civile. « La police n'est pas venue non plus. Ils sont tous finalement arrivés, mais il était trop tard. Ils n'ont pu que constater les dégâts. »
Le gouvernement a imposé l'état de siège dans le Nord-Kivu et en Ituri en avril 2021 afin de mettre fin à l'insécurité dans ces deux provinces. Cependant, l'état de siège n'a pas mis un terme aux abus commis contre les civils. Il a permis à l'armée et à la police de restreindre la liberté d'expression et de réprimer les manifestations pacifiques en recourant à la force létale ainsi que d’arrêter arbitrairement et de poursuivre en justice des militants, des journalistes et des membres de l'opposition politique.
L'influente Conférence épiscopale nationale du Congo a déclaré le 29 juillet que « [n]otre indignation est d’autant plus grande parce que ce énième massacre survient dans l’une des Provinces placées sous l’état de siège depuis plusieurs années, appuyé par la mutualisation des forces armées de la RD Congo (FARDC) et celles de l’Ouganda (UPDF), avec la présence pluri décennale de la Mission des Nations Unies pour le Maintien de la Paix (MONUSCO). »
Le gouvernement congolais a condamné ces meurtres, les qualifiant d'« horribles », et des responsables militaires les ont décrits comme un « massacre à grande échelle » en réponse aux récentes opérations militaires menées contre les ADF. La MONUSCO a condamné ces meurtres et averti que ces attaques aggraveraient « une situation humanitaire déjà extrêmement préoccupante dans la province. »
En réponse aux questions écrites de Human Rights Watch, une responsable de l’information du bataillon d’intervention rapide de la base de la MONUSCO à Komanda a déclaré que « les ADF sont connus pour employer des tactiques meurtrières silencieuses, frappant rapidement, de manière organisée et imprévisible. Dans ce cas précis, l'attaque a eu lieu aux premières heures du matin, visant un rassemblement religieux auquel participaient un grand nombre de civils » et que la MONUSCO avait pris des mesures pour « intensifier les efforts de protection dans la région ».
Une source militaire congolaise a déclaré à Human Rights Watch qu'une enquête de la justice militaire avait été ouverte et que des troupes supplémentaires avaient été déployées dans la région afin d'assurer la protection des civils. Le gouvernement congolais et la MONUSCO devraient compléter l’enquête sur l'attaque de juillet et sur la réponse des forces armées et de la MONUSCO de toute urgence et rendre ses conclusions publiques.
Les autorités congolaises, avec l'aide de la MONUSCO, devraient adopter des mesures pour rétablir la confiance avec les civils, notamment en renforçant les réseaux d'alerte précoce et en consultant les communautés et les groupes civiques sur les besoins en matière de protection. Les autorités devraient prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils, notamment en réagissant rapidement aux informations faisant état d'activités et de mouvements de groupes armés. En outre, des efforts devraient être déployés pour traduire en justice les auteurs de ces meurtres, qui pourraient constituer des crimes de guerre, a déclaré Human Rights Watch.
Ces dernières années, le groupe armé ADF a été impliqué dans de nombreux meurtres et enlèvements dans les territoires de Beni et Lubero, situés dans la province du Nord-Kivu, et de plus en plus dans le territoire voisin d'Irumu, dans la province de l’Ituri. Selon l'ONU, les attaques des ADF au début du mois de juillet ont tué 82 civils en Ituri et au Nord-Kivu. Le Groupe d'experts des Nations Unies sur la RD Congo a indiqué que « janvier 2025 a marqué la deuxième fois où les ADF ont fait plus de 200 morts en un seul mois – principalement dans la région de Beni et le territoire de Lubero ». En 2024, les ADF étaient le groupe armé responsable du plus grand nombre de meurtres en RD Congo, principalement des civils.
Au début de l'année 2025, les forces armées ougandaises ont accru une opération militaire conjointe, baptisée « Opération Shujaa », qui avait débuté fin 2021. L'ONU a toutefois signalé que cette opération « n’a pas réduit la violence des ADF contre les civils dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ». Certains experts en matière de sécurité estiment que le déploiement conjoint a repoussé les ADF de certains de leurs bastions situés près de la frontière ougandaise pour s’enfoncer davantage dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu.
L'Union africaine et le Conseil de sécurité des Nations Unies devraient faire pression pour qu'une stratégie crédible soit mise en place afin de remédier à la crise sécuritaire qui s'aggrave et aux graves violations des droits humains dans toutes les régions de l'est de la RD Congo, a déclaré Human Rights Watch.
« Le président Félix Tshisekedi, avec un soutien international, devrait se concentrer sur la protection des civils et renforcer la surveillance militaire dans l'est de la RD Congo afin de protéger les communautés qui souffrent depuis longtemps contre de nouvelles atrocités », a conclu Clémentine de Montjoye. « Le gouvernement a le devoir de protéger les civils et de garantir que justice soit rendue aux victimes de ces atrocités répétées. »
06.08.2025 à 22:07
Human Rights Watch
Le 5 août, le Conseil constitutionnel du Cameroun a appuyé la décision de la commission électorale d'exclure Maurice Kamto, opposant politique de premier plan et adversaire du président sortant Paul Biya, des prochaines élections présidentielles du pays. Cette décision menace la crédibilité du processus électoral et a déclenché une nouvelle vague de répression contre l'opposition politique.
La commission électorale camerounaise avait rejeté la candidature de Maurice Kamto le mois dernier, affirmant que le parti Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM), qui le soutenait, avait également parrainé un deuxième candidat. Cependant, le président du MANIDEM a déclaré que son parti ne soutenait que Maurice Kamto et que la décision de la commission électorale était arbitraire.
Maurice Kamto avait fait appel de cette décision devant le Conseil constitutionnel, qui a rejeté son recours, le considérant comme « non fondé ». Il a également rejeté 34 requêtes d'autres candidats potentiels et ses décisions ne peuvent faire l'objet d'aucun recours.
« La décision du Conseil constitutionnel repose sur des motifs politiques plutôt que juridiques », a déclaré Hyppolite Meli Tiakouang, membre de l'équipe juridique de Maurice Kamto, à Human Rights Watch. « Maurice Kamto est victime de manœuvres frauduleuses qui visent à étouffer toute opposition, préparant ainsi le terrain pour des élections inéquitables. »
L’exclusion de l’opposant politique a suscité des critiques parmi ses partisans et les membres de son parti, qui ont organisé des marches et des manifestations pacifiques dans la capitale, Yaoundé, depuis le 26 juillet. Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule, notamment des dizaines de partisans de Maurice Kamto, qui s'étaient rassemblés devant le Conseil constitutionnel le 4 août. Elles ont arrêté au moins 35 de ses partisans depuis le 26 juillet.
Les personnes arrêtées, dont sept femmes, sont détenues dans différents commissariats de police et brigades de la gendarmerie à Yaoundé pour des chefs d'accusation tels que trouble à l'ordre public et rébellion. Leurs avocats ont qualifié ces accusations de motivées par des raisons politiques.
La décision d'exclure Maurice Kamto de la course à la présidence reflète la persistante intolérance du gouvernement à l'égard de toute opposition et dissidence et intervient dans un contexte de répression accrue à l'encontre d’opposants, d’activistes et d’avocats à l'approche des élections, prévues plus tard cette année.
L'exclusion de Maurice Kamto porte atteinte au droit des Camerounais de participer à des élections libres et équitables. Maurice Kamto devrait être autorisé à se présenter aux élections et les citoyens Camerounais devraient pouvoir choisir librement leur candidat. Les autorités devraient mettre fin à la répression de l'opposition et libérer immédiatement toutes les personnes arrêtées pour des raisons politiques, afin que les élections ne soient pas considérées comme inéquitables avant même le début de la campagne électorale.
06.08.2025 à 20:58
Human Rights Watch
(Beyrouth, 6 août 2025) – Les forces terrestres israéliennes ont occupé des écoles dans le sud du Liban lors des hostilités avec le Hezbollah entre septembre et novembre 2024 et dans les semaines qui ont suivi. Dans au moins deux écoles, elles semblent avoir intentionnellement vandalisé, pillé et détruit des équipements scolaires, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Plusieurs actes de ce type ont constitué des crimes de guerre.
Alors que les enfants libanais subissent depuis plus de six ans d'importantes perturbations dans leur scolarité depuis la crise économique de 2019, le Liban et les gouvernements donateurs devraient donner la priorité à la reconstruction des infrastructures essentielles, notamment des écoles, de manière transparente, responsable et exempte de corruption.
« De nombreux villages situés près de la frontière dans le sud du Liban ont été rasés ; parmi les écoles qui s’y trouvent encore, plusieurs ont été vandalisées et au moins deux ont été saccagées par les forces israéliennes », a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur sur le Liban à Human Rights Watch. « En pillant des écoles, les forces israéliennes ont manifestement commis des crimes de guerre, et ont compromis l'éducation des élèves libanais. »
Plus de 100 écoles dans le sud du Liban ont été détruites ou « gravement endommagées » depuis le début des hostilités en octobre 2023, selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
Entre janvier et mars 2025, des chercheurs de Human Rights Watch se sont rendus sur les sites de sept écoles dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israel, situées dans sept villes et villages : Aita al-Shaab, Tayr Harfa, Naqoura, Yarine, Ramieh, Aitaroun et Bani Hayyan. Les chercheurs y ont documenté les dégâts et les destructions subis par ces écoles, ainsi que dans des villages environnants.
Dans cinq des sept écoles, Human Rights Watch a recueilli des preuves – notamment des produits alimentaires israéliens, d'autres déchets portant des inscriptions en hébreu et des graffitis en hébreu sur les murs et les tableaux des écoles – indiquant que les forces israéliennes avaient occupé les lieux ; de telles preuve d’occupation n’ont pas été trouvées dans les écoles d'Aitaroun et de Bani Hayyan, qui ont toutefois été endommagées, comme les cinq autres établissements.
Sites d'écoles au Sud-Liban occupées par les forces israéliennes Click to expand Image Sites d'écoles au Sud-Liban qui ont été occupées par les forces israéliennes, selon les éléments de preuve recueillis par HRW. © 2025 Human Rights WatchHuman Rights Watch a mené des entretiens avec des directeurs et des administrateurs d’écoles, qui ont souhaité conserver l'anonymat, au sujet des conséquences sur l'accès des enfants à l'éducation. Human Rights Watch a également mené des entretiens avec des représentants de deux organisations humanitaires internationales qui ont également documenté des dégâts et des destructions d'écoles au Liban, ainsi que d'autres impacts sur l'éducation.
Les cinq écoles occupées ont subi des dégâts causés par des tirs d'armes légères et explosives. Dans chacune de ces cinq écoles, des graffitis et des inscriptions en hébreu et en anglais étaient encore visibles sur les murs et les tableaux des salles de classe. À Yarine et Naqoura, les éléments de preuve suggèrent que les forces israéliennes ont délibérément détruit et pillé les écoles, ce qui constitue des crimes de guerre. Suite au retrait des forces israéliennes, les salles de classe et les bureaux administratifs étaient endommagés, et avaient manifestement été saccagés. Les équipements scolaires qui s’y trouvaient encore, notamment des ordinateurs et du matériel pédagogique, étaient en grande partie détruits ou endommagés.
Les écoles d'Aita al-Shaab, de Tayr Harfa et de Ramieh ont subi d'importants dégâts, probablement dus à des combats terrestres. L'armée israélienne a déclaré avoir frappé l'école de Tayr Harfa parce que des membres du Hezbollah utilisaient le bâtiment scolaire. Les forces israéliennes l'ont ensuite occupé. Les directeurs d'école ont déclaré à Human Rights Watch que des biens scolaires avaient disparu. Toutefois, les chercheurs n’ont pas pu attribuer la responsabilité de la disparition des biens scolaires à la lumière des combats qui ont eu lieu dans ou autour des écoles, en plus du fait que ces villages et villes avaient été en grande partie vidés de leurs habitants depuis le début des hostilités le 8 octobre 2023.
Des graffitis en hébreu aperçus à l'école publique intermédiaire de Naqoura suggèrent que l'armée israélienne a continué d'occuper certaines écoles plusieurs semaines après le cessez-le-feu de novembre 2024.
Le 16 mai, Human Rights Watch a envoyé à l'armée israélienne, Tsahal – aussi appelée Israel Defense Forces (IDF), soit Forces de défense israéliennes (FDI) – une lettre présentant ses conclusions et comprenant plusieurs questions. Un porte-parole des FDI a répondu que l'armée israélienne « est parfois amenée à opérer depuis des bâtiments civils pendant des périodes variables, en fonction des besoins opérationnels et des circonstances sur le terrain ». Il a ajouté que « le vandalisme contre des biens civils est contraire aux valeurs de Tsahal, et constitue une violation de ses règlements » et que « les incidents exceptionnels soulevant des inquiétudes quant à un écart par rapport aux ordres et à la conduite attendue de Tsahal seront traités en conséquence ».
Le 4 juin, Human Rights Watch a en outre transmis une lettre au Hezbollah, demandant notamment si ce groupe armé avait occupé des écoles ou engagé des combats terrestres sur des sites d’écoles ou à proximité, mais n'a pas reçu de réponse.
Les violations graves des lois de la guerre commises par des individus avec une intention criminelle – c'est-à-dire délibérément ou par imprudence – constituent des crimes de guerre. Les crimes de guerre comprennent un large éventail d'infractions, telles que les attaques délibérées, indiscriminées et disproportionnées contre des biens civils, et le pillage. Les écoles et autres biens culturels, y compris certains biens publics, doivent être protégés : « Toute saisie, destruction ou dégradation intentionnelle de semblables établissements […] est interdite et doit être poursuivie. »
En 2015, le Liban a adhéré à la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, un engagement politique international visant à protéger l'éducation en temps de guerre en renforçant la prévention et la réponse aux attaques contre les élèves, les enseignants, les écoles et les universités. Aux termes de cette déclaration, les gouvernements s'engagent à ce que leurs armées s'abstiennent d'utiliser les écoles et les universités à des fins militaires.
Israël n'a pas adhéré à la Déclaration sur la sécurité dans les écoles. Les alliés d'Israël devraient faire pression sur le gouvernement israélien pour qu'il cesse immédiatement les attaques délibérées, indiscriminées et disproportionnées contre les civils et les biens civils, y compris les écoles, et qu'il évite d'utiliser les établissements scolaires à des fins militaires.
Les donateurs internationaux et les agences humanitaires devraient soutenir le gouvernement libanais en vue d'assurer la reconstruction rapide des écoles et des autres infrastructures civiles essentielles. Afin de garantir l'obligation de rendre des comptes et la justice pour les graves abus commis, le gouvernement libanais devrait conférer à la Cour pénale internationale (CPI) la compétence pour enquêter sur les crimes internationaux commis sur le territoire libanais depuis octobre 2023, et engager des poursuites a cet égard.
« Des mesures urgentes de reconstruction sont nécessaires, afin que les dizaines de milliers de personnes déplacées puissent commencer à retourner dans leurs villages, et que les enfants puissent bénéficier pleinement de leur droit à l'éducation », a conclu Ramzi Kaiss. « Il est aussi important que le gouvernement libanais garantisse que justice soit rendue pour les abus et les crimes commis, notamment en conférant à la CPI la compétence pour enquêter sur de tels actes commis au Liban. »
Suite détaillée en anglais.
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