13.10.2025 à 18:12
Alexandra Lesur
La Corse se mobilise pour lutter contre la pollution lumineuse et obtenir le prestigieux label "Réserve Internationale Ciel étoilé". Cette initiative illustre la capacité des territoires insulaires à innover pour répondre aux enjeux climatiques et écologiques. Une rénovation ambitieuse pour "éclairer juste" Depuis dix ans, la Corse a lancé un vaste chantier de modernisation de […]
L’article Corse : un projet lumineux au service de la transition énergétique est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
La Corse se mobilise pour lutter contre la pollution lumineuse et obtenir le prestigieux label "Réserve Internationale Ciel étoilé". Cette initiative illustre la capacité des territoires insulaires à innover pour répondre aux enjeux climatiques et écologiques.
Depuis dix ans, la Corse a lancé un vaste chantier de modernisation de son éclairage public. L’objectif : moderniser les installations d’éclairage dans une optique de sobriété énergétique et de respect du ciel nocturne. Ce projet, piloté par l’Agence d’Urbanisme de la Corse (AUE), s’inscrit dans une démarche baptisée "Éclairer juste", qui consiste à adapter les niveaux d’éclairement aux besoins réels des communes, tout en réduisant les nuisances lumineuses.
Contrairement aux idées reçues, Il ne s’agit pas seulement de remplacer les ampoules par des LED, mais de repenser tout le système : éclairage intelligent, horaires programmés et intensité ajustable. En 2021, des études menées sur 9 communes, soit 6 083 points lumineux, ont permis de définir des solutions sur mesure et d'aboutir à une réduction moyenne de 82 % de la consommation énergétique.
En 2023, de nouvelles études ont été menées dans 25 communes supplémentaires, soit 3 300 points lumineux. Le Syndicat Intercommunal d’Énergie et d’Équipement du Pays Haute-Corse (SIEEPHC) a porté un projet exemplaire, avec une économie moyenne estimée à 77 %. Ces deux opérations ont été soutenues dans le cadre de l’appel à projets "Éclairage public" lancé par l’AUE, en cohérence avec les objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et du Schéma régional climat air énergie (SRCAE).
La Ville de Bastia, quant à elle, a initié un contrat de performance énergétique pour rénover son parc lumineux communal. Ce contrat, structuré en deux phases, prévoit une réduction de plus de 70 % de la consommation énergétique, avec une garantie de performance intégrée. Tout comme les deux premiers chantiers, cette démarche financée par le Fonds européen du développement régional, d'abord au titre de la programmation 2014-2020, puis de celle de 2021-2027, illustre l’engagement des collectivités corses dans la transition énergétique.
Au-delà des économies d’énergie et des bénéfices environnementaux, ce projet s’inscrit dans une ambition plus large : faire de la Corse un territoire pionnier en matière de préservation du ciel nocturne. L’ensemble des actions menées constitue une étape préalable au dépôt de la candidature de l’île au label "Réserve Internationale de Ciel étoilé", décerné par l’International Dark-Sky Association.
Ce label prestigieux récompense les territoires engagés dans la réduction de la pollution lumineuse et la valorisation du ciel étoilé, tant pour les habitants que pour la faune insulaire. Il implique une gestion rigoureuse de l’éclairage, une sensibilisation des populations et une coopération entre les acteurs locaux. En visant cette reconnaissance, la Corse affirme sa volonté de concilier développement durable, attractivité touristique et protection de son patrimoine naturel.
Ce projet montre l’impact concret de l’Europe sur les territoires. Il offre à la Corse une démarche exemplaire, susceptible d’inspirer d’autres régions.
L’article Corse : un projet lumineux au service de la transition énergétique est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
13.10.2025 à 16:19
Eve Bachler
Engagée depuis longtemps en faveur du processus de paix dans cette région du Proche-Orient, l’Union européenne cherche à maintenir un équilibre en apportant son soutien à Israël et en favorisant la paix avec la Palestine. Cette chronologie non exhaustive se concentre sur les événements du conflit entre Israël et le Hamas depuis le 7 octobre […]
L’article Israël-Palestine : les grandes dates du conflit depuis le 7 octobre 2023 est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Engagée depuis longtemps en faveur du processus de paix dans cette région du Proche-Orient, l’Union européenne cherche à maintenir un équilibre en apportant son soutien à Israël et en favorisant la paix avec la Palestine.
Cette chronologie non exhaustive se concentre sur les événements du conflit entre Israël et le Hamas depuis le 7 octobre 2023 et met en avant les positions de l'Union européenne.
Baptisée "déluge d’Al-Aqsa" par le Hamas, une attaque sans précédent cible à la fois des civils et des installations militaires. Des massacres ont lieu dans plusieurs kibboutz proches de la bande de Gaza et lors d'un festival de musique près de Réïm. On dénombrera plus tard plus de 1 140 morts, tandis que 240 otages sont capturés. Il s’agit de l’attaque terroriste la plus meurtrière qu’ait connue Israël depuis sa création en 1948. En représailles, le Premier ministre israélien jure d'"anéantir" le Hamas et ordonne des frappes massives contre Gaza le lendemain.
Le gouvernement israélien déclare officiellement l'état de guerre, et l'armée évacue les civils proches de la bande de Gaza. L'Union européenne condamne fermement les attaques du Hamas, qualifiées de terroristes, et exprime son soutien à Israël, affirmant son droit à l'autodéfense. Le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, dénonce la prise en otage “effroyable” de civils et appelle à leur libération “immédiate”.
La Commission européenne annonce "un réexamen urgent de l'assistance de l'Union européenne à la Palestine". Si l'aide humanitaire d'urgence n'est pas concernée, les autres formes de soutien financier aux territoires palestiniens doivent être scrutés de près.
La Commission dément toutefois le message envoyé plus tôt par le commissaire responsable de la Politique de voisinage, Olivér Várhelyi. Sans concertation avec ses collègues, celui-ci avait déclaré suspendre tous les paiements prévus à la Palestine dans le cadre de cette aide au développement.
Israël ordonne l'évacuation de la ville de Gaza, entraînant le déplacement de près de 1,9 million de personnes, selon l'ONU. Les Nations unies demandent à l’État hébreu de revenir sur sa décision, "impossible [à appliquer] sans conséquences humanitaires dévastatrices", selon un porte-parole de l'organisation internationale. L’ONU estimera plus tard, en juillet 2024, que 80 % de la population a été déplacée.
Le 13 octobre 2023, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et la présidente du Parlement européen Roberta Metsola se rendent en Israël. Lors de cette visite, la première affirme qu’Israël a "le droit" et "même le devoir de défendre et de protéger sa population". Une position assumée sans mandat des États de l'Union européenne, et critiquée par beaucoup d'entre eux ainsi que de nombreux responsables et membres des institutions européennes. Le lendemain, elle publie une déclaration soutenant "le droit d'Israël à se défendre contre les terroristes du Hamas, dans le plein respect du droit humanitaire international".
Quatre jours plus tard, l'hôpital Ahli Arab à Gaza est frappé par une attaque d'Israël, causant des centaines de morts. L'événement suscite des réactions internationales, dont l'Union européenne qui appelle à une enquête et à la retenue. "Rien n'excuse une frappe sur un hôpital rempli de civils", déclare notamment la cheffe de l'exécutif européen.
Les États membres condamnent fermement le conflit mais peinent à se coordonner sur la réponse à apporter concernant la bande de Gaza, en proie à une situation humanitaire critique, selon l’ONU. Le choix entre "pause” au singulier ou au pluriel, “fenêtres humanitaires” ou “cessez-le-feu”, donne lieu à de nombreuses discussions. Dans ses conclusions, le Conseil européen “demande [finalement] que l’accès humanitaire soit continu, rapide, sûr et sans entrave et que l’aide parvienne à ceux qui en ont besoin au moyen de toutes les mesures nécessaires, y compris des couloirs et des trêves humanitaires pour répondre aux besoins humanitaires”. En choisissant le pluriel, les dirigeants européens appellent à des interruptions temporaires de la réplique israélienne à Gaza pour livrer l’aide humanitaire, dans un conflit qui s’annonce long selon eux.
Le 27 octobre, Israël lance une offensive terrestre majeure dans le nord de Gaza, ciblant des infrastructures militaires du Hamas.
Après avoir discuté de plusieurs projets de résolution depuis le 7 octobre, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte un texte dans lequel il appelle à des "pauses et des couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza et la libération immédiate des otages détenus par le Hamas. La résolution préparée par Malte est adoptée par 12 voix pour et 3 abstentions (États-Unis, Royaume-Uni, Russie). Washington reproche au texte de ne pas mentionner le "droit d'Israël à se défendre". Cette position s'inscrit dans la ligne historique de Washington à l'ONU, marquée par un soutien solide à l’État hébreu. La Russie souhaitait quant à elle un cessez-le-feu complet.
Pour être adoptées, les décisions votées par le Conseil de sécurité, appelées résolutions, nécessitent l'approbation d'au moins neuf des 15 membres du Conseil, sans veto d'un des cinq membres permanents.
Une trêve de sept jours entre Israël et le Hamas permet la libération de 80 otages contre 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël et l'acheminement d'aide humanitaire via l'Égypte.
Après de nombreuses discussions, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution demandant l'acheminement "à grande échelle" de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, sans toutefois formuler d’appel au cessez-le-feu. La résolution est adoptée par 13 voix pour, 0 contre et 2 abstentions de la part des États-Unis et de la Russie.
Le Conseil de l'Union européenne institue un cadre spécifique de mesures restrictives qui permet à l'Union de faire en sorte que toute personne ou entité qui soutient, facilite ou autorise des actions violentes du Hamas et du Jihad islamique palestinien (JIP) ait à en répondre. Ce régime complète également les mesures restrictives précédemment adoptées à l'encontre du Hamas et du JIP.
Le 26 janvier 2024, la Cour internationale de Justice, saisie par l’Afrique du Sud, appelle Israël à prévenir tout acte éventuel de "génocide" à Gaza. L’Union européenne attend une mise en œuvre "complète, immédiate et effective" du verdict. Les décisions "de la CIJ sont contraignantes pour les parties, et celles-ci doivent s’y conformer", indique un communiqué commun du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et de la Commission européenne.
Le Conseil européen appelle à une "trêve humanitaire immédiate" entre Israël et le Hamas qui doit conduire à un "cessez-le-feu durable" afin de protéger les civils dans la bande de Gaza. "Un accès humanitaire complet, rapide, sûr et sans entrave à toute la bande de Gaza par toutes les routes est essentiel pour fournir à la population civile une aide vitale et des services de base à grande échelle", déclarent les 27.
Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution appelant à un cessez-le-feu, avec à nouveau l’abstention des États-Unis. Israël indique qu’il n’appliquera pas cette résolution.
L’Espagne, l’Irlande et la Norvège (qui n’appartient pas à l’UE) reconnaissent l’État de Palestine. La Slovénie fera de même le 4 juin portant à 11 sur 27 États membres de l'UE le nombre de pays reconnaissant cet État. La France n'en fait pas partie.
L'UE impose des sanctions directes contre des branches militaires spécifiques du Hamas, incluant les Brigades al-Qassam et l'unité Nukhba, accusées de violences sexuelles durant l'attaque du 7 octobre. Ces mesures incluent le gel des avoirs et des interdictions de voyage au sein de l'Union européenne. Le 28 juin, les ministres des Affaires étrangères renforcent les sanctions de l'UE contre ces groupes.
Les craintes d'un embrasement régional sont attisées quand l’Iran lance une attaque sans précédent de drones et missiles sur le territoire israélien, en représailles à une frappe contre le consulat iranien à Damas le 1er avril, attribuée à Israël.
Devant les députés européens à Strasbourg, Ursula von der Leyen prononce son discours programmatique et demande la confiance des parlementaires. Alors candidate à sa réélection comme présidente de la Commission européenne (2024-2029), elle réclame l'arrêt des combats.
"Je veux être très claire : le bain de sang à Gaza doit cesser maintenant. Trop d'enfants, de femmes et de civils ont perdu la vie à cause de la réponse d'Israël à la terreur brutale du Hamas. La population de Gaza n'en peut plus. L'humanité ne peut plus le supporter", déclare-t-elle.
Depuis la mi-juillet 2024 en particulier, la communauté internationale craint un embrasement du Moyen-Orient à la suite de plusieurs événements comme la mort du responsable militaire du Hezbollah Fouad Chokr, dans une frappe israélienne le 30 juillet et celle du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh dans une attaque à Téhéran imputée à Israël.
Vagues d'explosions de bipeurs et de talkies-walkies piégés, utilisés par des membres du Hezbollah, à Beyrouth (Liban). Ces explosions font 37 morts et 3 000 blessés dans des espaces publics très fréquentés. Ces attaques, attribuées à Israël, auraient été causées par des explosifs directement cachés dans les batteries des appareils, selon les premières conclusions de l'enquête menée par le Liban.
Ennemi juré d'Israël, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est tué dans la banlieue sud de Beyrouth. Cette "élimination" intervient alors qu'Israël intensifie ses frappes contre le Hezbollah au Liban, entraînant un exil du peuple libanais, principalement chiite, habitant dans le sud du pays. L'armée israélienne annonce lancer des opérations terrestres "limitées" en territoire libanais.
Près de 180 missiles iraniens sont lancés sur Israël en “réponse aux assassinats des chefs du Hamas et du Hezbollah”, revendiquent Les Gardiens de la révolution. Si le Dôme de fer (système de défense aérienne israélien) contient cette attaque, Benyamin Netanyahou promet de répliquer sévèrement.
Entré en application le 19 janvier, cet accord porte sur trois phases de cessez-le-feu, qui comprennent la libération des otages retenus dans la bande de Gaza, celle de prisonniers palestiniens, l’entrée d’aide humanitaire dans l’enclave et le retrait progressif des troupes israéliennes. Un mois plus tard, à la fin du mois de février, le Hamas avait libéré 25 otages israéliens tandis que 1 800 prisonniers palestiniens avaient été relâchés.
Déjà fragilisée lorsque, le 2 mars 2025, Israël a empêché toute aide humanitaire d'entrer sur la bande de Gaza, la trêve est rompue par Benyamin Netanyahou et l'armée israélienne. Dans la nuit du 17 au 18 mars, les avions de chasse israéliens bombardent l’enclave palestinienne en de nombreux points. Les frappes se poursuivent dans la matinée. Au moins 200 personnes y trouvent la mort selon selon les autorités palestiniennes.
Le 9 avril 2025, le président français Emmanuel Macron annonce qu'une reconnaissance de l’État palestinien pourrait devenir officielle "en juin" 2025. L'État palestinien est actuellement reconnu comme État souverain par 11 des 27 États membres de l'UE. Quelques jours plus tard, le 14 avril, les dirigeants européens présentent un programme de soutien financier sur trois ans en faveur de l'Autorité palestinienne, d'une valeur de 1,6 milliard d'euros.
Une délégation du Hamas se rend au Caire, en Égypte, afin de reprendre les discussions en vue d'un nouveau cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Cette rencontre se tient quelques jours après le rejet par le Hamas d'une proposition de trêve par Israël. Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1 890 Palestiniens ont été tués depuis la reprise de l'offensive israélienne le 18 mars, portant à 51 266 le nombre de morts à Gaza depuis le début de la guerre.
Fin avril, les combats à Rafah et dans le centre de Gaza s’intensifient. Le 5 mai, le cabinet de sécurité israélien adopte, à l'unanimité, une nouvelle campagne militaire dans la bande de Gaza, qui prévoit "la conquête de la bande de Gaza et le contrôle des territoires", et inclut "le déplacement de la majorité de la population de la bande de Gaza".
À l'occasion d'un Conseil des ministres des Affaires étrangères, la haute représentante de l'UE pour la politique étrangère et la sécurité, Kaja Kallas, annonce un réexamen de l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël. Cette mesure était envisagée depuis plusieurs mois, et soutenue par une majorité de pays membres, dont la France et les Pays-Bas.
Le 13 juin à l'aube, Israël lance une attaque massive contre l'Iran. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou évoque la "menace existentielle" que représente le régime iranien pour l’État hébreu. L'opération "Rising Lion" est lancée afin d'endommager "le programme nucléaire, les fabriques de missiles balistiques et les capacités militaires iraniennes". Pour Téhéran, l'attaque nocturne est une déclaration de guerre. L'Iran riposte à l'offensive israélienne dans la soirée du 13 juin.
Face à l'escalade du conflit, les Européens tentent de relancer la voie diplomatique à Genève et se posent en intermédiaires entre Washington et Téhéran, alors que Donald Trump entretient le flou sur une éventuelle intervention militaire des États-Unis. Mais les ministres des affaires étrangères français, allemand et britannique, ainsi que la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, ne parviennent pas à un accord avec Téhéran, qui exige l'arrêt des frappes israéliennes.
Dans la nuit du 21 au 22 juin, les États-Unis frappent trois sites nucléaires iraniens, "une attaque très réussie" selon Donald Trump, qui estime avoir infligé des dégâts majeurs au programme nucléaire iranien. Cette version est nuancée par un rapport du renseignement américain, indiquant que les frappes n’auraient fait que "retarder le programme de quelques mois". À la fois belligérant et négociateur, Donald Trump annonce le 24 juin un "cessez-le-feu total" entre les deux camps.
Le 23 juin 2025, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, réunis en Conseil, abordent de nouveau la situation à Gaza, à la suite d’un audit du représentant spécial de l’UE ayant relevé de nombreuses violations du droit international humanitaire, notamment la destruction d'infrastructures médicales, le déplacement forcé de populations et l’expansion des colonies en Cisjordanie. Cette analyse a été menée par le Service européen pour l’action extérieure (SEAE), à la demande d'une majorité d'États membres de l'UE.
Malgré ces constats, les Vingt-Sept adoptent une position modérée, appelant Israël à entreprendre des efforts concrets sur le terrain, sans décider de sanctions immédiates. "Nous avons examiné aujourd'hui la conformité d'Israël par rapport à l'article 2 de notre accord d'association. Notre premier objectif est de demander [au pays] que la situation sur le terrain change réellement […] Notre intention n'est pas de les punir", déclare Kaja Kallas lors d'une conférence de presse.
Le 10 juillet, la cheffe de la diplomatie européenne annonce qu'un accord a été trouvé avec le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa'ar, pour acheminer l'aide humanitaire dans l'enclave. L'accord prévoit qu'une plus grande quantité de camions d'aide et de nourriture entrent dans la bande de Gaza, grâce à l’ouverture de plusieurs autres points de passage dans les zones nord et sud, ainsi que la réouverture des voies d’acheminement de l'aide jordanienne et égyptienne.
Soumise à un blocus total imposé par l’État hébreu pendant deux mois, l’aide alimentaire était confiée depuis la fin du mois de mai 2025 à une organisation privée soutenue par les États-Unis, la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), qui a concentré toutes ses distributions sur quatre sites de la bande de Gaza.
Dans une lettre adressée au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Emmanuel Macron indique que la France procédera à la pleine reconnaissance de la Palestine comme État lors de l'Assemblée générale des Nations unies, prévue du 9 au 23 septembre 2025. "Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine", annonce le président français.
Fin juillet, une conférence ministérielle se tient à l'ONU pour une solution à deux États au conflit israélo-palestinien. Ce sommet devait avoir lieu en juin, avant d'être finalement repoussé lorsque le conflit entre Israël et l'Iran a éclaté. Au lendemain de cette conférence, les ministres des Affaires étrangères de quinze pays, dont la France, le Canada et l’Australie, lancent "l'appel de New York", invitant les pays du monde à exprimer leur volonté de reconnaître un État palestinien.
À l’issue d’une réunion d’urgence du gouvernement britannique le 29 juillet, le Premier ministre Keir Starmer annonce également son intention de reconnaître l’État de Palestine lors de l'Assemblée générale de l'ONU, à moins qu'Israël ne respecte certains engagements : accepter un cessez-le-feu, s'engager en faveur d'un processus de paix vers une solution à deux États, renoncer à annexer la Cisjordanie et permettre l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza. Il est imité quelques jours plus tard par le gouvernement portugais.
Le cabinet de sécurité israélien approuve, dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 août, le plan de sécurité présenté la veille par Benyamin Nétanyahou pour "vaincre" le Hamas dans la bande de Gaza. Selon ce plan, l’armée israélienne "se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat", indique le communiqué du bureau du Premier ministre.
Le cabinet de sécurité – par un vote à la majorité - adopte cinq principes pour conclure la guerre : le désarmement du Hamas ; le retour de tous les otages, vivants et morts ; la démilitarisation de la bande de Gaza ; le contrôle sécuritaire israélien dans la bande de Gaza, ainsi que l’établissement d’une administration civile alternative qui ne soit ni le Hamas ni l’Autorité palestinienne.
Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, dénonce cette décision, la qualifiant de "catastrophe qui va entraîner beaucoup d’autres catastrophes". Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, exhorte pour sa part le gouvernement de Benyamin Nétanyahou à "reconsidérer immédiatement" son plan. "Ce dont nous avons besoin, c’est d’un cessez-le-feu, d’une augmentation de l’aide humanitaire et de la libération de tous les otages", ajoute-t-il. Dans la foulée, l'ONU s'exprime également, par l'intermédiaire de son haut-commissaire aux droits de l'Homme, Volker Türk. Le plan présenté par le gouvernement israélien "visant à une prise de contrôle militaire complète de la bande de Gaza occupée doit être immédiatement stoppé", déclare le responsable onusien.
Le 20 août, le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, approuve le plan de conquête de Gaza par l'armée. Il acte également "l’émission des ordres de rappel des réservistes nécessaires pour mener à bien la mission", qui concernent environ 60 000 hommes, précise le ministère.
Le 22 août, l'ONU déclare officiellement l'état de famine à Gaza, la première à toucher le Moyen-Orient, après que ses experts ont estimé que 500 000 personnes se trouvaient dans un état "catastrophique". Cette famine "aurait pu être évitée" sans "l'obstruction systématique d'Israël", accuse le responsable de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher.
Le 9 septembre, Israël mène une frappe aérienne majeure sur Doha, la capitale du Qatar, ciblant des chefs du Hamas exilés. Selon le mouvement islamiste, les négociateurs visés ont survécu, mais six personnes sont mortes, dont plusieurs cadres intermédiaires et gardes du corps.
Cette attaque, qui utilise des avions sophistiqués, est la première opération militaire israélienne directe sur un État membre du Conseil de coopération du Golfe. Une offensive qui provoque aussitôt une réaction diplomatique internationale intense et une condamnation presque unanime au sein de l'ONU.
Le 12 septembre, l'Assemblée générale des Nations unies adopte à une large majorité (142 États sur 193) la Déclaration de New York, préparée avec la France et l'Arabie saoudite. Ce texte vise à donner un nouveau souffle à la solution à deux États, israélien et palestinien, et exclut pour la première fois explicitement le Hamas.
Il appelle à une paix juste fondée sur le droit international, avec le désarmement progressif de l'organisation et la libération des otages. Cette adoption, bien que contestée par Israël et les États-Unis, marque un tournant diplomatique majeur.
Au lendemain d'un sommet réunissant les dirigeants de 57 pays arabes et musulmans à Doha pour réaffirmer leur soutien à la cause palestinienne dans un contexte diplomatique tendu, Israël lance une nouvelle offensive terrestre majeure sur Gaza.
À Genève, une commission d’enquête mandatée par les Nations unies (ONU) accuse pour la première fois Israël de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza, mettant en cause le premier ministre, Benyamin Netanyahou, et d’autres responsables.
Face à l'escalade des tensions, marquée par l'intensification des frappes sur la principale ville de l'enclave palestinienne, l'UE décide de durcir le ton face à Israël le 17 septembre. Dénonçant une offensive qui "provoquera plus de destructions, plus de morts", la Commission européenne avance des sanctions concrètes contre l'État hébreu, dont certaines inédites.
L'institution prévoit de rétablir des droits de douane sur certains produits israéliens, essentiellement agricoles. Bruxelles entend également sanctionner deux ministres d'extrême droite, Itamar Ben Gvir, chargé de la sécurité nationale, et Bezalel Smotrich, chargé des finances. Une décision qui doit encore être validée par une majorité qualifiée des États membres.
Vingt-quatre heures après la décision du Portugal de reconnaître officiellement l'État palestinien, Emmanuel Macron proclame à son tour la reconnaissance française de la Palestine lors d'un discours très attendu devant les membres de l'ONU à New York, le 22 septembre. Cette décision, annoncée dans le cadre d'un sommet coparrainé par la France et l'Arabie saoudite, vise à soutenir la solution à deux États et à donner un nouvel élan diplomatique à un processus de paix en profonde difficulté, alors qu'Israël intensifie ses attaques sur Gaza.
"Fidèle à l'engagement historique de mon pays au Proche-Orient pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien, je déclare que la France reconnaît aujourd'hui l'État de Palestine", prononce le chef d'État français. Outre la France, le Luxembourg, Malte et la Belgique se joignent à la liste des pays ayant fait ce choix, portant le total des membres de l'UE reconnaissant un État palestinien à 16 sur 27. À noter que pour la Belgique, la reconnaissance juridique ne sera formalisée par un arrêté royal qu'après la libération du dernier otage israélien et l'exclusion d'organisations terroristes, telles que le Hamas, de la gouvernance palestinienne.
À l'issue de leur rencontre à Washington, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et le président américain Donald Trump présentent un plan de paix contenant 20 mesures pour mettre fin à la guerre qui oppose Israël et le Hamas depuis près de deux ans.
La première phase du plan prévoit que les otages israéliens soient libérés, et les dépouilles renvoyées aux familles des victimes "dans les 72 heures suivant l'acceptation publique de cet accord par Israël". Après quoi l'État hébreu s'engage à libérer 250 prisonniers condamnés à perpétuité, ainsi que 1700 palestiniens détenus depuis le 7 octobre 2023 mais considérés comme 'non terroristes', ainsi que 22 mineurs. Le texte prévoit également qu'au moins 400 camions d'aide humanitaire entrent chaque jour dans la bande de Gaza pendant les cinq premiers jours du cessez-le-feu. La cadence est amenée à augmenter dans les jours suivants.
Une fois cette première phase achevée, le plan prévoit le déploiement d'une 'force internationale de stabilisation' supervisant le cessez-le-feu, à laquelle participera notamment l'Union européenne. Des zones d'ombres persistent quant au statut de la Palestine : celle-ci est reconnue par 150 pays depuis le 22 septembre 2025, mais le texte reste équivoque quant à une solution à deux États. Par ailleurs, le plan prévoit un désarmement complet du Hamas et l'exil de ses combattants, classés comme appartenant à une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l'Union européenne.
À partir du 6 octobre 2025, des pourparlers se tiennent à Charm el-Cheikh, en Égypte, entre les négociateurs israéliens et palestiniens, sous la médiation de représentants égyptiens, qataris et turcs. Du côté américain, Steve Witkoff, l'envoyé spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient, et Jared Kushner, le gendre du président américain, rejoignent les discussions le 8 octobre afin de favoriser la conclusion d’un accord.
Le 9 octobre 2025, Israël et le Hamas approuvent la première phase d'un accord de cessez-le-feu, après 2 ans de guerre. Cet accord s'appuie sur le plan de paix en 20 mesures présenté par Donald Trump, après sa rencontre avec Benyamin Nétanyahou le 29 septembre 2025. Conformément à l'accord, la libération d'otages israéliens et de prisonniers palestiniens débute, ainsi que le retrait partiel des troupes israéliennes et l'entrée d'aide humanitaire à Gaza.
La libération des otages se poursuit dans les jours suivant l'accord du 9 octobre. Le 13 octobre, les derniers otages israéliens encore en vie sont remis par le Hamas à la Croix-Rouge, après 738 jours de captivité. Près de 2000 prisonniers palestiniens sont en passe d'être libérés en échange, conformément à la première phase du plan de paix.
Le président américain Donald Trump et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi co-président une réunion à Charm el-Cheikh, en Égypte, réunissant une vingtaine de dirigeants internationaux, dont plusieurs chefs d'État et de gouvernement européens, ainsi que le président du Conseil européen, António Costa. Ce sommet vise à entériner le cessez-le-feu et à instaurer une force internationale de stabilisation pour Gaza. Israël et le Hamas ne sont pas présents, mais l'Autorité palestinienne y participe.
L’article Israël-Palestine : les grandes dates du conflit depuis le 7 octobre 2023 est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
13.10.2025 à 15:13
Vincent Lequeux
L'Assemblée nationale française, issue des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet 2024, est fortement fragmentée. Loin de réunir les 289 élus nécessaires pour former une majorité absolue, aucune des différentes formations politiques n'est en mesure de gouverner à elle seule. Une situation quasi-inédite sous la Ve République, les élections législatives de 2022 […]
L’article Comment le Premier ministre et le gouvernement français sont-ils nommés ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
L'Assemblée nationale française, issue des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet 2024, est fortement fragmentée. Loin de réunir les 289 élus nécessaires pour former une majorité absolue, aucune des différentes formations politiques n'est en mesure de gouverner à elle seule. Une situation quasi-inédite sous la Ve République, les élections législatives de 2022 n'ayant déjà donné qu'une majorité relative au camp présidentiel.
En juillet 2024, trois principaux blocs ont émergé des urnes : à gauche, le Nouveau Front populaire et ses plus de 190 sièges, au centre les quelque 160 membres du camp présidentiel, et à l'extrême droite les près de 140 élus du Rassemblement National et de ses alliés. En l'absence d'une majorité absolue sur les bancs de l'Assemblée nationale, quelles sont les options possibles pour gouverner ?
La Constitution française, dans son article 8, confère au président de la République le pouvoir de nommer le Premier ministre. Il s'agit d'un choix discrétionnaire du chef de l’État, sans conditions particulières.
Une fois le Premier ministre nommé, c'est à lui de constituer son gouvernement. L'usage veut que le président de la République s'y implique plus ou moins fortement, notamment au sujet des postes-clés que sont par exemple les ministères des Affaires étrangères ou de la Défense.
Le gouvernement doit cependant être soutenu par un nombre suffisamment large de députés. Une condition indispensable pour que les projets de loi et de budget puissent être adoptés. Dans le cas contraire, il peut être poussé à démissionner, notamment après le vote d'une motion de censure ou le rejet d'un vote de confiance.
Le gouvernement peut démissionner à tout moment, sur décision du Premier ministre. Le président de la République doit alors nommer un nouveau Premier ministre. En pratique, le chef de l'État prend souvent l'initiative de cette démission. Il peut aussi refuser la démission du Premier ministre ou la différer.
Les élections législatives conduisent aussi généralement à la démission du gouvernement, y compris lorsqu'une majorité est reconduite à l'Assemblée nationale. Il s'agit toutefois d'un usage républicain, la Constitution ne l’imposant pas explicitement. Les scrutins législatifs ont lieu tous les cinq ans ou après dissolution de l'Assemblée nationale décidée par le président de la République (article 12 de la Constitution), dans la limite d'une fois par an.
La démission du gouvernement est en revanche obligatoire dans deux cas : le rejet d'un vote de confiance après une déclaration de politique générale (article 49 alinéa 1 de la Constitution) et le vote d'une motion de censure (article 49 alinéa 2). Le Premier ministre peut également solliciter la confiance de l'Assemblée nationale à tout moment après une délibération du Conseil des ministres : dans ce dernier cas, la Constitution n'impose pas explicitement au gouvernement de démissionner en cas de vote négatif, même si là encore l'usage le préconise.
Dans tous les cas, la Constitution française n'impose aucun délai particulier pour la nomination d'un nouveau Premier ministre. Après les élections législatives de juillet 2024, Gabriel Attal a par exemple continué de gérer les affaires courantes jusqu'au 5 septembre.
Le vote de confiance est une procédure par laquelle le Premier ministre engage la responsabilité de son gouvernement devant l'Assemblée nationale, notamment après une déclaration de politique générale. Cette démarche commence par un débat organisé à l'Assemblée, suivi d'un scrutin public. Il s'agit d'un moyen pour le gouvernement de vérifier qu’il dispose du soutien majoritaire nécessaire pour gouverner.
Dans la pratique, cette demande de vote de confiance est souvent liée à la situation politique. Lorsque le Premier ministre dispose d’une majorité absolue à l’Assemblée, son intérêt est de solliciter la confiance à l'issue d’une déclaration de politique générale afin de conforter sa légitimité. Dans le cas d'une majorité relative en revanche, ce choix peut apparaître risqué.
Depuis la création de la Ve République en 1958, le vote de confiance a été utilisé à 42 reprises par 23 Premiers ministres différents. Il a été rejeté pour la première fois le 8 septembre 2025, conduisant à la démission du gouvernement de François Bayrou. Auparavant, tous les Premiers ministres avaient obtenu la confiance de l'Assemblée nationale. Le précédent chef de l'exécutif à avoir demandé un vote de confiance après une déclaration de politique générale fut Jean Castex, en juillet 2020.
Si la motion de censure exige une majorité absolue des membres composant l'Assemblée nationale, le vote de confiance ne requiert quant à lui que la majorité des suffrages exprimés.
À travers le vote d'une motion de censure, les députés français peuvent mettre en cause la responsabilité du gouvernement. Celle-ci doit être signée par au moins un dixième des députés pour être recevable, puis adoptée par la majorité absolue des membres de l'Assemblée (et non des seuls députés présents lors du vote) pour être adoptée. Le gouvernement est alors renversé et doit démissionner.
Dans une Assemblée nationale fragmentée sans majorité absolue, tout gouvernement est à la merci d'une motion de censure, compliquant sa formation et sa stabilité. À elles seules, les voix combinées des députés de l'opposition atteignent généralement le seuil requis pour l'adoption d'une telle motion. Ce qui contraint le gouvernement à chercher des compromis et des soutiens ponctuels pour éviter d'être renversé.
Bien que les gouvernements d’Élisabeth Borne et de Gabriel Attal n'aient pas obtenu de majorité absolue sous la précédente législature (2022-2024), les motions de censure déposées à leur encontre (31 et 3 respectivement) n'ont jamais atteint le nombre suffisant de voix pour être adoptées. Le Premier ministre Michel Barnier a en revanche subi le vote d'une motion de censure le 4 décembre 2024, près de trois mois après avoir été nommé.
Lorsqu'un parti ou une alliance obtient la majorité absolue des députés à l'Assemblée nationale (au moins 289 sièges sur 577), le Premier ministre est traditionnellement issu de ses rangs. Un choix qui confère une stabilité à son gouvernement, peu susceptible de tomber à la suite du vote d'une motion de censure. À l'exception des gouvernements Cresson (1991-1992) et Bérégovoy (1992-1993), tous les gouvernements français de la Ve République avant 2022 ont été soutenus par une majorité absolue de députés à l'Assemblée nationale, quitte à former des coalitions pour en assurer la stabilité.
En cas de majorité relative en revanche, il est plus difficile pour un gouvernement d'exercer ses prérogatives. Depuis 2022, la France est gouvernée par des exécutifs minoritaires, aucune formation politique ni coalition n’ayant obtenu de majorité absolue lors des législatives de 2022 et de 2024.
Face à la crise politique résultant du scrutin de 2024, d'autres options ont été discutées. Une coalition gouvernementale plus large, recouvrant notamment une partie de la gauche, pourrait par exemple rassembler plus de la moitié des députés derrière un candidat consensuel et un programme gouvernemental commun. Dans le cas présent, elle devrait inclure des députés de divers horizons politiques, du Parti communiste à l'UDI (un gouvernement associant LFI et le camp présidentiel ayant été exclue par les deux camps).
Autre alternative : un gouvernement technique composé de ministres sans affiliation partisane. Celui-ci gèrerait les affaires courantes avec le soutien ponctuel des différentes forces politiques de l'Assemblée. Une solution généralement transitoire, en attendant un consensus plus stable, et qui serait toutefois inédite sous la Ve République.
De 2022 à 2024, Élisabeth Borne et Gabriel Attal ont gouverné avec un socle commun d'environ 250 députés du centre (Renaissance, MoDem, Horizons…), en négociant le soutien de certains partis ou députés pour chaque projet de loi. Une situation qui implique des compromis constants et une certaine imprévisibilité. L'exécutif a également utilisé l'article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter certains textes sans majorité absolue, au risque de motions de censure. Enfin, le pouvoir réglementaire du gouvernement permet d’agir dans un certain nombre de domaines, par exemple l'éducation, sans passer par la loi.
Annoncé le 21 septembre 2024 après les élections anticipées de juillet, le gouvernement de Michel Barnier a pris la forme d'une coalition encore plus réduite entre le centre (Renaissance, MoDem, Horizons) et la droite, principalement composée des Républicains. Avec un peu plus de 200 députés, il a été renversé le 4 décembre par une motion de censure votée par le Nouveau Front populaire (193 élus) et le Rassemblement national (126 élus). Nommé le 13 décembre et s'appuyant sur la même majorité relative, son successeur François Bayrou a de son côté survécu à huit motions de censure, avant de perdre la confiance de l'Assemblée : 364 députés ont voté contre lui le 8 septembre 2025, et 194 pour.
Quant à Sébastien Lecornu, nommé Premier ministre le 9 septembre 2025, il a démissionné le 6 octobre. Annoncée la veille, la composition de son gouvernement avait été publiquement dénoncée par le président LR Bruno Retailleau, remettant ainsi en cause la participation de son parti à l'exécutif. Reposant sur des équilibres politiques similaires, le gouvernement Lecornu II a été présenté une semaine plus tard, le 12 octobre.
L’article Comment le Premier ministre et le gouvernement français sont-ils nommés ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
13.10.2025 à 15:09
Valentin Ledroit
Le 9 juin 2024 au soir, peu après l'annonce des résultats des élections européennes en France et la large victoire du Rassemblement national dans les urnes, le chef de l'État, Emmanuel Macron, a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale, provoquant la tenue d'élections législatives anticipées. Les dimanches 30 juin et 7 juillet 2024, les citoyens […]
L’article Assemblée nationale : quelle est la répartition des sièges par parti politique ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Le 9 juin 2024 au soir, peu après l'annonce des résultats des élections européennes en France et la large victoire du Rassemblement national dans les urnes, le chef de l'État, Emmanuel Macron, a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale, provoquant la tenue d'élections législatives anticipées. Les dimanches 30 juin et 7 juillet 2024, les citoyens français se sont de nouveau rendus aux urnes pour élire leurs 577 députés.
À l'issue du second tour s'est dessinée la composition du nouvel hémicycle sous la XVIIe législature de l'Assemblée nationale. Trois grands blocs ont émergé :
Toutefois, aucun de ces trois camps n'est parvenu à obtenir une majorité absolue de députés, fixée à 289 sièges quel que soit le nombre de sièges effectivement occupés.
À noter : la répartition des sièges a évolué à la marge depuis juillet 2024, certains députés ayant changé de groupe, d'autres ayant été élus lors d'élections législatives partielles.
Les résultats ont réservé leur lot de surprises par rapport aux projections réalisées par les différents instituts de sondage en amont du scrutin. À commencer par le bloc arrivé en tête. Le Nouveau Front populaire, formé notamment par La France insoumise, le Parti socialiste, Les Écologistes et le Parti communiste français, a ainsi devancé les autres forces politiques.
Les quatre groupes de gauche comptent au total 194 élus, ce qui en fait le premier bloc politique au sein de l'hémicycle. Avant la dissolution de la chambre basse, l'ancêtre du NFP, la Nupes (alliance des mêmes forces de gauche constituée pour les élections législatives de 2022) comptait 149 députés au palais Bourbon.
La France insoumise demeure le premier groupe politique de gauche à l'Assemblée nationale, avec 71 membres (4 de moins qu'à la fin de la précédente mandature). Elle est désormais talonnée par le Parti socialiste, qui compte 69 députés au sein de son groupe, soit 38 de plus qu'avant la dissolution. Le groupe des Écologistes est composé de 38 élus (+17 par rapport à la fin de la dernière législature), tandis que le groupe des communistes en compte désormais 17 (-5 députés).
Lors des élections européennes du 9 juin 2024, les quatre formations de gauche avaient présenté des listes séparées.
Celle du Parti socialiste et de Place publique, emmenée par Raphaël Glucksmann, avait fait le meilleur score parmi les quatre, récoltant 13,8 % des suffrages et terminant en 3e position de ce scrutin, derrière le Rassemblement national et l'ancienne majorité présidentielle.
La liste de La France insoumise, pilotée par Manon Aubry, avait recueilli 9,9 % des voix, contre 5,5 % pour celle de Marie Toussaint et des Écologistes. Le Parti communiste français, emmené par Léon Deffontaines, n'avait quant à lui récolté que 2,35 % des suffrages exprimés. Un score insuffisant pour envoyer des élus au Parlement européen, le seuil qualificatif étant à 5 %.
La majorité présidentielle sortante (composée de Renaissance, du MoDem ou encore d'Horizons) n'est pas parvenue à éviter une forte baisse de son contingent de députés. Avant la dissolution, les trois partis centristes comptaient 250 élus à l'Assemblée nationale. Entretemps, ils en ont perdu 89, avec 161 députés désormais. Cela en fait tout de même le deuxième bloc le plus important au sein du nouvel hémicycle, derrière la coalition de gauche, mais devant l'extrême droite, ce que les différentes études d'opinion pré-électorales ne laissaient pas envisager.
Le parti présidentiel, Renaissance, connaît la plus forte chute de nombre de sièges parmi les alliés de l'ancienne majorité présidentielle, avec 92 élus désormais contre 169 avant la dissolution (-77). Le MoDem de François Bayrou perd lui aussi bon nombre de députés (-14), en comptant 36 aujourd'hui, tandis qu'Horizons se stabilise (34 sièges, trois de plus qu'avant la dissolution).
Renaissance et ses alliés étaient déjà arrivés en deuxième position lors des élections européennes du 9 juin 2024. La liste menée par Valérie Hayer avait recueilli 14,6 % des voix. De quoi lui assurer 13 sièges au Parlement européen.
Certains candidats du Nouveau Front populaire, d'Ensemble pour la République et des Républicains (voir plus bas) ont bénéficié au second tour des législatives de désistements de nombreux candidats du "camp républicain" pour faire barrage à ceux du Rassemblement national (RN).
Après le premier tour, de très nombreuses circonscriptions faisaient face à une situation de "triangulaire", lorsque trois candidats sont susceptibles de se maintenir au second tour. Afin d'éviter que cette situation ne profite aux candidats du RN, 224 candidats se sont désistés, dont 134 du NFP et 82 d'Ensemble, afin que les reports de voix profitent aux adversaires les mieux placés face aux candidats d'extrême droite.
Autre surprise du scrutin : le Rassemblement national réalise une percée, mais beaucoup moins forte qu'attendue. Le parti d'extrême droite passe de 88 sièges avant la dissolution (ce qui constituait déjà un record) à 123 sous la XVIIe législature. À cela, il faut ajouter les 16 députés du groupe de l'Union des droites pour la République (UDR), le nouveau parti créé par Éric Ciotti. Ce dernier, alors président des Républicains, avait acté une alliance avec le RN en vue des législatives, majoritairement rejetée par sa famille politique (lire plus bas). Il a depuis quitté LR.
La formation de Jordan Bardella et de Marine Le Pen ne se classe donc qu'en troisième position en nombre de députés, alors que les projections pré-électorales réalisées par les différents instituts de sondage la plaçaient en tête, voire proche d'obtenir une majorité absolue de sièges au sein du nouvel hémicycle et, ainsi, d'accéder au pouvoir.
Quelques semaines avant les législatives, le Rassemblement national était arrivé en tête des élections européennes en France, en recueillant 31,4 % des voix et en faisant élire 30 députés européens.
Malgré une campagne mouvementée, Les Républicains limitent les dégâts. Le groupe de la Droite républicaine compte 50 élus, réunis autour de leur nouveau leader, Laurent Wauquiez, contre 61 à la fin de la dernière mandature (-11).
Pour ces élections législatives, LR était pourtant parti divisé. Contre l'avis des autres dirigeants de sa formation politique, le président des Républicains, Éric Ciotti, avait annoncé un accord avec le Rassemblement national dans certaines circonscriptions. 16 candidats issus de cet accord ont été élus, formant un nouveau groupe, l'Union des droites pour la République (UDR), proche de celui du Rassemblement national.
Le groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), qui rassemble des élus de divers bords, se stabilise avec 23 députés (+1). L'Assemblée nationale compte enfin 9 députés non inscrits, qui ont décidé de n'être affiliés à aucun des 11 groupes politiques qui y siègent.
Quant au parti Reconquête, il n'a fait élire aucun député, n'étant déjà pas parvenu à qualifier de candidat pour le second tour des législatives. Lors des élections européennes du 9 juin 2024, le parti d'Éric Zemmour avait bénéficié du système proportionnel de ce scrutin pour faire élire ses cinq premiers candidats au Parlement européen. Entretemps, quatre d'entre eux ont quitté le parti, dont la tête de liste, Marion Maréchal.
Quelle était la composition de l'Assemblée nationale avant la dissolution de juin 2024 ?
Quelle était la composition de l'Assemblée nationale au lendemain des élections législatives de juillet 2024 ?
L’article Assemblée nationale : quelle est la répartition des sièges par parti politique ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
13.10.2025 à 13:34
Juliette Verdes
"Vers la fin de la guerre à Gaza ?" [France info]. En vertu de l'accord de paix annoncé dans la nuit du 8 au 9 octobre par le président américain Donald Trump et prévoyant le cessez-le-feu, "les 48 otages ou corps d'otages encore retenus dans la bande de Gaza, parmi lesquels 20 sont vivants, [devaient] être rendus à […]
L’article Guerre à Gaza : après la libération des otages israéliens, les dirigeants de l'UE attendus en Égypte est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
"Vers la fin de la guerre à Gaza ?" [France info]. En vertu de l'accord de paix annoncé dans la nuit du 8 au 9 octobre par le président américain Donald Trump et prévoyant le cessez-le-feu, "les 48 otages ou corps d'otages encore retenus dans la bande de Gaza, parmi lesquels 20 sont vivants, [devaient] être rendus à Israël avant [ce lundi 13 octobre] à 9 heures GMT (11 heures à Paris)", rappelle Nouvel Obs.
"Un groupe de sept otages puis 13 autres ont été remis à la Croix-Rouge, puis à l’armée israélienne dans la matinée", relate Le Monde ce midi. "À l'annonce de ces libérations attendues depuis deux ans par Israël tout entier, première étape du plan proposé par le président américain, des milliers de personnes massées sur la place des Otages à Tel-Aviv ont exulté", relate Courrier International.
Selon les conditions fixées par la première étape du plan de paix, le retour des otages "doit s'accompagner de la libération par Israël de 250 détenus [palestiniens]'" condamnés à perpétuité, auxquels s'ajoutent "1 700 Gazaouis, emprisonnés depuis le 7 octobre 2023 mais considérés comme 'non terroristes', ainsi que 22 mineurs" [Libération]. La première phase vise également "à instaurer un cessez-le-feu permanent […] et à garantir le rétablissement complet de l'aide humanitaire à Gaza", fait savoir l'Elysée [Les Échos].
"Le président américain Donald Trump est arrivé lundi matin à la Knesset, le parlement israélien à Jérusalem, où il doit prononcer un discours devant les députés israéliens", fait savoir Le Nouvel Obs. Le président de la Maison blanche "se rendra ensuite à Charm el-Cheikh, station balnéaire du Sinaï, où il présidera avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi un 'sommet pour la paix' consacré à Gaza, en présence de dirigeants de plus de vingt pays et du secrétaire général de l'ONU António Guterres".
Aucune des parties prenantes au conflit, Hamas comme gouvernement israélien, n'est attendue à ce sommet. Après avoir laissé entrevoir qu'il s'y rendrait, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a finalement décliné lundi matin "en raison de la coïncidence avec le début de la fête" juive de Simhat Torah [Le Monde]. "Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas", y assistera en revanche, a annoncé le président français Emmanuel Macron [Libération].
Concrètement, le sommet "vise à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, à renforcer les efforts pour instaurer la paix et la stabilité au Moyen-Orient, et à ouvrir une nouvelle page de sécurité et de stabilité régionale", a annoncé samedi la présidence égyptienne au deuxième jour de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas [France info].
"Le Premier ministre britannique Keir Starmer sera, lui aussi, présent au sommet", poursuit la radio. Du côté de l'Union européenne sont attendus le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, le chancelier allemand Friedrich Merz, le président du Conseil européen António Costa ou encore le président français Emmanuel Macron. Ce dernier a salué la libération des otages israéliens, estimant sur X que "la paix devient possible pour Israël, pour Gaza et la région" [Le Figaro].
Les pays médiateurs de l'accord de cessez-le-feu doivent signer "un document mettant fin à la guerre dans la bande de Gaza" durant le sommet, a assuré dimanche le ministère des Affaires étrangères égyptien dans un communiqué [France info]. Une source diplomatique indique que ces pays seront "les États-Unis, l'Égypte, le Qatar et probablement la Turquie" [Courrier International].
Une fois un cessez-le-feu durable établi, l'Union européenne va "très vraisemblablement" augmenter sa présence sur le terrain à Gaza, a souligné dimanche sur France 3 le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot [France info].
L'Europe est déjà présente sur le terrain à travers deux missions : "la première, qui est une mission de surveillance au poste-frontière de Rafah (EUBAM), à laquelle des gendarmes français participent, 'va jouer un rôle très important pour les points de passage'", assure Jean-Noël Barrot [Times of Israël]. La seconde (EUPOL COPPS) assure la formation des policiers palestiniens.
La force internationale de stabilisation "n'a pas vocation à prendre à sa charge l’intégralité de la sécurité", a expliqué le ministre français. "C'est bien évidemment des policiers palestiniens qui vont le faire, encore faut-il les former", a-t-il commenté. Outre les Européens, l'Indonésie et la Turquie ont d'ores et déjà indiqué qu’elles souhaitaient prendre part à cette force internationale [France info].
La deuxième phase du plan en 20 points, "au coeur de divergences entre Israël et le Hamas, concerne le désarmement du mouvement islamiste, l'exil de ses combattants et la poursuite du retrait par étapes d'Israël de Gaza" [Les Échos]. "Reste à savoir si ce sommet en Égypte va lever les points en suspens", prévient Le Dauphiné Libéré. "La direction du Hamas semble unanime à rejeter le désarmement du mouvement, considéré comme terroriste par Israël, les États-Unis et l'Union européenne notamment, un autre point essentiel du plan américain".
L’article Guerre à Gaza : après la libération des otages israéliens, les dirigeants de l'UE attendus en Égypte est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
13.10.2025 à 11:38
Vincent Lequeux
La composition du deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu a été révélée dimanche soir, une semaine après l'échec de sa première tentative. Auprès du Premier ministre, trente-quatre ministres et ministres délégués y figurent, dans une équipe qualifiée par l'Élysée de "mélange de société civile (…) et de jeunes parlementaires". À travers ces nouveaux visages, le gouvernement […]
L’article Gouvernement Lecornu II : Jean-Noël Barrot et Benjamin Haddad reconduits à la diplomatie et l'Europe, l'eurodéputée Marie-Pierre Vedrenne fait son entrée est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
La composition du deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu a été révélée dimanche soir, une semaine après l'échec de sa première tentative. Auprès du Premier ministre, trente-quatre ministres et ministres délégués y figurent, dans une équipe qualifiée par l'Élysée de "mélange de société civile (…) et de jeunes parlementaires". À travers ces nouveaux visages, le gouvernement entend démontrer sa capacité à repartir sur des bases solides et apaisées.
Sébastien Lecornu, renommé à Matignon vendredi, avait présenté sa démission quelques jours plus tôt, lundi 6 octobre. Les défections précipitées au sein du parti Les Républicains avaient notamment conduit à la chute du premier gouvernement Lecornu avant même sa prise de fonction.
La nouvelle équipe reconduit douze des dix-huit ministres du gouvernement Lecornu I.
Parmi eux, Gérald Darmanin conserve la Justice, Rachida Dati reste à la Culture, et Jean-Noël Barrot demeure ministre des Affaires étrangères. Catherine Vautrin, ex-ministre du Travail, hérite désormais du portefeuille des Armées, marquant un retour remarqué pour cette figure de la droite sociale.
Le Premier ministre a également fait appel à plusieurs personnalités issues de la société civile et de la haute fonction publique : Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, succède à Bruno Retailleau à l'Intérieur ; Jean-Pierre Farandou, ancien président de la SNCF, prend les rênes du ministère du Travail ; enfin, Monique Barbut, ex-présidente du WWF, devient ministre de la Transition écologique.
Les portefeuilles régaliens de la Diplomatie et des Affaires européennes n'ont pas été bouleversés. Reconduits ce 12 octobre, Jean-Noël Barrot et Benjamin Haddad forment un duo désormais bien rodé au Quai d'Orsay.
Ancien professeur d'économie et héritier d'une dynastie politique de Haute-Loire, Jean-Noël Barrot, membre du MoDem, incarne la continuité dans la politique étrangère du gouvernement. Entré en politique en 2017 comme député, il a progressivement gravi les échelons : d'abord ministre délégué au Numérique sous Élisabeth Borne, puis chargé de l'Europe dans le gouvernement Attal. Michel Barnier lui confie ensuite le Quai d'Orsay en septembre 2024 : il y est depuis resté, traversant sans encombre l'exécutif de François Bayrou. Un maintien qui illustre aussi l'importance du MoDem dans l'équilibre gouvernemental.
À ses côtés, Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l'Europe, demeure un autre pilier de la continuité diplomatique. Issu de l'UMP, rallié très tôt à Emmanuel Macron, il est élu député de Paris en 2022 puis réélu en 2024. Porte-parole du groupe Renaissance à l'Assemblée, il entre au gouvernement en septembre 2024 sous Michel Barnier.
L'une des surprises du gouvernement Lecornu II vient de Marie-Pierre Vedrenne, 43 ans, eurodéputée du MoDem. Conseillère régionale de Bretagne et ancienne directrice de la Maison de l'Europe de Rennes et de Haute-Bretagne, elle rejoint le gouvernement comme ministre déléguée auprès de Laurent Nuñez à l'Intérieur.
Elue au Parlement européen en mai 2019, puis réélue en juin 2024, elle avait récemment été écartée de la présidence de la délégation française du groupe politique libéral Renew. Son départ du Parlement européen permet par ailleurs le retour à Strasbourg de Jérémy Decerle, ancien eurodéputé et agriculteur.
L'ancienne députée européenne Catherine Chabaud, élue en 2019 sur la liste Renaissance, devient quant à elle ministre chargée de la Mer et de la Pêche. Ancienne navigatrice célèbre pour avoir été la première femme à boucler un tour du monde à la voile en solitaire, elle est reconnue pour son engagement en faveur de la protection des océans.
Malgré les tractations politiques ces derniers jours, les équilibres du nouveau gouvernement restent globalement inchangés. Celui-ci est toujours dominé par Renaissance (douze membres), suivi de six ministres Les Républicains (mais exclus du parti depuis leur entrée au gouvernement), quatre MoDem, trois Horizons, et un représentant de l'UDI. La nomination de Laurent Panifous, ancien socialiste devenu indépendant en 2022, marque une relative ouverture à gauche.
Si elle clôt une semaine de tensions, la présentation du gouvernement ouvre aussi une autre séquence cruciale. Sébastien Lecornu doit prononcer sa déclaration de politique générale mardi 14 octobre à l'Assemblée nationale, selon la porte-parole Maud Bregeon. Le premier Conseil des ministres se tiendra le matin même, à 10 heures.
Dès cette semaine, l'exécutif devra s'attaquer à un chantier redoutable : la préparation du budget 2026, que le Parlement devra examiner sous 70 jours, conformément à la Constitution. Or le climat parlementaire promet d'être tendu. La France insoumise et le Rassemblement national ont déjà annoncé le dépôt de motions de censure. Maud Bregeon a d'ailleurs prévenu, ce matin sur RTL : "la censure c'est l'autoroute vers la dissolution".
Les membres du gouvernement Lecornu II
Ministres délégués auprès du Premier ministre :
Ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur :
Ministre déléguée auprès de la ministre des Armées et des Anciens Combattants :
Ministres délégués auprès de la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature :
Ministres délégués auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique :
Ministres délégués auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères :
Ministre déléguée auprès de la ministre de la Santé, des Familles, de l'Autonomie et des Personnes handicapées :
Ministre délégué auprès de la ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation :
Ministre délégué auprès de la ministre de l'Action et des Comptes publics :
L’article Gouvernement Lecornu II : Jean-Noël Barrot et Benjamin Haddad reconduits à la diplomatie et l'Europe, l'eurodéputée Marie-Pierre Vedrenne fait son entrée est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
13.10.2025 à 11:08
Valentin Ledroit
Les députés européens, ou eurodéputés, sont élus pour 5 ans au suffrage universel direct dans chaque pays de l'Union européenne. Ils représentent les citoyens européens. Les dernières élections européennes se sont déroulées du 6 au 9 juin 2024 dans les 27 pays de l'Union européenne. Les députés européens votent les lois ainsi que le budget […]
L’article [Infographie] Le Parlement européen 2024-2029 est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Les députés européens, ou eurodéputés, sont élus pour 5 ans au suffrage universel direct dans chaque pays de l'Union européenne. Ils représentent les citoyens européens.
Les dernières élections européennes se sont déroulées du 6 au 9 juin 2024 dans les 27 pays de l'Union européenne.
Les députés européens votent les lois ainsi que le budget de l'Union européenne, et exercent également un contrôle sur la Commission européenne : ils élisent son président, approuvent les 27 commissaires et peuvent les contraindre à une démission collective en votant une motion de censure.
Le Parlement européen compte 720 députés. Le nombre de députés élus au sein de chaque État membre est déterminé en fonction du nombre d'habitants.
Chaque groupe rassemble les eurodéputés de la même sensibilité politique issus de plusieurs États membres.
Les 720 députés européens sont répartis dans 8 groupes politiques :
29 députés qui siègent au Parlement européen ne font partie d'aucun groupe : ils sont "non inscrits".
Elue pour deux ans et demi renouvelables (janvier 2022, puis juillet 2024), Roberta Metsola (Malte) supervise les différentes activités du Parlement, veille au respect des procédures parlementaires et représente l'institution dans les relations extérieures.
Ils coordonnent et expriment la position de leur groupe au sein du Parlement européen.
Le Parlement européen compte 39 % de femmes.
En 1979, date de la première élection des députés européens au suffrage universel direct, le
Parlement européen comptait seulement 16 % de femmes.
81 eurodéputés français sont répartis dans les groupes politiques du Parlement européen.
Groupe au Parlement européen | Partis français | Nombre de députés |
---|---|---|
La Gauche | La France insoumise | 9 |
Socialistes et démocrates | Parti socialiste, Place Publique | 13 |
Verts/ ALE | Les Ecologistes | 5 |
Renew Europe | Renaissance, Modem, UDI, Horizons | 13 |
Parti populaire européen | Les Républicains | 6 |
Conservateurs et réformistes européens | Indépendants (députés exclus de Reconquête) | 4 |
Patriotes pour l'Europe | Rassemblement national | 29 |
Europe des nations souveraines | Reconquête | 1 |
Non-inscrits | 1 | |
81 |
Ils représentent les eurodéputés français au sein de leur groupe politique.
Les présidents de commission orchestrent le travail de la commission dont ils sont chargés. Il existe 24 commissions et sous-commissions parlementaires, composées de 25 à 90 députés européens, ainsi que plusieurs commissions spéciales temporaires. Leur composition politique reflète celle de l'ensemble du Parlement européen.
L’article [Infographie] Le Parlement européen 2024-2029 est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
12.10.2025 à 08:00
Vincent Lequeux
Dix ans que le projet était sur la table : il devient réalité ce dimanche. A compter du 12 octobre, l’espace Schengen se dote d’un nouveau système d’enregistrement à ses frontières : le système d’entrée / sortie (EES). L'idée est simple : il s'agit de mieux savoir qui entre sur le continent européen, mais surtout […]
L’article [Podcast] Contrôle aux frontières : le nouveau système européen d’entrée / sortie (EES) officiellement lancé est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Dix ans que le projet était sur la table : il devient réalité ce dimanche. A compter du 12 octobre, l’espace Schengen se dote d’un nouveau système d’enregistrement à ses frontières : le système d’entrée / sortie (EES). L'idée est simple : il s'agit de mieux savoir qui entre sur le continent européen, mais surtout qui y reste au-delà du délai autorisé.
L'année dernière, près de 10 millions de personnes sont entrées dans l’espace Schengen avec un visa de moins de 3 mois. Principalement des touristes, des professionnels en déplacement, ou des personnes qui viennent pour des raisons familiales. Mais parmi elles, certaines ne seraient jamais reparties. Ce sont ces personnes, en situation irrégulière, que le nouveau système européen doit permettre d’identifier.
De quelle manière ? À chaque entrée sur le territoire, la police aux frontières va enregistrer le nom des voyageurs, leur date et lieu d’entrée, mais aussi le type de document de voyage et leurs données biométriques (empreintes digitales et photo de leur visage).
Le nouveau système EES est entièrement informatisé. D'ici les six prochains mois, il doit progressivement remplacer le tamponnage manuel des passeports, jugé peu efficace, notamment contre la fraude.
Le 10 avril 2026, tout doit être opérationnel dans les aéroports et les gares, ainsi qu'aux frontières terrestres et maritimes des pays concernés : les membres de l’espace Schengen, ceux de l’Union européenne et quelques micro-États comme Andorre ou Monaco. Soit une trentaine de pays au total.
Mais le Royaume-Uni par exemple est aujourd'hui hors de ces frontières. Les touristes britanniques qui prennent l’Eurostar pour Paris vont donc devoir donner toutes ces informations avant leur départ, par exemple à la gare de Saint-Pancras à Londres.
On s’attend à quelques perturbations au début, mais à terme cela devrait se fluidifier. D’ailleurs le premier enregistrement doit durer quelques minutes, mais les informations sont ensuite conservées trois ans après le dernier passage à la frontière. Donc à chaque nouveau voyage, on n’enregistre plus que son nom. On peut aussi effectuer cette formalité sur des bornes spécifiques avant de prendre le train ou l’avion.
Pour les citoyens de l'Union européenne en tout cas, il n'y aura aucun changement. L’EES ne s’applique qu'aux ressortissants de pays tiers, avec un visa de moins de trois mois, et qui franchissent une frontière extérieure de l’Union. Il ne concerne donc pas les citoyens de l’Union européenne ou de l’espace Schengen, ni les étrangers qui disposent d’un titre de séjour ou d’un visa de longue durée, comme les étudiants. Enfin, il n’instaure aucun contrôle supplémentaire entre deux pays de l’Union européenne, par exemple à la frontière franco-belge.
Dernière chose : l’EES est gratuit. Il ne faut pas le confondre avec le projet ETIAS, qui lui s'appliquera fin 2026 et coûtera 20 € aux futurs voyageurs non-européens. Mais nous en reparlerons en temps voulu !
L'Europe c'est vous !
Strasbourg, Bruxelles, Francfort. L'action de l'Europe paraît parfois lointaine ! Mais où est l'Europe dans nos quotidiens ? Quel est l'impact des politiques européennes sur nos vies ? Retrouvez-nous tous les jeudis sur la radio RCF et en replay sur notre site pour notre chronique “L'Europe, c'est vous”.
Pour en savoir plus, retrouvez également tous nos podcasts “L'Europe en 3 minutes”.
En partenariat avec
L’article [Podcast] Contrôle aux frontières : le nouveau système européen d’entrée / sortie (EES) officiellement lancé est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
10.10.2025 à 18:57
Valentin Ledroit
Les Erasmus Days reviennent pour une neuvième édition du 13 au 18 octobre 2025. Coordonné par l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation, l'événement invite chaque année les citoyens à découvrir les nombreuses opportunités de l'emblématique programme européen, tout en célébrant les valeurs fondatrices de l’Union : les droits de l’Homme, la dignité humaine, la liberté, […]
L’article Erasmus Days 2025 : l’Europe en fête autour de ses valeurs est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Les Erasmus Days reviennent pour une neuvième édition du 13 au 18 octobre 2025. Coordonné par l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation, l'événement invite chaque année les citoyens à découvrir les nombreuses opportunités de l'emblématique programme européen, tout en célébrant les valeurs fondatrices de l’Union : les droits de l’Homme, la dignité humaine, la liberté, l’égalité, la démocratie et l’État de droit.
Dans un contexte géopolitique incertain, ces journées offrent une occasion unique de faire vivre concrètement l’Europe à travers les échanges, les rencontres et la mobilité. Selon une note de l’Observatoire Erasmus+, 75 % des bénéficiaires d'une mobilité se sentent plus Européens après leur expérience, et 86 % souhaitent s’engager pour une cause.
Depuis leur création en 2017, les Erasmus Days n'ont cessé de grandir. En 2024, des milliers d’événements étaient organisés dans une cinquantaine de pays, dont plus de 2 000 en France. Cette année encore, écoles, associations, universités, collectivités locales et entreprises se mobilisent pour mettre en valeur leurs projets européens et partager leurs expériences.
Sur le site erasmusdays.eu, une carte interactive illustre la variété des événements organisés sur tout le territoire, aussi bien dans des zones urbaines que rurales, en métropole comme dans les territoires ultramarins. Sur les réseaux sociaux, les bénéficiaires sont invités à témoigner de leur aventure européenne avec le #ErasmusDaysChallenge, pour prolonger l'événement en ligne.
En 2025, les Erasmus Days mettent l’accent sur la compréhension et la diffusion des valeurs européennes. À travers la France, enseignants et élèves organiseront des activités pédagogiques sur la démocratie, la liberté ou encore l’égalité.
Pour Nelly Fesseau, directrice de l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation, "Partir en Erasmus+ n’est pas un simple séjour, mais une expérience de l’Europe : ses territoires, ses habitants, ses cultures et de ces fondements partagés autour de la démocratie, système politique qui protège les citoyens contre les pouvoirs arbitraires. Elle constitue une base pour la sécurité, la cohésion sociale et les libertés individuelles".
L’article Erasmus Days 2025 : l’Europe en fête autour de ses valeurs est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
10.10.2025 à 17:41
Agathe Grinon
Au 1er janvier 2024, l'Union européenne accueillait 29 millions de ressortissants de pays tiers, soit 6,4 % de sa population ne possédant pas la nationalité d'un pays de l'Union européenne. Dans le même temps, 14 millions de citoyens européens vivaient dans un autre État membre que le leur. C'est le Luxembourg qui compte le plus […]
L’article [Comparatif] Combien d'étrangers vivent dans les pays de l'Union européenne ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Au 1er janvier 2024, l'Union européenne accueillait 29 millions de ressortissants de pays tiers, soit 6,4 % de sa population ne possédant pas la nationalité d'un pays de l'Union européenne. Dans le même temps, 14 millions de citoyens européens vivaient dans un autre État membre que le leur.
C'est le Luxembourg qui compte le plus de ressortissants étrangers dans sa population, avec 47,2 % de ses résidents. La plupart sont des citoyens de l'Union européenne, en particulier des Portugais (29 % d'entre eux), des Français (16 %) et des Italiens (8 %). Seuls 10 % des personnes qui vivent au Luxembourg sont issus de pays hors de l'UE.
De son côté, Malte est le pays qui accueille le plus de nationaux de pays hors UE : 20 %, pour 8 % de citoyens européens, soit 28 % d'étrangers au total. Chypre, autre île méditerranéenne, compte presque autant d'étrangers (24 %), dont 13,8 % venus de pays hors UE.
L'Autriche, où vit également une part relativement importante d'étrangers (19,5 %), fait aussi partie des trois pays où ils sont majoritairement issus d'autres pays de l'UE (9,8 %), avec le Luxembourg et la Belgique. Cette dernière, qui accueille les principales institutions de l'Union européenne à Bruxelles, compte 13,8 % de ressortissants étrangers, notamment européens (8,4 %).
Avec 8,8 % de ses résidents, la France est sous la moyenne des pays de l'UE (9,6 %) concernant sa population étrangère. Près de la moitié d'entre eux ont la nationalité d’un pays africain et un tiers d’un pays européen.
A l'est de l'Europe en revanche, la part d'étrangers est relativement modeste : la Bulgarie (1,8 %) la Pologne (1,2 %), la Slovaquie (1,2 %) et la Roumanie (1,2 %) accueillent moins de 2 % de ressortissants étrangers.
Quant aux anciennes républiques soviétiques, elles font face à des écarts majeurs entre la part de ressortissants européens et extra-européens. Notamment l'Estonie, qui compte 16 % d'étrangers non-européens (pour 18 % de ressortissants étrangers au total), la Lettonie 13,4 % (13,8 % de ressortissants étrangers) et la Lituanie 4,6 % (4,7 % d'étrangers au total). En Estonie et en Lettonie, cette forte proportion s’explique par la présence importante de "non-citoyens", principalement d’anciens ressortissants de l’Union soviétique résidant de façon permanente sans avoir acquis une autre nationalité.
En valeur absolue, l’Allemagne, l’Espagne, la France et l’Italie concentrent la majorité des résidents étrangers de l’Union européenne. Avec respectivement 12,1 millions, 6,5 millions, 6,0 millions et 5,3 millions de non-ressortissants, ces quatre pays totalisent à eux seuls près de 70 % des étrangers vivant dans l’UE, pour moins de 58 % de la population européenne.
L’article [Comparatif] Combien d'étrangers vivent dans les pays de l'Union européenne ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
10.10.2025 à 17:29
Juliette Verdes
Chaque mois, dans des salles prêtées par les collectivités, tournevis et machines à coudre s'activent dans une ambiance studieuse et conviviale. Basé à Bourges (Cher), le Repair Café itinérant attire les bricoleurs de tous âges. Créée en mars 2023, l'association revalorise les objets du quotidien : vélos, tablettes tactiles, vêtements, jouets… Souvent, des objets abîmés […]
L’article "Plus d'une tonne de déchets évités" : à Bourges, le Repair Café forme les bricoleurs en herbe est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Chaque mois, dans des salles prêtées par les collectivités, tournevis et machines à coudre s'activent dans une ambiance studieuse et conviviale. Basé à Bourges (Cher), le Repair Café itinérant attire les bricoleurs de tous âges.
Créée en mars 2023, l'association revalorise les objets du quotidien : vélos, tablettes tactiles, vêtements, jouets… Souvent, des objets abîmés ou défectueux reprennent vie grâce à des réparations simples, que beaucoup renoncent à entreprendre par manque d'outils ou de compétences.
Près de 200 objets ont déjà été sauvés de la décharge cette année, et plus d'une tonne de déchets ont été évités en deux ans. À l’origine de cette initiative, un groupe de citoyens jusque-là inconnus les uns des autres, animés par la même envie d'agir pour l'environnement en luttant contre le gaspillage.
Le projet est né dans le cadre du programme européen LIFE_LETsGO4Climate, soutenu par la Région Centre-Val de Loire, visant à sensibiliser les habitants d'un territoire à la transition écologique, et à leur donner les moyens d'agir. Entre juillet 2021 et septembre 2025, la Région a organisé des dizaines d'ateliers citoyens sur le thème de la transition énergétique et de la sobriété. Au fil de ces rencontres, de nombreuses idées émergent, dont celle d'un atelier de réparation itinérant.
À Bourges, Émilie Rondeau, aujourd'hui présidente de l'association, a découvert le programme grâce aux informations relayées par la ville. "À l'époque, j'étais cheffe de projet en construction et j'avais des connaissances sur la transition énergétique. Je m'étais inscrite à ces ateliers pour en apprendre plus", raconte-t-elle. "On a alors découvert des projets inspirants, des solutions concrètes… ça m'a donné envie d'agir".
Au cours des ateliers, les participants se réunissent en petits groupes et affinent leurs idées autour de plusieurs thèmes comme les économies d'énergie, la production locale ou la mobilité. Lors d'une ultime rencontre, en décembre 2022, une idée germe. Pourquoi pas créer un Repair Café ? Quelques mois plus tard, l'association est officiellement lancée.
"Sans l'appui du programme européen, tout aurait pris plus de temps. Nous avons été accompagnés sur les démarches administratives lors de la création de l'association. L'association Énergie Partagée, mandatée par l'Europe et la Région, nous a aidés à organiser notre première assemblée générale", souligne Émilie Rondeau. Pour beaucoup de membres du Repair Café, il s'agissait d'une première expérience associative. Les ateliers, webinaires et conseils juridiques fournis par le programme leur ont permis de se structurer rapidement.
Très vite, les membres de l'association choisissent de ne pas rester entre quatre murs. Inspirés par le Repair Café de Tours, ils décident d'en faire un atelier itinérant et gratuit, se déplaçant de commune en commune à la rencontre des habitants. Une vingtaine de bénévoles se retrouvent une fois par mois, durant toute une journée, et installent leurs outils dans une salle communale, un local prêté par la mairie, ou même un ancien bar. L'association compte aujourd'hui une cinquantaine d'adhérents, et l'ambiance conviviale qui y règne attire toujours plus de curieux.
Le nombre de participants est volontairement restreint pour permettre aux bénévoles de transmettre les bons gestes, pour inciter à réparer plutôt qu'à jeter. Quand la réparation s'avère impossible, les participants sont orientés vers la pièce manquante à acheter. Certains reviennent régulièrement, pour réparer de nouvelles pièces, ou simplement partager un café et un moment d'entraide. Le Repair Café est aussi un lieu d'apprentissage, d'échange et de lien social, et son succès ne se dément pas. "Certaines communes nous ont déjà demandé de revenir", sourit Émilie Rondeau.
Le collectif itinérant est animé par des bénévoles de tous horizons. Retraités, jeunes actifs et étudiants apportent chacun leurs compétences au service des autres. "Parmi nos bénévoles, certains travaillent dans l'électronique, d'autres bricolent simplement par passion. C'est cette diversité qui fait la richesse du groupe", souligne-t-elle.
Malgré des agendas chargés, la motivation des réparateurs ne faiblit pas. Pour la Région et l'Europe, le pari de mobiliser les habitants semble réussi car Bourges n'est pas un cas isolé. Ailleurs dans la région, d'autres collectifs issus des ateliers citoyens se sont formés autour du covoiturage, de la production photovoltaïque ou encore de la sensibilisation à la sobriété énergétique.
Porté par la Région Centre-Val de Loire et onze partenaires, LIFE_LETsGO4Climate est un projet européen lauréat du programme LIFE, le principal instrument de financement de l'Union européenne pour les politiques liées à l'environnement et au changement climatique.
Il a pour ambition d'accélérer la transition énergétique locale en aidant les citoyens, les collectivités et les entreprises à coopérer autour de projets innovants.
Le programme propose ainsi :
Depuis 2021, 55 collectifs citoyens ont vu le jour dans 12 territoires de la région.
L’article "Plus d'une tonne de déchets évités" : à Bourges, le Repair Café forme les bricoleurs en herbe est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
10.10.2025 à 16:34
Valentin Ledroit
Au sein de l'Union européenne, l'euro est la monnaie la plus commune, puisqu'elle est aujourd'hui la devise officielle de 20 (bientôt 21) des 27 États membres. 7 autres pays n'utilisent pas encore cette monnaie unique après leur adhésion à l'UE et conservent ainsi leur devise "historique". Ils ont toutefois vocation à rejoindre la zone euro […]
L’article [Quiz] Quelles sont les monnaies utilisées dans les pays de l'Union européenne ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Au sein de l'Union européenne, l'euro est la monnaie la plus commune, puisqu'elle est aujourd'hui la devise officielle de 20 (bientôt 21) des 27 États membres. 7 autres pays n'utilisent pas encore cette monnaie unique après leur adhésion à l'UE et conservent ainsi leur devise "historique". Ils ont toutefois vocation à rejoindre la zone euro à terme, à l'exception du Danemark, qui a obtenu une clause d'exemption (voyez là un petit indice pour le quiz…).
Outre l'euro, on retrouve ainsi dans l'Union européenne d'autres monnaies, à l'instar de la couronne, (utilisée sous des noms légèrement différents dans 3 États membres) le lev, le leu, le forint et le złoty.
Pour chacun des 27 États membres de l'UE, saurez-vous y associer la monnaie nationale utilisée parmi les devises différentes que l'on trouve dans l'Union ? Testez vos connaissances avec notre quiz, ci-dessous.
Le 1er janvier 1999, l'euro est lancé pour la première fois sous forme immatérielle (scripturale) dans 11 États membres de l'Union européenne. Son objectif est alors de mettre fin à l'instabilité des taux de change entre les différentes monnaies nationales. Il faut ensuite attendre le 1er janvier 2002 pour que les pièces et billets en euro soient mis en circulation et utilisés par les Européens.
Cliquez sur "Play quiz" pour lancer une partie. Vous disposez alors de 7 minutes pour trouver un maximum de bonnes réponses.
Vous avez 6 étiquettes comportant chacune le nom d'une des monnaies officielles utilisées par un ou plusieurs États membres de l'UE. Pour chacun des 27 pays affichés au-dessus, cliquez sur la monnaie que vous pensez être la devise officielle de cet État.
Si vous êtes bloqué, vous pouvez passer au pays suivant en appuyant sur "NEXT", et revenir aux pays précédents avec "PREV".
Une fois la partie commencée, si vous donnez votre langue au chat, cliquez sur "GIVE UP" pour afficher les bonnes réponses.
N'hésitez pas à refaire le quiz pour améliorer votre score et à le partager avec vos amis.
Tentez vos connaissances avec nos autres quiz :
L’article [Quiz] Quelles sont les monnaies utilisées dans les pays de l'Union européenne ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.