31.07.2025 à 15:57
stagiairedecomm@iris-france.org
Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire et Paul Biya au Cameroun ont tous deux modifié la Constitution afin de se maintenir au pouvoir pour un nouveau mandat. Ces actions traduisent une dérive autoritaire marquée par la montée des gérontocraties et des régimes militaires, qui s’imposent dans plusieurs pays d’Afrique francophone; au Togo, au Mali, au Niger, au Burkina Faso, au Bénin ou en République centrafricaine, ces régimes s’imposent au détriment des oppositions et des jeunes générations. Seul le Sénégal semble faire figure d’exception, en maintenant des élections libres et une véritable alternance politique. Cette période est en profond décalage avec les aspirations des jeunesses africaines, connectées au monde, en quête de liberté d’expression et de participation politique. Il ne faut toutefois pas y voir une fatalité ou une tendance structurelle du continent, mais plutôt une phase transitoire. Les dynamiques démocratiques portées par la société civile finiront par se réaffirmer.
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Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire et Paul Biya au Cameroun ont tous deux modifié la Constitution afin de se maintenir au pouvoir pour un nouveau mandat. Ces actions traduisent une dérive autoritaire marquée par la montée des gérontocraties et des régimes militaires, qui s’imposent dans plusieurs pays d’Afrique francophone; au Togo, au Mali, au Niger, au Burkina Faso, au Bénin ou en République centrafricaine, ces régimes s’imposent au détriment des oppositions et des jeunes générations. Seul le Sénégal semble faire figure d’exception, en maintenant des élections libres et une véritable alternance politique.
Cette période est en profond décalage avec les aspirations des jeunesses africaines, connectées au monde, en quête de liberté d’expression et de participation politique. Il ne faut toutefois pas y voir une fatalité ou une tendance structurelle du continent, mais plutôt une phase transitoire. Les dynamiques démocratiques portées par la société civile finiront par se réaffirmer.
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31.07.2025 à 11:47
admn_iris
Cette note est parue initialement en anglais le 12 juin 2025 sur le site de la Fondation Sasakawa pour la Paix (Tokyo). Alors que le Japon prône le concept d’un « Indo-Pacifique libre et ouvert » (FOIP) depuis 2016 et que l’attention mondiale se porte de plus en plus sur cette région, on notera que la France s’y intéresse également de près. La France, qui possède des territoires d’outre-mer dans les océans Indien et Pacifique, a notamment renforcé son implication dans l’Indo-Pacifique, en axant sa coopération sur l’Inde et l’Australie, tout en élargissant le nombre de ses partenaires. Ces dernières années, Paris a également identifié les Émirats arabes unis (EAU) comme un pays partenaire et a lancé l’initiative de coopération trilatérale France-Inde-EAU en février 2023. Pour la France, la défense de ses territoires d’outre-mer dans l’Indo-Pacifique est nécessaire non seulement pour protéger sa souveraineté et la sécurité de ses résidents, mais aussi pour protéger ses intérêts énergétiques et sa diplomatie des ressources, la Nouvelle-Calédonie disposant d’importants gisements de ressources minérales. La coopération avec les Émirats arabes unis, situés à mi-chemin entre le territoire métropolitain français et les territoires de l’Inde et de l’Australie, et qui constituent une base importante pour les opérations militaires, est un élément essentiel mais souvent négligé de la mise en œuvre de la stratégie globale de la France dans la région indopacifique. Le présent papier examine les raisons géopolitiques qui poussent la France à développer une stratégie indopacifique, notamment du point de vue de la diplomatie énergétique et des ressources.
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Cette note est parue initialement en anglais le 12 juin 2025 sur le site de la Fondation Sasakawa pour la Paix (Tokyo).
Alors que le Japon prône le concept d’un « Indo-Pacifique libre et ouvert » (FOIP) depuis 2016 et que l’attention mondiale se porte de plus en plus sur cette région, on notera que la France s’y intéresse également de près. La France, qui possède des territoires d’outre-mer dans les océans Indien et Pacifique, a notamment renforcé son implication dans l’Indo-Pacifique, en axant sa coopération sur l’Inde et l’Australie, tout en élargissant le nombre de ses partenaires.
Ces dernières années, Paris a également identifié les Émirats arabes unis (EAU) comme un pays partenaire et a lancé l’initiative de coopération trilatérale France-Inde-EAU en février 2023.
Pour la France, la défense de ses territoires d’outre-mer dans l’Indo-Pacifique est nécessaire non seulement pour protéger sa souveraineté et la sécurité de ses résidents, mais aussi pour protéger ses intérêts énergétiques et sa diplomatie des ressources, la Nouvelle-Calédonie disposant d’importants gisements de ressources minérales. La coopération avec les Émirats arabes unis, situés à mi-chemin entre le territoire métropolitain français et les territoires de l’Inde et de l’Australie, et qui constituent une base importante pour les opérations militaires, est un élément essentiel mais souvent négligé de la mise en œuvre de la stratégie globale de la France dans la région indopacifique. Le présent papier examine les raisons géopolitiques qui poussent la France à développer une stratégie indopacifique, notamment du point de vue de la diplomatie énergétique et des ressources.
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31.07.2025 à 10:50
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En décembre 2024, le PDG de UnitedHealthcare, premier assureur santé privé américain, est abattu au pied de son domicile. Le tireur accuse l’entreprise d’un refus de prise en charge de soins vitaux. Quelques mois plus tard, en juillet 2025, un ancien joueur de football américain ouvre le feu dans un immeuble de Midtown Manhattan. Il vise le siège de la National Football League (NFL), qu’il rend responsable d’avoir sacrifié sa santé mentale sur l’autel du divertissement de masse. Dans sa poche, il laisse une lettre dénonçant le rôle de la ligue dans le développement d’une CTE (encéphalopathie traumatique chronique) liée aux traumatismes crâniens répétés encaissés sur les terrains. Ces deux tragédies, aussi différentes que rapprochées, ont en commun de cibler des institutions perçues comme responsables de l’abandon de la santé comme bien commun. Trump II : la santé comme variable d’ajustement Ce ressentiment, loin de s’atténuer, pourrait bien s’exacerber. Dès janvier 2025, Donald Trump a relancé sans détour l’agenda de son premier mandat ; déréglementation, désengagement fédéral, responsabilisation individuelle, logique de marché. Ces mesures ne sont pas anecdotiques. Elles incarnent une vision idéologique claire : la santé n’est plus pensée comme un droit universel, mais comme un service conditionnel que l’on mérite, que l’on achète, que l’on peut perdre. Sous couvert de liberté de choix, c’est une logique de marché brut qui s’impose : à chacun de se débrouiller, dans un système déjà parmi les plus inégalitaires du monde industrialisé. Dans ce contexte, les tragédies évoquées ne sont pas de simples faits divers : elles deviennent les points d’orgue d’un mal-être social profond, trop longtemps ignoré, de plus en plus visible. Dans les deux cas, ce sont des actes de rupture, tragiques et condamnables, mais porteurs d’un message : celui d’individus convaincus que leurs souffrances n’ont pas été entendues, que les structures censées […]
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En décembre 2024, le PDG de UnitedHealthcare, premier assureur santé privé américain, est abattu au pied de son domicile. Le tireur accuse l’entreprise d’un refus de prise en charge de soins vitaux. Quelques mois plus tard, en juillet 2025, un ancien joueur de football américain ouvre le feu dans un immeuble de Midtown Manhattan. Il vise le siège de la National Football League (NFL), qu’il rend responsable d’avoir sacrifié sa santé mentale sur l’autel du divertissement de masse. Dans sa poche, il laisse une lettre dénonçant le rôle de la ligue dans le développement d’une CTE (encéphalopathie traumatique chronique) liée aux traumatismes crâniens répétés encaissés sur les terrains. Ces deux tragédies, aussi différentes que rapprochées, ont en commun de cibler des institutions perçues comme responsables de l’abandon de la santé comme bien commun.
Ce ressentiment, loin de s’atténuer, pourrait bien s’exacerber. Dès janvier 2025, Donald Trump a relancé sans détour l’agenda de son premier mandat ; déréglementation, désengagement fédéral, responsabilisation individuelle, logique de marché.
Ces mesures ne sont pas anecdotiques. Elles incarnent une vision idéologique claire : la santé n’est plus pensée comme un droit universel, mais comme un service conditionnel que l’on mérite, que l’on achète, que l’on peut perdre.
Sous couvert de liberté de choix, c’est une logique de marché brut qui s’impose : à chacun de se débrouiller, dans un système déjà parmi les plus inégalitaires du monde industrialisé.
Dans ce contexte, les tragédies évoquées ne sont pas de simples faits divers : elles deviennent les points d’orgue d’un mal-être social profond, trop longtemps ignoré, de plus en plus visible.
Dans les deux cas, ce sont des actes de rupture, tragiques et condamnables, mais porteurs d’un message : celui d’individus convaincus que leurs souffrances n’ont pas été entendues, que les structures censées soigner ou protéger aient au contraire ignoré, nié, ou marchandisé leur santé. Ces gestes désespérés, isolés, ne sont pas politiques au sens traditionnel du terme, mais ils traduisent un ressentiment politique profond : celui d’être devenu invisible dans un système qui ne reconnaît plus la souffrance comme une priorité collective.
En miroir, la France regarde ces scènes avec effroi, comme si elles appartenaient à une autre planète. Et pourtant…
Bien sûr, la violence n’y est pas de la même nature. Mais le ressenti d’abandon, lui, s’y reflète de plus en plus. Soignants épuisés, déserts médicaux en expansion, urgences saturées, agressions sur soignants, maternités fermées, délais indécents pour un rendez-vous spécialisé…
La détérioration de notre système de santé publique engendre elle aussi une perte de confiance, un glissement dangereux : celui d’un système pensé pour le soin universel qui devient, peu à peu, un service contingent, aléatoire, parfois inatteignable.
Quand les patients deviennent des coûts, quand les maladies mentales ne trouvent plus d’oreilles ni de temps, quand le soin devient un service marchant, alors naît ce sentiment d’injustice, véritable poudrière.
La violence de l’abandon ne se dit pas toujours avec des armes. Elle peut être silencieuse. Insidieuse. Elle se loge dans les chiffres : dans les retards de diagnostic, les morts évitables, les souffrances mentales étouffées. Elle s’installe dans la perte de sens, chez les professionnels comme chez les patients.
Et un jour, elle déborde.
Aux États-Unis, elle a pris la forme de deux meurtres qui sont aussi des accusations. Chez nous, elle alimente une fatigue démocratique, une défiance envers les institutions, un repli sur soi ou vers le privé. Les effets sont différents, mais la cause est semblable : une société qui ne prend plus soin de l’humain que nous sommes.
Aux États-Unis, la colère se concentre sur l’assurance privée. En France, elle ronge de l’intérieur un modèle public que nous pensions résilient et pérenne. Dans les deux cas, le système de santé ne remplit plus sa promesse fondamentale : celle de protéger.
Ces événements sont le symptôme d’un déséquilibre plus large. Ils traduisent les conséquences sociales et humaines d’un effondrement lent de l’attention collective portée à la santé.
Ils nous rappellent que la santé est politique. Qu’elle n’est pas seulement une affaire de techniques ou de budgets, mais un contrat social, un rapport à la dignité, à l’écoute, à la reconnaissance. Ce qui se fissure aux États-Unis ne doit pas devenir le miroir de ce qui s’effondre, à bas bruit, chez nous.
Refonder la confiance dans le soin exige de repolitiser la santé. D’en faire un enjeu collectif, pas seulement budgétaire. D’écouter ce que disent les soignants, mais aussi les patients. D’arrêter de traiter les systèmes de santé comme des coûts à optimiser, et de les considérer enfin comme des structures de stabilité démocratique, des lieux de reconnaissance humaine, des espaces de réparation.
Car une société qui ne soigne plus, devient une société qui vacille.
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30.07.2025 à 16:20
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En quelques années, le Rwanda est devenu un pays-clef de la stratégie européenne en Afriquecentrale. L’Union européenne (UE) et le Rwanda partagent des intérêts sécuritaires et économiquescommuns, dont la stabilité dans la région des Grands Lacs. Pourtant, la relation avec le Rwanda pose un problème à l’UE, notamment au regard de sa présence en République démocratique du Congo (RDC). Depuis que le Mouvement du 23 mars (M23) a ressurgi fin 2021, prenant le contrôle de vastes zones dans le Nord-Kivu, la crise sécuritaire et diplomatique entre Kinshasa et Kigali s’est aggravée. Le M23 justifie sa nouvelle insurrection par le non-respect des accords de paix existants. En réaction à la reprise descombats, plusieurs milices congolaises s’organisent en coalitions, parfois appuyées par des militaires congolais, pour combattre le M23. Or, entre 2022 et 2024, des experts mandatés par l’ONU ont accusé le Rwanda de soutenir les opérations du M23 dans six rapports distincts. Dans ce contexte tendu, la politique étrangère de l’UE au Rwanda apparaît comme contradictoire : une Europe se concentre sur ses intérêts stratégiques, en soutenant l’armée rwandaise au Mozambique, et l’autre se veut être une puissance normative en faveur du respect du droit international, et condamne Kigali sur la situation en RDC. Dès lors, quelles sont les limites de ce double positionnement ?
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En quelques années, le Rwanda est devenu un pays-clef de la stratégie européenne en Afrique
centrale. L’Union européenne (UE) et le Rwanda partagent des intérêts sécuritaires et économiques
communs, dont la stabilité dans la région des Grands Lacs. Pourtant, la relation avec le Rwanda pose un problème à l’UE, notamment au regard de sa présence en République démocratique du Congo (RDC). Depuis que le Mouvement du 23 mars (M23) a ressurgi fin 2021, prenant le contrôle de vastes zones dans le Nord-Kivu, la crise sécuritaire et diplomatique entre Kinshasa et Kigali s’est aggravée. Le M23 justifie sa nouvelle insurrection par le non-respect des accords de paix existants. En réaction à la reprise des
combats, plusieurs milices congolaises s’organisent en coalitions, parfois appuyées par des militaires congolais, pour combattre le M23. Or, entre 2022 et 2024, des experts mandatés par l’ONU ont accusé le Rwanda de soutenir les opérations du M23 dans six rapports distincts.
Dans ce contexte tendu, la politique étrangère de l’UE au Rwanda apparaît comme contradictoire : une Europe se concentre sur ses intérêts stratégiques, en soutenant l’armée rwandaise au Mozambique, et l’autre se veut être une puissance normative en faveur du respect du droit international, et condamne Kigali sur la situation en RDC. Dès lors, quelles sont les limites de ce double positionnement ?
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29.07.2025 à 16:09
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Le 30 mai 2025, la Chine a accueilli à Hong Kong un sommet réunissant – d’après le gouvernement chinois – plus de 80 États et 20 organisations internationales. La cérémonie s’est conclue par la signature de la Convention portant création de l’Organisation internationale pour la médiation (plus connue sous son nom anglais International Organization for Mediation, ou IOMed), à laquelle se sont joints 33 États. Cette organisation a pour objectif d’« offrir des services de médiation pour les différends interétatiques, les différends entre un État et le ressortissant d’un autre État, et les différends commerciaux internationaux soumis par consentement mutuel ». En attendant que la procédure de ratification de la Convention se termine et que celle-ci entre en vigueur, observons dès à présent les enjeux que soulève la création d’une telle instance.
L’article Le renouveau de la médiation internationale : l’Organisation internationale pour la médiation (IOMed), ou le règlement international des différends au prisme de la politique chinoise est apparu en premier sur IRIS.
Le 30 mai 2025, la Chine a accueilli à Hong Kong un sommet réunissant – d’après le gouvernement chinois – plus de 80 États et 20 organisations internationales. La cérémonie s’est conclue par la signature de la Convention portant création de l’Organisation internationale pour la médiation (plus connue sous son nom anglais International Organization for Mediation, ou IOMed), à laquelle se sont joints 33 États. Cette organisation a pour objectif d’« offrir des services de médiation pour les différends interétatiques, les différends entre un État et le ressortissant d’un autre État, et les différends commerciaux internationaux soumis par consentement mutuel ». En attendant que la procédure de ratification de la Convention se termine et que celle-ci entre en vigueur, observons dès à présent les enjeux que soulève la création d’une telle instance.
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28.07.2025 à 14:59
stagiaire-comm@iris-france.org
Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et la résurgence des tensions géopolitiques mondiales, l’Europe se voit contrainte de repenser en profondeur la circulation de ses flux d’approvisionnement en énergie. Entre maritimisation et diversification des accords commerciaux, sa sécurité énergétique repose plus que jamais sur le transport par voie maritime, et par extension, sur le contrôle des passages stratégiques. Parmi les points d’intérêt majeurs, les détroits apparaissent comme des éléments essentiels de l’équilibre énergétique mondial, dont la sécurisation constitue un enjeu de souveraineté incontournable. Dans le cadre du rapport n°22 intitulé : « Passages stratégiques maritimes et sécurité énergétique européenne : bouleversements géopolitiques et stratégies de mitigation » de l’Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques, Frédéric Jeannin, Chercheur à l’IRIS, co-responsable du programme Énergie et matières premières, Alexandre Roussel, chercheur junior à l’IRIS et Bianca Ferrazza, Assistante de recherche, répondent à nos questions :
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Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et la résurgence des tensions géopolitiques mondiales, l’Europe se voit contrainte de repenser en profondeur la circulation de ses flux d’approvisionnement en énergie. Entre maritimisation et diversification des accords commerciaux, sa sécurité énergétique repose plus que jamais sur le transport par voie maritime, et par extension, sur le contrôle des passages stratégiques. Parmi les points d’intérêt majeurs, les détroits apparaissent comme des éléments essentiels de l’équilibre énergétique mondial, dont la sécurisation constitue un enjeu de souveraineté incontournable.
Dans le cadre du rapport n°22 intitulé : « Passages stratégiques maritimes et sécurité énergétique européenne : bouleversements géopolitiques et stratégies de mitigation » de l’Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques, Frédéric Jeannin, Chercheur à l’IRIS, co-responsable du programme Énergie et matières premières, Alexandre Roussel, chercheur junior à l’IRIS et Bianca Ferrazza, Assistante de recherche, répondent à nos questions :
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