Le Premier ministre va «engager la responsabilité de son gouvernement» devant l’Assemblée nationale le 8 septembre. Sacha Nelken et Lucie Alexandre, journalistes à Libération, expliquent en direct les raisons et les conséquences de cette décision.
Willy Pelletier, sociologue à l’université de Picardie
Gilets jaunes, «Bloquons tout»… Alexandre Jardin n’a pas tort d’invoquer les gueux, mais «bloquer tout» ne servira que si on sort les cahiers de doléances et que l’on cesse de nourrir le sentiment de vengeance sociale, estime le sociologue Willy Pelletier.
En cas de chute du gouvernement de François Bayrou, le sort des textes dont les procédures ont déjà été engagées sera entre les mains du nouvel exécutif. Une dissolution obligerait à repartir à zéro.
En annonçant lundi qu’il sollicitera un vote de confiance le 8 septembre, le Premier ministre a suscité la défiance des investisseurs. La Bourse est en baisse et le taux d’emprunt à dix ans augmente.
A partir de cette année, il sera plus difficile d’obtenir le baccalauréat de justesse ou d’accéder aux rattrapages, annonce la ministre de l’Education au «Parisien».
Au lendemain de l’annonce du Premier ministre de sa volonté «d’engager la responsabilité de son gouvernement» devant l’Assemblée le 8 septembre, opposants et soutiens continuent de réagir à cette décision qui risque de précipiter sa chute.
Alors que le Premier ministre espère garder son poste en agitant les frayeurs budgétaires, il est difficile de croire que les Français s’émeuvent d’un «danger mortel» qui n’inquiète pas même les alliés de la macronie.
Le Premier ministre a tenté de créer, lundi 25 août, un moment de vérité entre le peuple, un homme et les circonstances. Mais n’est pas De Gaulle qui veut.
Face à la crise politique qui s’annonce après le 8 septembre, Emmanuel Macron et son camp s’interrogent sur la marche à suivre et tentent de se convaincre que la décision de François Bayrou était la bonne.
Le président du groupe socialiste à l’Assemblée redit son rejet du plan proposé par Bayrou et explique la philosophie qui guide son parti sur le budget, dont les grandes lignes seront détaillées lors des universités d’été du PS ce week-end.
Insensible aux vagues concessions esquissées par le Premier ministre ce mardi 26 août, le syndicat vise une date de mobilisation unitaire en septembre et refuse toute négociation sur la suppression de deux jours fériés.
Dans la ville du Pas-de-Calais, dirigée par les socialistes mais où le RN a obtenu un député en 2024, le dégagisme et la volonté d’une autre politique économique dominent.
Le parti de Bruno Retailleau assure ne pas vouloir participer à «l’instabilité» en refusant la confiance au Premier ministre. Mais il ne veut pas, non plus, cautionner l’intégralité de son budget.
Le ministre des Outre-mer a démarré la mise en application juridique de l’accord de Bougival signé le 2 juillet. Deux rencontres avec le FLNKS, opposé au compromis, n’auront pas suffi à convaincre ses responsables de revenir à la table des négociations.
Selon un sondage publié par l’Ifop lundi 25 août, l’idée que la France devienne un Etat fédéral est largement approuvée. Professeur d’histoire contemporaine Thibault Tellier analyse ce résultat.
Signataire de l’accord de Bougival, le président de l’Eveil océanien, Milakulo Tukumuli, juge ce compromis essentiel, mais s’inquiète des conséquences de la mise à l’écart de la principale force indépendantiste.
Quelle est l’influence de l’écrivain qui a lancé le mouvement #Gueux d’abord contre les zones à faibles émissions, maintenant contre l’électricité trop chère ? Se voulant apolitique, il flirte parfois avec un populisme poujadiste. Alors que la rentrée sociale s’annonce agitée notamment avec Bloquons tout le 10 septembre, les Gueux prévoient des actions dès le 29 août.
«Libé» fait le point sur la procédure que les insoumis menacent d’engager à l’orée du probable renversement du gouvernement, après que François Bayrou a annoncé la tenue d’un vote de confiance le 8 septembre.
Le boss des insoumis a annoncé dans la matinale de France Inter ce mardi 26 août que son parti déposera une motion de destitution du président de la République.
En cas de chute, probable de François Bayrou à l’issue du vote de confiance le 8 septembre, une partie de la gauche espère remplacer le gouvernement actuel et avoir sa chance.
Christian Lehmann est médecin et écrivain. Pour «Libération», il tient la chronique d’une société touchée par les crises sanitaires et du service public. Il s’indigne des attaques du Premier ministre contre la Sécu, détricotée sans relâche depuis des dizaines d’années.
Arthur Louis, Charles Delouche-Bertolasi, Lucas Biosca, AFP
Un peu plus d’un mois après la présentation des grandes lignes de son projet de budget austéritaire, le Premier ministre l’a défendu ce lundi 25 août. Il a aussi annoncé qu’il engagera sa responsabilité devant l’Assemblée nationale le 8 septembre.
Alertant à l’envi sur les dangers de la dette ce lundi 25 août, le Premier ministre a surpris en annonçant qu’il se soumettrait le 8 septembre à un vote de confiance.
Sollicitant les députés pour trancher, le 8 septembre, sur le budget et son avenir, l’impopulaire Premier ministre a justifié, ce lundi, son plan d’austérité afin de consolider son poste. Les oppositions l’ont déjà condamné.
Pour le Rassemblement national et les partis de gauche, dont le Parti socialiste, le vote annoncé par François Bayrou le 8 septembre correspond peu ou prou à une démission.
Le Premier ministre a décidé de recourir à l’article 49 alinéa premier de la Constitution. Si la confiance n’était pas accordée, elle entraînerait la chute du gouvernement, la première par ce biais depuis 1955.
En appelant à un vote de confiance surprise le 8 septembre, le Premier ministre joue d’abord une carte personnelle censée, dans son esprit, lui conférer un statut d’homme assumant de dire la vérité.
Le Premier ministre a annoncé ce lundi 25 août sa volonté «d’engager la responsabilité de son gouvernement» devant l’Assemblée nationale le 8 septembre. Mais une grande partie des oppositions ayant déjà pris position, son sort semble scellé.
Face au «danger du surendettement», le Premier ministre confirme lundi 25 août sa volonté de comprimer les dépenses de la Sécu, alimentant la gronde des acteurs de la santé.
Malgré la famine à Gaza, les condamnations internationales et les manifestations en Israël, Benyamin Nétanyahou et son gouvernement extrémiste s’acharnent à enterrer l’idée même d’un Etat palestinien. Seules des élections nationales pourraient mettre un terme à cette fuite en avant.
Le Premier ministre a notamment annoncé, ce lundi 25 août, qu’il allait «engager sa responsabilité» devant l’Assemblée nationale, convoquée en session extraordinaire le 8 septembre pour un vote de confiance.
Pour cet homme de gauche qui vote pour le parti des insoumis pour ses idées depuis 2022, le refus d’accréditer un reporter du «Monde» à son raout de rentrée constitue la goutte illibérale de trop. Explications.
Le gouvernement et la gauche ont dénoncé l’accusation formulée par Charles Kushner, y voyant un amalgame entre la critique légitime du gouvernement Nétanyahou et l’antisémitisme. L’extrême droite, elle, n’a rien trouvé à redire sur le fond.
L’ancien président n’est pas contre la censure du gouvernement, mais préfère attendre de voir la copie finale. Et il se démarque du PS sur le soutien à apporter au mouvement du 10 septembre.
Dans une lettre adressée au chef de l’Etat obtenue ce dimanche 24 août au soir par l’AFP, Charles Kushner a appuyé les arguments de Benyamin Nétanyahou qui a récemment critiqué la volonté de la France de reconnaître un Etat palestinien.
Menacé de censure, le Premier ministre veut, ce lundi lors d’une conférence de presse, convaincre les Français de la nécessité d’une cure de rigueur… alors que sa popularité est au plus bas.
Sans attendre le positionnement des syndicats, tous les partis de gauche ont appelé à soutenir le mouvement «Bloquons tout». Une manière de mettre sous pression le Premier ministre, qui s’exprime ce lundi dans une conférence de presse.
Lucie Alexandre, Arthur Louis, Sacha Nelken, Lilian Alemagna
L’appel à «bloquer le pays» a trouvé un écho auprès des partis de gauche qui ont tous inscrit la journée de manifestation dans leur agenda de rentrée. Pour ne pas répéter le scénario des gilets jaunes, ils s’y invitent sans savoir à quoi ressemblera ce mouvement parti de sphères nébuleuses.
Dans son discours prononcé vendredi aux universités d’été de LFI, le leader insoumis s’en est pris nommément au journaliste Frédéric Haziza. Un «procédé irresponsable et dangereux», dénonce la radio.
La cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot, a annoncé ce dimanche 24 août son intention de déposer un texte en ce sens lors de la prochaine «niche» parlementaire de son parti, le 27 novembre.
Hier païens autoproclamés, aujourd’hui cathos «tradi» : les identitaires se découvrent une ferveur religieuse. Du rejet du «christianisme oriental» à l’embrigadement sous la bannière du Sacré-Cœur, l’extrême droite française recycle la foi pour mieux nourrir son discours civilisationnel.