Malgré des ambitions affirmées, les futurs candidats à l’Elysée tâtonnent entre concepts flous, slogans creux et électorat désengagé. A vingt et un mois de l’élection, le socle stratégique de la campagne reste à construire.
Si, depuis les débuts de la Ve République, les législatives ont toujours été remportées par le président élu, lui permettant de faire voter ses lois, le vent semble avoir tourné depuis 2024.
En soutenant le mouvement populaire qui ambitionne de mettre le pays à l’arrêt le 10 septembre, le leader insoumis «réaffirme le leadership de La France insoumise sur le reste de la gauche et montre qu’elle est aux côtés de ceux qui souffrent», analyse Bruno Cautrès, chercheur au Cevipof.
Au cœur de l’été, le triple candidat à la présidentielle et ses lieutenants s’attaquent au coup de vis budgétaire envisagé par le Premier ministre et encouragent les actions prévues le 10 septembre.
La guerre en Ukraine a réactualisé des débats anciens sur le pacifisme, qui agitent la gauche depuis le début du XXe siècle, et qui risquent d’animer la prochaine présidentielle.
Alors que l’avenir de l’Ukraine se joue aux Etats-Unis et que les va-t-en-guerre donnent de la voix, il devient de plus en plus difficile de faire entendre des discours de paix.
A l’heure où se multiplient des échos guerriers à travers l’Europe, et que le vocabulaire martial a repris du galon, «Libé» est allé sonder des militants pour la paix plus de cinquante ans après leurs mobilisations. Ceux qui se sont battus pour le Vietnam et le Larzac et jouaient du Bob Dylan dans les soirées ont aujourd’hui perdu de leur «naïveté».
Le vaste chantier de rénovation du bâtiment d’accueil dédié aux visiteurs du Palais-Bourbon, prévu pour 2028 et promu par la présidente, Yaël Braun-Pivet, s’attire les critiques des défenseurs du patrimoine, rapidement reprises par l’extrême droite.
Petit florilège de statistiques inattendues extraites de notre newsletter «Chez Pol» adressée chaque matin à nos abonnés et qui sera de retour le 25 août.
Le maire PCF de la ville de Seine-Saint-Denis explique avoir été contraint de prendre cette décision, vendredi 8 août, pour éviter que les agents de la ville chargés de l’installation ne soient agressés. L’élu assure aussi qu’il va porter plainte.
Ariane 6 a réussi son lancement de Kourou dans la nuit de mardi à mercredi. Un succès qui, on l’espère, sonne le retour de l’Europe dans la course face à Elon Musk, avec la France pour moteur.
«Libération» a pu consulter des très intrusives bases de données entretenues par l’équipe du député. Signalées à la justice par un lanceur d’alerte, elles ont donné lieu à des perquisitions ce mardi 12 août.
Sous prétexte de «souplesse», un amendement voté en juin au Sénat permet aux préfets d’autoriser les intercommunalités à se passer de conseils de développement. Un coup de rabot sur la démocratie participative, à moins d’un an des municipales.
La podcasteuse trumpiste et complotiste s’est donnée pour mission de prouver que Brigitte Macron est un homme. Le couple présidentiel a porté plainte fin juillet, engageant même des enquêteurs pour en apprendre davantage sur ses liens avec l’extrême droite.
Dans communiqué rédigé et publié par son avocat lundi 11 août, l’édile de Villeneuve-de-Marc, Gilles Dussault, assure que ses jours ne sont plus en danger mais craint une longue période de convalescence notamment sur le plan psychologique.
Pour avoir dénoncé les «voix d’extrême droite» et les «idées fascistes» en présence d’un député RN lors de la commémoration d’une bataille, en Alsace, un responsable local du Souvenir français est la cible d’une plainte, dans l’attentisme ou la réprobation générale des élus du coin.
Comme il l’avait prévu, le président de la République a promulgué la loi controversée visant à réintroduire un pesticide interdit jugé dangereux pour la biodiversité et pour la santé.
Très critiquée par LR, qui l’accuse de brider le législateur, l’institution doit pourtant une bonne partie de son essor à des présidents et des majorités de droite.
Evoquée dans un premier temps sur un compte TikTok d’extrême droite, la mobilisation qui appelle au blocage du pays le 10 septembre est désormais active sur Telegram, et a aussi adopté des mots d’ordre de gauche.
Réunis en congrès samedi 9 août, le FLNKS n’a pas fait connaître sa position sur l’accord signé il y a un mois, mais le président du mouvement a toutefois appelé les militants à «confirmer le rejet» du document. Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a annoncé son retour dans l’archipel le 18 août pour reprendre les négociations.
Hendaye, Bazas, Espelette, Hasparren et Lesparre-Médoc se sont désolidarisées début août du label Les Plus Belles Fêtes de France, après avoir appris qu’il était associé au milliardaire d’extrême droite.
Au cœur de la crise entre la France et l’Algérie, exacerbée encore par les propos de Macron cette semaine, le recteur de la Grande Mosquée est un homme de pouvoir et d’ambiguïtés.
Le Président assume désormais une guerre des visas avec les dignitaires algériens. Alger a répliqué en annonçant la fin de la gratuité des biens prêtés à l’ambassade de France.
En censurant la loi visant à allonger la rétention administrative des étrangers en instance d’expulsion, le Conseil constitutionnel met au jour l’impasse de la stratégie du ministre de l’Intérieur, qui cherche à appliquer le programme de l’extrême droite sans modifier la Constitution.
Invoquant le désastre grec, alertant sur le «danger mortel» du déficit, le pouvoir a choisi la dramatisation pour tenter d’imprimer ses solutions douloureuses. Au risque d’être contreproductif.
Débouté par l’institution, le ministre de l’Intérieur a annoncé ce vendredi 8 août qu’il présenterait «au plus tôt devant le Parlement» un «texte modifié» afin d’allonger la durée de rétention des étrangers présumés dangereux.
Les responsables et militants du Front de libération nationale, kanak et socialiste se réuniront samedi 9 août lors d’un congrès qui devrait aboutir au rejet de l’accord du 12 juillet. Le retrait du mouvement indépendantiste compromettrait largement l’avenir du texte.
Sur RMC ce vendredi, l’élu LR, désavoué par le Conseil constitutionnel, a évoqué la piste d’un nouveau texte prenant en compte les critères soulignés par les juges.