La mauvaise pièce de théâtre que l’Elysée met en scène depuis une semaine alimente le dégoût d’une grande partie des Français pour la politique et ne peut que favoriser Marine Le Pen.
En reconduisant son allié à Matignon, le président français ne semble que faire durer la crise politique, jugent les grands titres de la presse internationale.
Après l’annonce de l’Elysée ce vendredi 10 octobre au soir que l’ex-Premier ministre démissionnaire se succéderait à lui-même à Matignon, les oppositions ont vivement rejeté ce choix d’Emmanuel Macron.
Lucas Biosca, Charles Delouche-Bertolasi, Apolline Le Romanser, Arthur Louis, Eve Roger, Service Photo, AFP
Le Président avait longuement reçu ce vendredi après-midi les représentants de l’ensemble des partis politiques (hors RN et LFI). Dans la soirée, il a finalement donné «carte blanche» à Sébastien Lecornu pour former un nouveau gouvernement et négocier avec les oppositions en vue du budget.
Les conditions de sa nomination font du Premier ministre l’incarnation d’un rétrécissement, de la cécité et de l’arrogance macroniennes. Sébastien Lecornu a peut-être une petite chance de sauver la situation : se tourner vers la gauche.
Victor Boiteau, Laure Equy, Dominique Albertini, Jean-Baptiste Daoulas, Charlotte Belaïch
Démissionnaire lundi, l’ex-ex-Premier ministre a repris ses fonctions ce vendredi soir, à l’issue d’une nouvelle séquence chaotique, et sans beaucoup plus de certitudes sur ses chances de succès.
Après une réunion de la dernière chance qui devait éviter une dissolution, les responsables politiques n’ont pu que constater la voie sans issue dans laquelle s’est mis le chef de l’Etat : il a renommé le Premier ministre démissionnaire.
Victor Boiteau, Charlotte Belaïch, Laure Equy, Jean-Baptiste Daoulas
Au terme d’une semaine de crise politique intense, Emmanuel Macron n’est pas parvenu, ce vendredi 10 octobre, à nommer le successeur de Sébastien Lecornu, comme il l’avait pourtant promis.