La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé jeudi la mort de trois personnes dans un bombardement israélien dans le sud du territoire palestinien, où se poursuivent des tirs d'artillerie de l'armée israélienne, selon une source au ministère de l'Intérieur, sous l'autorité du Hamas.
Cette organisation de premiers secours, opérant sous l'autorité du Hamas, a dit avoir pris en charge « trois martyrs et quinze blessés » après un bombardement israélien sur une habitation dans la zone de Bani Souhaila, à l'est de Khan Younès vers 04h00 (02h00 GMT), alors que le Hamas et Israël s'accusent de violer la trêve entrée en vigueur il y a un mois.
Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a dit se renseigner. Selon une source au ministère de l'Intérieur de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas, les frappes aériennes ont cessé depuis 05h00 (03h00 GMT), mais des tirs d'artillerie israéliens se poursuivent dans la zone de Khan Younès.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe ministère sud-coréen de la Défense a indiqué jeudi qu'un militaire sud-coréen avait été blessé dans une explosion aux causes non identifiées sur la ligne de démarcation militaire séparant la Corée du Sud et la Corée du Nord. La déflagration s'est produite jeudi matin sur le front ouest de la ligne de démarcation, blessant l'officier en patrouille, a précisé le ministère dans un communiqué. « L'officier a été évacué d'urgence par hélicoptère et est dans un état stable, sans blessures mettant sa vie en danger », a déclaré le ministère.
La ligne de démarcation se trouve à l'intérieur de la zone démilitarisée, une zone tampon qui s'étend sur 250 kilomètres à travers la péninsule coréenne. Cet zone est parsemée de nombreuses mines terrestres. Cette explosion survient après que Séoul a proposé cette semaine des pourparlers militaires au Nord, la première initiative de ce genre depuis des années.
L'armée sud-coréenne suggère à Pyongyang d'établir un tracé clair de la ligne de démarcation militaire entre les deux pays après de récentes incursions de soldats nord-coréens. Séoul a souligné que de nombreux marqueurs de la ligne installés dans le cadre de l'armistice de 1953 avaient disparu au fil du temps, conduisant à « des perceptions différentes de la frontière dans certaines zones par les deux parties ».
L'armistice a mis fin à la guerre de 1950-53, mais Séoul et Pyongyang sont toujours techniquement en guerre, en l'absence d'un traité de paix. Selon Séoul, il y a eu environ 10 incursions par des soldats nord-coréens cette année. En 2015, deux soldats sud-coréens ont été grièvement blessés par des mines terrestres posées par la Corée du Nord lors d'une patrouille au sud de la frontière, l'un perdant ses deux jambes et l'autre subissant une amputation du pied.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLes armes explosives, plus particulièrement les bombes aériennes, sont devenues la principale menace pour les enfants dans de nombreuses zones de conflit, alerte jeudi l'organisation Save the Children, qui note une hausse record des victimes en 2024. Quelque 11.967 enfants ont été tués ou blessés l'an dernier dans des zones de guerre, avec 4.676 décès, selon des chiffres de l'ONU. Un plus haut depuis le début des relevés en 2006, avec une progression de 42% comparé à 2020. 70% d'entre eux ont été victimes d'armes explosives (bombes, mines), souligne l'ONG britannique, qui documente dans son rapport leur « impact dévastateur » sur les enfants entre 2020 et 2025.
Pendant des décennies, ces derniers étaient « plus susceptibles de mourir de malnutrition, de maladie ou d'un manque d'accès au soin » dans les zones de conflit, pointe Save the Children. Mais « à mesure que les guerres deviennent plus urbaines, les bombes et les drones frappent des écoles, des maisons et des hôpitaux », souligne l'ONG, des lieux « censés être protégés par le droit international humanitaire ». Sur la période 2020-2024, les armes explosives étaient la cause de 59% des décès et blessures.
Le rapport pointe la responsabilité des Etats, l'écrasante majorité de ces armes étant conçues par des industriels de l'armement qui fournissent des armées régulières. Plus de la moitié des armes explosives responsables des blessures et décès des enfants en 2024 ont été utilisées lors de bombardements aériens, qui ont fait de nombreuses victimes civiles à Gaza, en Ukraine et au Soudan, souligne le rapport. « Nous voyons les règles de la guerre se déliter », accuse Narmina Strishenets, son autrice principale, et « si nous acceptons que cela est normal, nous acceptons un monde où l'enfance elle-même est attaquée ».
L'organisation appelle à cesser leur utilisation dans les zones peuplées, et à faire en sorte de protéger davantage les enfants lors des conflits armés. Le Docteur Paul Reavley, médecin urgentiste pédiatrique et cofondateur du Paediatric Blast Injury Partnership, qui rassemble l'ONG et des médecins, rappelle que les enfants sont plus vulnérables à ces armes que les adultes.
En 2024, les conflits les plus meurtriers ou cause de mutilations des enfants sont, selon l'ONG, ceux dans les territoires palestiniens occupés, au Soudan, en Birmanie, en Ukraine et en Syrie. D'après le Hamas, le nombre d'enfants palestiniens tués entre octobre 2023 et septembre 2025 a dépassé 20.000 à Gaza lors de la guerre avec Israël.
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