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17:42 Energies   La Grèce va livrer du gaz américain à l'Ukraine durant l'hiver

La Grèce va livrer du gaz naturel liquéfié (GNL) américain à l'Ukraine cet hiver alors que les infrastructures gazières ukrainiennes ont été la cible de frappes russes, ont annoncé dimanche les dirigeants des deux pays à Athènes. 

La compagnie publique grecque de gaz « DEPA et (l'ukrainienne) Naftogaz ont signé aujourd’hui une déclaration d’intention concernant la fourniture de gaz naturel au marché ukrainien pour la période hivernale, de décembre 2025 à mars 2026 », ont annoncé les deux entreprises, à l'occasion d'une rencontre à Athènes entre le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

Cet accord « marque une étape essentielle dans le renforcement de la coopération énergétique régionale et de la sécurité énergétique européenne », selon ce communiqué.

La signature de l'accord, intervenue en présence des deux dirigeants et de la nouvelle ambassadrice américaine en Grèce, Kimberly Guilfoyle, va permettre de « soutenir l’Ukraine au cœur d’un hiver difficile ».

Reconnaissance

« Les relations entre nos pays acquièrent une nouvelle dimension cruciale: celle d’une nouvelle artère énergétique sûre, qui se dessine du Sud vers le Nord, de la Grèce jusqu’à l’Ukraine », a assuré M. Mitsotakis.

« Cela se concrétise par la mise en place du corridor énergétique +vertical+ et par les infrastructures essentielles du port d’Alexandroupolis », dans le nord-est du pays, selon lui.

Le président ukrainien a exprimé sa reconnaissance envers le président américain Donald Trump « pour le fait que nous serons en mesure de recevoir non seulement du gaz naturel depuis la Grèce, mais aussi par l’intermédiaire de la Grèce ».

M. Zelensky, qui doit se rendre ensuite en France et en Espagne pour discuter de défense et d'énergie, a qualifié cet accord d' »extrêmement important » car il constitue « une part importante du vaste paquet énergétique que nous avons préparé pour cet hiver ».

Le dirigeant a insisté sur le fait que l'hiver qui approche constitue « un immense défi (...) pour le peuple ukrainien », près de quatre ans après l'invasion de son pays par la Russie.

« Pratiquement chaque nuit désormais, les Russes frappent nos infrastructures, en particulier nos infrastructures énergétiques », a-t-il décrit. « La plupart des centrales électriques en Ukraine, nos installations de production de gaz et nos centrales thermiques sont devenues des cibles ».

M. Mitsotakis a vu dans l'accord une étape « décisive dans la voie menant à l’indépendance énergétique définitive vis-à-vis du gaz russe », alors qu'une majorité des Etats membres de l'UE a récemment donné son feu vert à l'interdiction, d'ici fin 2027, des importations de gaz naturel russe.

Une décision qui vise à assécher une source de financement majeure de la guerre menée par Moscou en Ukraine.

Cette visite de M. Zelensky, la première en Grèce depuis 2023, intervient à la suite de récentes annonces de grands projets énergétiques en Grèce, soutenus par les États-Unis.

Outre l'énergie, Athènes et Kiev veulent également approfondir leur coopération en matière de défense et de cybersécurité.

Dans le domaine de la défense maritime, ils veulent accroître la coopération « pour le développement et le déploiement de drones maritimes, la tenue d’exercices conjoints et de formations relatifs aux systèmes maritimes sans équipage », selon une déclaration commune.

Porte d'entrée

Les autorités grecques entendent coopérer davantage avec les compagnies américaines pour accroître les flux de gaz GNL américain vers les terminaux grecs.

La Grèce est « la porte d’entrée naturelle du gaz naturel liquéfié (GNL) américain pour remplacer le gaz russe dans la région », avait assuré M. Mitsotakis au début du mois, lors d’une conférence à Athènes sous l’égide des Etats-Unis.

La récente mise en service du gazoduc transbalkanique reliant la Grèce à la Bulgarie a permis au pays de contribuer au corridor « vertical » vers la Bulgarie, la Roumanie, la Moldavie, l’Ukraine, la Hongrie et la Slovaquie. 

L’ouverture d’infrastructures de stockage dans le port d’Alexandroupolis, près de la frontière gréco-turque, où arrive le GNL américain, a également contribué à affaiblir la position de la Russie sur le marché régional.

Le secteur énergétique ukrainien a été durement touché ces derniers jours par une campagne de frappes de missiles et de drones russes, plongeant une grande partie de l'Ukraine dans le noir.

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17:03 Liban-Sud    La Finul accuse l'armée israélienne de lui avoir tiré dessus avec un tank Merkava

L’armée israélienne a ouvert le feu sur des soldats de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) depuis un char Merkava, à proximité d’une position occupée sur le territoire libanais, sans faire de blessés, a accusé la force internationale dans un communiqué publié dimanche sur Telegram. Cette attaque a eu lieu dans la région de Khiam, dans le secteur est de la frontière, près de la position occupée par Israël de Tallet Hamames.

« Des rafales de mitrailleuses lourdes ont atteint le sol à environ cinq mètres des Casques bleus, qui se trouvaient à pied et ont dû se mettre à l’abri », selon le communiqué de la Finul. Par le biais de leurs canaux de liaison, les Casques bleus ont demandé à l’armée israélienne de cesser le feu et ont finalement pu quitter les lieux sains et saufs trente minutes plus tard, après le retrait du char Merkava à l’intérieur de la position israélienne. Aucun soldat de la paix n’a été blessé. Cet incident constitue « une violation grave de la résolution 1701 du Conseil de sécurité », souligne la Finul. « Une fois encore, nous appelons l’armée israélienne à mettre fin à toute attitude agressive et à toute attaque contre ou à proximité des Casques bleus, qui travaillent à soutenir le retour à la stabilité que recherchent à la fois Israël et le Liban », conclut le texte.

L'armée israélienne a de son côté affirmé ne pas l'avoir fait de façon « délibérée », ayant confondu les soldats de l'ONU avec des « suspects », a-t-elle indiqué dans un communiqué. « Plus tôt dans la journée (dimanche), deux suspects ont été identifiés dans la zone de Hamames, dans le sud du Liban. Les troupes ont ensuite tiré des coups de semonce (...) après vérification, il a été déterminé que les suspects étaient des soldats de l'ONU qui effectuaient une patrouille dans la région », a déclaré l'armée israélienne, précisant que l'affaire était « en cours d'examen ».

Réagissant à l'incident qui a visé la Finul, l'armée libanaise a dénoncé dimanche les violations israéliennes continues du cessez-le-feu. « L'ennemi israélien persiste dans ses violations de la souveraineté libanaise, provoquant l'instabilité au Liban et entravant le déploiement complet de l'armée dans le Sud. » « Le commandement de l'armée affirme qu'il travaille en coordination avec les pays amis pour mettre fin aux violations et aux infractions continues de la part de l'ennemi israélien, qui nécessitent une action immédiate car elles constituent une escalade dangereuse », indique un communiqué de la troupe.

Outre la position de « Tallet Hamames », l'armée israélienne occupe au moins cinq autres positions en territoire libanais.

En septembre dernier, alors que les Casques bleus dégageaient une route bloquant l’accès à l’une de leurs positions près de la Ligne bleue, des drones de l’armée israélienne « avaient largué quatre grenades », selon la Finul.

Lors de la vaste offensive israélienne de l’automne 2024 au Liban, la Finul avait été la cible de plusieurs tirs, principalement israéliens, qui avaient blessé nombre de ses soldats. Des chars israéliens avaient bloqué l’accès à une position de la mission et tiré des gaz lacrymogènes sur le bâtiment. Des tirs de roquettes depuis le territoire libanais avaient aussi visé une position internationale à Beit Lif (caza de Bint Jbeil).

Dimanche, Israël a visé Kfarchouba depuis la position de Roueissat el-Alam, sur les hauteurs contestées de ce village, selon les informations de notre correspondant dans le Sud, Mountasser Abdallah. Une fusée éclairante a aussi été tirée depuis le côté israélien au-dessus de la plaine de Khiam (Marjeyoun). Dans la nuit, des tirs de mitrailleuse avaient visé la périphérie de Chebaa.

« Faire pression sur Israël pour qu’il cesse de cibler les civils et les agriculteurs »

Samedi soir, l’Union des municipalités du Arkoub, dans le secteur est de la bande frontalière, avait indiqué qu’Israël avait intensifié ses attaques dans la région avec « des drones, tirs d'artillerie et rafales de mitrailleuses ». Un communiqué précise aussi que « les forces israéliennes ont empêché les habitants d’accéder à leurs terres, entravé la circulation entre les villages du Arkoub, et tiré à plusieurs reprises sur des habitations à Kfarchouba, endommageant toitures, panneaux solaires, véhicules et minibus scolaires, mettant ainsi en danger la population civile ».

L’Union des municipalités souligne que « bien qu’aucun civil n’ait été blessé, l’intensification et le caractère indiscriminé des tirs représentent une menace sérieuse pour la sécurité et la vie quotidienne des habitants ». Elle indique également que « les plaintes précédemment adressées à la Finul, à l’armée libanaise et au comité de suivi de la résolution 1701 de l'ONU n’ont apporté aucun changement au comportement israélien ».

Vendredi, la Finul avait accusé l’armée israélienne de construire des « murs » sur le territoire libanais, ce que l’État hébreu dément, tout en reconnaissant avoir érigé une barrière renforcée le long de la frontière.

Samedi, le président libanais Joseph Aoun a chargé le ministre des Affaires étrangères Joe Raggi de demander à la mission permanente du Liban auprès des Nations unies de déposer une plainte urgente au Conseil de sécurité de l’ONU contre Israël pour la construction du mur de béton.

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16:45 Liban   Affluence au Palais de Justice de Beyrouth pour les élections de l'Ordre des avocats

Plusieurs centaines d'avocats se pressaient dimanche au Palais de Justice de Beyrouth, où se déroulent depuis 11h30 locales les élections de l'Ordre des avocats de la capitale, un scrutin qui doit pourvoir huit postes de membres du Conseil, dont celui du futur bâtonnier, devant succéder à Fadi Masri.

Une cinquantaine de bureaux de vote ont été installés dans la salle des pas perdus, ainsi qu'au premier étage, a observé L'Orient-Le Jour. Au vu de l'affluence, une centaine de personnes font la file, rien que pour entrer dans le bâtiment. Dans la cour extérieure, des stands des différents candidats sont installés.

Quatre avocats briguent le poste de bâtonnier pour un mandat de deux ans : Élie Bazerli, Pierre Hanna, Imad Martinos et Wajih Massaad. Ils devront d’abord franchir le premier tour consacré à l’élection des huit membres du Conseil avant de pouvoir prétendre à la tête de l’ordre. Les élections portent habituellement sur quatre postes, le conseil composé de douze membres se renouvelant par tiers chaque année. Mais le scrutin ayant été annulé en 2024 en raison de la guerre entre le Hezbollah et Israël, le double des sièges est exceptionnellement mis en jeu cette année. Environ 7 700 avocats ayant réglé leur cotisation annuelle devront donc choisir huit parmi les vingt candidats en lice. Un tirage au sort déterminera ensuite quels gagnants siégeront pour trois ans et lesquels pour deux ans, afin de rétablir le rythme normal du renouvellement par tiers.

On retrouve 4 femmes parmi les 20 candidats aux élections de l'Ordre des avocats à Beyrouth : Maya Chéhab, Soha Ballout el-Assaad, Maha Zala'et et Souad Cheaib. Les 16 autres candidats sont Élie Bazerli, Pierre Hanna, Imad Martinos et Wajih Massaad -qui briguent le bâtonnat- ainsi que Wassim Bou Tayeh, Toufic Noueiri, Nadim Hamadé, Hadi Salloum, Élie Hachache, Maurice Gemayel, Wissam Eid, Marwan Jabre, Georges Yazbeck, Hadi Francis, Mohammad Chreim, et Abdel Hamid Arnaout.

En raison de l'affluence, l'ouverture des unes a été prolongée, alors que le vote devait s'arrêter à 14h.

Les alliances partisanes

Alors que la campagne a été marquée par des invitations à de luxueux dîners pour convaincre les confrères et consœurs de voter pour les différents candidats, un avocat, Jean Fahed, interrogé par notre publication, a déploré ce phénomène, qui est devenu « la base » du vote, au lieu des débats d'idées et des programmes. Il a également regretté la prédominance des alliances « partisanes » dans les élections des ordres.

Si Pierre Hanna et Wajih Massaad se présentent comme indépendants, Imad Martinos est, lui, le candidat officiel des Forces libanaises, et Élie Bazerli est également indépendant mais appuyé par les Kataëb. Et alors que le Courant du Futur (CPL, aouniste) avait affirmé ces derniers jours qu'il comptait s'allier avec plusieurs partis chrétiens pour garantir l'élection de son candidat Toufic Noueiry au Conseil, il a finalement décidé dimanche de s'allier avec Élie Bazerli. De son côté, Yasser Ali Ahmad, responsable du regroupement des avocats de Beyrouth au sein du mouvement Amal a fait état d'une alliance avec le Hezbollah, les Kataëb, le Parti socialiste progressiste et le Courant patriotique libre, pour soutenir Élie Bazerli pour la présidence du conseil.

Selon Me Nisrine Ramadan présente sur place, le grand nombre de votants, supérieur à celui des scrutins précédents, s'explique notamment par les « campagnes » menées ces dernières semaines par les partis politiques.

Un avocat ayant requis l'anonymat explique à L'Orient-Le Jour le rôle grandissant des partis, assurant que les jeunes inscrits au barreau sont le plus souvent politisés, contrairement aux générations précédentes où les avocats ne s'engageaient pas aussi souvent dans les formations politiques.

Randa Hanna, avocate affiliée CPL, explique pour sa part qu'« il est normal pour un avocat d'avoir un avis ou une sensibilité politique ». « Cela a toujours été le cas au Liban où de nombreuses figures politiques exercent la profession d'avocat », poursuit-elle. Interrogé sur le même sujet, Élie Klimos, membre du conseil de l'ordre, estime que « l'ordre des avocats est celui où la présence des indépendants est la plus forte ». Il relève cependant que « les membres d'un même parti votent généralement en bloc, tandis que les voix des indépendants sont plus dispersées ».

Interrogé sur son appui à la candidature d’Élie Bazerli, le bâtonnier sortant, Fadi Masri, assure que s'il est vrai qu'il est « proche » de M. Bazerli, qui était « à (ses) côtés » lorsqu'il briguait la tête de l'ordre en 2023, il dispose par ailleurs « d'excellentes relations » avec Imad Martinos, principal concurrent face à Élie Bazerli. « Quant aux alliances partisanes en dehors du barreau qui appuient tel ou tel candidat, je n'ai rien a voir avec elles, d'autant que depuis que je suis devenu bâtonnier, je suis le représentant de tous les avocats », assure-t-il.

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