Les camions sont interdits de circuler sur l'ensemble du territoire libanais pendant la période des fêtes de Noël et du Nouvel An, selon un arrêté ministériel signé lundi par le ministre de l'Intérieur, Ahmad Hajjar.
La circulation des camions est interdite « à compter de 12h le mercredi 24 décembre jusqu’à 21h le jeudi 25 décembre », et « de 12h le mercredi 31 décembre jusqu’à 21h le jeudi 1er janvier 2026 ».
Sont exclus de cette mesure les véhicules militaires, ceux des services d’incendie et de la Défense civile, de la Croix-Rouge libanaise et internationale, ou encore les « citernes de transport de carburants et de gaz, de transport d’eau, les camions transportant des céréales, du blé, du maïs, de l’orge et de la farine, les camions transportant du bétail entrant par le port de Beyrouth, les camions de collecte des déchets, ainsi que les camions et conteneurs frigorifiques transportant des produits agricoles tels que fruits et légumes frais, des viandes, des médicaments et de l’eau potable. »
La décision a été prise « sur proposition de la Direction générale des Forces de sécurité intérieure, et par souci de la sécurité publique et de l’ordre public. » Les Libanais endurent en effet depuis le début du mois une importante congestion du trafic durant la période des fêtes de fin d'année.
Mercredi, Ahmad Hajjar avait annoncé des mesures de sécurité et de circulation pour cette période, lors d'une réunion du Conseil central de sécurité intérieure.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsAlors que le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, en visite à Damas, exhortait lundi les forces kurdes syriennes à rejoindre l’armée nationale et à ne pas constituer un « obstacle à la stabilité du pays », des combats ont éclaté dans les quartiers à majorité kurde de la ville d’Alep, dans le nord de la Syrie.
L'agence officielle Sana a rapporté que des tirs de mortiers et roquettes des forces kurdes ont fait un mort à Alep où des affrontements ont éclaté avec les forces gouvernementales syriennes. « Un civil a été tué dans des tirs de mortiers et de roquettes des FDS (Forces démocratiques syriennes, à majorité kurde, NDLR) sur plusieurs quartiers d'Alep », selon le média. Les FDS de leur côté ont rapporté que cinq civils avaient été blessés dans ces affrontements.
Lors d'une conférence de presse avec son homologue syrien, M. Fidan a déclaré qu'il « est important que les FDS s'intègrent dans l'administration syrienne par le dialogue et la réconciliation, de manière transparente, et qu'elles n'agissent plus comme un obstacle à l'intégrité territoriale syrienne et à la stabilité à long terme ». Damas et les FDS, bras armé de l'administration kurde dans le nord-est de la Syrie, ont conclu le 10 mars un accord prévoyant l'intégration des forces à majorité kurde dans l'armée et les institutions syriennes dans un délai d'un an, mais les négociations patinent.
Le chef de la diplomatie syrienne Assaad el-Chaïbani a annoncé de son côté que ses services avaient reçu une réponse des FDS sur une proposition d'intégration dans l'armée syrienne. « Nous étudions cette réponse et la façon dont elle va dans le sens de l'intérêt national et d'un territoire syrien unifié », a-t-il dit.
Hakan Fidan, proche des nouveaux dirigeants syriens, avait mis en garde la semaine dernière les FDS contre tout nouveau report de leur intégration dans l'armée syrienne, et prévenu que les partenaires de l'accord « perdaient patience ».
La Turquie partage 900 km de frontière avec la Syrie et a lancé entre 2016 et 2019 trois offensives dans le nord du pays contre les combattants kurdes syriens et le groupe jihadiste État islamique. La permanence des combattants kurdes des FDS à sa frontière est considérée comme une menace par Ankara. Les Kurdes, importante minorité ethnique, contrôlent de vastes étendues du nord-est de la Syrie riches en pétrole et en blé.
Depuis la chute de l'ex-président Bachar el-Assad, renversé le 8 décembre 2024 par une coalition menée par l'ancien jihadiste Ahmad el-Chareh, devenu chef de l'Etat, la Turquie entretient de bonnes relations avec Damas. Cette visite du chef de la diplomatie turque, accompagné du ministre de la Défense Yasar Güler, visait selon Ankara à faire « une évaluation générale » des relations entre les deux pays.
La stabilité en Syrie est importante pour celle de la Turquie, a fait valoir M. Fidan, qui a également rencontré le président syrien. Lors de leurs discussions, les responsables turcs et syriens ont également évoqué « la lutte contre le terrorisme » et la résurgence du groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLa figure de la droite israélienne Naftali Bennett a réclamé lundi la démission de Benjamin Netanyahu, dont il brigue la succession, et accusé son bureau de « trahison » dans l'affaire du « Qatargate », après de nouvelles révélations de presse.
Dans ce dossier, des proches de M. Netanyahu sont soupçonnés d'avoir été payés par Doha pour promouvoir en Israël les intérêts du Qatar, pays hôte de dirigeants du Hamas et médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.
Une enquête judiciaire est en cours et deux conseillers de M. Netanyahu, Yonatan Urich et Eli Feldstein, avaient été brièvement placés en garde à vue fin mars. Un troisième mis en cause, Yisrael Einhorn, vit désormais en Serbie. La chaîne de télévision i24 a fait état dimanche soir de conversations présumées entre MM. Feldstein et Einhorn, qui prouveraient qu'ils travaillaient pour le Qatar.
Par ailleurs, Yonatan Urich et Eli Feldstein sont soupçonnés, selon d'autres médias israéliens, d'avoir transmis des informations confidentielles à des sources qataries, en pleine guerre à Gaza. M. Bennett a accusé « trois des conseillers les plus proches de M. Netanyahu » d'avoir « agi comme des agents rémunérés du Qatar », au moment où les soldats israéliens « combattaient et tombaient sous les balles du Hamas achetées avec de l'argent qatari ».
« Le bureau de Netanyahu a trahi l'Etat d'Israël et les soldats de Tsahal en temps de guerre, et a agi pour le compte du Qatar par appât du gain, tandis que lui-même cherche à étouffer l'affaire », a-t-il lancé sur les réseaux sociaux. « Que Netanyahu ait su ou non que son bureau travaillait, contre rémunération, pour un ennemi, les deux hypothèses imposent sa démission immédiate », a ajouté l'ex-Premier ministre, fustigeant « l'acte de trahison le plus grave de l'histoire d'Israël ».
En avril 2025, M. Netanyahu avait déclaré que le Qatar n'était « pas un ennemi » d'Israël, prenant la défense de ses deux conseillers placés en garde à vue.
Naftali Bennett, qui avait annoncé son retrait de la politique en 2022, apparaît dans les sondages comme le candidat le mieux placé pour battre Benjamin Netanyahu aux élections législatives prévues en 2026. Le chef de l'opposition Yaïr Lapid a soutenu les attaques de son ancien colistier, estimant lui aussi que « le Qatargate était en effet la plus grave affaire de trahison de l'histoire de l'État ».
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultats