Près de 10 000 personnes ont pris part dimanche dernier à la dixième édition de la course « Spinneys Women’s Race » dans les rues de Jounieh (Kesrouan), en présence de plusieurs ministres.
Organisée par l'association Beirut Marathon, cette course annuelle de cinq kilomètres a été remportée par Nesrine Najem, membre du club, Inter-Lebanon, avec un chrono de 17 minutes et 24 secondes, devenant ainsi la nouvelle détentrice du record national de la distance.
Une course masculine était également programmée en parallèle, gagnée par le coureur Ali Mortada, membre du club Let's run, avec un temps de 15 minutes et 4 secondes.
Cet événement était parrainé par la Première Dame Neemat Aoun, et s'est notamment tenu en présence des ministres Hanine Sayyed (Affaires sociales), Laura Lahoud (Tourisme) ou encore Noura Bayrakdarian (Jeunesse et Sports).
Cette dernière a réitéré son « soutien aux activités sportives qui rassemblent les Libanais et encouragent la culture du sport », tout en saluant « les initiatives de la Première Dame en faveur du sport féminin et de l’athlète libanaise ». Elle a également félicité l’association du Beirut Marathon « pour son professionnalisme et son rôle central dans le développement de la course à pied au Liban. »
Le président de la municipalité de Jounieh, Fayçal Frem, s'est de son côté réjoui d'« un jour mémorable » pour Jounieh, qui a selon lui « ouvert son cœur à tous les Libanais », tout en remerciant la présidente de Beirut Marathon, May Khalil, pour le « partenariat exemplaire » qui unit sa municipalité à l'association.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsUn tribunal d'Istanbul a relaxé jeudi quatre journalistes turcs, dont le photographe de l'Agence France-Presse Yasin Akgül, qui étaient accusés d'avoir pris part à une manifestation illégale qu'ils couvraient lors d'une vague de contestation en mars.
« L'AFP se félicite de la relaxe de Yasin Akgül et de ses collègues », a réagi le directeur de l'information de l'AFP, Phil Chetwynd, dénonçant une affaire qui « a entraîné des mois de pression et de stress inutiles visant à intimider les médias ».
Les reporters relaxés jeudi avaient été interpellés fin mars à leur domicile et incarcérés durant plusieurs jours, après avoir couvert des manifestations de l'opposition en soutien au maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, arrêté quelques jours plus tôt.
Dans sa décision, consultée par l'AFP, le tribunal d'Istanbul a estimé qu' »il n'existe aucun fondement solide permettant de conclure que les prévenus ont commis l'infraction alléguée ».
Outre le journaliste de l'Agence France-Presse, le photographe indépendant Bulent Kiliç, le reporter de la chaîne Now Haber Ali Onur Tosun, ainsi que la journaliste indépendante Zeynep Kuray étaient poursuivis.
Les prévenus, absents jeudi matin au tribunal stambouliote de Caglayan, affirmaient depuis le départ n'avoir fait que leur métier en couvrant la contestation à laquelle ils étaient accusés d'avoir participé.
« Ce jugement est le bon, même s'il arrive tard », s'est félicité le photographe Yasin Akgül, se disant « très heureux » de laisser derrière lui « la pression psychologique du procès ».
Son avocat, Me Kemal Kumkumoglu, a toutefois jugé que ce type de poursuites « fait peser un grave risque sur la liberté de la presse ».
« La relaxe des journalistes est un soulagement, mais elle révèle aussi que leur arrestation était arbitraire », a déclaré à l'AFP Erol Önderoglu, représentant en Turquie de l'ONG Reporters sans frontières (RSF). Cette affaire, selon lui, illustre la manière dont « le droit du public à l'information est bafoué » dans le pays.
RSF place la Turquie à la 159e place sur 180 de son classement de la liberté de la presse, entre le Pakistan et le Venezuela.
« Nous nous réjouissons de cette nouvelle », a réagi de son côté le syndicat des journalistes turcs (TGS), estimant également que ce procès « témoigne des pressions exercées sur notre profession ».
Yasin Akgül, 35 ans, était le seul prévenu travaillant pour un média international.
Des milliers de manifestants et plus d'une dizaine de journalistes, ainsi que des avocats, avaient été arrêtés lors de la vague de contestation de mars en soutien à M. Imamoglu, figure de l'opposition et principal rival du président Recep Tayyip Erdogan.
Ils ont été accusés d'avoir violé la loi sur les manifestations et rassemblements publics, une infraction passible de trois ans de prison.
Face à la mobilisation, sans précédent depuis les grandes manifestations antigouvernementales de Gezi en 2013, le président Erdogan avait juré de ne pas céder à la « terreur de la rue ».
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe méga-procès en appel en Tunisie pour complot où sont jugées une quarantaine de personnalités, dont des opposants de premier plan au président Kais Saied, a repris jeudi à Tunis, a constaté un journaliste de l'AFP. Accusées de « complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l'Etat » et « adhésion à un groupe terroriste », il leur est reproché notamment d'avoir rencontré des diplomates étrangers.
Les prévenus les plus connus, tous emprisonnés, sont le chef de la principale coalition d'opposition FSN, Jawhar Ben Mbarek, les dirigeants de partis Issam Chebbi et Ghazi Chaouachi, les politiciens Khayam Turki et Ridha Belhaj et l'homme d'affaires Kamel Ltaief. Certains accusés se trouvant à l'étranger sont jugés par contumace, comme la féministe Bochra Belhaj Hmida ou le philosophe français Bernard-Henri Levy.
À l'ouverture du procès en appel, le juge a constaté que « la plupart ont refusé de comparaître » car les principaux accusés devaient être entendus en visioconférence, ce que leurs avocats ont rejeté, exigeant leur présence à la barre. Devant le tribunal, une quinzaine de personnes se sont rassemblées pour réclamer leur libération. La poétesse et opposante Chaima Issa, appelée à comparaître libre au procès, brandissait une grande photo de M. Ben Mbarek. Celui-ci est « au bord du point de non-retour » après plus de trois semaines de grève de la faim, a dit sa soeur l'avocate Dalila Msaddek.
La plupart des détenus ont été arrêtés lors d'un coup de filet dans les rangs de l'opposition au printemps 2023. Le président Saied les avait à l'époque qualifiés de « terroristes ». En avril, lors du jugement en première instance, les accusés avaient été condamnés à des peines allant jusqu'à 66 ans de prison, après seulement trois audiences et sans plaidoiries de la défense. Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, avait dénoncé « des violations du droit (...) suscitant de graves inquiétudes quant aux motivations politiques ».
L'ONG Human Rights Watch (HRW) a réclamé « l'annulation des peines injustes » prononcées en première instance, dénonçant « des accusations infondées » et une absence de « garanties d'un procès équitable ». Pour HRW, le procès s'insère dans une campagne de « répression » de « toute forme de critique ou dissidence ».
Depuis que le président Kais Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, les ONG tunisiennes et étrangères déplorent un recul des droits et libertés en Tunisie, berceau du printemps arabe. Des dizaines d'opposants, avocats, journalistes, humanitaires, sont détenus pour des accusations de complot ou en vertu d'un décret sur les fausses informations.
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