Le vice-président du Parlement, Élias Bou Saab, a appelé mercredi à un « consensus politique » autour du vote des Libanais de la diaspora dans le cadre des législatives prévues en mai prochain, lors d'une conférence de presse tenue à Baabda, à l'issue d'une rencontre avec le président Joseph Aoun. Des propos qui interviennent à la veille d'une séance législative qui devrait être boycottée par les députés favorables à un amendement de la loi électorale afin de permettre aux Libanais de l'étranger de voter pour l'intégralité des 128 députés de l'Hémicycle, un point que le président du Parlement Nabih Berry refuse de mettre à l'ordre du jour.
« Nous avons discuté des législatives et des obstacles actuels qui les entravent, car les querelles et les défis ne mènent pas à la tenue du scrutin. Les élections et les amendements à la loi électorale ne pourront se faire sans consensus politique », a déclaré M. Bou Saab. Il s'est dit, par ailleurs, « favorable » à ce que les Libanais de la diaspora puissent voter pour les 128 députés du Parlement libanais, « mais cela voudra dire qu'il faudra rouvrir les inscriptions » pour pouvoir prendre part au vote depuis l'étranger. « Cela entraînera un report technique des élections, ce qui implique que le scrutin n'aura pas lieu avant août », a poursuivi le vice-président du Parlement. « J'ai dit à ceux qui votent pour moi et qui sont à l'étranger, de ne pas s'enregistrer. S'ils s'enregistrent, ils voteront pour les six députés de la diaspora. Je leur dis de venir ici pour voter », a-t-il ajouté.
La question du droit des expatriés à voter pour les 128 députés suivant leur circonscription d’origine au Liban divise le pays depuis plusieurs mois. La loi actuelle prévoit six députés spécifiques pour les expatriés, mais aucune mesure exécutive n’est prévue pour mettre cette clause en application. Les principaux détracteurs de cet amendement sont le tandem chiite et le Courant patriotique libre. Les blocs qui militent pour l’amendement, dont les Forces libanaises (FL), les Kataëb et d’autres, soupçonnent leurs adversaires de craindre le vote des expatriés.
Revenant sur la session parlementaire prévue jeudi, Elias Bou Saab a assuré que « Joseph Aoun est contre la paralysie du travail législatif et espère la tenue » de cette séance. « Le président souhaite que tous les députés assistent à la séance législative parce qu'il y a des lois à étudier qui importent aux citoyens, comme les lois de réforme et d'autres reliées à des accords avec la Banque mondiale. Nous avons besoin de légiférer », a-t-il souligné . Il a aussi rappelé que « la paralysie nuit aux Libanais, au gouvernement et au mandat (de Joseph Aoun), surtout dans les conditions difficiles que traverse le Liban ».
Les FL et les Kataëb ont annoncé mardi leur décision de boycotter la séance convoquée jeudi par le président de la Chambre, Nabih Berry, invoquant le fait que celui-ci n’a toujours pas inclus à l'ordre du jour la proposition d’amendement de la loi électorale permettant aux expatriés de voter pour l’ensemble des 128 sièges de l’Hémicycle. La séance du 29 septembre avait été avortée par un défaut de quorum provoqué par le camp anti-Hezbollah, qui réclame un débat autour du vote de la diaspora. M. Berry avait tenté, à deux reprises, de convoquer de nouveau les députés, mais une majorité ne s'est pas rendue à la séance, provoquant sa levée. Un scénario qui risque de se reproduire jeudi.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsEnviron 200 réfugiés syriens ont quitté mercredi l'université arabe de Beyrouth à Taanayel, dans la Békaa, pour Alep, Idleb et Homs dans le cadre du 13e convoi de retour volontaire organisé par le Liban, rapporte notre correspondante dans la région Sarah Abdallah.
Cette opération a été organisée par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et supervisé par la Sûreté générale, avec des départs via le poste frontière de Masnaa. Elle est menée en coopération avec les autorités syriennes, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), la Croix-rouge libanaise ainsi que des associations humanitaires.
Au total, 380 000 Syriens sont rentrés chez eux depuis juillet 2025 dans le cadre du programme de départs volontaires, selon des chiffres publiés lundi par la ministre des Affaires sociales, Hanine Sayyed. Ces derniers ont été « définitivement rayés » de la liste du HCR. Selon des chiffres publiés par le HCR début décembre, près de 400 000 réfugiés et migrants syriens ont regagné leur pays depuis le Liban en 2025, après la chute du régime de Bachar el-Assad.
Le plan libanais prévoit une aide de 100 dollars pour chaque réfugié souhaitant partir, ainsi qu’une exemption des amendes lorsque le séjour était irrégulier. Les candidats s'engagent à ne pas revenir au Liban en tant que demandeurs d’asile. Le Haut comité de secours de l'ONU (HCR) a mis en place un plan pour soutenir les rapatriés, allant de « petites réparations de logements » à une aide financière et des biens de première nécessité.
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Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLes salariés du musée du Louvre à Paris, qui demandent de meilleures conditions de travail et d'accueil du public, ont voté « à l'unanimité » une deuxième journée de grève à l'issue d'une assemblée générale mercredi matin, ont déclaré la CFDT et la CGT après la réunion.
« Le préavis de grève a été maintenu et la grève votée à l'unanimité », a déclaré Valérie Baud, représentante CFDT, devant la presse sur le parvis du musée. « Les propositions du ministère » de la Culture ont été « jugées insuffisantes et inacceptables par le personnel », a de son côté écrit la CGT sur son compte Instagram.
Dehors devant la pyramide, un panneau indiquait aux nombreux visiteurs ayant trouvé portes closes que « l'ouverture du musée est actuellement retardée » et que l'établissement communiquerait « les modalités d'une éventuelle ouverture dès que possible ».
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