MILLE POUSSES

Le temps se rafraîchi, les arbres perdent leurs feuilles et même les paniers de légumes sont en pause. En effet, c’est la période hivernale. On pourrait croire que c’est le moment où tout s’arrête mais en réalité c’est le moment crucial de la préparation du printemps !

Voici quelques étapes importantes des travaux aux jardins pendant cette période :

1 – Récolter et nettoyer

2 – Nourrir

3 – Protéger

4 – Planifier

Cette période d’accalmie dans les jardins est indispensable pour la saison prochaine. C’est le moment de créer le plan de cultures, c’est-à-dire de planifier les variétés que nous sèmerons et planterons tout au long de la prochaine saison. C’est aussi le moment de faire les inventaires et l’entretien des outils et du matériel pour que tout soit prêt quand le travail aux jardins reprendra intensément.

Ça sent déjà le retour du printemps !

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Vous avez déjà vu des petites feuilles décoratives dans des plats au restaurant mais savez-vous vraiment ce dont il s’agit ?

Ces petites feuilles sont en réalité des cotylédons, c’est-à-dire les deux premières feuilles de la plante. A ce stade-là, on ne parle plus de graines germées et pas encore de plantes : ce sont des micropousses. Si la plante est encore jeune et miniature, elle représente un véritable concentré d’énergie, de nutriments et de goût ! Eh oui, toute la puissance de la plante est contenue dans ces deux feuilles. La micropousse de moutarde verte en est l’illustration parfaite : il suffit d’en manger une à deux feuilles pour sentir son côté piquant nous monter au nez !

A l’origine, l’utilisation des micropousses provient des Etats-Unis. En premier, ce sont les restaurateurs qui ont commencé à les utiliser dans leurs plats et leurs assiettes pour leurs saveurs et surtout l’esthétisme qu’elles apportent. Ensuite, l’utilisation des micropousses s’est développée auprès des particuliers principalement pour leurs goûts marqués et leurs bienfaits sur la santé.

Depuis quelques années, les micropousses sont arrivées en France et les restaurateurs ont appris à les utiliser et à jouer avec cette incroyable palette de couleurs, de formes, de textures et de goûts. Côté particuliers, les micropousses restent encore assez peu connues… C’est pour cela que nous proposons des formules découvertes dans plusieurs AMAPs de Grenoble et son agglomération ! En plus de votre panier habituel de légumes, fruits, pain, laitages, etc. vous récupérez à chaque distrib une barquette de micropousses. Et cela pendant 8 semaines ! L’idée est de vous permettre de découvrir au minimum 8 variétés de micropousses, de prendre le temps d’appréhender ces produits et de les marier à votre cuisine quotidienne. Quelques feuilles suffisent pour agrémenter vos salades, sandwichs, sauces tomates, omelettes, soupes, et vous apporter un condensé d’énergie !

Si vous êtes intéressés par cette découverte et que nous ne sommes pas encore présents dans votre AMAP, n’hésitez pas à nous contacter !

Et si vous n’êtes pas dans une AMAP, vous pouvez retrouver nos pousses à la ferme et dans les épiceries de Grenoble : La Bonne Pioche, Le Ptit Ravito et Mont Vrac.

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A Mille Pousses nous cultivons des micropousses bien sûr et aussi des légumes, des aromates et …… des fleurs comestibles ! En plus de l’aspect esthétique, les fleurs peuvent apporter une touche gustative originale dans vos plats. Il y a les fleurs qui offrent de larges palettes de couleurs et des formes incroyables, et celles qui ont des goûts très marqués et surprenants.  

Voici une petite sélection de fleurs que nous produisons à la ferme. Cette liste n’est pas exhaustive et varie aussi un peu au fil des saisons.

La capucine

Ses fleurs offrent une palette de couleurs chaudes du jaune pâle au rouge vif en passant par l’orange. Du fait de leur forme en entonnoir, elles apportent du volume dans les assiettes. Et surtout, ce qui est le plus marquant chez ces fleurs c’est leur saveur très piquante presque wasabi idéale pour relever les plats !
Petit plus : les jeunes feuilles sont aussi comestibles, on y retrouve ce côté piquant.

La bourrache

De nombreuses personnes connaissent cette petite fleur bleue. Elle se décline aussi en blanc et même avec quelques teintes rosées. Cette fleur en forme d’étoile est recherchée pour son goût iodé qui rappelle les saveurs de l’huitre et du concombre.

Les bleuets

Contrairement à ce que leur nom laisse penser, les bleuets ne sont pas tous bleus ! On en trouve aussi des blancs, des roses, des violets ! Ce qui est apprécié chez ces fleurs c’est leur forme très graphique qui apporte beaucoup d’élégance dans les assiettes. Côté goût, les bleuets sont plutôt discrets ce qui permet de les marier à de nombreux plats et desserts !

Les cosmos

Ces fleurs relativement grandes sont souvent utilisées par pétale dans les assiettes. Les cosmos offrent une superbe palette de couleurs : des blancs, des roses pâles, des roses foncés, des oranges et même des bicolores ! Niveau saveur, ces fleurs vous surprendront avec leur goût très floral.

Attention, toutes les fleurs ne se mangent pas, elles peuvent être toxiques ! Avant d’en goûter, il faut bien se renseigner sur la plante.

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Vous avez peut-être déjà entendu parler de rotation des cultures en maraîchage. C’est un grand principe qui consiste à alterner les cultures sur une même parcelle. Il vise à la fois à préserver le sol en évitant un appauvrissement trop rapide de celui-ci, et à la fois à limiter la propagation des maladies, ravageurs et autres indésirables.

Pour comprendre ce principe, il est nécessaire de repartir des familles botaniques, un élément de classification des végétaux. Dans les jardins de Mille Pousses, on identifie principalement 8 familles botaniques :

On classe également les légumes selon la partie de la plante qui se consomme. On différencie ainsi les légumes feuilles (blettes, laitues), légumes racines (carottes, navets), légumes fruits (tomates, aubergines) et légumes grains (pois, haricots). Chaque légume va alors puiser des ressources nutritives différentes dans le sol selon la partie qu’on va chercher à développer.

Selon leur famille botanique, les légumes vont aussi restituer des éléments différents dans le sol. Par exemple, les fabacées (haricots, pois) sont connues pour fixer l’azote de l’air sur des nodosités présentes sur leurs racines. Ils permettent ainsi d’enrichir le sol en azote. Cet élément est très apprécié des légumes à feuilles comme les épinards ou les blettes de la famille des chénopodiacées. Il sera donc intéressant d’installer une culture de chénopodiacées après une culture de fabacées lors de la réalisation du plan d’assolement de son potager.

Les plantes d’une même famille sont également sujettes aux mêmes maladies et indésirables. La mouche du chou s’attaque aux brassicacées et va chercher à se développer autour de ces cultures. Lorsque la culture changera, la mouche sera perdue et ne trouvera plus de choux à parasiter. Elle va donc mourir ou migrer et ne sera pas déjà implantée sur la future parcelle de choux du jardin. On dit que pour limiter l’invasion des ravageurs, il faut mettre en place une rotation des cultures de 4 ans au moins avant de réimplanter une plante de la même famille.

Ainsi, quand on prépare son plan d’assolement, il est conseillé de prendre en compte les familles botaniques et toutes les spécificités des plantes qui vont être cultivées, en prenant soin d’alterner les espèces gourmandes avec les moins gourmandes pour laisser le temps au sol de se reposer.

Toute cette théorie est bien sûre à ajuster avec la pratique et ne garantie pas l’absence totale de maladies et ravageurs !

A Mille Pousses, le sens de rotation est organisé à partir de 5 grands jardins :
–le jardin des alliacées : oignons, ciboules, poireaux, ail
–le jardin des cucurbitacées : courgettes, concombres, melons
–le jardin des brassicacées : choux
–le jardin des verdures : mesclun, salades
–le jardin des racines et verdures : carottes, betteraves, radis, navets

Vous pourrez ainsi observer que les courgettes, les oignons nouveaux ou encore les moutardes se déplacent d’une année sur l’autre dans les jardins.

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Comme toutes les associations, Mille Pousses est composée d’administrateurs qui aident à son fonctionnement et sont de précieux conseils. Les salariés, eux, travaillent tous les jours à la ferme pour semer, rempoter, planter, entretenir les cultures et réaliser les livraisons. En plus de tous ces acteurs, Mille Pousses peut compter sur de nombreux bénévoles qui apportent une aide précieuse. Chacun et chacune peut donner de son temps, selon ses capacités et ses envies. Du voisin qui prête des outils et aide à l’aménagement des jardins à la bénévole qui donne un coup de main ponctuel en passant par le retraité bricolo, il y a de la place pour tout le monde !

Pour faire vivre cette communauté de bénévoles, nous organisons de temps en temps des matinées pour se retrouver, échanger, partager un moment convivial et participer aux travaux des jardins. Concrètement, on vous transmet la date sur le groupe WhatsApp et quand on se retrouve, on commence par partager une collation en échangeant les nouvelles et en faisant connaissance avec les nouveaux, puis on passe à la partie pratique selon les besoins du moment.

La dernière en date est celle du mois de juillet. Avec les bénévoles présents nous avons travaillé à la mise en place du jardin pédagogique. Cet espace sera dédié à la découverte des goûts en invitant à la dégustation de nombreuses plantes aux pouvoirs gustatifs insoupçonnés. Le 19 juillet nous avons continué la délimitation des différents massifs organisés par types de goûts en réalisant des bordures en bambous à l’aide de scies et de maillets. Nous avons aussi commencé la partie décorative en réalisant de jolies affiches pour indiquer toutes les plantes présentes.

Si vous êtes intéressés pour faire partie de notre réseau de bénévoles, vous pouvez nous contacter par mail sur contact@millepousses.fr ou venir en discuter directement à la ferme !

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En 2021, quand nous avons emménagé sur notre terrain actuel, rue Corot, nous avons eu besoin de construire une chambre froide. Celle-ci nous offre un espace de 9 mètres carrés de stockage au frais pour conserver les légumes et certaines pousses.

Soucieux d’adopter une démarche écologique et de limiter notre impact sur le terrain, nous avons cherché des matériaux et techniques de construction bien spécifiques.

C’est l’association Nebraska, spécialiste des constructions en paille, qui a réalisé la chambre froide lors d’un chantier participatif, avec la technique dite de « paille porteuse ».

Quelle est la spécificité de cette construction ?

Tout d’abord, les matériaux utilisés ont été choisis avec soin.

Le bois : pour la structure de la chambre. Actuellement la majorité des constructions en bois sont réalisées à partir de résineux, alors que la majorité des forêts françaises sont composées de feuillus. Pour ne pas avoir recours à l’importation de bois des Etats-Unis ou de la Russie, il est nécessaire de limiter l’utilisation de ce matériau. Dans la réalisation de la chambre froide en paille porteuse, le bois ne sert qu’à faire la structure du bâtiment : les murs et le plafond sont réalisés en paille.

La paille : C’est l’élément principal de la chambre. Ce matériau offre un très bon pouvoir d’isolation ce qui permet de réduire les dépenses énergétiques nécessaires pour le refroidissement de la chambre. Grâce à un savoir-faire particulier, des bottes de paille sont installées sur tous les murs et le plafond de la pièce et permettent de réaliser des murs 3 fois plus isolants !

L’enduit : Composé de chaux, de sable et d’argile, l’enduit permet de protéger la paille de l’humidité et donc éviter qu’elle ne pourrisse. En effet, l’humidité de l’air extérieur a tendance à vouloir pénétrer dans la chambre mais l’air intérieur étant plus froid, cette humidité risque de créer un phénomène de condensation. Pour limiter ce risque, il est donc nécessaire de couvrir les parois d’un enduit pour réguler le taux d’humidité à l’intérieur de la chambre.

Le béton : Pour le sol de la chambre. Afin d’éviter les ponts thermiques, la dalle du sol est coupée à hauteur de la porte de la chambre pour ne pas risquer de ramener de la chaleur extérieure à l’intérieur de la pièce par conduction.

Le groupe froid : Il permet de maintenir la température de la pièce autour de 8 degrés Celsius. Il est éteint une partie de l’année, quand les températures extérieures sont basses comme en hiver.

Une chambre froide sous haute surveillance

Au plaisir de vous faire découvrir cette construction inédite lors d’une visite collective : https://millepousses.fr/evenements-2/

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La ferme Mille Pousses est implantée sur une surface totale de 2500m2, soit le quart d’un hectare. Cette taille réduite nous permet de réaliser l’entièreté de nos travaux à la main. Dans le cadre de notre conventionnement « Entreprise d’insertion », nous attachons une importance toute particulière à transmettre ce savoir-faire aux salariés en insertion.

Pour travailler la terre et préparer les cultures, nous utilisons de nombreux outils. Les plus utilisés sont la grelinette, la campagnole, le microculteur, le râteau, le semoir, des seaux et des gants.

La grelinette nous permet d’aérer et d’ameublir la terre. Nous l’utilisons avant chaque culture pour préparer le sol à la nouvelle plantation.

Après la grelinette, nous utilisons la campagnole. Quand la terre est plus meuble, elle nous aide à casser les mottes de terre qui restent pour bien ameublir le sol et nous permettre d’affiner le désherbage. Elle aide aussi à mélanger l’engrais nécessaire à la croissance de la plante avec la terre.

Dernière étape, pour finir d’ameublir la terre, on peut utiliser un microculteur. Cet outil a été inventé par Eliott Colmann spécialement pour la culture sur petite surface. Cet outil nous permet d’ameublir la terre simplement sur les premiers centimètres, ceux qui vont accueillir la graine. En plus, l’outil fonctionne avec la perceuse : pas besoin de source électrique directe !

Enfin, avec le râteau nous lissons et égalisons le sol.

Et voilà, le sol est prêt à accueillir la nouvelle culture. Que ce soit pour un semis direct ou une plantation.

Quelle différence entre les deux ?

Le semis direct consiste à déposer la graine directement sur la planche. Elle germera et poussera directement dessus. Pour réaliser cette technique, nous utilisons un semoir manuel qui nous permet de répartir les graines de manière homogène sur les lignes de plantations.

La plantation consiste à planter directement dans le sol des plants qui ont été préalablement semés sous serre. Les graines ont donc déjà germé et commencé à pousser. La plante sera alors plus vigoureuse sur la planche et la densité mieux maitrisée : on est sûr que tous les plants qu’on plante ont déjà germé.

Ensuite, il n’y a plus qu’à désherber de temps en temps et attendre que ça pousse !

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C’est le retour du printemps et avec lui des paniers de légumes et de fruits !

A Mille Pousses, nous cultivons des micropousses, notre spécialité, et aussi
-de délicieux légumes,
-des aromates variés et originaux, et
-de jolies fleurs comestibles !

Si nos principaux interlocuteurs sont des restaurateurs et des professionnels, nous avons à cœur de partager notre travail avec les voisins, les familles et les particuliers.

C’est pourquoi nous vous proposons des paniers pour vous régaler !

Cette année nous avons 2 types de paniers :
–Les paniers « surprise » d’une valeur de 10 ou 15€
–Les paniers « sur mesure » que vous composez vous-même selon vos envies.

Les paniers sont exclusivement composés de produits cultivés par nos soins à la ferme.

Pour vous mettre l’eau à la bouche, le premier panier que nous avons refait ce printemps était composé de pois gourmands, épinards, blettes colorées, betterave et salade !

Vous pouvez cette année venir récupérer votre panier tous les jours entre 10h et 16h30 à la ferme ! Pensez simplement à commander minimum 48h à l’avance sur notre site internet.

Au plaisir de vous rencontrer lors de votre retrait de panier !

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Si on parlait un peu de circuit court, d’écologie et de préservation de l’environnement ?

A Mille Pousses, on aime la nature et on essaie d’en prendre soin …. pas que dans nos jardins ! Voici un top 3 de nos bonnes résolutions écologiques.

Numéro 3 : Utiliser au maximum des matériaux éco-responsables

Si vous passez devant la ferme, vous pourrez voir le magnifique bâtiment que nous avons construit à notre arrivée en 2021. Implantés sur un terrain mis à disposition par la commune, nous avons souhaité limiter au maximum notre impact sur celui-ci. La structure du bâtiment est en bois, des bottes de paille assurent l’isolation et les murs sont recouverts d’enduit à base de chaux et d’argile.

Numéro 2 : Réaliser un maximum de nos livraisons à vélo

En bons grenoblois, nous sommes équipés de vélos qui nous permettent de livrer un maximum de restaurants, amaps et épiceries en ville. En pratique, nos micropousses, fleurs, aromates et légumes sont chargés dans les carrioles sur mesure que Toutenvélo (Nantes) et Cycles Saveuil (Fontaine) nous ont fabriquées ! Depuis peu, vous pourrez facilement nous identifier : Jean de Wink Signalétique a habillé nos carrioles aux couleurs de Mille Pousses ! Grâce aux livraisons à vélo, on garde la forme à Mille Pousses !

Numéro 1 : Prolonger au maximum la vie de nos barquettes et du substrat utilisé pour les micropousses

Nos micropousses sont livrées sur du terreau dans des barquettes en plastique. Dans un objectif de limitation des déchets, nous récupérons un maximum de barquettes une fois que les pousses ont été dégustées. Au moment de nos livraisons, nous échangeons les barquettes usagées contre des nouvelles barquettes toutes fraîches. Et dans nos points de vente, une caisse est disponible pour ramener vos barquettes usagées. Une fois récupérées, les barquettes passent par notre station de lavage pour un nettoyage et une désinfection. Nous les réutilisons ensuite pour nos prochains semis. Le terreau, lui, est remis dans nos jardins.

Venez voir tout cela de vos yeux en participant à l’une de nos visites collectives mensuelles ! Inscription sur le site ou directement à la ferme.

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Le projet Mille Pousses c’est la mise en place d’un espace agricole accueillant et ouvert. Accueillant pour ceux qui se cherchent, souhaitent retrouver le goût du travail et découvrir le milieu maraicher, et ouvert à la rencontre et au partage d’expérience. Pour atteindre cet objectif, l’association est conventionnée Entreprise d’insertion.

Qu’est-ce que cela signifie ?
Ça veut dire que Mille Pousses souhaite rester ouverte aux personnes en difficultés sociales et professionnelles et leur offrir un tremplin vers les métiers du milieu agricole. Concrètement, les salariés en insertion bénéficient d’un accompagnement socio-professionnel pour un retour vers l’emploi (formation, professionnalisation), ils reprennent un rythme de travail et sont accueillis dans un environnement professionnel et convivial !

Pour illustrer ce volet insertion, nous avons discuté avec une salariée en insertion qui travaille à la ferme. Sandra est arrivée à Mille Pousses en novembre 2021 et nous raconte son parcours.

Mille Pousses (MP) : Quel a été ton parcours avant Mille Pousses ?

Sandra (S): Après le bac, je me suis inscrite à des études de droit. Mon objectif était de passer les concours de la fonction publique ou les concours militaires. Je suis allée au bout de mes études, j’ai même commencé à passer les concours, mais j’ai décidé d’arrêter pour m’orienter dans une voie qui correspond plus à mes valeurs et pour donner du sens à ce que je fais quotidiennement.

J’ai donc entrepris des démarches pour me rapprocher de la voie horticole. Inscrite à Pôle Emploi, on m’a conseillé de faire une première mise en situation en milieu professionnel (PMSMP) afin d’appuyer mon dossier dans l’objectif d’obtenir des financements de formations.  C’est comme ça que j’ai réalisé un stage en jardinerie. Ce stage qui s’apparentait davantage à du commerce de plantes m’a permis de prendre conscience de mon envie de travailler la terre. J’avais ensuite prévu un autre stage pour découvrir le métier de jardinier dans un parc public mais le Covid est arrivé et mon stage a été annulé.

Grâce à ces expériences, j’ai pu réaliser une formation pour devenir Responsable Agricole de Production Horticole (BP RAPH), accompagnée d’une expérience chez un arboriculteur. Suite à cette formation, j’ai eu des difficultés pour trouver un travail dans ce domaine. J’ai donc accepté un poste en boulangerie en continuant mes recherches d’emploi… et c’est là que j’ai trouvé l’offre à Mille Pousses. Je répondais aux critères d’éligibilité du contrat en insertion, j’ai saisi l’opportunité !

MP : Qu’est-ce qui t’a particulièrement attiré à Mille Pousses ?

S. : L’annonce à laquelle j’ai répondu contenait une dimension sur les fleurs comestibles : c’est ça qui m’a donné envie de postuler. Quand je suis arrivée à Mille Pousses, la gamme des fleurs comestibles se limitait aux capucines. Avec Isabelle, la directrice de l’association, nous avons étudié les fleurs comestibles qui se vendaient bien et ce qui se faisait déjà. Nous avons ensuite commandé les graines, construit des bacs et semé les fleurs. Cette phase de test nous a permis d’étudier ce qui fonctionnait bien ou moins bien, comprendre pourquoi et nous améliorer. En termes de compétences, je sais désormais diriger les étapes de la production florale, du semis à la plantation et la récolte. Grâce à ce travail, une nouvelle gamme de fleurs plus développée va être disponible à la ferme cette année !

MP : Quel est selon toi les avantages du contrat en insertion ?

S. :  Tous les 15 jours, nous avons un entretien personnel avec une Coach et Conseillère en Insertion Professionnelle. Avec elle, nous travaillons sur notre projet professionnel et elle nous aide à mettre en avant nos points forts qui confortent notre projet.

En tant que salariée en insertion à Mille Pousses, j’ai eu la chance de bénéficier de stages d’immersion et de formations prises en charges par le fonds de formation. C’est également un grand avantage de ce type de contrat.

MP : Les contrats en insertion sont d’une durée de 6 mois, renouvelables jusqu’à 2 ans maximum. Ton troisième contrat se termine mi-mai 2023, quels sont tes projets pour la suite ?

S. : Ma formation en production horticole m’a permis de voir tout ce qu’il était possible de faire. Ce qui m’intéresse, c’est la production de fruits jusqu’à la récolte pour ensuite faire de la transformation. J’aime aussi beaucoup les fleurs, ce qui peut être utile pour la suite.

Comme Sandra, deux autres salariés à la ferme sont en contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI), et l’ouverture d’un quatrième poste est en cours !

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