05.11.2025 à 11:48
Valentin Ledroit

"Il y a de très bons élèves, des méritants, d'autres qui stagnent et un qui régresse" résume La Libre. Mardi 4 novembre, à l'occasion de la publication de son rapport annuel sur l'élargissement, la Commission européenne a fait état de l'avancement des "progrès […] inéquitablement partagés entre les pays candidats" à l'adhésion, note le quotidien […]
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"Il y a de très bons élèves, des méritants, d'autres qui stagnent et un qui régresse" résume La Libre. Mardi 4 novembre, à l'occasion de la publication de son rapport annuel sur l'élargissement, la Commission européenne a fait état de l'avancement des "progrès […] inéquitablement partagés entre les pays candidats" à l'adhésion, note le quotidien belge. "Dix pays [dont le Kosovo qui bénéficie d'un statut particulier de 'candidat potentiel', NDLR] souhaitent actuellement rejoindre l'Union européenne", rappelle la Deutsche Welle.
Lors de la présentation du rapport, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, et la commissaire à l'Élargissement, Marta Kos, "ont salué les efforts de réforme des pays en tête, le Monténégro et l'Albanie, tout en critiquant le recul de la Serbie et le déclin démocratique encore plus marqué de la Géorgie", note The Guardian.
"Que de nouveaux pays puissent nous rejoindre en 2030 est une perspective réaliste", a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, en présentant l'état d'avancement des candidats [La Libre]. Au jeu des pronostics, le président du Conseil européen, António Costa, est allé plus loin en estimant quelques heures plus tard que "le Monténégro [pourrait] être le 28e État membre en 2028" [Les Echos].
"La palme du meilleur candidat" revient donc à "ce pays issu de l'ex-Yougoslavie et qui s'est séparé de la Serbie en 2006. Le [Monténégro] pourrait fêter ses 20 ans en terminant les négociations fin 2026, ce qui aboutirait à une adhésion en 2028, cinq ans après avoir tourné la page de l'autoritaire Milo Đukanović", rapporte Ouest-France. "Le Monténégro est le pays le plus avancé et a réalisé des progrès significatifs vers l'adhésion à l'UE. C'est également le pays le mieux préparé", a appuyé la commissaire Marta Kos [Balkan Insight].
Le constat est similaire pour son voisin, l'Albanie, qui a "réalisé des progrès notables dans l'harmonisation de sa législation avec celle de l'UE au cours de l'année écoulée", selon les propos de la commissaire, rapportés par Balkan Insight. D'après elle, cette tendance traduit une véritable aspiration de la population : "91 % des citoyens sont favorables à l'adhésion à l'Union européenne".
"Malgré les défis persistants liés à l'invasion russe et au blocage continu par la Hongrie des progrès formels dans les négociations d'adhésion de l'Ukraine, la Commission a salué l'engagement de Kiev en faveur de l'adhésion", relève la Deutsche Welle. L'Ukraine et sa voisine moldave "ont réussi à terminer de nombreuses réformes dans la perspective d'adhérer [et] vont pouvoir ouvrir les 'chapitres' de négociations […] avant la fin de l'année" [Ouest-France]. Mais pour cela, Kiev et Chișinău devront obtenir la levée du veto du Premier ministre hongrois Viktor Orbán.
Les résultats sont beaucoup plus contrastés pour les six derniers candidats. "Plusieurs autres pays des Balkans butent sur des obstacles : le nouveau gouvernement de Macédoine du Nord néglige la question de la minorité bulgare, sujet éminemment sensible à Sofia. La Bosnie-Herzégovine est handicapée par la structure dysfonctionnelle héritée des accords de Dayton de 1995. Le Kosovo n'est même pas candidat officiel, n'étant pas reconnu par cinq États membres de l'UE", rapportent Les Echos.
Le constat est encore plus sévère pour un autre voisin des Balkans occidentaux. La Commission européenne a ainsi "critiqué les liens qui subsistent entre la Serbie et la Russie et a réclamé à Belgrade 'un positionnement géopolitique clair'" [Le Monde]. Et ajouté que "la désinformation selon laquelle l'UE serait à l'origine des manifestations antigouvernementales qui secouent actuellement le pays pourrait coûter cher à la Serbie" [Balkan Insight]. Par ailleurs, "la procédure engagée avec la Turquie reste gelée en raison 'de sérieuses inquiétudes quant à l'adhésion de la Turquie aux valeurs démocratiques'", soulignent Les Echos.
Mais les conclusions les plus sévères sont dirigées contre la Géorgie. Pour RFI, la Commission européenne "alerte contre une dérive autoritaire sans précédent" dans le pays. La radio internationale liste "les reculs démocratiques orchestrés par le parti au pouvoir, le Rêve géorgien […] : démantèlement de l'état de droit, contrôle politique des institutions, emprisonnement des leaders d'opposition". "L'ambassadeur de l'UE à Tbilissi, Paweł Herczyński, parle d'un diagnostic 'dévastateur'. À Bruxelles, on estime que la candidature de la Géorgie pour intégrer l'Union n'est plus crédible", constate RFI.
Enfin, la presse européenne s'arrête longuement sur un oubli du rapport. "La Commission n'a pas évoqué, ce mardi, la question aussi nécessaire qu'épineuse des réformes que l'UE doit faire de son côté pour être en mesure d'absorber de nouveaux membres", affirment Les Echos. "L'organisation de l'UE prévue par les traités actuels n'est pas adaptée à l'hypothèse d'un élargissement conséquent d'ici à 2030, notamment en matière de prise de décision. L'unanimité et le maintien d'un droit de veto pour chaque pays en matière de politique étrangère, ou la présence d'un commissaire par État constituent aujourd'hui de véritables freins", abonde Le Monde.
Du côté de la Commission européenne, Marta Kos "a suggéré qu'il n'était pas nécessaire de réformer l'UE avant d'admettre le Monténégro, qui compte 624 000 habitants, ou l'Albanie, qui en compte 2,7 millions" [The Guardian]. Selon elle, l'adhésion de ces États faiblement peuplés n'aurait "aucune incidence financière majeure" pour les membres actuels de l'UE.
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04.11.2025 à 13:01
Agathe Grinon

"Avant la COP30 de Belém, l'Europe tente d'éviter l'humiliation climatique", titre Le Point. Présentée "comme championne de la lutte contre le changement climatique, [l'UE] ne veut pas arriver les mains vides au sommet mondial sur le climat au Brésil" [RTBF]. "Les ministres de l'Environnement des États membres de l'Union européenne se retrouvent donc ce mardi à […]
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"Avant la COP30 de Belém, l'Europe tente d'éviter l'humiliation climatique", titre Le Point. Présentée "comme championne de la lutte contre le changement climatique, [l'UE] ne veut pas arriver les mains vides au sommet mondial sur le climat au Brésil" [RTBF]. "Les ministres de l'Environnement des États membres de l'Union européenne se retrouvent donc ce mardi à Bruxelles pour tenter de trouver un accord sur les objectifs climatiques 2035 et 2040", résume le média belge.
En l'occurrence il s'agit pour les 27 de s'accorder "à l'unanimité sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre en 2035 (la contribution déterminée au niveau national) - un chiffre que l'ONU leur réclame depuis des mois pour la COP - et à la majorité qualifiée sur leur loi climat en 2040" [L'Express]. Le premier relève "de l'Accord de Paris" de 2015, le second "de la loi climat européenne", résume la RTBF.
Sur l'objectif 2035, les Européens vont tenter aujourd'hui d'aller plus loin que la "fourchette de réduction des émissions comprise entre - 66,25 % et - 72,5 % par rapport à 1990", sur laquelle ils s'étaient entendus en septembre [France 24]. Tandis que pour 2040, l'UE devrait adopter un certain nombre de "flexibilités" à l'objectif de baisse des émissions de - 90 % proposé en juillet, afin de "ménager ses industries" [Le Point].
Pour convaincre les États membres, la Commission européenne a inclus la possibilité, à partir de 2036, "de réaliser jusqu'à 3 % de l'effort en finançant des projets climatiques dans des pays tiers, par le biais de crédits carbone" [RTBF]. Une concession jugée insuffisante par plusieurs capitales, comme Paris, Berlin, Rome ou Varsovie. Certaines demandent par exemple d'augmenter ce plafond, d'autres d'avancer la date de démarrage.
Côté français, le gouvernement "a successivement réclamé des garanties sur le nucléaire, le financement des industries propres, puis un 'frein d'urgence' pour prendre en compte les incertitudes sur la capacité des puits de carbone (forêts, sols…) à absorber du CO2, au moment où l'état des forêts se dégrade en Europe" [France 24].
Autre ajustement particulièrement réclamé par la Pologne : une "clause de révision" des objectifs tous les deux ans d'ici 2040 [Le Point]. Mais toutes ces flexibilités se heurtent "à la résistance des pays vigoureusement pro-climat, qu'il s'agisse des Nordiques ou des Espagnols". Et "hérissent les organisations environnementales" [L'Express].
"Il faut être 27 pour danser le tango", a prévenu le commissaire européen en charge du Climat, Wopke Hoekstra, laissant augurer des tractations ardues [L'Express]. Selon le Danemark, qui assure la présidence semestrielle du Conseil de l'UE, "tous les ingrédients sont réunis pour parvenir à un accord sur une orientation générale pour 2040" [RTBF].
Pour Copenhague, celle-ci servirait "de base pour 2035", mais "des pays comme la Hongrie et la Slovaquie" y sont opposés. Tandis que le probable nouveau Premier ministre tchèque, Andrej Babiš, "veut faire dérailler les plans de l'Union européenne sur la réduction des émissions" [Politico].
"Avec ses États membres, l'Union européenne se présente comme le plus gros bailleur de fonds de la planète en faveur du climat, comptabilisant 31,7 milliards d'euros de fonds publics mobilisés en 2024", rappelle France 24. Néanmoins, "le bras de fer est difficile [concernant les objectifs 2035 et 2040] dans une Europe qui a relégué les questions climatiques derrière les enjeux de défense et de compétitivité ces derniers mois".
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03.11.2025 à 11:24
Florian Chaaban

"Le Parlement va-t-il réussir à adopter un budget en temps et en heure ? Après plus d'une semaine de débats tendus à l'Assemblée nationale, la question est sur toutes les lèvres lundi 3 novembre", entame France info. Ce lundi, les députés français vont clore leurs discussions "sur la partie 'recettes' du budget de l'État, sans […]
L’article Budget 2026 : en France, l'impasse politique menace les objectifs européens est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

"Le Parlement va-t-il réussir à adopter un budget en temps et en heure ? Après plus d'une semaine de débats tendus à l'Assemblée nationale, la question est sur toutes les lèvres lundi 3 novembre", entame France info.
Ce lundi, les députés français vont clore leurs discussions "sur la partie 'recettes' du budget de l'État, sans espoir de voter sur ce premier volet mardi [4 novembre] comme initialement prévu" [France 24]. À l'ordre du jour : "la poursuite des discussions sur la justice fiscale, avec notamment des amendements sur la taxation des plus-values immobilières, ou les droits de succession", relate Le Parisien.
Alors que la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin devrait dresser un bilan des mesures adoptées jusqu'à présent, "il semble peu probable que le texte puisse trouver une majorité dans l'hémicycle" [France 24].
"[Au terme] de débats houleux sur la justice fiscale, la compétitivité des entreprises et le pouvoir d'achat des ménages, les députés ont adopté une série de mesures fiscales, sans parvenir à dégager un consensus politique", observe Sud Ouest. "La copie, encore largement incomplète, suscite des critiques de toutes parts".
"Enjeu vital pour le gouvernement, la taxation des plus hauts patrimoines [connue sous le nom de taxe Zucman] n'a pas été adoptée par l'Assemblée nationale [vendredi 31 octobre]. Après cet échec, les socialistes dégaineront-ils l'arme de la censure ?", s'interroge L'Echo.
Témoin de l'instabilité de la situation, chaque camp avance ses pions, sans que ne se dégage un réel consensus. "Les Républicains considèrent ainsi que le texte n'est 'pas votable en l'état'. Même son de cloche du côté du Rassemblement national, qui souhaite toujours une dissolution et dénonce, par la voix de son vice-président Sébastien Chenu, 'un budget de bric et de broc, sans aucune cohérence, qui ne s'attaque pas aux dépenses toxiques de l'État'" [France info].
Alors que le temps presse, "le scepticisme règne sur la capacité du Premier ministre à faire voter dans les temps un budget qui tienne l'objectif de 5 % du déficit public pour 2026", écrit Le Monde. Selon les règles fixées par l'Union européenne, les États membres ne doivent pas dépasser la limite de 3 % du PIB pour le déficit public et celle de 60 % du PIB pour la dette publique. Des cibles encore lointaines.
"Les députés s'empareront mardi en séance du budget de la Sécurité sociale, rejeté en commission vendredi" [Le Parisien]. Celui-ci doit faire l'objet d’un vote solennel le 12 novembre, "après lequel pourront reprendre les discussions sur le projet de loi de finances, jusqu’au plus tard le 23 novembre à minuit", selon le délai constitutionnel imposé.
Mais d'ores et déjà, "le rapporteur général du Budget, Philippe Juvin (LR), anticipe son rejet : 'je ne vois pas très bien comment cette partie 1 pourrait être votée, parce qu'elle ne va satisfaire personne'", a-t-il déclaré dimanche [France 24]. "En cas de rejet de cette première partie, le projet de budget partirait au Sénat dans sa version initiale".
"Chaque jour gagné à Matignon par Sébastien Lecornu rend le coût de la censure de son gouvernement plus élevé pour ses opposants", souligne Le Monde. "Les considérations calendaires (la date butoir du 31 décembre) et électorales (les municipales de mars 2026), tout comme le spectre d'une tempête financière en l'absence d’un budget voté à temps pour la deuxième année consécutive, sont des paramètres-clés dans les calculs des partis", poursuit le journal du soir.
"Face au risque de ne pas adopter de budget d'ici à la fin de l'année, certains élus commencent à envisager – voire à préférer – d'autres solutions" [France info]. "Car si le Parlement ne s'est pas prononcé dans un délai de 70 jours, le gouvernement peut mettre en place son projet initial par ordonnance, une procédure inédite sous la Ve République". À ce jour, "plus de 2 000 amendements restent à examiner", rappelle Ouest-France.
"Autre option envisagée en cas de rejet du budget : le dépôt d'une loi spéciale avant le 19 décembre, pour autoriser l'État à percevoir les impôts existants. Les dépenses seraient gelées par décret, en attendant le vote d'un budget début 2026. C'est ce qui avait été fait à la fin de l'année 2024 après l'échec du vote du budget" [France info]. Faute de solution, reste toujours une dernière option : "le retour de l'article 49.3, que le Premier ministre a promis de ne pas utiliser".
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