10.12.2025 à 17:41
Manuel CERVERA-MARZAL
Jean-Luc Mélenchon constitue, pour l’ordre établi, une menace d’une rare intensité. Les grandes fortunes, dont l’influence s’exerce bien au-delà de leurs entreprises, voient dans ses propositions fiscales et sociales une remise en cause frontale de leurs intérêts. Bernard Arnault ou Vincent Bolloré comprennent parfaitement qu’un gouvernement appliquant la lutte contre les oligopoles, la taxation massive des dividendes et la démocratisation des médias porterait atteinte à des positions héritées depuis des décennies. Les forces de l’ordre savent également que Mélenchon est l’un des rares responsables politiques à dénoncer explicitement les violences policières et à proposer des mécanismes institutionnels pour les prévenir et les sanctionner. Les tenants du productivisme et ceux qui profitent de l’écocide redoutent la planification écologique des insoumis, pensée pour rompre avec l’impunité climatique. Enfin, les partisans du macronisme – qu’il s’agisse des élites politiques qui ont bénéficié du quinquennat ou de ceux qui profitent de la casse sociale menée au nom de la raison – identifient en lui le seul adversaire capable de renverser l’ordre qu’ils ont patiemment construit.

C’est pour ces raisons qu’il est depuis dix ans la cible de tentatives de disqualification systématiques : tantôt présenté comme un chef autoritaire, tantôt comme un agent d’influence poutinien, tantôt comme un antisémite qui s’ignore, il est aujourd’hui attaqué sur un tout autre terrain. On ne conteste plus ses idées, son programme, ni même sa stratégie. On affirme simplement qu’il serait battu d’avance au second tour face à Jordan Bardella.
Cet argument révèle moins la faiblesse supposée de Mélenchon qu’il ne dévoile la vacuité doctrinale de ses rivaux, incapables d’articuler une critique de fond et condamnés à répéter les prophéties de cabinets de sondage appartenant à des groupes possédés par des milliardaires ou par des individus dont l’accointance avec l’extrême droite est dûment documentée. Ces instituts se sont lourdement trompés pour les législatives de 2024 – sur 31 sondages réalisés, 31 donnaient le Rassemblement national vainqueur, devant le Nouveau Front Populaire. Aucun d’entre eux n’a présenté le début d’une excuse. Aucun n’a procédé à la moindre réforme de ses « méthodes » (les guillemets s’imposent à la lecture de la récente enquête d’Hugo Touzet, qui dévoile le vide abyssal sur lequel repose leurs données). Il serait naïf, et coupable, de leur accorder une autorité prédictive sur une configuration aussi inédite qu’un duel entre la gauche radicale et l’extrême droite.
Pour comprendre pourquoi l’hypothèse d’une victoire de Jean-Luc Mélenchon en 2027 est la plus probable, il faut revenir à la réalité des dynamiques électorales. En trois candidatures présidentielles, Mélenchon a constamment progressé, en nombre absolu de voix comme en pourcentage. De 11 % en 2012, il est passé à près de 20 % en 2017 puis 22 % en 2022, manquant le second tour d’un cheveu : 420 000 voix. Cette trajectoire ascendante résulte certes de facteurs exogènes – l’affaissement historique du Parti socialiste, la crispation identitaire du Parti communiste, l’absence de cohérence au sein d’EELV – mais aussi d’un travail stratégique extrêmement structuré. En 2017 comme en 2022, la majorité des électeurs se déclarant plus à gauche ou plus à droite que Mélenchon ont pourtant voté pour lui. Pour de vastes pans de l’électorat, Mélenchon est devenu le point d’agrégation, la figure centrale autour de laquelle se recompose l’espace de la gauche.
Ce phénomène, observé ailleurs en Europe, répond à une double dynamique : le discrédit des partis de gouvernement incapables de proposer une issue sociale à la crise économique, et la montée de nouvelles mobilisations syndicales, féministes, écologistes, populaires et antiracistes dont les revendications infusent aujourd’hui l’agenda politique. La France insoumise a capté cette énergie, elle a construit un corpus doctrinal et programmatique compatible avec ces attentes.

À cette évolution structurelle s’ajoute un phénomène récurrent des campagnes mélenchonistes : sa montée en puissance tardive. Ce qu’il a lui-même théorisé sous le nom de « tortue sagace », et que les fans de football qualifient de remontada. Historiquement, Jean-Luc Mélenchon réalise l’essentiel de sa progression dans les six derniers mois précédant l’élection. Les courbes de 2017 et de 2022 montrent des hausses de quinze points sur cette période – ce que ne fait aucun autre candidat. Dans le dernier mois, il peut engranger presque dix points. Les ressorts sont connus : ses talents de débatteur, sa capacité à créer des contrastes nets lors des grands rendez-vous télévisés, l’inventivité et l’ampleur de ses meetings, et le recours au porte-à-porte de ses nombreux groupes d’action produisent une dynamique cumulative unique en France. Déjà en 2017, chaque débat majeur lui apportait deux à trois points. En 2022, malgré une concurrence accrue due à la candidature de Fabien Roussel, les tendances furent similaires. Les meetings ont été des dispositifs de mobilisation massifs et spectaculaires, de l’hologramme aux meetings olfactifs, répliquant une mécanique parfaitement maîtrisée.
Cette montée tardive s’explique aussi par la sociologie de son électorat. Les jeunes, les classes populaires, les abstentionnistes intermittents, n’apparaissent dans les sondages qu’à partir du moment où ils commencent à s’intéresser aux débats. Leur intensité participative est faible hors période électorale. Les enquêtes d’opinion les sous-représentent systématiquement. Ainsi, les mêmes enquêtes surestiment l’extrême droite et sous-estiment le vote insoumis. Rien d’étonnant donc à ce que Mélenchon démarre bas : son électorat est, en dehors des échéances électorales, statistiquement invisible. De là découle une évidence analytique : les sondages de décembre 2025 ne nous apprennent rien sur les dynamiques de mars-avril 2027.
Mélenchon est aujourd’hui placé à 13% par les sondeurs. A la même période, pour les deux précédentes présidentielles (c’est-à-dire 18 mois avant les scrutins de 2017 et de 2022), il était mesuré à 8% – soit cinq points de moins. Si sa trajectoire des dix-huit prochains mois suit la même courbe ascendante qu’en 2017 et 2022, il finira à environ 26% en mai 2027, un score synonyme de qualification assurée pour le second tour.
Au même (ca)niveau que les sondages erronés, il convient de rappeler les fausses prophéties journalistiques, qui sont moins des prévisions fondées sur des faits que l’expression de désirs à moitié avoués. Après l’épisode des perquisitions au siège de la France insoumise, en octobre 2018, les grands médias ont répété durant deux ans que la carrière politique de l’intéressé était définitivement enterrée ; à la présidentielle suivante, il surclassait une nouvelle fois le reste de la gauche. La même « mort » lui avait été annoncée lorsqu’avant la présidentielle de 2017 il avait émis l’hypothèse d’une sortie de l’UE.
Un autre élément, rarement analysé à sa juste mesure dans les prévisions actuelles, concerne la conjoncture politique, et plus précisément l’état d’effritement avancé du bloc central construit autour d’Emmanuel Macron depuis 2017. Ce bloc, qui avait rassemblé une partie de la droite, le centre et l’aile gestionnaire du Parti socialiste, n’a jamais constitué une force idéologiquement unifiée. Il reposait sur la conjonction improbable entre un rejet momentané des partis traditionnels, l’adhésion des élites économiques à un projet néolibéral décomplexé et la personnalisation extrême du pouvoir autour de la figure d’un président jeune, disruptif et au capital symbolique alors intact. Or ce capital s’est plus que dégradé. Il s’est abaissé à un niveau record dans l’histoire du pays : 11% de confiance en novembre 2025. Et contrairement à l’idée que cette usure serait simplement le produit d’une décennie d’exercice du pouvoir, tout indique que la fragmentation actuelle résulte aussi d’un calcul stratégique du président sortant.
Il est désormais établi – par une série d’enquêtes journalistiques convergentes – qu’Emmanuel Macron a souhaité et encouragé, directement ou indirectement, la victoire du Rassemblement national lors des législatives de 2024. La dissolution a été décidée dans des conditions qui, de l’aveu même de certains proches du président, avaient moins pour objectif de clarifier la situation parlementaire que de provoquer un choc politique dont le RN sortirait vainqueur. Les appels passés à des candidats pour qu’ils retirent leur candidature dans certaines circonscriptions stratégiques, la passivité assumée de la majorité présidentielle face aux triangulaires défavorables au camp progressiste, et les consignes contradictoires envoyées aux fédérations locales ont construit un scénario où le RN devenait le maillon d’une stratégie de long terme. L’hypothèse la plus plausible est désormais la suivante : Macron ne souhaite pas qu’un héritier naturel s’impose à la tête de son camp, que ce soit Édouard Philippe, Gabriel Attal, Gérald Darmanin ou François Bayrou. Il sait que toute figure trop solide, trop autonome, qui s’installerait à l’Elysée, serait susceptible de lui fermer la porte d’un retour. En favorisant l’éparpillement et l’affaiblissement de son propre bloc, il laisse ouverte la possibilité d’une recomposition ultérieure (en 2032) où il reviendrait comme recours face à une droite extrême arrivée au pouvoir mais en situation d’échec.
Dans ce contexte, l’extrême centre est plus fragmenté que jamais. Édouard Philippe, malgré une image d’homme d’État, n’a ni parti structuré ni base militante ; Gabriel Attal est prisonnier de son identification au macronisme ; Gérald Darmanin mise sur un électorat réactionnaire qui lui préfère déjà le RN ; et François Bayrou ne dispose plus d’aucun crédit depuis son passage à Matignon. Aucun de ces prétendants n’est en mesure d’incarner un pôle suffisamment large pour empêcher leur dispersion et forcer ses rivaux à se retirer. Le bloc central se présentera désuni en 2027, s’annihilant mutuellement et rendant extrêmement improbable la présence d’un candidat macroniste au second tour. Ajoutons à cela que tout candidat de ce camp portera le fardeau de son prédécesseur, désormais désavoué par ses soutiens les plus fidèles et, surtout, par les segments de la population qui constituèrent pourtant sa base électorale en 2017 et 2022. Cette absence d’un pôle centriste crédible et unifié constitue une des données les plus déterminantes pour l’élection à venir : elle ouvre mécaniquement un espace pour un duel Mélenchon–Bardella (ou Mélenchon – Le Pen).
Du côté de la gauche, les candidatures alternatives – Glucksmann, Tondelier, Ruffin, Autain – ou celles de fossiles que certains rêvent encore de ressusciter – Hollande, Cazeneuve, Royal, Duflot – bénéficieront d’une visibilité et d’une bienveillance médiatique certaines. Les grands groupes de presse, appartenant à des puissances économiques hostiles à LFI, ont tout intérêt à fabriquer une « gauche raisonnable », rassurante pour les marchés, inoffensive pour les oligarques, et docile sur les sujets européens et géopolitiques. Ce scénario n’est pas nouveau : on l’a vu en 2017 avec Benoît Hamon, porté un temps comme incarnation d’une social-démocratie combative avant de s’effondrer ; en 2022, avec Yannick Jadot ou Christiane Taubira, dont les dynamiques médiatiques n’ont jamais trouvé de traduction populaire. Les raisons sont les mêmes : ces candidatures manquent d’un programme structuré, d’un appareil militant robuste, d’une cohérence idéologique, et surtout de l’ancrage social nécessaire pour dépasser un public composé essentiellement de diplômés urbains. Elles ne disposent pas de l’infrastructure indispensable pour mener une campagne présidentielle dans la durée : pas de réseau territorial significatif, pas de corpus doctrinal travaillé, pas de capacité de mobilisation numérique ou physique. Même portées artificiellement par les médias mainstream, ces figures ne parviennent pas à transformer l’essai dans la durée.
En face, Mélenchon s’appuie sur un appareil qui, depuis 2016, a acquis une solidité sans équivalent dans le champ politique français. LFI n’est plus le mouvement « gazeux » des premiers temps, ni le parti en manque d’implantation territoriale qui enjambait à contre-cœur les élections municipales de 2020 : c’est désormais une organisation structurée, dotée d’un groupe parlementaire nombreux, d’équipes d’assistants rodées à la production législative et communicationnelle, d’un outil intellectuel – l’Institut La Boétie – capable de produire des notes doctrinales et programmatiques de haute qualité (outil que d’autres, à gauche, tentent d’imiter), d’un réseau de cadres formés, d’une stratégie numérique maîtrisée, et d’une capacité logistique impressionnante. L’élaboration du programme L’Avenir en commun, travaillée depuis dix ans et enrichie par des consultations régulières avec experts, ONG, associations et professionnels, a donné naissance à un document cohérent, reconnu y compris par ses adversaires comme le plus complet, le mieux chiffré, le plus sérieux de l’offre politique française. Cette base programmatique, pensée pour durer, assortie d’une quarantaine de livrets thématiques, confère à Mélenchon une longueur d’avance que ses concurrents auront du mal à combler.
Dans ces conditions, la qualification de Mélenchon pour le second tour apparaît comme un scénario très probable. L’impopularité et la fragmentation du centre, l’absence d’assise populaire de la gauche décaféinée et le savoir-faire accumulé par les insoumis offrent à leur leader un boulevard.
Reste la question du second tour lui-même.
Les sondeurs affirment que Mélenchon serait écrasé par Bardella. Mais ces prédictions n’ont aucune validité scientifique. Les instituts se trompent régulièrement sur des élections simples, dans des configurations connues et maintes fois répétées. Ils seront encore plus démunis face à un duel totalement inédit : jamais dans l’histoire de la Ve République un candidat de gauche radicale n’a affronté un candidat d’extrême droite au second tour. Les comportements électoraux dans une telle situation ne relèvent d’aucune loi préexistante.
On peut craindre que les électeurs LR basculent massivement vers le RN : c’est déjà le cas aujourd’hui. On peut anticiper qu’une partie des dirigeants macronistes se rallient à Bardella ou appelle à « faire barrage à Mélenchon » ; ce qui revient au même. Mais les électeurs centristes sont moins alignés sur leurs élites qu’on ne le croit. Une part d’entre eux demeure attachée à l’État de droit, à la séparation des pouvoirs, à l’indépendance de la justice et aux libertés individuelles. Pour ces électeurs, Mélenchon représente, malgré la longue liste de reproches qu’ils lui adressent, une menace moins grande que l’arrivée au pouvoir d’un parti ouvertement illibéral. Quant à l’électorat social-démocrate ou libéral-libéral (culturellement et économiquement), celui qui se reconnaît dans Glucksmann, il peut détester Mélenchon, il peut le vouer aux gémonies lors des diners de famille et des afterworks entre collègues, mais dans l’isoloir, seul avec lui-même, face au risque d’un basculement autoritaire, il se comportera rationnellement : il votera pour la gauche, fût-elle bruyante, radicale, populiste ou même « poutinienne » ; il le fera par prudence autant que par intérêt.
Mélenchon devra impérativement recentrer son discours, peut-être aussi son programme, pour conquérir au second tour les orphelins de Glucksmann et de Macron. Ce recentrage, il l’a déjà amorcé. Le « bruit et la fureur » de 2010 se sont progressivement atténuées. Le dialogue a été renoué avec des représentants du patronat, l’attache a été prise avec des gradés de l’armée, des collaborations peu visibles mais bien réelles sont à l’œuvre avec un bataillon de hauts fonctionnaires. Mélenchon et ses lieutenants misent désormais sur le sérieux institutionnel, la compétence technique et la respectabilité étatique, tout en conservant la capacité à incarner la radicalité impulsée par les mouvements sociaux et désirée par leur électorat populaire. Concilier ces deux registres n’est pas chose facile. L’art de préserver l’ambiguïté n’est pas donné à tout le monde. Mais cet art caractérise la trajectoire politique du leader insoumis, ex-militant mitterrandien, ex-sénateur socialiste et ex-ministre de Jospin d’un côté, mais aussi tribun de la révolution citoyenne, théoricien du dégagisme et désormais pourfendeur des violences policières et du génocide à Gaza. La faculté caméléonesque de Jean-Luc Mélenchon – chacun voit en lui ce qu’il veut y voir – est un atout considérable.
Enfin, si la victoire de Mélenchon apparait plus probable que jamais, cela tient aussi au fait que la France ne s’est pas droitisée, en tout cas pas dans les proportions que la droite tente de nous faire croire. Les jeunes générations penchent massivement à gauche, et les valeurs de tolérance et d’égalité progressent y compris chez les segments les plus âgés dont le vote va pourtant à Macron ou Fillon. Mélenchon est le seul candidat dont la base s’appuie sur les classes d’âge en expansion démographique. Le temps joue pour lui.
Depuis plusieurs décennies, un paradoxe travaille la France : le pays vote majoritairement à droite mais sa population pense de plus en plus à gauche. Si l’on se limite aux résultats électoraux et aux sondages mis en scène sur les plateaux télé, on croit assister à une inexorable droitisation du pays. Mais dès qu’on quitte ce regard myope pour observer les évolutions de long terme des valeurs – génération par génération, en suivant des dizaines d’enquêtes accumulées depuis les années 1980 – le décor se renverse. Sous la surface d’un paysage institutionnel et médiatique monopolisé par la droite, on voit se déployer une lente et puissante dynamique de « gauchisation par le bas » : l’attachement à l’égalité, à la redistribution, à la protection sociale, à la tolérance, aux libertés publiques progresse doucement mais surement. C’est l’enseignement principal du livre que le politiste Vincent Tiberj a consacré au mythe de la droitisation.
Sur le plan socio-économique, les données longitudinales produites par mon collègue montrent qu’une majorité de Français restent durablement favorables aux services publics et à la protection sociale. Si l’on construit un indice de préférences sociales allant de 0 (libéralisme pur, marché roi) à 100 (égalitarisme maximal), la moyenne ne bascule dans la moitié la plus libérale que sur une courte période, au milieu des années 1980, au moment du tournant austéritaire et de la contre-offensive idéologique menée contre le bref épisode social du début du mitterrandisme. Depuis le début des années 2000, la courbe remonte nettement : les préférences redistributives se renforcent, l’adhésion à l’État social se stabilise à un niveau élevé et la demande de régulation augmente après chaque crise financière ou sociale. Autrement dit, malgré quarante ans de propagande néolibérale, la population n’a pas intériorisé la doxa du « trop d’impôts », « trop de fonctionnaires », « trop d’État ». Elle reste, en moyenne, plus proche d’un imaginaire social-démocrate que du catéchisme patronal.
Sur le plan culturel, le mouvement est encore plus spectaculaire. L’indice d’ouverture sur les questions de mœurs et de libertés publiques qu’a créé Vincent Tiberj montre une progression continue depuis la fin des années 1970 : ce qui semblait minoritaire, voire scandaleux, à l’époque (égalité femmes-hommes, droits des minorités sexuelles, lutte contre l’antisémitisme et le racisme) est devenu, pour une large majorité, un horizon de normalité. L’exemple le plus parlant est celui de l’homosexualité. Au début des années 1980, moins d’un tiers des personnes interrogées considéraient que c’était une manière acceptable de vivre sa vie ; aujourd’hui, cette proportion frôle les 90 %. De même, sur les questions d’immigration, un indice de tolérance élargie montre une progression régulière de l’acceptation des étrangers et de leurs descendants. La part de ceux qui estiment qu’« il y a trop d’immigrés » baisse, tandis que progresse celle de ceux qui voient dans l’immigration un facteur d’enrichissement culturel et jugent légitime la revendication d’égalité des droits. Loin de la fable d’un pays saisi par une obsession identitaire, une majorité silencieuse accepte la diversité, rejette les politiques ouvertement discriminatoires et se montre réceptive à un discours d’hospitalité encadrée plutôt qu’à la rhétorique de la forteresse assiégée. Ces données sont confirmées par les travaux d’une autre politiste de renom, Nonna Mayer.

D’où vient alors cette impression oppressante d’une France « passée à droite » ? D’abord d’une droitisation « par le haut ». Le petit monde des responsables politiques, des fast thinkers et des grands groupes médiatiques exerce une guerre psychologique : il martèle, sondage après sondage, chronique après chronique, que le camp de l’égalité serait minoritaire, ringard, coupé du réel. Les sondages les plus anxiogènes – sur l’« insécurité culturelle », le « sentiment de submersion migratoire », la supposée lassitude face au féminisme ou au « wokisme » – sont commandés, mis en forme et commentés par des groupes qui ont tout intérêt à naturaliser l’idée d’une France droitisée. Cette mise en scène produit un effet d’optique : une minorité réactionnaire, mieux équipée médiatiquement, crie très fort et apparaît comme majoritaire, tandis qu’une majorité plus ouverte, plus égalitaire, moins bruyante, est reléguée à l’arrière-plan. L’extrême droite et l’extrême centre se servent de ce récit pour s’octroyer une légitimité démocratique ; la gauche molle s’en empare pour justifier ses renoncements ; et certains militants radicaux s’y réfugient pour expliquer leurs échecs sans avoir à interroger leur stratégie.
Le cœur du paradoxe réside dans ce que les politistes appellent l’« abstention différenciée ». Le résultat des scrutins ne reflète pas ce que pense l’ensemble de la société, mais ce que pense une fraction socialement privilégiée et générationnellement située. Les bourgeois et les baby-boomers sont les fractions sociales les plus politisées au sens traditionnel du terme, c’est-à-dire les plus assidues pour se rendre aux urnes. Les générations plus jeunes, plus diplômées, plus précaires, plus tolérantes, plus égalitaristes, s’éloignent massivement du vote sans forcément décrocher de la politique. Elles se mobilisent sur les réseaux, sur les places publiques, sur les rond-point, dans les mobilisations féministes, écologistes ou antiracistes, mais boudent des élections perçues comme inutiles et/ou déconnectées de leurs préoccupations. Comment leur donner tort lorsqu’on voit comment le président traite le résultat des urnes en 2024, et lorsqu’on se souvient du sort qui a été fait au « non » du referendum de 2005 ? Résultat : la majorité électorale ne représente plus qu’une minorité sociale. Les partis qui dominent l’offre politique se calent sur les peurs et les intérêts de ce segment restreint. Les classes populaires, quant à elles, se réfugient dans l’abstention intermittente ou systématique. On obtient ainsi une configuration où des valeurs globalement de gauche cohabitent avec des institutions verrouillées par différentes nuances de droite.
Sur cet arrière-plan paradoxal, la possibilité d’une victoire mélenchoniste prend une autre portée. Elle ne serait pas le triomphe improbable d’une gauche « extrême » sur un pays massivement droitisé mais la résolution d’un paradoxe devenu intenable : celui d’une France sociologiquement de gauche mais politiquement gouvernée par la droite. En rassemblant les cohortes les plus jeunes, les classes populaires encore prêtes à voter, les secteurs attachés à l’État social et aux libertés publiques, Mélenchon a compris cette réalité que les élites préfèrent ne pas voir. Sa victoire en 2027 serait moins une rupture qu’un rattrapage. Pour la première fois depuis longtemps, les valeurs majoritaires – égalité, protection sociale, tolérance, démocratie – trouveraient enfin leur traduction dans les urnes.

Au regard de ces éléments – progression constante de Mélenchon depuis quinze ans, savoir-faire inégalé pour les campagnes, les débats et les meetings, sous-évaluation systématique de son électorat par les sondeurs, usure du pouvoir, impopularité et fragmentation du bloc central, absence d’alternative crédible à gauche, supériorité organisationnelle, faculté caméléonesque du candidat, dynamique démographique favorable et gauchisation par le bas du pays – un constat s’impose : la victoire de Jean-Luc Mélenchon le 25 avril 2027 n’est pas seulement possible ; elle constitue le scénario le plus plausible.
Je ne le dis ni par volontarisme ni par militantisme, mais par analyse froide des tendances qui travaillent en profondeur la société française. Les seules certitudes auxquelles s’accrochent ses opposants – les sondages prématurés et les emballements médiatiques – relèvent de la panique plus que de la raison. Les faits, eux, dessinent un autre horizon. Mélenchon a déjà approché la victoire. Les conditions politiques, sociologiques et historiques sont plus alignées que jamais pour qu’il l’atteigne.
Pour prolonger :
Trois livres :
Trois émissions à (re)voir sur notre site :
04.12.2025 à 17:45
Daniel ZAMORA

Parmi les mythes classiques de l’Antiquité grecque figure l’histoire du demi-dieu Aristaeus. Connu comme l’Apollon « pastoral », il était célèbre pour avoir instauré un rituel appelé « bugonia ». Ce rituel vit le jour après qu’Aristaeus eut remarqué que ses abeilles mouraient lentement et s’adressa aux dieux afin de repeupler ses ruches. La réponse exigeait qu’il sacrifie plusieurs taureaux, draine leur sang et laisse leurs carcasses se décomposer. Trois jours plus tard, il retourna aux autels pour y trouver de nouvelles abeilles bourdonnant autour de la chair en décomposition. Une telle épreuve était probablement inspirée par la croyance ancienne selon laquelle des créatures vivantes pouvaient surgir spontanément de la chair morte.

Les fausses croyances et les abeilles sont précisément le sujet du dernier film du réalisateur grec Yórgos Lánthimos, Bugonia, un remake du film sud-coréen de 2003 Save the Green Planet!. Mais contrairement à la notion ancienne de bugonia – tirée de l’observation directe des mouches émergeant de la chair en décomposition – les fausses croyances du protagoniste du film proviennent de l’intuition inverse. Pour Teddy, travailleur solitaire et apiculteur, le monde n’est pas ce qu’il semble être. Derrière les apparences se cache une vérité plus profonde, ce qu’il appelle un « principe organisateur plus large » qui explique tout : du coma de sa mère à la mort lente de ses abeilles. La cause de son désespoir est donc hors de son contrôle, dans une économie dirigée par de grandes entreprises impersonnelles. « Ce n’est pas nous qui dirigeons le navire, dit-il à son cousin Don, c’est eux. »

Mais « eux », selon Teddy, ne sont pas seulement des capitalistes, mais des extraterrestres appelés Andromédiens, venus d’une autre planète pour contrôler les humains. Afin de négocier le retrait des extraterrestres de la Terre, Teddy décide d’enlever Michelle Fuller, la PDG de la société pharmaceutique pour laquelle il travaille – et qu’il croit être une Andromédienne de haut rang. Enfermée et torturée dans un sous-sol, elle reçoit l’ordre d’organiser une rencontre avec les envahisseurs avant la prochaine éclipse lunaire. Le film se transforme alors en un huis clos claustrophobe, formellement intensifié par le format étroit de l’image et l’utilisation de gros plans pendant les scènes de dialogue. Les deux personnages incarnent clairement deux types de la société américaine contemporaine : un « déplorable » paranoïaque opposé à une femme brillante, carriériste et passée maître dans l’art du double langage des relations publiques. Il est un « looser » et elle est une « winner », comme l’indiquent les dialogues. Dans ce contexte, la communication entre eux est impossible. Teddy ne s’informe plus à travers les médias classiques, mais à partir de sites web marginaux et de podcasts, tandis que Michelle lit The New York Times et suppose qu’il est mentalement malade. « Je ne peux pas te faire changer d’avis« , lui dit-elle, après avoir réalisé que tout ce qu’elle dit ne fait que confirmer sa conviction qu’elle est bel et bien une extraterrestre.

Le rebondissement le plus surprenant du film survient avec son dénouement final. Dans un revirement inattendu, nous apprenons que les extraterrestres existent bel et bien et que ce que nous pensions être les délires de Teddy, inventés pour faire face à sa vie tragique, étaient en fait réels. Michelle, le personnage joué par Emma Stone, se révèle être l’impératrice d’Andromède. Elle explique que son espèce a créé l’humanité, mais que « l’expérience » a clairement échoué, étant donné la violence et la soif de pouvoir dont font preuve les humains. Selon elle, le problème réside dans leur « gène suicidaire ». Pour y remédier, les Andromédiens ont même essayé de mettre au point un traitement destiné à reprogrammer l’ADN humain, le même traitement qui a plongé la mère de Teddy dans le coma. Mais après avoir découvert que Teddy avait torturé et tué des dizaines d’autres personnes, dont deux extraterrestres, et que le projet visant à changer la nature humaine avait échoué, Michelle retourne au vaisseau mère et décide d’exterminer l’humanité.

Le film s’inscrit manifestement dans le genre plus large des films conspirationnistes tels que The Parallax View d’Alan Pakula (1974), Invasion of the Body Snatchers de Philip Kauffman (1978) et They Live de John Carpenter (1988). Dans ces films, les extraterrestres ou les conspirateurs sont généralement dépersonnalisés afin de pouvoir les faire fonctionner efficacement comme métaphores du « système ». On peut considérer ces films comme une tentative de thématiser le conflit dans le capitalisme tardif, c’est-à-dire une contradiction qui ne peut plus s’exprimer en termes de lutte des classes. Pour les travailleurs atomisés, la théorie du complot fournit une « fiction utile » pour saisir la totalité sociale elle-même. Il s’agit, comme l’a si bien écrit Fredric Jameson, de « la cartographie cognitive des pauvres à l’ère postmoderne« . Comme Teddy le déclare lui-même dans Bugonia, il n’est pas un « activiste » et il n’y a pas de « mouvement » : il a mené seul « une tonne de recherches » prouvant que « tout est lié ».

À une époque où la fragmentation sociale s’est considérablement intensifiée et où la capacité des travailleurs à agir collectivement a été radicalement sapée, les théories du complot apparaissent comme des tentatives désespérées d’individus impuissants pour représenter la logique abstraite du capital. Elles doivent être considérées comme le symptôme du fait que les individus sont submergés d’informations mais ne disposent pas d’une théorie leur permettant de donner un sens à l’ensemble disparate d’événements qui façonnent leur vie.
Comme Theodor Adorno l’avait lui-même observé en analysant la diffusion de l’astrologie, les sociétés capitalistes avancées présentent « d’une part, une richesse matérielle et intellectuelle, mais la relation est davantage celle d’un ordre formel et d’une classification que celle qui permettrait d’éclairer les faits par l’interprétation et la compréhension« . En d’autres termes, l’astrologie comble ce vide en offrant un moyen de donner un sens aux « faits ». Jacques Rivette a un jour fait remarquer que « le changement le plus crucial qui touche notre civilisation est qu’elle est en train de devenir une civilisation de spécialistes ». « Chacun d’entre nous », a-t-il ajouté, « est de plus en plus enfermé dans son petit domaine et incapable d’en sortir« . Dans un tel contexte, la tâche de l’humanité consiste précisément à lutter contre cette tendance et à essayer « de rassembler les fragments épars de la culture universelle qui est en train de se perdre ». Le récit conspirationniste dans les films des années 70 et 80 avait, de ce point de vue, une double fonction : d’une part, il représente une forme dégradée de conflit de classe dans le capitalisme tardif ; d’autre part, il indique la tentative du récit ou du film lui-même de sauver l’idée même de totalité. Le héros assume généralement le rôle de détective, permettant au public d’imaginer ce que pourrait signifier le fait de rassembler ce qui a été fragmenté. En d’autres termes, le film va à l’encontre de la logique du capital en allégorisant le sens de l’ensemble.
Mais c’est là que Lánthimos s’écarte sérieusement d’une telle ambition. La structure du film inverse la logique habituelle : le rebondissement final révèle que, plutôt que de fonctionner comme une métaphore de la totalité sociale, la conspiration ne renvoie qu’à elle-même, comme un effet de l’effondrement de la confiance et de la corruption de la sphère publique par les fausses nouvelles. Comme Lánthimos l’a indiqué aux critiques, « la dystopie (…) n’est pas vraiment fictive », mais « reflète plutôt le monde réel ». Si la fin rend la conspiration réelle, et place donc le film dans ce genre, elle sert en fin de compte un objectif externe : tromper le spectateur. Fidèle aux platitudes libérales sur la désinformation et la polarisation, Lánthimos utilise le film comme un dispositif moral pour nous confronter à nos propres préjugés. Comme il l’explique, il « remet en question tous ces préjugés que nous avons sur les gens, qui sont renforcés par la technologie et la compartimentation ». En d’autres termes, en rendant la conspiration réelle, il veut que nous reconnaissions en nous-mêmes les mécanismes psychologiques qui poussent Teddy à y croire. Le fait de penser qu’il était paranoïaque révèle nos propres préjugés. Mais ce faisant, plutôt que de transcender une analyse psychologique de notre présent (tout provient de nos préjugés psychologiques innés et des algorithmes), le film l’embrasse.

De plus, l’opposition entre Teddy, le personnage solitaire joué par Jesse Plemons, et l’extraterrestre a un objectif ambigu. D’une part, elle fonctionne clairement comme une métaphore du conflit de classes dans une société démobilisée. D’autre part, Lánthimos sape cette idée même en dépeignant les deux personnages comme assez similaires, afin de servir son propre message pessimiste. Tous deux sont en fait des créatures sans pitié, marquées par un manque d’empathie et de remords. Teddy se « castre » chimiquement pour se débarrasser de ses « compulsions psychiques », tandis que le personnage d’Emma Stone traite les humains comme de simples rats de laboratoire.

La scène finale – qui s’écarte de la version sud-coréenne où la planète entière est détruite – montre une Terre paisible sans humains vivants, accompagnée de la chanson de 1962 Where Have All the Flowers Gone? : « Quand apprendront-ils enfin ? », interroge la chanson, transformant ce qui aurait pu être une fiction utile sur les conspirations et le capitalisme en une série de platitudes sur la nature humaine. Elle nous offre une fin misanthrope mais incohérente, car l’idée même d’une planète mieux lotie sans les humains est déjà une façon de l’humaniser. En d’autres termes, de lui appliquer un jugement proprement humain. Et c’est peut-être là que réside la véritable limite du cinéma de Lánthimos. Son esthétique désormais caractéristique et son engagement envers l’absurde servent généralement à dissimuler des banalités que l’on pourrait acheter dans n’importe quelle librairie d’aéroport. La surcharge visuelle, la théâtralité stylistique et la mise en scène exagérée ne parviennent guère à masquer le fait qu’il n’a pas grand-chose à dire : l’extravagance est une piètre alternative à l’originalité.
Une version initiale de ce texte a été publiée en anglais sur Sabzian
01.12.2025 à 21:15
Collectif
À la suite d’un communiqué mensonger paru le 21 novembre sur le compte X de la LICRA, repris dans une publication du journal Lyon Capitale (et depuis, par de très nombreux médias), l’historien Julien Théry est l’objet depuis plusieurs jours d’une violente campagne de diffamation et de harcèlement, d’insultes et de menaces de mort. Une situation d’autant plus préoccupante que l’adresse précise de son lieu de travail a été divulguée par Lyon Capitale, constituant un risque pour sa sécurité. Son Université de rattachement s’est immédiatement désolidarisée de lui publiquement et a effectué un signalement au Procureur de la République
La publication de la LICRA est un montage d’un post Facebook réalisé par Julien Théry le 20 septembre dernier, où il relayait la longue analyse faite par Sophie Trégan de la « lettre de la honte », cette tribune de 20 personnalités publiée dans le Figaro demandant au Président Emmanuel Macron de « ne pas reconnaître un État palestinien sans conditions préalables ». Rappelant un certain nombre de faits avérés et reconnus par les instances internationales, Sophie Tregan concluait ainsi : « quand on conditionne la reconnaissance d’un État à la libération de 49 otages au mépris de la vie de plus de 1,5 million de personnes en proie à un génocide, c’est ni plus ni moins qu’une hiérarchisation des vies humaines selon leur origine ethnique, du suprémacisme ». Julien Théry a reposté le texte, en copiant-collant la liste des signataires de la tribune, qui circulait alors partout à ce moment-là, et a ajouté « génocidaires à boycotter ». La LICRA a soigneusement omis le post initial, donnant ainsi l’impression que l’historien avait « fait une liste » de noms, au hasard, sans raison particulière. Et elle a ajouté ce commentaire : « On peut être professeur d’Université, se croire progressiste et faire des listes de noms comme sous l’Occupation ». L’effet de ce montage irresponsable de la LICRA a été de déclencher une campagne de harcèlement.
Mais pourquoi une telle démarche de la LICRA, maintenant, alors que le post initial qu’elle a tronqué avant de le diffuser est vieux de deux mois ? Réponse : cette offensive de la LICRA semble intervenir en représailles à la publication, sur le site Hors-Série.net le 23 octobre dernier, d’un chapitre de son livre intitulé En finir avec les idées fausses sur l’histoire de France paru le 17 octobre dernier aux éditions de l’Atelier. L’article en question – dont le rédacteur en chef du journal de la LICRA, Emmanuel Debono, a rapidement tenté une dénonciation sur le site Conspiracy Watch – est une réfutation de l’idée selon laquelle il existerait aujourd’hui un « antisémitisme de gauche », menée à partir d’une synthèse approfondie de l’histoire de l’antisémitisme, en particulier depuis le début du XIXe siècle. La conclusion en est (sans originalité) qu’il peut évidemment y avoir des cas d’antisémitisme de la part d’individus qui appartiennent à la gauche (antisémitisme à gauche, selon la distinction de Michel Dreyfus), mais que, depuis le tournant de l’Affaire Dreyfus, la gauche a abandonné l’antisémitisme pour des raisons structurelles, alors que la droite nationaliste, à l’inverse, a été et demeure structurellement antisémite. Plus douloureux : le texte conclut aussi que l’irruption de l’idée d’un « antisémitisme de gauche » dans le débat public depuis à peine plus de deux décennies est liée à la radicalisation de l’entreprise sioniste en Palestine depuis l’assassinat d’Itzhak Rabin et l’abandon des accords d’Oslo. La notion d’« antisémitisme de gauche » vise ainsi en réalité à neutraliser les oppositions à cette entreprise en les rabattant sur le judéocide européen de 1941-1945.
Depuis l’ébullition médiatique provoquée par la tribune des 20 signataires, moment où paraissent l’analyse de Sophie Trégan et le post de Julien Théry, les otages israéliens ont tous été libérés. Force est de constater que la guerre ne s’est pas terminée pour autant. Chaque jour, des dizaines de Palestinien.nes continuent de mourir, sous les bombes ou les balles des snipers, ce qui montre bien que l’enjeu dépassait les otages et concerne le nettoyage ethnique en vue de ce qui serait une colonisation totale de la Palestine. Quiconque souligne sérieusement cet état de fait se voit systématiquement exposé à l’accusation d’antisémitisme.
L’article de Julien Théry, qui démonte cette idée d’un « antisémitisme de gauche », est donc dérangeant pour les soutiens à l’État d’Israël et leurs stratégies de communication.
Nous assistons depuis quelques semaines à une nouvelle offensive générale contre la liberté des universitaires d’étudier et analyser la situation en Palestine. La LICRA et notamment Emmanuel Debono sont parvenus à faire annuler la tenue au Collège de France du colloque organisé par Henry Laurens. La campagne lancée contre Julien Théry par la LICRA poursuit cette attaque. Il est particulièrement inquiétant de constater que l’ensemble des grands médias reprend à son compte les accusations mensongères de la LICRA sans effectuer la moindre vérification.
Faute de réaction rapide de la communauté universitaire, cette vague de censure et de Maccarthysme à la française (voir également l’entreprise annoncée par le ministère revenant à ficher les universitaires sous couvert d’ « enquête nationale sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur et la recherche ») posera une chape de plomb sur la recherche et la vie intellectuelle. Le risque est alors de réduire les universitaires et les chercheurs à des agents d’une propagande d’État.
Cette tribune dépasse désormais les 1500 signatures. Seules les 800 premières figurent ici. Pour une liste à jour, consulter la version publiée par le site de l’Union Juive Française pour la Paix ; elle est par ailleurs toujours ouverte à signature ; pour signer, envoyez un mail à soutienthery@gmail.com
* : personnalité politique
Géraldine A Tagi
Samy Abbes, Mathématicien, MCF, Université Paris Cité
Kamil Abderrahman
Pierre Abécassis, Médecin, membre de l’Union juive française pour la paix
* Nadège Abomangoli, Première vice-présidente de l’Assemblée nationale
Albert Achten, Ingénieur
Éloïse Adde, Associate Professor, Historienne
Bernard Aghina
Najat Aguidi, écrivain
Sara Angeli Aguiton, Chargée de recherche CNRS, PHEEAC, Université des Antilles
Bérénice Alaterre
Michel Albagnac
Pierre Albertini, Historien, professeur de khâgne
Gérard Alegre, Illustrateur
Gadi Algazi, Historien, Dept of History, Tel Aviv University
Benjamn Alison
Eric Alliez, Philosophe, Professeur, Université Paris 8
Matthieu Allingri, Maître de conférences en histoire médiévale, université d’Aix-Marseille
Sarah Al-Matary, Professeur des Universités, Lettres, Le Havre
Tuna Altınel, MCF en Mathématiques, Université Lyon 1
Bruno Alonso, CNRS, Montpellier
Sabia Amar
* Gabriel Amard, Député du Rhône
Anne-Laure Amilhat Szary, Université Grenoble Alpes
Daniel Amoros
* Farida Amrani, Députée de l’Essonne
Aurélie Dianara Andry, Historienne
Jean-Christophe Angaut, Maître de conférences de philosophie, École Normale Supérieure de Lyon
Celine Aranjo, infirmière
Fabien Archambault, Historien, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Fanette Arnaud, Médiatrice
Alain Arnaudet
Mathieu Arnoux, Historien, Professeur à l’université Paris Cité
Isabelle d’Artagnan, Présidente de l’IRELP, Historienne associée à Sorbonne Université
Florent Arthaud, OFB – USMB – INRAE
* Raphaël Arnault, Député du Vaucluse
Loïc Artiaga, Professeur en histoire contemporaine, Université de Pau
Jean Asselmeyer, Réalisateur
Simon Assoun, militant décolonial
Agnès Astrup
Marie-Andrée Auclair, retraitée Éducation Nationale
Samuel Autexier, Éditeur, Forcalquier
Azadî
Igor Babou, Professeur à l’université Paris Cité
Danielle Bailly-Salins, Enseignante retraitée
Christophe Baixas, Ingénieur Architecte dans l’industrie navale
Viviane Baladier, Mathématicienne, Directrice de recherches au CNRS à la retraite
Étienne Balibar, Philosophe
Mariette Ballon, Doctorante en Science Politique, Lyon 2
Bernard Barthalay, Économiste, Enseignant-chercheur à la retraite
Marie-Joëlle Barthuet, retraitée
Vincent Basabe
Isabelle Beaurepaire, Professeur
Jean-Luc Becquaert, Retraité, Syndicaliste, Tarn-et-Garonne
François Bégaudeau, écrivain
Gabriel Bellego, étudiant
Marina Belney-Ruiz
Leïla Benabed, Travailleuse sociale
Malika Benarab Attou, Ex-Eurodéputée
Yazid Ben Hounet, Anthropologue, Chargé de recherche-HDR CNRS, Lab. d’Anthropologie Sociale
Maxime Benatouil, Militant à Tsedek !, enseignant
Omar Benderra, Économiste, membre d’Algeria Watch
Laila Benderra, Pédiatre
Yassir Benhima, Professeur, Université Lyon 2
Christian Benedetti, Acteur et metteur en scène
Christophe Benoit, professeur agrégé d histoire
Fabrice Bensimon, Sorbonne Université
Souad BENT-ABBES, chargée d’études au MEN
Badis BENYAHIA, Chef d’établissement scolaire public retraité
Philippe Bérard, Ingénieur
Bertrand Berche, EC, Université de Lorraine
Daniel Beretz, Retraité recherche publique
Jean Berger, enseignant et Historien
Judith Bernard, Enseignante
Noël Bernard, MCF Mathématiques retraité, poète.
Bertand Bernier, Chargé de production
Eric Berr, Économiste, Université de Bordeaux
Nathalie Berriau
Vincent Berthelier, MCF Lettres, Université Paris Cité
Arno Bertina, écrivain
Antoine Bertrand, Attaché de presse indépendant
Florian Besson
Philippe Besson
Magali Bessone, Professeure de philosophie politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
Lorenzo Bianchi, Cinéaste, Producteur, Enseignant à l’Université Gustave Eiffel
Giuseppe Bianco, Philosophe, maitre de conférences à l’Université Ca’ Foscari de Venise
Gaëlle Bidan, directrice des Éditions de l’Atelier
Alain Bihel, journaliste
Alain Bihr, Sociologue, Professeur honoraire, Université de Bourgogne Franche-Comté
Sylvain Billot, statisticien économiste
Bertrand Binoche, Professeur émérite, Université Paris I Panthéon-Sorbonne
Antonia Birnbaum, Professeure de philosophie, Université Paris 8
Daphné Bitchatch, artiste peintre, auteure
Magali Bizot, écrivain occitan, enseignante retraitée
Julien Blanc, Anthropologue, Maitre de Conférences du Muséum National d’Histoire Naturelle
Max Blechman, Directeur de programme, Collège International de Philosophie
Alexia Blin, MCF en Histoire des États-Unis, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3
Étienne Bloc, Scénariste
Suzette Bloch, petite fille de Marc Bloch, ancienne journaliste à l’AFP
Erick Boiron, Ancien étudiant à l’Univ. Lyon 2
Livio Boni, psychanalyse, ancien dir. de programme au Collège international de philosophie
Christophe Bonneuil, Historien, DR CNRS
Arminé Boranian
Rachele Borghi, Sorbonne Université
Sylviane Borie, Retraitée
Yannick Bosc, Historien, Université de Rouen Normandie
Véronique Bontemps, Anthropologue, CR CNRS, IRIS
Najla Bouakline, Normalienne, étudiante en Histoire Médiévale, ENS de Lyon
Saïd Bouamama, Sociologue
Abdel. H. Boudoukha, Pr. Psychologie clinique, Psychopathologie et Psychothérapie
Fadila Boucherak
Jean-Christophe Boucly, Professeur de lettres modernes en lycée, docteur de l’École Pratique des Hautes Études
Sylvie Bouffartigue, Professeure des universités, études culturelles latino-américanistes et caribéennes. UVSQ-Paris Saclay.
Jean-Claude Bourdin, Professeur émérite de philosophie à l’Université de Poitiers
Vincent Bourdin, Ingénieur de recherches, CNRS – GeePs – Centrale – Supélec
Jérôme Boutin, gestionnaire de contrat de prévoyance
Boris Bove, Professeur d’Histoire médiévale, Université de Rouen Normandie
Gérard Bras, Philosophe, ancien professeur de classes préparatoire
Rony Brauman, Ancien président de Médecins sans frontières
Mark Bray, Assistant Teaching Professor, History Department, Rutgers University-New Brunswick
Jean Paul Brenelin, Chef d’entreprise, militant assiciatif
Thierry Brésillon, journaliste
Iléna Briday, Étudiante
Charlotte Brives, Directrice de Recherche CNRS, Anthropologue
Déborah V. Brosteaux, Chercheuse et enseignante à l’Université Libre de Bruxelles
Michel Broué, Mathématicien, professeur émérite à l’Université Paris Cité
Guy Bruit
Anne Brunswic, Journaliste et écrivaine
Déborah Bucchi, Université de Lorraine
Sebastian Budgen, Éditeur
Emmanuel Burdeau, Critique
Pascal Buresi, Historien, Directeur de Recherche CNRS
Julien Bugli
Laurence Burger, enseignante dans le secondaire
* Pierre-Yves Cadalen, député du Finistère
Séverine Cadier, artiste
Michel Calvès, retraité SNCF, syndicaliste
Monique Calvi
Pascale Camuset, citoyenne
Daniel Candas
Viviane Candas, cinéaste
Marco Candore, comédien, auteur
François Cansell, Professeur des universités, Bordeaux INP
Rémy Cardinal, Artiste musicien, militant Réseau salariat
*Aymeric Caron, Député
Damien Carraz, Historien, Professeur à l’Université de Toulouse Jean-Jaurès
Lucette Castarlenas
Thierry Caruana, instituteur retraité
Arthur Casas, ENS Lyon
Irène Catach, Directrice de recherches émérite au CNRS
Simonetta Cerrini, Historienne
Myriam Chaabane
Gaëtane Chammas-Breysse, étudiante
Alexis Charansonnet, Historien à la retraite, Université Lumière Lyon 2
Marc Chavassieux
Catherine Chavichvily, Collectif Palestine 69
Christine Charretton, Maîtresse de Conférences Honoraire
Denis Chartier, Géographe, Professeur des universités à l’Université Paris Cité
Francis Chateauraynaud, Sociologue, Directeur d’études à l’EHESS
Claire Chatelain, Chargée de recherches, habilitée,CNRS, Centre R. Mousnier/Sorbonne Université
Estelle Chauvey, IDE en hôpital psychiatrique
Sébastien Chauvin, Sociologue, Université de Lausanne
Sylvie Chazalette
Jean-François Chazerans, Professeur de philosophie
Farah Cherif Zahar, Maîtresse de conférences, Université Paris 8
Jean-Jacques Cheval, Professeur émérite des Universités, Université Bordeaux Montaigne
Sylvie Chevallier
Lucien Chich
Jacques Chiffoleau, Historien
Lounes Chiki, DR1 CNRS, Évolution et diversité biologique, UMR5300, Toulouse, UT3
* Sophia Chikirou, députée de Paris
Yves Chilliard, chercheur INRAE retraité
Mona Chollet, journaliste, essayiste
Guillaume Cingal, Maître de conférences en littératures africaines et traducteur.
Jocelyne Clavelloux
Jean-François Clopeau, Retraité de l’enseignement
* Hadrien Clouet, député de la Haute-Garonne
Isabelle Cochelin, Historienne, Université de Toronto
Deborah Cohen, MCF, histoire, Université de Rouen
James Cohen, Sciences politiques, Professeur émérite, Sorbonne Nouvelle
Sandra Cohuet, Médecin
Chrystel Colomb, professeure de lettres modernes, retraitée
Sonia Combe, historienne, Berlin
Marie-Hélène Congourdeau, Historienne
Pascal Connan, Instituteur retraité
Marie Constant, Pair aidante familiale
Anne Coppel, sociologue
Natacha Coquery, Historienne, Professeure émérite à l’université Lumière Lyon 2
Laurent Cordonnier, économiste, Professeur à l’Université de Lille
Jonathan Cornillon, Maître de conférences en Histoire romaine, Sorbonne Université
Christophe Cornut, CR / CNRS en Mathématiques
Bryan Cosman
Marie Cosnay, écrivaine
Christian Coudène, Professeur de Sciences Economiques et Sociales
Céline Coudreau
*Jean-François Coulomme, Député de la Savoie
Magali Coumert, Professeure d’Histoire, Université de Tours
Julien Cranskens, Libraire
Julien Crépieux, Artiste
Alexis Cukier, Maître de conférences en philosophie, Université de Poitiers
Benoit Cursente, Dir. de recherche CNRS retraité- UMR FRAMESPA, Université Jean Jaurès Toulouse
André Curtillat
François Cusset, Historien
Thomas Cuvelier, Doctorant en Sociologie, Université de Paris 8 Vincennes Saint Denis
Philippe Cuziol
Xavier Czapla, Comédien et metteur en scène
Jeanne Da Col Richert, Strasbourg
Maxime Da Silva, Co-Président du Réseau national des élu·es insoumis·es et citoyen·nes
Nicolas Da Silva, Économiste
Ahmed Dahmani, militant des droits humains
Jocelyne Dakhlia, historienne et anthropologue
Marie-Émilie Dalby, Libraire
Olivia Martina Dalla Torre, PhD
Anne Dauphiné
Sonia Dayan Herzbrun, Professeur émérite, Université Paris Cité
Hélène Débax, Professeur d’histoire médiévale, Université Toulouse 2 Jean-Jaurès
Régine Dejour, Professeur d’EPS, retraitée
Yann Dejugnat, Maître de conférences, Historien, Université Bordeaux Montaigne
Christian Delacroix, Historien
Alexis Delahaye, réalisateur
Frédéric Delarue, Docteur en histoire contemporaine
Sameh Dellaï, MCF
Irène Delorme, Étudiante
Guillaume Delteil, Professeur agrégé d’Histoire, Montpellier
Camille Deltombe, Éditrice
Thomas Deltombe, Éditeur
Marc Demyttenaere, retraité
Laurent Denave, Chercheur indépendant en sciences sociales
Camille Descombes, Professeur des écoles dans les Alpes-de-Haute-Provence
Vinciane Despret, Philosophe, Professeur associé émérite, Université de Liège
Pierre-Marie Dessaint, retraité
Rosa Maria Dessi, Historienne, Professeur, Université de Nice
Yveline Dévérin, MCF géographie, retraitée Université Toulouse 2
Issahnane Djamal, Militant antiraciste, syndicat Solidaires.
Adrien Delespierre, MCF de sociologie,Université de Tours
Emmanuel Deragne
Karima Direche, Historienne, directrice de recherche CNRS
Sophie Djigo, Philosophe, directrice de recherche au Collège international de Philosophie
Alain Dontaine, retraité Université Grenoble Alpes, enseignant en géopolitique
Françoise Doray, Professeure d’Histoire retraitée
Charles Doron, Retraité
Coline Dottin, étudiante de l’ENS de Lyon
Yann Dourdet, Enseignant en Philosophie
Ariane Dreyfus, poète
Bruno Drweski, Professeur d’université, responsable de la Commission internationale de l’Union pour la Reconstruction Communiste.
Quentin Dubois, Doctorant et enseignant vacataire. Département de philosophie Paris 8
Nicolas Duffour, Journaliste
Yoann Dumel-Vaillot, Docteur en philosophie, Université Lyon III
Stéphane Dumouchy, syndicaliste, SUD PTT
Olivier Dumoulin, historien, Professeur des Universités
Dominique Dupart, MCF Littérature française, Lille
Alexandre Dupont, MCF en histoire contemporaine, Université de Strasbourg
Laure Dupuis, Éducatrice spécialisée
Cédric Durand, Professeur Associé d’Économie Politique, Université de Genève
Marie Duret-Pujol, MCF d’Études Théâtrales, Université Bordeaux Montaigne
Vincent Édin, Journaliste et esssayiste
Ivar Ekeland, ancien Président de l’Université Paris-Dauphine
Ilias El Faris – Scénariste, réalisateur
Lina El Soufi, Doctorante en sociologie
Jean-Christophe Eon, écrivain
Camille Escudero, libraire
Frédéric Espi, militant insoumis
Marine Etchecopar, Libraire
Sylvain Excoffon, Maître de Conférences, Université Jean Monnet, Saint-Etienne
Isabelle Fakra
Jules Falquet, Professeure, Université Paris 8 St Denis
Marie Fare, Maitresse de Conférences en Économie, Université Lyon 2
Pierre Fargeton, Enseignant-chercheur, Musicologie, Université Jean-Monnet
Éric Fassin, Sociologue, Professeur à l’Université Paris 8 Saint-Denis
Sonia Fayman, porte-parole de l’Union Juive Française pour la Paix
Georges Yoram Federmann, Psychiatre Gymnopédiste, Strasbourg
* Mathilde Feld, députée de la Gironde
Mohamed Chérif FERJANI, Professeur Honoraire Université Lyon2, Président du Haut Conseil Scientifique de Timbuktu Institute, African Center for Peace Studies
Mathieu Ferradou, MCF en Histoire Moderne, Université Paris Nanterre
Elvire Ferrand Testoni, Éducatrice
Jérémy Ferrer, Bron
Olivier Filleule, Dir. de recherches au CNRS, Prof. ordinaire en sc. pol. à l’Université de Lausanne
Aline Fintz, Ingénieure d’étude, Univ. de Savoie Mont Blanc
Karin Fischer, Professeure des Universités en études irlandaises et britanniques, Université d’Orléans
Virginie Foloppe, Sorbonne Nouvelle
Jacques Fontaine, MCF honoraire de Géographie, Université de Besançon
Arnaud Fossier, Historien, MCF Université de Bourgogne
Maryline Fouché
Isabelle Fouquay, Professeure agrégée d’anglais retraitée
Benoît Fourchard, Écrivain
Françoise Fressonnet, anthropologue
Bernard Friot, Économiste
Marie-Paule Fristot-Rousselot, retraitée de l’Éducation Nationale
Yves Fruchon, Humaniste, consultant retraité
Nora Galland, ATER, Université de Bretagne Occidentale
Davide Gallo Lassere, MCF en Politique Internationale, Université de Londres
Fanny Gallot, Historienne
Michelle Garcia, UJFP
Blanche Gardin, Humoriste, Actrice
Jocelyne Garnier
Julie Garnier, Historienne
Sébastien Garnier, MCF Paris 1
Isabelle Garo, Philosophe
Marina Garrisi, Éditrice
Aurore Gathérias, enseignante
Frank Gaudichaud, Professeur, Hist. et études latino-américaines à l’Univ. Toulouse Jean-Jaurès
Guillaume Gaudin, Professeur d’Histoire moderne, Université Toulouse Jean Jaurès
Jean-Luc Gautero, Maître de conférences émérite en Philosophie des sciences, Université Côte d’Azur
Florence Gauthier, Historienne de la Révolution française
Siegfried Gautier, enseignant
Xavier Gautier
Marylène Gauvin
Andrée Gaye, Retraitée Éducation nationale
Vincent Gayon, Universitaire
David Geoffroy, Auteur – réalisateur
Sylvain George, Cinéaste
Christakis Georgiou, MCF contractuel, Institut d’Études Européennes, Université Sorbonne Nouvelle
Isabelle Gérard, Enseignante retraitée
Valérie Gérard, professeure de philosophie en CPGE
Catherine Ghidaoui
Pascale Gillot, MCF-HDR en philosophie, Université de Tours
Carlo Ginzburg, Historien
Marc Girod, retraité
Éric Gobe, politiste, directeur de recherche au CNRS
Jean-Christophe Goddard, Professeur des Universités, Université de Toulouse 2 Jean Jaurès
François Godicheau, Historien, Professeur à l’Université de Toulouse Jean-Jaurès
Catherine Goldstein, DRCE émérite, Histoire des sciences mathématiques
Lionel Goutelle, retraité de l’éducation nationale
Isabelle Goutmann, directrice d’un média local & indépendant
Massimo Granata, Ingénieur de recherche CNRS
Corinne Grassi, chargée de projets socio-culturelle
Jordi Grau, Citoyen et Professeur de philosophie
Jean-Guy Greilsamer
Patrice Grevet, Professeur honoraire de sciences économiques à l’Université de Lille
Haud Guéguen,
Nacira Guénif, Professeure des Universités, Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, LEGS
* Clémence Guetté, Vice-présidente de l’Assemblée nationale
Claude Guilbaud, Enseignant retraité
Mourad Guichard, Journaliste indépendant
Georges Günther, militant associatif
Patrick Guyot Bitchatch, ancien administrateur de l’État dans les ministères sociaux
Emilie Hache, Maîtresse de conférences HDR
Olivier Hache
Gérard Haddad, Psychiatre, Psychanalyste, Écrivain
Rachid Hadjij, Consultant
Jean-Louis Haguenauer, pianiste, Professor Emeritus, Indiana University Jacobs School of Music
Ouassim Hamzaoui, MCF Science politique, Avignon Université
Sari Hanafi, Prof. de Sociologie, American University of Beirut
Colette Hasne, Doctorante
Fabrice Hauet, masseur bien-être
Clémence Hébert, Cinéaste
Xavier Hélary, Historien, Professeur, Sorbonne-Université
Frédéric Hélein, Professeur (Mathématiques), Université Paris Cité
Annick Hemon, Chanteuse Comédienne
Antoine Hennion, École des Mines, Paris
Odile Henry, Sociologue, Professeure à Paris 8
Nicolas Hensel, assistant d’enseignement artistique
Marie Hesse, enseignante
Thomas Hippler, Professeur d’Histoire contemporaine à l’Université de Caen Normandie
Géraldine Hornberg, membre de l’Union juive française pour la paix
François Houbart, Psychologue
Jean-Claude Houdry, artiste auteur
Arnaud Houte, Professeur d’histoire contemporaine, Sorbonne université
Etienne Hubert, Historien, Directeur d’études retraité de l’EHESS
ANNE Huck, Enseignante
Quentin Humbert, étudiant ENS Lyon, étudiant du master Mondes médiévaux
Benoit Huou, enseignant à TSE, Université Toulouse Capitole
Cassandre Hypeau, Étudiante
Sébastien Ibanez, Enseignant-chercheur, Université Savoie Mont Blanc
Nicole Ion, éducatrice retraitée
Georges Jablonski-Sidéris, Maître de conférences en histoire médiévale, Sorbonne Université
Laure Jabrane, enseignante de philosophie, retraitée, membre de la CAALAP
Ronan Jacquin, chercheur, Institut de hautes études internationales et du développement (Genève)
Armand Jamme, Historien, Directeur de recherches au CNRS
Chantal Jaquet, Philosophe, Professeure émérite à l’université Paris 1 Panthéon -Sorbonne
Ghislaine Jarrige, LFI Saint Etienne
Jacques Jaudon, enseignant
Sylvain Jean, Enseignant
Anne Jollet, Maîtresse de conférences émérite en Histoire moderne
Philippe Josserand, Historien, Professeur, Université de Nantes
Pierre Yves Joubaud, Directeur d’usine
Maïwenn Jouquand
Emmanuelle Jourdan-Chartier, Enseignante en histoire, Université de Lille
Nolwenn Joyaut , enseignante et scénographe
Alain Jugnon, Philosophe
Cathy Jurado, Autrice, enseignante
Nicole Kahn, membre de l’Union juive française pour la paix
Yannis Karakos, Auteur et Parolier
Razmig Keucheyan, Professeur de Sociologie, Université Paris Cité
Khalil Khalsi, Chercheur
Anna Knight, traductrice
Aurore Koechlin, MCF de Sociologie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Marianne VL Koplewicz, Éditions du Souffle
Théophile Kouamouo, Journaliste
Stathis Kouvelakis, Philosophe
Abir Kréfa, Maîtresse de Conférences en Sociologie, Université Lyon 2
Thierry Labica, MCF Civilisation britannique
* Abdelkader Lahmar, Député du Rhône
* Bastien Lachaud, Député de la Seine-Saint-Denis
Annie Lacroix-Riz, Professeur émérite d’hist.contemporaine, Paris-Cité, petite-fille de Benjamin Arbessman, déporté et assassiné à Auschwitz
Annie Lafarge, Militante LFI
Danielle Lafont
Claire Lagraula
* Maxime Laisney, Député LFI de Seine-et-Marne
Elisabeth Lalou, Professeur d’Histoire médiévale, Université de Rouen
Claire Lamy, MCF Histoire du Moyen âge, Sorbonne Université
Emilie Lanciano, Professeur des Universités, Sciences de gestion, Université Lyon 2
Diego Landivar, Enseignant – Chercheur, HDR, Origens Media Lab et Esc Clermont
Hervé Langlois, militant à l’AFPS
Yann Lardeau, cinéaste.
Galatée de Larminat, Chercheuse indépendante en Philosophie et Journaliste
Ramdane Lasheb, membre associé LIAgE
Maurice Latapie
* Pierre Laurent, Sénateur Honoraire
Sabine Laurent, Enseignante retraitée
Michel Lauwers, Historien, Professeur, Université de Nice
Christian Lavault, Professeur de Universités
Vincenzo Lavenia, Historien, Professeur d’hist. moderne, Univ. de Bologne, Italie
Cécile Lavergne, MCF en Philosophie université de Lille
Clément Lavis, étudiant
Isabella Lazzarini, Professeure d’Histoire médiévale, Université de Turin
Judith le Blanc, Maîtresse de conférences, Université de Rouen Normandie
Olivier Le Cour Grandmaison, Historien, politiste, universitaire
Anne Le Guennec, Libraire
Joëlle Le Marec, Professeure, Muséum National d Histoire Naturelle
Vincent Le Texier, Artiste lyrique
Sébastien Lebonnois, Planétologue, Directeur de Recherche CNRS
Jean-Jacques Lecercle, Philosophe, Linguiste, Ancien Prof. à l’Univ. Nanterre
Michelle Lecolle
Xavier Lecoq, Enseignant
Jérémy Lefebvre, Écrivain et Musicien
Julien Lefevre, Photographe
* Sarah Legrain, députée de Paris
* Jérôme Legrave, député de Seine-Saint-Denis
Jean-Marc Lelièvre, CR INRAE
Yves Lemarié, Maître de conférences à l’Université de Bretagne Occidentale
Claire Lemercier, Directrice de recherche en histoire, CNRS
Benjamin Lemoine, Chercheur, CNRS
Jean-Michel Lemoine, ingénieur CNES
Clément Lenoble, Historien
François Lescure, ancien Professeur à l’Université de Lille
Didier Lestrade, co-fondateur d’Act Up-Paris
Laurent Lévy, Avocat à la retraite
Cathy Liminana-Dembélé
Pierre Linguanotto, Cinéaste
Thomas Lienhard, MCF en histoire, Université Panthéon-Sorbonne
Chantal Locatelli
Henri Lombardi, MC en Mathématiques, retraité, à l’Université Marie et Louis Pasteur
Élisabeth Longuenesse, Sociologue arabisante, CNRS (retraitée)
Frédérique Longuet Marx, Anthropologue, Cetobac, Ehess
Helios Lopez
Isabelle Lorand, Chirurgienne
Françoise Lorcerie, DRE science politique, Aix-Marseille Université
Yannick Louesdon, Psychanalyste retraité
Michael Lowy, Sociologue
Viviana Lipuma, Postdoctorante à UFF Brésil, Docteure en philosophie de l’Univ. Paris Nanterre
Arnaud Le Gall, député du Val d’Oise
Katia Le Mentec, Anthropologue, chargée de recherche au CNRS
Frédéric Le Roux, Mathématicien, Professeur à Sorbonne Université
Frédéric Lordon, Philosophe
Jean-Pierre Loustau, Ingénieur
Sandra Lucbert, écrivaine
Marie-Christine Luparello, membre de la Libre Pensée 79 et du Collectif Palestine 79
Armelle Mabon, Historienne
Fanny Madeline, Historienne, MCF, Université Panthéon-Sorbonne
Marta Madero, Ancien professeur de l’Universidad de Buenos Aires et de l’Universidad Nacional de General Sarmiento
Elisabeth Magnin
Eliana Magnani, Directrice de recherche au CNRS
Olivier Maheo, Enseignant
Alain Maire, Retraité humaniste, écologiste et naturaliste
Guilaine Maisse, Professeure d’allemand retraitée
Ziad Majed, écrivain et Professeur, The American University of Paris.
Jean Malifaud, MCF retraité Mathématiques, Paris 7
Kamila Mamadnazarbekova, doctorante, Sorbonne Université
Brigitte Mancel, Professeure de lettres retraitée
Marianne Mangeney, chercheuse au CNRS
Odile Mangeot, association Alliance pour l’Emancipation Sociale Nord Franche-Comté
Philippe Mangeot, professeur de littérature
Patrice Maniglier, Philosophe, Université Paris Nanterre
Danielle Manoukian, psychologue/psychanalyste
Cathy Maquart, Enseignante retraitée
Olivier Marboeuf, Écrivain, Commissaire d’exposition, Producteur
Audrey Marc, Professeur
Joelle Marelli, traductrice, autrice
Ivan Marin, Professeur des Universités, Amiens
Anne-Marie Marteil-Oudrer Syndicat National des Médecins Hospitaliers FO
Céline Martin, Historienne, Maîtresse de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne
Gilles Martin, médecin retraité
Miguel Martinez, Maître de Conférences en Mathématiques, Université Gustave Eiffel
Joseph Martinod, Professeur
Robert Mascarell, Journaliste en retraite
Geneviève Massard-Guilbaud, historienne, directrice d’études émérite à l’EHESS
Arnaud Massin, Doctorant à l’Université de Liège
Isabelle Mathieu, MCF Histoire du Moyen Âge – VP Formation et vie universitaire, Université d’Angers
Mickaël Matusinski, MCF Maths Université de Bordeaux
Florence Mauger, enseignante
Danielle Maurice, doctorante, Université Lyon 2
Jean-Yves Maximilien
Annie Mayar-Poteau, Infirmière scolaire retraitée
Nicolas Mayard, Journaliste
Gérard Médioni
Maria-Alice Médioni, formatrice, militante pédagogique
Anne-Lise Mege
Miriem Méghaïzerou, Doctorante, Sorbonne Nouvelle
Eliane Meillier
Hacene Mekhnache
Graziella Melis Roussel
Marion Ménard, pair aidante TSA/TDAH
Marie Menaut
Sophie Mendelsohn, Psychanalyste
Franck Mercier, Historien, Professeur, Université de Rennes
François Mérel, Médecin retraité
Daniel Mermet, Journaliste
* Marie Mesmeur, Députée d’Ille et Vilaine
Germain Meulemans, Anthropologue, CR CNRS
Gilles Meyer, bibliothécaire
Najoua Mhamedi
Alain Migus, Citoyen retraité
Christophe Mileschi, Professeur, Université Paris Nanterre
Pierre Millien, Chargé de Recherche en mathématiques, CNRS
Virginie Milliot, Anthropologue, Maitresse de conférences, Université Paris Nanterre
Chantal Mirail
Estelle Miramond, Maîtresse de conférences en sociologie – Institut Humanités Sciences Sociétés, Université Paris Cité
Adlene Mohammedi, Chercheur et enseignant en géopolitique
Jacques Moisan, Retraité de l’enseignement
Olga Moll, Agrégée, MCF musique et musicologie, Université Paris 8, retraitée
Frank Moll, Dirigeant d’entreprise
Sylvie Monchatre, Sociologue, Professeur, Université Lumière Lyon 2
Mathilde Monge, Maître de Conférences en Histoire Moderne
Lucile Mons, Psychanalyste et psychologue
*Bénédicte Monville, Élue municipale et communautaire à Melun, ancienne Conseillère Régionale d’île de France
René Monzat, Chercheur indépendant
José-Luis Moragues, Dr en Psychologie, Maître de Conférences – Université Paul Valéry
Nathalie Morales
Gérard Mordillat
Éric Moreau, Université de Poitiers
Leonardo Moreira, MCF Philosophie, Université de Paris 8
Anne Morelli, Professeure honoraire de l’ULB
Haude Morvan, MCF Histoire de l’art médiéval
Marianne Morvan, Professeure agrégée d’anglais, UFR Médecine
Aimée Mouchet retraitée de l’EN, agrégée d’histoire
Damase Mouralis, Professeur des Universités, Université de Rouen-Normandie & CNRS
Guillaume Mouralis, Historien, Directeur de recherche au CNRS, CESSP, Paris
Jean-Noël Moureau
Marie-Hélène Mourgues, Maitre de Conférence, UPEC
Bertrand Müller, Historien, DR émérite, CNRS (historien de Marc Bloch et Lucien Febvre)
Marwan NACIRI – Post-doctorant CNRS
Dominique Natanson, animateur du site Mémoire Juive & Éducation
Philippe Naud, Professeur certifié d’Histoire Géographie
Fabien Navarro, Maître de Conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Ron Naiweld, Chargé de recherches en études juives, CNRS
Annliese Nef, Historienne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Josselin Neveux, diffusion de supports de communication concerts
Kim Vu Ngoc, étudiant
Jean-Philippe Nicolas, enseignant
Brigitte Nicolet, retraitée
Massimiliano Nicoli, Psychanalyste, Philosophe
Dominique Noly, retraité
Yannick Nué
Norbert Nusbaum, Assistant social retraité à Besançon
Joseph Oesterlé, Professeur émérite, Sorbonne Université
Christophe Oberlin, Chirugien, professeur
Christian Oillic
Josiane Olff-Nathan, Ingénieur d’Etude retraitée, Université de Strasbourg
Béatrice Orès, Union Juive Française pour la Paix
Martine Ostorero, Historienne, Professeur, Université de Lausanne
Nilton Ota, Directeur de programme du Collège international de Philosophie
Michel Ouaknine, Ingénieur semiconducteurs, militant MRAP & UJFP
Mohamed Ouerfelli, Maître de conférences en histoire médiévale, Université d’Aix-Marseille
Louis-Gilles Pairault, Conservateur en chef du Patrimoine, adhérent du parti Les Républicains
Ugo Palheta, Sociologue, Université de Lille
Julien Pallotta, Philosophe et traducteur
Stefano Palombarini, Économiste, MCF Paris 8
Luca Paltrinieri, Maître de conférences Philosophie, Université de Rennes
Bruno Paoli, Professeur des Universités, Université Lumière Lyon 2
Ilan Pappé, Historien israélien, Professeur à l’Université d’Exeter
Corentin Parent
Pierre Parent, Maître de conférence, Université de Bordeaux
Frédéric Pasquet
Christophe Pébarthe, Historien, Université Bordeaux Montaigne
Julien Peccoud, enseignant de SVT en lycée, éducation nationale
Thierry Pécout, Historien, Professeur à l’Université de Saint-Etienne
Francis Peduzzi, directeur de scène nationale
Rodny Pélage
Michele Pellegrini, Historien, Professore associato, Université de Sienne (Italie)
Willy Pelletier, Sociologue, université de Picardie
Fernand Peloux, historien, CNRS
Maëlle Pennéguès, Doctorante en histoire moderne, Sorbonne Université
Charles Pennequin, écrivain
Catherine Perret, Professeure émérite, Université Paris 8
Lucien Perrin, Éditions Amsterdam
Marc Perrin, Écrivain, Éditeur
Annick Peters-Custot, Professeure d’Histoire médiévale, Nantes Université
Jean-François Pétillot, PRCE, Université Paul-Valéry Montpellier, retraité
Thomas Petitbon, Union Juive Française pour la Paix & France Insoumise
Nathalie Peyre, Prof de lettres
Roland Pfeffenkorn, Sociologie, Professeur émérite, Strasbourg
MICHEL Philippo, Coordinateur livret planification écologique
Emmanuelle Picard, Professeure d’histoire contemporaine, ENS de Lyon
Caecilia Pieri, PhD Associate Researcher, Ifpo Institut français du Proche-Orient, Erbil, Kurdistan irakien
Alexandre Piettre, Docteur en Sociologie politique et Professeur de Philosophie
Laure Piguet, Historienne, Université de Fribourg/Centre Marc Bloch
Brigitte Pignard
Philippe Pignarre, éditeur
Michel Pinault, Historien, retraité
Jean-Daniel Piquet, Historien
Marie Plassart, maîtresse de conférences, Université Lyon 2
Jacques Pochard, Pédiatre
Christopher Pollmann, Prof. des Universités agrégé de Droit public, Université de Lorraine – Metz
Hugues Poltier, philosophe
Jean-Pierre Poly, ex-professeur, Histoire du droit, Université Paris-Nanterre
Julien Ponceblanc, Professeur de Français et d’Histoire & Géographie, CFA Hilaire de Chardonnet à Besançon
Alan Popelard, Enseignant
François Portefaix, retraité de l’éducation nationale
Raphaël Porteilla, Professeur de sciences politiques, Université de Bourgogne
* Thomas Portes, député de Seine-Saint-Denis
Elio Possoz, écrivain
Clément Poullet, Secrétaire général de la FNEC FP-FO Angers
Franck Poupeau, sociologue, DR CNRS, éditions Raisons d’agir.
* Philippe Poutou, militant NPA
Sébastien POYARD, Professeur agrégé d’Histoire-Géographie, Vesoul
Plínio W. PRADO Jr, Professeur émérite de Philosophie, Université de Paris 8
Renée Prangé, Directeur de recherches CNRS retraitée
Stefanie Prezioso, Historienne, Suisse
Nicolas Prignot, Enseignant et chercheur en philosophie, ERG/ ESA St-Luc, Bruxelles
Klervi Propice, Doctorante en psychologie
François Provansal
* Loïc Prud’homme, député de la Gironde
Serge Quadruppani, auteur et traducteur
Christelle Rabier, MCF EHESS
Geneviève Rail, Ph.D., Professeure émérite distinguée, Institut Simone-De Beauvoir, Canada
François Ralle Andreoli,conseiller des Français-es d’Espagne – 2e circonscription d’Espagne
Nordine Raymond, tête de liste « Faire Mieux pour Bordeaux », La France insoumise
Antoine de Raymond, Sociologue
Eva RAYNAL, Maîtresse de conférences en Littérature comparée, Université de Mayotte, Dembéni
Isabelle Réal, Historienne, MCF, Université de Toulouse Jean-Jaurès
Thierry Reboud, UJFP
Gianfranco REBUCINI, anthropologue, Chargé de recherche au CNRS
Fanny Rebuffat, Psychiatre
Manuel Rebuschi, Enseignant-chercheur en Philosophie, Université de Lorraine
Myrto Reiss, Médiatrice culturelle
Yannick Reix, Directeur festival de cinéma de Douarnenez
Mathieu Renault, Philosophe, Professeur à l’Univ. de Toulouse Jean-Jaurès
Jean-Paul Renoux
Eugenio Renzi, Enseignant
Jordan Rezgui, pensionnaire de la Comédie-Française
Nassim Rezzoug
Fabrice Riceputi, Historien
Mathieu Rigouste, Sociologue
Laurent Ripart, Historien, Professeur à l’Univ. de Chambéry
Manu Riquier
Nathalie Rivoire
Agathe Roby, docteure en histoire médiévale, toulouse
Odile Rollet, Pédopsychiatre, Lyon
Françoise Romand, Cinéaste
Isabelle Rosé, Historienne, Professeur, Université de Rennes
André Rosevègue, membre de l’Union juive française pour la paix et de la CAALAP
André Rougier, blagueur
Marie-Jeanne Royer enseignante retraitée
Jérémy Rubenstein, Historien
Damien Ruiz, Historien
Catherine Ruph
Alain Ruscio, Historien
Alain Rustenholz, Auteur
Gabriel Sabbagh, Professeur de logique mathématique (retraité) et Historien en activité, Université Paris Cité
Oreste Sacchelli, Professeur émérite, Université de Lorraine
* Arnaud Saint-Martin, député de la Seine-et-Marne
Marie-Claude Saliceti, psychologue clinicienne en retraite
Grégory Salle, sociologue, Directeur de Recherche CNRS.
Jean Salque, Cadre de la Fonction publique retraité
Victoria Saltarelli, retraitée de l’Éducation nationale
Akiko Sameshima, Traductrice pour La fabrique, Japon
Emilia Sanabria, Anthropologue, Directrice de recherche au CNRS
Alexandre Sanchez, éditrice
Thibault Sans, salarié du Média
Renaud-Selim Sanli, Éditions-librairie Météores
Jérôme Santolini, Directeur de Recherche, Biochimie
Ismahen Saouci
Catherine Sauvage
Pierre Sauve, Professeur retraité de l’université Paris 12
Sbeih Sbeih, ATER, Lyon 2, chercheur associé Iremam
Dimitris Scarpalezos, retraité M.C de mathematiques et membre du snesup
Valentin Schaepelynck, Maître de conférences en sciences de l’éducation (Université Paris 8), Directeur de programme au Collège international de philosophie.
Matthieu Scherman, historien
Jean-Marc Schiappa, Historien, Prix Guizot de l’Académie française (2023)
Nathalie Schlatter-Milon, Psychologue Clinicienne
Alain Schnapp, archéologue, Ancien professeur à l’Univ. Panthéon-Sorbonne
Joël Schnapp, Enseignant, Historien
Raphaël Schneider, Co-fondateur de Hors-Série
Peter Schöttler, Directeur de recherche honoraire au CNRS (biographe de Marc Bloch)
Tod Shepard, Historien, Professeur, John Hopkins University
Guillaume Sibertin-Blanc, Philosophe, Professeur à l’Univ. Paris 8
Bernard Sibieude, Retraité, Strasbourg
Michèle Sibony, Union juive française pour la paix
Aude Signoles, MCF Sciences Po, AMU MESOPOLHIS
Stéphane Simard-Fernandez Réseau Salariat
Yves Sintomer, Professeur de Science politique, Université de Paris 8
Stéphane Sirot, Historien
Tahar Si Serir, membre du mouvement “Les Humanistes”, co-fondateur du collectif “Libérons l’Algérie’”
Jean-Claude Slyper
Jérôme Soldeville, conseiller municipal délégué Grenoble
Gabriela Solis, Collectif 69 Palestine
Jon Solomon, Professeur en littérature chinoise, Université Lyon 3
Marco Spagnuolo, Doctorant, Université Paris 8/LLCP
Cornelie Statius Muller, Comédienne et metteure en scène, marionnettiste et machiniste
Isabelle Stengers, Philosophe, Professeur émérite de l’Université Libre de Bruxelles
Mélanie Stravato, Editrice à Avignon
Alina Surubaru, Sociologue, Université de Bordeaux
Annick Suzor-Weiner, Professeure émérite Université Paris-Saclay
Julien Syren, Ingénieur
Stéphane Tabourin, Professeur des écoles, en REP+, conseiller syndical FSU-SNUipp54, militant LFI, militant associatif
Claire Talon, Psychanalyste, Docteure en Sociologie Politique
Julien Talpin, Directeur de recherche au CNRS
Moufida Tamou, Parente d’étudiants
Cécile Tannier, Directrice de recherche CNRS
*Andrée Taurinya, Députée de la Loire
Romain Telliez, MCF histoire, Sorbonne Université
Laurence Terk, Historienne
Anne Texier, Professeure de Philosophie
Pierre Thévenin Chargé de recherche au CNRS
Daniel Thin, Sociologue, Professeur Honoraire des Universités (Lyon 3)
Charlotte Thomas, Politiste, Chercheure indépendante associée au programme Asie de l’IRIS
François Thoreau, Chercheur qualifié et Professeur associé, FNRS – Université de Liège (Belgique)
Mirabelle Thouvenot, militante décoloniale
Hervé Tiberghien, Auteur, réalisateur de films documentaires
Mathieu Tilllier, Professeur d’Histoire de l’Islam médiéval, Sorbonne Université
Sylvie Tissot, Professeure au département de science politique, Université Paris 8
John Tolan, Historien, Professeur à l’Université de Nantes
Valentina Toneatto, Historienne
Armando Torres Fauaz, Historien, Universidad Nacional de Costa Rica
Rémi Toulouse, Éditeur
Mireille Touzery Le Chenadec, Professeur émérite d’Histoire moderne, UPEC
Enzo Traverso, Historien, Cornel University (États-Unis)
Brigitte Trincard Tahhan, Retraitée éducation nationale
Alessia Trivellone, Historienne, Université de Montpellier 3
Véronique Troyas
Françoise de Turckheim, Médecin
Jean-Christophe TURPIN
Martine Ullmann, Femmes en Noir Lyon, UJFP
Sébastien Ulrich, Menuisier
Maude Vadot, Maitresse de conf. en sciences du langage, Univ. Savoie Mont Blanc
Stanley Valbrun, Docteur en Sciences de l’éducation, travailleur social
Massimo Vallerani, Professore ordinario di Storia medievale, Université de Turin (Italie)
Stéphane Valter, Professeur en langues et civ. Arabes, Univ. Lyon 2
Yves Vargas, Philosophe
Amandine Vautaret, étudiante
Mélanie Vay, Docteure en Science politique
Graziella Vella, Anthropologue, U Mons
Manolo Vella, Enseignant
Anne Verjus, DR CNRS, laboratoire Triangle
Françoise Vergès, Autrice, militante féministe décoloniale
Joël Vernet, Écrivain
Jean-Baptiste Vérot, MCF en Histoire moderne, Université Marie & Louis Pasteur
Victor Verwaerde, étudiant, ENS de Lyon
Thomas Vescovi, Doctorant (Ehess/ULB)
Baptiste Veyssy, Éditeur
Camille Viallon
Jérôme Vidal, Éditeur, traducteur
Nicolas Vieillescazes, Éditeur
Fanny Vincent, MCF à l’Université de Saint-Etienne.
Léonard Vincent, Écrivain
Gilles Vinçon, Chercheur en Entomologie
Christiane Vollaire, Philosophe, Chercheure associée au CNAM et au LCSP de l’Université Paris Cité Fellow de l’Institut Convergences Migrations
Eric Vuoso
Dror Warschawski, Chercheur CNRS, Sorbonne Université, Paris
Jean-Marc Warszawski, musicologue, directeur du magazine musicologie.org
Abdourahman Waberi, écrivain
Tim Wandriesse
Laurent De Wangen, enseignant
Laurent Weill, Médecin retraité, LFI, UJFP
Françoise Weill-Ponsin, Médecin retraitée, LFI, UJFP
Charles Wolfe, Professeur des Universités, Dépt de Philosophie, Université Toulouse Jean-Jaurès
Yahya Yachaoui, Professeur retraité, Poète, Écrivain, Traducteur
Hèla Yousfi, Maître de conférences, Université PSL-Dauphine
Louisa Yousfi, Autrice, militante décoloniale
Nassera Zaidi, Coordinatrice du CNRCC (collectif national pour la reconnaissance des crimes coloniaux)
Barbara Zauli, Enseignante-chercheuse, Philosophie, Université Paris 8, vice-présidente du Collège International de Philosophie.
Mathilde Zederman, MCF Université Paris-Nanterre
Caroline Zekri, MCF, Université Paris-Est Créteil
Afifa Zenati IGE, ENS de Lyon
Laurick Zerbini, MCF – HDR, Université Lyon 2
Dominique Ziegler, Auteur, Metteur en scène
Alexis Zimmer, Professeur, Histoire environnementale, Université de Liège (Belgique).
CAALAP (Coordination Antifasciste pour l’Affirmation des Libertés Académiques et Pédagogiques)
Collectif 69 Palestine
Collectif Education Avec Gaza
Éditions La Fabrique
Éditions Terre de feu
FNEC FP-FO Angers
La France Insoumise
Librairie La Gryffe, Lyon
Librairie Les 400 Coups, Bordeaux
Institut La Boétie
Union Juive Française pour la Paix