19.11.2025 à 13:17
Agathe Grinon

"Nous refusons d’être un vassal" : à l’heure où l'Europe accuse un retard numérique considérable vis-à-vis des États-Unis et de la Chine, Emmanuel Macron a martelé mardi 18 novembre l'ambition d'indépendance européenne en la matière [France 24]. "Il ne faut pas laisser la suprématie technologique" à ces deux puissances, a abondé le chancelier allemand Friedrich […]
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"Nous refusons d’être un vassal" : à l’heure où l'Europe accuse un retard numérique considérable vis-à-vis des États-Unis et de la Chine, Emmanuel Macron a martelé mardi 18 novembre l'ambition d'indépendance européenne en la matière [France 24]. "Il ne faut pas laisser la suprématie technologique" à ces deux puissances, a abondé le chancelier allemand Friedrich Merz lors d'une conférence de presse commune [Le Figaro].
C'est avec la volonté affichée de "reprendre la main" sur le destin numérique de l'Union européenne que la France et l'Allemagne organisaient hier, à Berlin, la première édition d’un sommet sur la souveraineté numérique [France 24]. "Environ 900 participants" s'y sont rendus, "y compris des patrons d’entreprises technologiques européennes" ainsi qu'Henna Virkkunen, vice-présidente de la Commission européenne chargée du numérique [Die Zeit].
La stratégie était claire : "multiplier les projets de collaboration entre les deux pays, afin d’enclencher une dynamique plus large sur le continent" [Le Figaro]. "Un total de 18 partenariats entre les deux rives du Rhin dans la santé, la défense, la recherche scientifique ou l’IA agentique, mobilisant un milliard d’euros, a ainsi été annoncé".
Douze autres milliards d’euros de promesses d’engagement "ont été recueillis", selon les autorités allemandes citées par La Dépêche. Une somme jugée néanmoins insuffisante "face aux centaines de milliards nécessaires chaque année pour rester dans la course".
Paris et Berlin ont également annoncé "leur intention de déployer dans leurs administrations une offre commune de Mistral AI et SAP" [Les Echos]. Le géant allemand des logiciels SAP intégrera désormais les outils d’intelligence artificielle du français Mistral. Autre rapprochement : celui de l’Association fédérale AI et de l’association française Hub France, qui regroupent les acteurs de l'IA des deux pays. L'accord de coopération signé hier ouvre la voie à "une action commune dans les domaines de l'innovation responsable, de l'intelligence artificielle éthique et de la gouvernance des données", détaille Handelsblatt.
Le sommet a également permis au couple franco-allemand d'exposer ses requêtes à la Commission européenne en matière de simplification. Emmanuel Macron et Friedrich Merz ont demandé "un moratoire de douze mois sur les dispositions relatives aux systèmes d’intelligence artificielle (IA) à haut risque et exhortent la Commission à intégrer une réforme du RGPD (le règlement général sur la protection des données) dans son prochain paquet numérique", qui doit être présenté aujourd'hui [La Dépêche].
Les deux dirigeants ont en outre présenté "une série d’initiatives visant, selon eux, à changer la donne" : des promesses "d’avancer vers une priorité donnée aux solutions européennes dans les marchés publics technologiques, de protéger totalement les données européennes contre toute surveillance étrangère – et même de s’attaquer aux abus de position dominante de grands fournisseurs cloud américains" [Politico].
Des divergences persistent toutefois, comme sur la définition de la souveraineté numérique dans les marchés publics. "Le ministre allemand du Numérique, Karsten Wildberger, s’est gardé de soutenir les appels clairs de son homologue française Anne Le Hénanff visant à instaurer une véritable préférence européenne" en la matière, note Euractiv. "Nous poursuivrons la discussion sur la préférence européenne", a expliqué la ministre française en conférence de presse.
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18.11.2025 à 10:54
Florian Chaaban

"Une victoire diplomatique majeure" pour l'administration américaine, résume The Washington Post. Lundi 17 novembre, le Conseil de sécurité des Nations unies a "approuvé la résolution inspirée du plan de paix pour Gaza promu par le président américain Donald Trump" [El País]. "La mesure a été approuvée par 13 membres, la Chine et la Russie s'étant […]
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"Une victoire diplomatique majeure" pour l'administration américaine, résume The Washington Post. Lundi 17 novembre, le Conseil de sécurité des Nations unies a "approuvé la résolution inspirée du plan de paix pour Gaza promu par le président américain Donald Trump" [El País]. "La mesure a été approuvée par 13 membres, la Chine et la Russie s'étant abstenues", complète le quotidien espagnol.
Ce vote, "que l'ambassadeur américain aux Nations unies Mike Waltz a qualifié d''historique et constructif'" [Le Parisien], prévoit notamment "le déploiement d'une force internationale" dans l'enclave palestinienne. "Ravagé par deux années de guerre provoquée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023", le territoire fait l'objet d'un fragile cessez-le-feu depuis l'Accord de Charm-el-Cheikh le 10 octobre.
Donald Trump, "l'instigateur de ce plan, s'est félicité d'une 'des approbations les plus importantes de l'histoire des Nations unies'", observent Les Echos. Soutenu par l'Autorité palestinienne, le projet est en revanche de nouveau critiqué par le Hamas, selon qui ce dernier "ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains" des Palestiniens et "impose un mécanisme de tutelle internationale".
Concrètement, le texte "autorise la mise en place d'une force de stabilisation internationale chargée notamment de l'appui à la sécurisation des frontières en coopération avec Israël et l'Égypte, de la démilitarisation de Gaza [et] du désarmement 'des groupes armés non étatiques'", relate Le Parisien. Cette force, dont la composition n'a pas été précisée, doit aussi assurer "la protection des civils et la formation d'une police palestinienne".
La résolution donne également mandat "jusqu’au 31 décembre 2027 à un 'comité de la paix', organe de 'gouvernance de transition' jusqu’à la réforme de l'Autorité palestinienne" [Libération]. Selon le plan en 20 points qui y est annexé, ce comité doit être présidé par Donald Trump lui-même.
Contrairement aux premières versions, le texte, plusieurs fois modifié lors de négociations sensibles, "évoque l'éventualité d'un État palestinien" [Le Figaro]. "Après la réforme de l'Autorité palestinienne et l'avancée de la reconstruction de Gaza, 'les conditions pourraient finalement être en place pour un chemin crédible vers une autodétermination palestinienne et un statut d'État'", est-il écrit.
Un avenir clairement rejeté par Israël. "À la veille du vote à l'ONU, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé l'opposition catégorique de son gouvernement à la création d'un État palestinien, soulevant des questions quant à savoir si Israël autorisera la mise en œuvre des propositions sous mandat de l'ONU" [The Guardian].
"Son ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, figure de l'extrême droite, a lui appelé lundi à l'arrestation du président Mahmoud Abbas et à l'assassinat d'autres hauts responsables palestiniens si l'ONU venait à reconnaître un État palestinien", relaie Le Figaro.
"Préalablement au vote, l'ambassadeur d'Israël aux Nations unies, Danny Danon, a insisté face à la presse sur une 'exigence fondamentale', appuyée par son homologue américain Mike Waltz : le retour des corps des trois derniers otages encore à Gaza" [Le Parisien].
Pour la France, qui a voté en faveur de la résolution, cette dernière "répond aux besoins les plus urgents des populations et permet de soutenir les efforts de paix en cours" [Les Echos].
En dépit des avancées décidées, "de nombreux points litigieux" demeurent, explique La Tagesschau. Notamment "le désarmement, le retrait complet de l'armée israélienne du territoire et l'avenir de la bande de Gaza". Comme le souligne The Jerusalem Post, "le travail le plus difficile […] commence maintenant".
Dans le même temps, la Russie, "qui a fait circuler un texte concurrent, avait justifié cette initiative par le fait que la résolution américaine n'allait pas assez loin sur la perspective d'un État palestinien" [Ouest-France]. Le texte russe, également consulté par l'AFP, "n'autorise ni la création d'un Comité de la paix ni le déploiement d'une force à ce stade, demandant au secrétaire général de l'ONU de proposer des 'options' en la matière" [Le Parisien].
"D'autres États membres ont exprimé des réticences, s'inquiétant d'un manque de clarté dans les mandats du Comité de la paix et de la force de stabilisation internationale (ISF)", relèvent Les Echos. "Face à ce qu'ils ont qualifié de 'tentatives de semer la discorde', les États-Unis avaient redoublé d'efforts ces derniers jours pour obtenir un feu vert". Les Américains ont également "mis en avant le soutien des pays arabes et musulmans (Qatar, Égypte, Émirats arabes unis, Arabie saoudite, Indonésie, Pakistan, Jordanie, Turquie)", conclut Libération.
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17.11.2025 à 12:18
Lou Caubet

"Le gouvernement travailliste britannique [doit] confirmer, lundi 17 novembre, un durcissement drastique des conditions d’asile au Royaume-Uni", entame Le Monde. Au Royaume-Uni, Shabana Mahmood, ministre britannique de l'Intérieur, s'apprête à annoncer devant le Parlement "des mesures visant à réduire l'aide accordée aux demandeurs d'asile, notamment la fin de la garantie de logement et le retrait de […]
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"Le gouvernement travailliste britannique [doit] confirmer, lundi 17 novembre, un durcissement drastique des conditions d’asile au Royaume-Uni", entame Le Monde.
Au Royaume-Uni, Shabana Mahmood, ministre britannique de l'Intérieur, s'apprête à annoncer devant le Parlement "des mesures visant à réduire l'aide accordée aux demandeurs d'asile, notamment la fin de la garantie de logement et le retrait de l'aide financière pour les personnes aptes à travailler ou disposant de moyens indépendants" [The Economist]. La dirigeante de 45 ans avait annoncé dès sa nomination qu'"elle serait radicale dans la refonte du système d'immigration britannique", rapporte la BBC. L'objectif de ces réformes d'ampleur vise à rendre "moins attrayante la venue de migrants clandestins en Grande-Bretagne" mais aussi à "[faciliter] l'expulsion de ceux qui se trouvent déjà dans le pays" [Euronews].
Les "mesures drastiques", présentées dans les grandes lignes ce week-end, ressemblent à une "révolution dans un pays confronté à une pression migratoire record" [Le Parisien]. Et touchent à l'ensemble de la structure du système migratoire britannique.
Détaillé dans La Libre, "le nouveau système réduira la durée de [droit de] séjour de cinq ans à 30 mois, et multipliera par quatre, de cinq à 20 ans, le délai nécessaire pour demander à devenir résident permanent". "Le Royaume-Uni accorde actuellement l’asile aux personnes qui peuvent prouver qu’elles ne sont pas en sécurité dans leur pays d’origine, le statut de réfugié étant accordé à celles qui sont persécutées", rappelle Euronews.
Le ministère de l'Intérieur, le Home Office, a aussi annoncé sa volonté de mettre un terme à "l'accès automatique aux aides sociales - logement, allocations financières - pour les demandeurs d'asile" complète La Libre.
Enfin, la réforme s'attaque aussi au "billet en or [qui] a fait grimper les demandes d'asile au Royaume-Uni, poussant les gens à traverser l'Europe, via des pays sûrs, pour monter à bord d'embarcations de fortune", selon les propos de la ministre qui souhaite y mettre fin [La Libre]. Ce billet en or désigne, selon le gouvernement travailliste, "les conditions actuelles jugées trop généreuses. Les réfugiés peuvent aujourd’hui demander à s’installer définitivement au Royaume-Uni, sans frais, après cinq ans de présence […]. Un système perçu comme un appel d’air pour les candidats à l’exil" [Le Parisien].
Le changement de paradigme annoncé s'inspire "directement du modèle danois, introduit en 2021 par les sociaux-démocrates et considéré comme l’un des plus restrictifs d’Europe. Les demandes d’asile y ont d’ailleurs considérablement chuté" [Le Monde].
Ces annonces interviennent dans un climat politique sensible au Royaume-Uni. "L’immigration [y] a dépassé l’économie en tant que principale préoccupation des électeurs selon les sondages, le parti d’extrême droite Reform UK plaçant la question au cœur du débat politique et faisant pression sur le gouvernement pour qu’il adopte une position plus dure" [Euronews].
Des tensions également palpables au sein même du camp travailliste. "[Shabana] Mahmood a rencontré ces dernières semaines des groupes de députés travaillistes" pour défendre sa démarche, explique la BBC. Selon ces derniers, "l'équilibre sera difficile à trouver". La société civile aussi s'inquiète de cette réforme qui pourrait "provoquer 'un nouveau scandale Windrush' et laisser les réfugiés dans une situation d'incertitude quasi permanente", faisant référence à un scandale administratif en 2018 qui a entrainé l'expulsion injustifiée d'une centaine de personnes par le Home Office [The Guardian].
Pour la ministre de l'Intérieur, "fille de ressortissants pakistanais arrivés 'légalement' au Royaume-Uni […], cette réforme vise à l’'équité', alors que cet été, les manifestations se sont multipliées dans le pays contre les hôtels hébergeant des demandeurs d’asile", rappelle Le Monde. "Le nombre des demandeurs d’asile a significativement augmenté ces dernières années au Royaume-Uni. Il est passé à 400 000 pour la période 2021-2025, soit deux fois et demie plus que dix ans plus tôt (pour la période 2011-2015)", poursuit le journal du soir.
Les demandes d’asile au Royaume-Uni "ont [ainsi] bondi de 18 % [l'an passé], alors qu’elles reculaient de 13 % dans l’Union européenne sur la même période", observe Le Parisien. "Avant de convaincre l’opinion publique qu’il a trouvé la martingale contre la migration illégale, le camp travailliste du Premier ministre Keir Starmer va devoir [désormais] persuader son propre camp d’adopter ces réformes", conclut Le Monde.
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