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02.05.2025 à 07:00

Allemagne : Friedrich Merz, une forte ambition et une étroite marge de manœuvre politique

Valentin Ledroit

Un peu plus de deux mois après les élections fédérales du 23 février, le processus de renouvellement du paysage politique allemand est en passe d'être bouclé. Le 6 mai, une majorité des représentants récemment élus au Bundestag, l'équivalent allemand de notre Assemblée nationale, devrait donner son feu vert à l'installation du conservateur Friedrich Merz au […]

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Texte intégral (2615 mots)
"Pour un pays dont nous pouvons de nouveau être fiers", était l'un des slogans de Friedrich Merz durant la campagne pour les élections législatives du 23 février dernier
"Pour un pays dont nous pouvons de nouveau être fiers" était l'un des slogans de Friedrich Merz durant la campagne pour les élections législatives du 23 février dernier - Crédits : conceptphoto.info / Flickr CC BY 2.0

Un peu plus de deux mois après les élections fédérales du 23 février, le processus de renouvellement du paysage politique allemand est en passe d'être bouclé. Le 6 mai, une majorité des représentants récemment élus au Bundestag, l'équivalent allemand de notre Assemblée nationale, devrait donner son feu vert à l'installation du conservateur Friedrich Merz au poste de chancelier.

Sa famille politique, la CDU, et ses alliés bavarois de la CSU sont arrivés du scrutin en tête avec 28,5 % des voix, mais loin du plébiscite un temps espéré (les conservateurs allemands comptaient seulement 8 points d'avance sur l'AfD). Un score suffisant pour permettre à son leader de devenir le futur chef du gouvernement, mais avec des alliés.

Une courte majorité avec les sociaux-démocrates du SPD

C'est du côté du SPD, à la tête du précédent gouvernement, que Friedrich Merz est allé chercher son partenaire de coalition. Les sociaux-démocrates de Lars Klingbeil, co-président du parti et probable futur ministre, ont signé un accord de coalition le 9 avril dernier avec les conservateurs de l'alliance CDU/CSU.

Les deux formations historiques allemandes possèdent une faible marge de manœuvre : seulement 12 sièges de plus que la majorité (fixée à 316 députés sur 630). Une situation moins confortable que lors du précédent mandat, durant lequel la coalition était composée de trois partis : le SPD, les Verts et les libéraux du FDP. C'est d'ailleurs le limogeage du ministre des Finances, issu du FDP, en novembre 2024 qui a provoqué la chute du gouvernement d'Olaf Scholz et la tenue d'élections anticipées.

Economie, immigration, défense : les grandes lignes de l'accord de coalition

L'Allemagne retrouve cette fois une configuration à laquelle elle est habituée : la grande coalition ou "Groko" (contraction de große Koalition). Il aura suffi de six semaines, un temps record, à l'alliance noire-rouge (en référence aux couleurs des deux partis qui la composent) pour trouver un accord de gouvernement.

L'accord met l'accent sur la relance de l'économie, après deux années de récession (-0,3 % du PIB en 2023, -0,2 % en 2024) et une troisième en perspective. Berlin vient de ramener à 0 % sa perspective de croissance pour 2025.

Le nouvel exécutif entend opérer un tournant majeur après avoir "fait sauter" le frein à l’endettement, une règle inscrite dans la constitution et qui limitait depuis 2009 le déficit public fédéral (à 0,35 % du produit intérieur brut). Une révolution outre-Rhin, bastion de l'orthodoxie budgétaire, qui doit permettre d'investir près de 1 000 milliards d'euros selon les estimations, notamment dans la défense afin de moderniser une Bundeswehr (l'armée allemande) vieillissante. A ces sommes, s'ajoute un fonds spécial de 500 milliards d'euros pour rénover les infrastructures du pays.

Le "bazooka" d'investissements de Friedrich Merz, validé par l'ancien Bundestag

Le 18 mars 2025, le Bundestag validait le plan massif d'investissements de 500 milliards d'euros ainsi que la levée du frein à l'endettement, proposés par Friedrich Merz, quelques jours avant que les députés ne laissent leur place à leurs successeurs élus le 23 février.

La levée du frein à l'endettement nécessitait une modification de la Constitution allemande, et donc une majorité des deux tiers de l'hémicycle. L'objectif de Friedrich Merz a été atteint avec le soutien in extremis des Verts. Un tel vote n'aurait pu aboutir avec le nouveau Bundestag, l'extrême droite (AfD) et la gauche radicale (Die Linke) représentant désormais une minorité de blocage.

Sur la question militaire, Friedrich Merz a d'ailleurs opéré un revirement spectaculaire. Atlantiste convaincu - il a présidé pendant 10 ans l'association Atlantik-Brücke qui promeut les relations entre Berlin et Washington - il estime désormais que les Européens doivent devenir "véritablement indépendants des États-Unis". Sur ce point, comme sur d'autres, Friedrich Merz veut aussi miser sur une relation franco-allemande renforcée. Au lendemain de son investiture, il se rendra à Paris le 7 mai, réservant ainsi à la France son premier voyage à l'étranger en tant que chancelier, comme l'avait fait son prédécesseur Olaf Scholz.

Autre priorité du dirigeant de 69 ans, l'immigration. Pendant la campagne électorale, le leader des conservateurs s'était montré particulièrement offensif sur cette question. Le compromis trouvé avec le SPD prévoit notamment la mise en place d'une agence "Work-and-Stay" (travail et séjour) pour simplifier les procédures d'intégration des étrangers sur le marché du travail, mais aussi le refoulement de certains demandeurs d'asile à la frontière allemande, en concertation avec les autres pays européens.

Un équilibre politique fragile

Avant même l'élection officielle de Friedrich Merz à la chancellerie, l'équilibre politique allemand reste fragile en raison de la recomposition politique. Au Bundestag, le parti d'extrême droite AfD est devenue la deuxième force dans l'hémicycle (152 sièges), s'intercalant entre les deux formations de la future coalition au pouvoir.

Avec l'AfD et la gauche radicale de Die Linke (64 sièges), Friedrich Merz se retrouve face à une forte opposition, tandis que les Libéraux du FDP ont disparu du Bundestag et que l'effectif des Verts (Bündnis 90/Die Grünen) est descendu à 85 députés.

A cette situation politique inédite, s'ajoute pour le chancelier un certain mécontentement, perceptible à la base de la CDU. Malgré un programme ambitieux et avant même son arrivée au pouvoir, on peut penser que Friedrich Merz ne bénéficiera pas d'un "état de grâce".

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01.05.2025 à 10:04

[Podcast] Le 1er mai : une fête du travail européenne

Eve Bachler

Quelles sont les origines de la fête du travail et comment s’est-elle imposée comme date symbolique à l’échelle internationale, puis européenne ? Le 1er mai est bien plus qu’un simple jour férié : c’est une date symbolique du mouvement ouvrier, née des luttes syndicales de la fin du 19e siècle. Elle fait écho à l’appel […]

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Texte intégral (1232 mots)
Fête du travail le 1er mai dans l'Union européenne - Crédits : xu wu / iStock
Fête du travail célébrée le 1er mai, dans l'Union européenne - Crédits : xu wu / iStock

Quelles sont les origines de la fête du travail et comment s’est-elle imposée comme date symbolique à l’échelle internationale, puis européenne ?

Le 1er mai est bien plus qu’un simple jour férié : c’est une date symbolique du mouvement ouvrier, née des luttes syndicales de la fin du 19e siècle. Elle fait écho à l’appel des syndicats américains en 1886 pour instaurer la journée de 8 heures de travail.

Ce combat, qui s’est tragiquement soldé par la mort de plusieurs manifestants à Chicago, a eu un écho mondial. C’est en 1889, à Paris, que la IIe Internationale socialiste décide d’en faire une journée de mobilisation internationale. La décision est prise en hommage aux syndicalistes américains ainsi qu'à l'occasion du centenaire de la Révolution française. La première "journée internationale des travailleurs" a ainsi lieu en 1890 dans plusieurs pays du monde.

Est-ce que tous les pays européens célèbrent le 1er mai ?

Presque. Dans l’Union européenne, sur les 27 États membres, 24 pays considèrent le 1er mai comme un jour férié. Il est même obligatoirement chômé – c’est-à-dire non travaillé – en France, en Espagne et en Pologne, sauf pour les services essentiels.

À noter qu'en Irlande on célèbre le "May Day" le premier lundi de mai. Le 5 mai sera donc férié cette année en Irlande. En revanche, au Danemark ou aux Pays-Bas, le 1er mai n’est pas férié, bien que des manifestations symboliques peuvent avoir lieu.

Comment les citoyens européens marquent-ils cette journée ? Les traditions varient-elles selon les pays ?

Les traditions sont très variées. En France et en Espagne, c’est une journée de revendication sociale forte, ponctuée de manifestations organisées par les syndicats. En Italie, c’est la musique qui prend le relais avec le célèbre concert du 1er mai sur la Piazza San Giovanni à Rome, organisé depuis les années 90.

La dimension printanière est également très marquée, comme en Allemagne et en Bavière notamment, où l’on hisse l’arbre de mai, appelé le "mât de mai" dans une ambiance festive, avec fanfares, bières et bretzels.

C’est aussi le cas des pays scandinaves comme la Finlande où la fête du 1er mai, appelée "Vappu", combine revendications sociales et célébration du printemps avec des défilés d'étudiants très colorés. En Grèce, le 1er mai coïncide avec la fête des fleurs, issue de rites antiques, tandis qu'en France, on s’offre un brin de muguet, une tradition qui date du XVIe siècle et qui symbolise le bonheur.

Comment cette journée évolue-t-elle aujourd’hui ? La mobilisation baisse-t-elle dans certains pays ?

Pas particulièrement, cela dépend des années. Dans plusieurs pays européens, comme l’Espagne ou l’Allemagne, les mobilisations restent très suivies. Le 1er mai est une journée de rassemblement symbolique, où s’expriment des revendications sociales qui vont aujourd’hui bien au-delà du monde ouvrier : pouvoir d’achat, environnement, justice sociale… Le message reste universel.

L'Europe c'est vous ! 

Strasbourg, Bruxelles, Francfort. L'action de l'Europe paraît parfois lointaine ! Mais où est l'Europe dans nos quotidiens ? Quel est l'impact des politiques européennes sur nos vies ? Retrouvez-nous tous les jeudis sur la radio RCF et en replay sur notre site pour notre chronique “L'Europe, c'est vous”.

Pour en savoir plus, retrouvez également tous nos podcasts “L'Europe en 3 minutes”.

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30.04.2025 à 17:52

Guadeloupe : huit projets européens brilleront lors de la cérémonie des Étoiles de l’Europe 2025

Juliette Verdes

Mission d'exploration de la biodiversité dans tout l'archipel, agrandissement de la Pêcherie des îles à Saint-François, création d'une piscine olympique… Les fonds européens financent de nombreuses initiatives en Guadeloupe. La région gère une enveloppe conséquente, 830 millions d'euros pour la période 2021-2027. Pourtant, l'impact de l'Union européenne sur le territoire reste encore méconnu. À travers […]

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Texte intégral (788 mots)
Un jury sera chargé de choisir les 7 lauréats parmi les 3 nominés de chaque catégorie. Il se réunira la semaine prochaine - Crédits : Région Guadeloupe

Mission d'exploration de la biodiversité dans tout l'archipel, agrandissement de la Pêcherie des îles à Saint-François, création d'une piscine olympique… Les fonds européens financent de nombreuses initiatives en Guadeloupe. La région gère une enveloppe conséquente, 830 millions d'euros pour la période 2021-2027. Pourtant, l'impact de l'Union européenne sur le territoire reste encore méconnu.

À travers cette première édition des Etoiles de l'Europe, la Guadeloupe compte récompenser les projets les plus remarquables. Cette course aux étoiles sera l'occasion de leur donner plus de visibilité et les faire rayonner sur le territoire caribéen et au-delà.

Les lauréats se verront remettre un prix dans les catégories suivantes :

  • Recherche & innovation
  • Compétitivité des entreprises
  • Transition énergétique
  • Formation & emploi
  • Agriculture et pêche
  • Territoires Leader
  • Coopération interrégionale (Interreg Caraïbes)

Les vainqueurs seront désignés lors d’une cérémonie le 16 mai 2025. Durant cette soirée, le public sera également invité à participer pour faire gagner son projet favori parmi les nommés, dont la liste est d'ores et déjà disponible sur le site de l'Europe s'engage en Guadeloupe. Le projet récoltant le plus grand nombre de votes remportera le prix spécial du public !

Qui peut candidater ?

L’événement est ouvert à tous les porteurs de projet guadeloupéens financés par des fonds européens : entreprises, associations, collectivités, organismes de recherche ou de formation… Les candidatures sont ensuite évaluées en fonction de la pertinence du projet avec la thématique choisie, des résultats qualitatifs et quantitatifs, des aspects innovants du projet, son originalité ou encore son impact sur le territoire.

Les candidatures sont closes pour cette édition 2025. Si vous voulez en apprendre plus sur les Étoiles de l'Europe, rendez-vous sur le site de l'Europe s'engage en Guadeloupe et de l'Agence Nationale de la Cohésion des Territoires.

Article cofinancé par l'UE, en partenariat avec l'ANCT

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