12.12.2025 à 13:15
Lou Caubet

Libération pose le cadre : "Il y a dix ans, jour pour jour, les dirigeants du monde, réunis en France, marquaient l'histoire de la diplomatie climatique en adoptant l'Accord de Paris et l'objectif le plus ambitieux à ce jour : maintenir 'l'augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2 °C au-dessus des […]
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Libération pose le cadre : "Il y a dix ans, jour pour jour, les dirigeants du monde, réunis en France, marquaient l'histoire de la diplomatie climatique en adoptant l'Accord de Paris et l'objectif le plus ambitieux à ce jour : maintenir 'l'augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels' et poursuivre les efforts 'pour limiter l'augmentation de la température à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels'".
“Première mauvaise nouvelle, le réchauffement climatique s’aggrave : + 1,24 °C sur la moyenne de 2015-2024” [Challenges]. Qui plus est, “les conséquences sont déjà très concrètes en France hexagonale et en Corse. Le réchauffement y est de + 2,1 °C par rapport au début du XXe siècle”, poursuit l’hebdomadaire.
Le gouvernement français n'a d’ailleurs “pas vraiment le cœur à célébrer cet anniversaire”, étant "empêtré dans le marathon budgétaire et le pétrin politique" [Politico]. Et ce “au risque de démobiliser davantage, alors que la France a levé le pied sur la réduction de ses émissions et menace de décrocher de sa trajectoire climatique.” L'exécutif présente toutefois aujourd’hui sa "troisième Stratégie nationale bas-carbone (SNBC-3)", destinée à préciser "la manière dont la France entend réduire de moitié ses émissions brutes de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990" [France Info].
Il y a dix ans, la 21e Conférence des Nations unies pour le climat (COP21) aboutissait “à l'adoption du premier traité universel de lutte contre le réchauffement : l'Accord de Paris", rappelle Le Monde, qui retrace les grandes étapes des négociations. Avant lui, le protocole de Kyoto entré en vigueur en 2005 s'était trouvé "incapable d'endiguer la hausse des émissions de gaz à effet de serre". Mais ce qui a permis à l’Accord de Paris d’aboutir et de durer, ce sont “les contributions déterminées au niveau national (soit des plans climat élaborés par chaque pays)”.
"Cette particularité, prévue dans l'accord, a permis son 'universalité'", abonde Libération. Mais elles sont aussi sa plus grande faiblesse : “depuis 2015, ces efforts n’ont jamais été au niveau des objectifs […] et le pic d’émissions n’est toujours pas atteint en 2025”, déplore RFI. "Les émissions globales de gaz à effet de serre continuent d'augmenter d'année en année à l'échelle mondiale”, poursuit Ouest-France. Bien que celles-ci progressent “six fois moins rapidement que lors de la décennie précédente", "58 milliards de tonnes équivalent CO2" ont été émis en 2024, "un chiffre en hausse de 2,3 % par rapport à l'année précédente".
À ce jour, "l’objectif de limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels semble […] inatteignable", estime la RTBF. Un échec qui, d’ici un quart de siècle, aura pour "conséquences la multiplication des vagues de chaleur et de leur durée [en Europe], ainsi que la hausse du niveau de sécheresse des sols et donc de risques d’incendies, puis d’inondations…" [Le Dauphiné Libéré].
En cause : "un recours aux énergies fossiles qui ne cesse d'augmenter et le développement de certains pays" [Ouest-France]. "Comme en 2015, le charbon, le pétrole et le gaz représentent toujours 80 % du mix énergétique actuel" des pays développés. Pourtant, les États s’étaient engagés en 2023 à "opérer une transition hors des énergies fossiles".
De plus, "l'Accord de Paris s'est vu dangereusement fragilisé cette année avec le retrait des États-Unis annoncé par Donald Trump", poursuit le quotidien. Et cette "influence du climatoscepticisme" s'est notamment fait sentir lors de la COP30, cette année à Belém (Brésil). Ce rendez-vous a par ailleurs été "fortement [critiqué] notamment du fait de la présence massive de lobbyistes des énergies fossiles" [RTBF].
La question du financement demeure un point central et conflictuel. Ouest-France rappelle que les pays développés s'étaient engagés à "verser 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 aux pays en développement, afin de les aider à faire face aux effets du changement climatique". Un "montant difficile à évaluer", mais qui "semble loin d'être atteint et qui est bien souvent souvent réalisé sous forme de prêts".
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11.12.2025 à 12:11
Lou Caubet

"Nouvelle étape pour trouver le chemin de la paix en Ukraine", annonce La Dépêche. L'Ukraine a remis mercredi 10 décembre aux États-Unis sa version mise à jour du plan de paix visant à mettre un terme au conflit qui l'oppose à la Russie, avec une réponse "point par point" au plan dressé fin novembre par Washington, […]
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"Nouvelle étape pour trouver le chemin de la paix en Ukraine", annonce La Dépêche. L'Ukraine a remis mercredi 10 décembre aux États-Unis sa version mise à jour du plan de paix visant à mettre un terme au conflit qui l'oppose à la Russie, avec une réponse "point par point" au plan dressé fin novembre par Washington, selon Courrier International. Cependant, les détails de ce plan restent encore inconnus. "Nous ne divulguons pas les détails en attendant la réaction de la partie américaine", a indiqué un responsable ukrainien [Le Figaro].
Pour faire bouger les lignes, la "Coalition des volontaires" se rencontrera ce jour : un "rendez-vous entre dirigeants occidentaux, coprésidé par la France et le Royaume-Uni, [qui] 'permettra d’avancer sur les garanties de sécurité à offrir à l’Ukraine et la contribution importante des Américains'", relate Libération, citant un porte-parole du gouvernement français.
Dans le même temps, La Croix rapporte que "la Russie [a] abattu 287 drones ukrainiens dans la nuit du 11 décembre, l’une des attaques les plus massives depuis le début du conflit" dont "32 se dirigeaient vers Moscou", entraînant "des restrictions temporaires […] dans les quatre aéroports moscovites" selon le ministère de la Défense russe [Sud Ouest].
Confirmé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, "le plan [défendu par l'Ukraine] a été divisé en trois documents : un accord-cadre en 20 points, un document sur la question des garanties de sécurité et un autre sur la reconstruction de l’Ukraine après la guerre", explique Sud Ouest. Le quotidien régional rappelle que la proposition initiale américaine "prévoyait notamment de céder à la Russie des territoires ukrainiens qu’elle n’a pas encore conquis, et a été jugée […] particulièrement favorable à Moscou".
La dernière version du plan "tient compte de la vision ukrainienne", en faisant ainsi "une proposition plus poussée pour une solution adéquate à des questions problématiques", a indiqué un responsable ukrainien [Le Figaro]. Concernant les points de blocage, Courrier International précise que le plan contiendrait de "nouvelles idées pour résoudre [notamment] les questions territoriales et [celle de l'avenir de] la centrale nucléaire de Zaporijjia".
Alors que "Kiev 'a déjà envoyé' à Washington la nouvelle version", rapporte Le Soir, "Donald Trump a laissé percer plusieurs fois son impatience face au président Zelensky, auquel il a reproché récemment de n’avoir lu la proposition américaine de plan de paix" [The Huffington Post]. Néanmoins, "le président américain […] a suggéré qu’une solution au conflit pourrait être proche", rapporte la radio Italienne Rai.
Le rendez-vous de la Coalition des volontaires ce jeudi après-midi sera une nouvelle opportunité pour les dirigeants européens de "serrer les rangs autour de Volodymyr Zelensky" [Libération]. The Guardian rapporte que "les dirigeants ont également convenu qu'il s'agissait d'un 'moment crucial' pour l'Ukraine et pour 'la sécurité commune dans la zone euro-atlantique'".
Alors que Donald Trump est convié ce week-end à un appel avec ses homologues européens pour poursuivre les négociations, le Huffington Post prévient : "las des pourparlers, le président des États-Unis a indiqué qu’il n’était pas sûr de participer à [ce rendez-vous]", martelant qu'il ne veut pas "perdre de temps" [Sud-Ouest].
Les appels se suivent et se ressemblent. Dans la journée de mercredi, Volodymyr Zelensky a échangé avec "l’émissaire et gendre de Donald Trump, Jared Kushner, le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, et le PDG de la compagnie BlackRock, Larry Fink, pour discuter de la reconstruction de l’Ukraine" [Le Soir]. Un moment "considéré comme la première réunion du groupe qui travaillera […] à la reconstruction et la reprise économique de l’Ukraine", a indiqué M. Zelensky sur les réseaux sociaux. Sud Ouest rappelle que le président américain s’est ensuite "entretenu [le même jour] au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz", et "a dit avoir eu des 'mots assez forts'". Ces pourparlers répétés n'ont toujours pas permis de trouver une issue au conflit.
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10.12.2025 à 11:42
Valentin Ledroit

"Vers 3 heures du matin, mardi 9 décembre, au milieu de la froide nuit bruxelloise, les négociateurs du Conseil de l'Union européenne (UE) et du Parlement européen ont réussi à accorder leurs violons" pour assouplir certaines obligations imposées aux entreprises, entame L'Usine Nouvelle. Les représentants des deux institutions sont tombés d'accord pour exempter "plus de […]
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"Vers 3 heures du matin, mardi 9 décembre, au milieu de la froide nuit bruxelloise, les négociateurs du Conseil de l'Union européenne (UE) et du Parlement européen ont réussi à accorder leurs violons" pour assouplir certaines obligations imposées aux entreprises, entame L'Usine Nouvelle. Les représentants des deux institutions sont tombés d'accord pour exempter "plus de 80 % des entreprises européennes […] de leurs obligations en matière d'information environnementale" [Politico].
Proposé par la Commission européenne en février dernier, ce texte baptisé "Omnibus" visait à répondre "aux critiques formulées par certaines industries selon lesquelles la bureaucratie et la réglementation stricte de l'UE entravent leur compétitivité par rapport à leurs concurrents étrangers", souligne Reuters. Pour Les Echos, il s'agit également d'une réaction aux "pressions émanant de pays comme les États-Unis et le Qatar, qui mettaient en avant des risques de perturbation pour le commerce de gaz naturel liquéfié avec l'Europe".
"Une dernière étape est maintenant nécessaire : la validation, à la fois par les États membres et par les députés européens, de cet accord politique obtenu en un temps record", note L'Usine Nouvelle. Les premiers pourraient se prononcer dès ce mercredi, selon le magazine, tandis que les seconds voteront sur le texte le 16 décembre prochain durant la session plénière à Strasbourg.
"L’accord [trouvé dans la nuit de lundi à mardi] est une victoire législative majeure pour la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle qui cherche à faire de l’allègement des démarches administratives pour les entreprises l’un des marqueurs de son second mandat", affirme Politico. "Toutefois, cette victoire a eu un coût politique", tempère le média basé à Bruxelles. "Ce dossier a poussé au bord de l’effondrement la coalition qui avait permis sa réélection ; sa propre famille politique, le Parti populaire européen (PPE) de centre droit, s’étant alliée à l’extrême droite pour faire passer l’accord".
Une situation qui n'empêche pas Jörgen Warborn, le négociateur du PPE qui a mené les discussions pour le Parlement, de se féliciter du résultat. "C’est une victoire pour la compétitivité et une victoire pour l’Europe", affirme l'eurodéputé suédois [Euractiv].
"Sa principale alliée sur ce dossier, Pascale Piera, du [Rassemblement national], a proposé une lecture très différente, qualifiant l’accord de coup fatal au Pacte vert", note par ailleurs Euractiv. En supprimant l'obligation pour les entreprises d'adopter des plans de transition climatique, "nous avons réussi à faire tomber ce qui était essentiellement le symbole clé du Pacte vert, ce qui va inévitablement stimuler l’économie", a-t-elle déclaré au site spécialisé.
"L'accueil est, sans surprise, tout autre du côté des activistes environnementaux mais aussi de certains États membres, dont l'Espagne", indiquent Les Echos. "La droite assume son alliance avec l’extrême droite pour épargner aux multinationales d’avoir à se préoccuper de la question vitale du dérèglement climatique", fustige de son côté l'eurodéputée écologiste Marie Toussaint [Reporterre].
Le contenu de l'accord apporte des modifications à "deux textes législatifs clés de l’arsenal réglementaire de l’Union sur l’écologie : la directive relative à la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises (CSRD) et la directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité (CS3D)" [Politico]. "À l’origine, celles-ci imposaient aux entreprises, grandes et petites, de collecter et de publier des données sur leurs émissions de gaz à effet de serre, la quantité d’eau qu’elles utilisent, l’impact de la hausse des températures sur les conditions de travail, les fuites de produits chimiques et le respect des droits de l’homme et du droit du travail par leurs fournisseurs, qui sont souvent répartis dans le monde entier", liste le média.
Concernant la directive CS3D, "seules les très grandes entreprises de plus de 5 000 salariés (contre 1 000 salariés aujourd’hui) et affichant un chiffre d’affaires net de plus de 1,5 milliard d’euros seront tenues d’exercer un devoir de vigilance sur leur chaîne de valeur", précise Reporterre. "L'UE a également reporté à mi-2029 la date limite de mise en conformité avec [le texte]" et a supprimé l'obligation pour les entreprises d'adopter des plans de transition climatique", précise Reuters. "C'est notre perte la plus importante", concède le député européen Pascal Canfin (Renaissance) en évoquant ce dernier point [Les Echos].
L'obligation de reporting extra-financier, imposé par la CSRD, "ne concernera que les entreprises de plus de 1 000 salariés et dont le chiffre d'affaires annuel net est supérieur à 450 millions d'euros, ainsi que les entreprises non européennes ayant ce chiffre d'affaires au sein de l'Union, contre les entreprises de plus de 250 salariés actuellement" [Reuters].
"Reste désormais à savoir comment réagiront les États-Unis, très critiques ces derniers temps sur les réglementations mises en œuvre sur le Vieux Continent dès lors qu'elles pénalisent les entreprises américaines", relèvent Les Echos.
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