10.12.2025 à 11:42
Valentin Ledroit

"Vers 3 heures du matin, mardi 9 décembre, au milieu de la froide nuit bruxelloise, les négociateurs du Conseil de l'Union européenne (UE) et du Parlement européen ont réussi à accorder leurs violons" pour assouplir certaines obligations imposées aux entreprises, entame L'Usine Nouvelle. Les représentants des deux institutions sont tombés d'accord pour exempter "plus de […]
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"Vers 3 heures du matin, mardi 9 décembre, au milieu de la froide nuit bruxelloise, les négociateurs du Conseil de l'Union européenne (UE) et du Parlement européen ont réussi à accorder leurs violons" pour assouplir certaines obligations imposées aux entreprises, entame L'Usine Nouvelle. Les représentants des deux institutions sont tombés d'accord pour exempter "plus de 80 % des entreprises européennes […] de leurs obligations en matière d'information environnementale" [Politico].
Proposé par la Commission européenne en février dernier, ce texte baptisé "Omnibus" visait à répondre "aux critiques formulées par certaines industries selon lesquelles la bureaucratie et la réglementation stricte de l'UE entravent leur compétitivité par rapport à leurs concurrents étrangers", souligne Reuters. Pour Les Echos, il s'agit également d'une réaction aux "pressions émanant de pays comme les États-Unis et le Qatar, qui mettaient en avant des risques de perturbation pour le commerce de gaz naturel liquéfié avec l'Europe".
"Une dernière étape est maintenant nécessaire : la validation, à la fois par les États membres et par les députés européens, de cet accord politique obtenu en un temps record", note L'Usine Nouvelle. Les premiers pourraient se prononcer dès ce mercredi, selon le magazine, tandis que les seconds voteront sur le texte le 16 décembre prochain durant la session plénière à Strasbourg.
"L’accord [trouvé dans la nuit de lundi à mardi] est une victoire législative majeure pour la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle qui cherche à faire de l’allègement des démarches administratives pour les entreprises l’un des marqueurs de son second mandat", affirme Politico. "Toutefois, cette victoire a eu un coût politique", tempère le média basé à Bruxelles. "Ce dossier a poussé au bord de l’effondrement la coalition qui avait permis sa réélection ; sa propre famille politique, le Parti populaire européen (PPE) de centre droit, s’étant alliée à l’extrême droite pour faire passer l’accord".
Une situation qui n'empêche pas Jörgen Warborn, le négociateur du PPE qui a mené les discussions pour le Parlement, de se féliciter du résultat. "C’est une victoire pour la compétitivité et une victoire pour l’Europe", affirme l'eurodéputé suédois [Euractiv].
"Sa principale alliée sur ce dossier, Pascale Piera, du [Rassemblement national], a proposé une lecture très différente, qualifiant l’accord de coup fatal au Pacte vert", note par ailleurs Euractiv. En supprimant l'obligation pour les entreprises d'adopter des plans de transition climatique, "nous avons réussi à faire tomber ce qui était essentiellement le symbole clé du Pacte vert, ce qui va inévitablement stimuler l’économie", a-t-elle déclaré au site spécialisé.
"L'accueil est, sans surprise, tout autre du côté des activistes environnementaux mais aussi de certains États membres, dont l'Espagne", indiquent Les Echos. "La droite assume son alliance avec l’extrême droite pour épargner aux multinationales d’avoir à se préoccuper de la question vitale du dérèglement climatique", fustige de son côté l'eurodéputée écologiste Marie Toussaint [Reporterre].
Le contenu de l'accord apporte des modifications à "deux textes législatifs clés de l’arsenal réglementaire de l’Union sur l’écologie : la directive relative à la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises (CSRD) et la directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité (CS3D)" [Politico]. "À l’origine, celles-ci imposaient aux entreprises, grandes et petites, de collecter et de publier des données sur leurs émissions de gaz à effet de serre, la quantité d’eau qu’elles utilisent, l’impact de la hausse des températures sur les conditions de travail, les fuites de produits chimiques et le respect des droits de l’homme et du droit du travail par leurs fournisseurs, qui sont souvent répartis dans le monde entier", liste le média.
Concernant la directive CS3D, "seules les très grandes entreprises de plus de 5 000 salariés (contre 1 000 salariés aujourd’hui) et affichant un chiffre d’affaires net de plus de 1,5 milliard d’euros seront tenues d’exercer un devoir de vigilance sur leur chaîne de valeur", précise Reporterre. "L'UE a également reporté à mi-2029 la date limite de mise en conformité avec [le texte]" et a supprimé l'obligation pour les entreprises d'adopter des plans de transition climatique", précise Reuters. "C'est notre perte la plus importante", concède le député européen Pascal Canfin (Renaissance) en évoquant ce dernier point [Les Echos].
L'obligation de reporting extra-financier, imposé par la CSRD, "ne concernera que les entreprises de plus de 1 000 salariés et dont le chiffre d'affaires annuel net est supérieur à 450 millions d'euros, ainsi que les entreprises non européennes ayant ce chiffre d'affaires au sein de l'Union, contre les entreprises de plus de 250 salariés actuellement" [Reuters].
"Reste désormais à savoir comment réagiront les États-Unis, très critiques ces derniers temps sur les réglementations mises en œuvre sur le Vieux Continent dès lors qu'elles pénalisent les entreprises américaines", relèvent Les Echos.
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09.12.2025 à 12:21
Agathe Grinon

"Réunis à Bruxelles, les ministres de l’Intérieur des États membres de l’UE ont donné leur premier feu vert à trois textes présentés cette année par la Commission européenne afin d’encadrer plus strictement les arrivées et les renvois d’exilés", résume Le Monde. L'une des mesures phares prévoit de renvoyer les "migrants en situation irrégulière vers des […]
L’article "Hubs de retour", pays "sûrs"… les États membres approuvent un nouveau durcissement de la politique migratoire est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

"Réunis à Bruxelles, les ministres de l’Intérieur des États membres de l’UE ont donné leur premier feu vert à trois textes présentés cette année par la Commission européenne afin d’encadrer plus strictement les arrivées et les renvois d’exilés", résume Le Monde.
L'une des mesures phares prévoit de renvoyer les "migrants en situation irrégulière vers des pays tiers sans lien avec leur origine" [Euronews]. Des pays que l'UE considère comme "sûrs", et avec lesquels chaque État pourra conclure des accords bilatéraux de réadmission.
Les personnes pourront également être renvoyées vers des "hubs de retour" à l'extérieur des frontières de l'UE [Le Figaro]. "Parmi les pays souvent cités pour 'sous-traiter' la politique européenne en matière de retours : l’Albanie, qui collabore déjà avec l’Italie, le Kosovo, mais aussi le Rwanda ou encore l’Ouganda", avance Le Soir.
Les Vingt-Sept ont enfin adopté des sanctions renforcées pour les migrants qui refuseraient "de quitter le territoire européen" [Les Échos]. Ceux-ci pourront se voir "refuser ou réduire certaines prestations et allocations, permis de travail, ou encore imposer des sanctions pénales, y compris des peines d’emprisonnement" [Le Soir].
"Nous sommes à un tournant de la réforme européenne de la migration et de l'asile", a déclaré le commissaire européen chargé des migrations, Magnus Brunner, auprès de Politico. Ces mesures "aideront toutes à traiter les demandes plus efficacement et à réduire la pression sur les systèmes d’asile. Elles envoient toutes le même signal : l'Europe ne tolérera aucun abus de ses systèmes."
Le vote intervient "dans un contexte de mécontentement public croissant à l'égard de l'immigration, et vise à contrer l'extrême droite", ajoute le média anglophone. Actuellement, "seuls 20 % des ordres de quitter le territoire de l’Union sont effectifs", souligne Le Soir.
Les textes approuvés par le Conseil hier bénéficient du soutien "de la droite et de l’extrême droite, qui se sont alliées au Parlement européen la semaine dernière", rappelle Le Monde. Le Figaro constate que la baisse "d'environ 20 % d'entrées irrégulières par rapport à l'an dernier n'a pas fait retomber la pression sur les responsables politiques du Vieux Continent".
Parmi les États membres, la France "s'interroge sur la légalité et l'efficacité de certaines de ces mesures. L'Espagne aussi demeure dubitative, notamment concernant l'utilité des 'hubs de retour', déjà expérimentés par plusieurs pays mais sans réel succès" voire remis en cause par la justice [Les Échos].
De leur côté, "la gauche et les associations de protection de migrants […] dénoncent des mesures violant les droits humains", détaille Libération. "Au lieu d’investir dans la sécurité, la protection et l’inclusion, l’UE choisit des politiques qui plongeront davantage de personnes dans le danger et l’insécurité juridique", alerte notamment Silvia Carta de PICUM, une ONG de protection des sans-papiers. Proche du dossier, l’eurodéputée française Mélissa Camara constate "un renoncement aux valeurs européennes fondamentales et aux droits humains" [Le Soir].
La future répartition des demandeurs d'asile a également été précisée hier. À compter de juin 2026, "les pays situés en première ligne des routes migratoires, tels que la Grèce et l’Italie", pourront transférer une partie des demandeurs d'asile vers d'autres États [La Dépêche].
Ceux qui refuseront de les accueillir devront verser "une contribution financière de 20 000 euros par demandeur d'asile aux pays sous pression", précisent Les Échos. "La répartition exacte décidée par les Vingt-Sept lundi est restée confidentielle", ajoute toutefois le quotidien. "Il y a peu de ministres de l’Intérieur qui vont vouloir venir devant la presse et dire 'ok, j’en ai pris 3 000'", explique un responsable européen cité par Le Monde.
"Plusieurs pays, dont la Belgique, la Suède ou l'Autriche, sont déjà sortis du bois en annonçant qu'ils n'accepteront pas les demandeurs d'asile d'autres États membres", précise Le Figaro. Une décision finale est pourtant "requise d'ici la fin de l'année", alors que "des négociations doivent maintenant s’ouvrir avec le Parlement européen" [Le Temps].
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08.12.2025 à 11:32
Florian Chaaban

"La chorégraphie connaît quelques variations, mais elle commence à être bien rodée", attaque Le Parisien. "Confronté à une forte pression de la part de l'administration Trump pour accepter un plan de paix à l'avantage de la Russie, le président ukrainien cherche le soutien de ses alliés européens, désireux d'avoir leur mot à dire s'agissant d'une […]
L’article Guerre en Ukraine : à Londres, Volodymyr Zelensky en quête d'un nouvel appui européen face au plan de paix américain est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

"La chorégraphie connaît quelques variations, mais elle commence à être bien rodée", attaque Le Parisien. "Confronté à une forte pression de la part de l'administration Trump pour accepter un plan de paix à l'avantage de la Russie, le président ukrainien cherche le soutien de ses alliés européens, désireux d'avoir leur mot à dire s'agissant d'une guerre se déroulant sur leur continent".
Pour tenter d'accélérer les choses, Volodymyr Zelensky "revoit ce lundi à Londres ses alliés européens Keir Starmer, Emmanuel Macron et Friedrich Merz, au moment où Donald Trump lui reproche de ne 'pas avoir lu' sa proposition de règlement du conflit, objet de tractations séparées avec Moscou et Kiev" [Le Figaro].
Cette réunion vise d'abord "à faire le point sur les négociations en cours dans le cadre de la médiation américaine" [La Provence]. Il s'agit aussi de continuer à faire front commun face à la Russie. "Nous devons continuer à faire pression sur la Russie pour la contraindre à la paix", a écrit samedi 6 décembre sur X Emmanuel Macron [Midi Libre], "réitérant son 'soutien indéfectible' à Kiev et condamnant 'avec la plus grande fermeté' les nouvelles frappes qui ont ciblé l'Ukraine".
Au même moment, "la cheffe de la diplomatie britannique Yvette Cooper est attendue à Washington pour rencontrer son homologue américain Marco Rubio, dans le cadre d'intenses efforts diplomatiques pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine déclenchée par l'invasion russe du 24 février 2022" [La Provence].
"Le Royaume-Uni et les États-Unis réaffirmeront leur engagement à parvenir à un accord de paix en Ukraine", a déclaré le ministère des Affaires étrangères à Londres en annonçant la visite de Mme Cooper [The Guardian].
"Ces rencontres suivent des réunions [ce week-end] à Miami (Floride), entre responsables ukrainiens et américains, autour du plan qu'a dévoilé Donald Trump il y a trois semaines et censé trouver une issue à la guerre. Depuis, les puissances européennes alliées de Kiev tentent de faire entendre leur voix" [Le Monde].
"En relançant les discussions en novembre, Washington a écarté les Européens, l'équipe choisie par le président Trump jouant seule le rôle de médiateur entre Moscou et Kiev", rappelle Le Parisien.
Si les lignes ont du mal à bouger, Volodymyr Zelensky a toutefois "assuré [samedi] avoir eu une conversation téléphonique 'substantielle et constructive' avec les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner et ses propres négociateurs dépêchés en Floride", observe Le Figaro. "Les questions clés qui pourraient garantir la fin de l'effusion de sang et le risque que la Russie ne tienne pas ses promesses ont été abordées", a indiqué le président ukrainien.
"De son côté, la diplomatie américaine a annoncé ce week-end s'être entendue avec l'Ukraine pour affirmer que 'tout progrès réel vers un accord dépendait de la volonté de la Russie de s'engager sérieusement en faveur d'une paix durable'" [Le Monde].
En dépit de cette "entente", la menace américaine continue de planer. "Le président des États-Unis Donald Trump a reproché dimanche soir à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de n'avoir 'pas lu la proposition' de paix sur l'Ukraine dévoilée par Washington et qui fait l'objet de pourparlers séparés avec Moscou et Kiev" [La Croix].
"Nous avons discuté avec le président Poutine et avec les dirigeants ukrainiens, y compris le président Zelensky. […] Et je dois dire que je suis un peu déçu que [ce dernier] n'ait pas encore lu la proposition", a déclaré le Républicain [The Kyiv Independent]. Il a aussi rappelé que la Russie "[était] d'accord" avec la proposition américaine.
Pour l'heure, Moscou, "convaincu d'être en position de force, n'a montré aucune volonté de transiger sur ses objectifs maximalistes. Sur le front, le grignotage se poursuit, sans que rien ne semble pouvoir l'enrayer", écrit Le Parisien.
Alors que les États-Unis ne cessent de souffler le chaud et le froid sur ce conflit qui s'éternise, "les législateurs américains ont dévoilé le 7 décembre un projet de loi [qui] réautoriserait l'utilisation de l'Initiative d'aide à la sécurité de l'Ukraine (USAI), un programme dirigé par le Pentagone qui fournit des armes à l'Ukraine par le biais de contrats avec des entreprises américaines du secteur de la défense", avance The Kyiv Independent dans un autre article. Sur un total de "900 milliards de dollars" consacrés à la défense, ce projet de loi "[allouerait] 400 millions de dollars par an à Kiev pour les exercices 2026 et 2027".
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