Ce second bain de sang, que nous révélons, a été perpétré non pas par des islamistes mais par une unité militaire mozambicaine opérant à partir de la guérite de TotalEnergies.
L'alliance de la major pétrolière avec l'armée mozambicaine soulève inévitablement des questions sur la gestion de Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies.
Il avait prévu de faire du mégaprojet mozambicain la vitrine de ses ambitions pour un avenir à faible émission de carbone. Au lieu de cela, sa stratégie d'investissements risqués dans des régions instables du monde risque désormais de se heurter aux efforts juridiques croissants visant à traduire les multinationales devant la justice internationale.
Pour évaluer à quel point l'entreprise est exposée, deux questions sont primordiales : TotalEnergies savait-elle qu'elle travaillait avec des tortionnaires et des tueurs ? Savait-elle — ou aurait-elle dû savoir — que des atrocités avaient été commises dans ses conteneurs ?