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25.12.2025 à 11:51

Hammerskins : des néonazis français au « Hammerfest » 2025 en Italie

Une internationale fasciste qui se développe

Le 15 novembre 2025, dans une commune discrète du nord de l’Italie, près de Milan, plusieurs centaines de néonazis venus de toute l’Europe se sont réunis à l’occasion du « Hammerfest », un événement célébrant les 30 ans des Italia Hammerskins. Organisée sous de strictes règles de discrétion et d’interdiction de photographier, EXIF a pu infiltrer l'événement.

Néonazisme décomplexé - © Reflets, © EXIF

EXIF est un collectif de reporters spécialisé dans l’enquête sur l’extrême droite européenne. Leurs sets de photographies sont régulièrement utilisés par des centaines de collectifs militants et de médias. Le dernier lot de photos concernant la France a été réalisé lors du C9M à Paris. Ce matériel a notamment permis à Reflets d’identifier des dizaines de militants fascistes et néonazis présents dans la capitale.

Cette fois-ci, EXIF a pu faire des clichés des Hammerskins français qui ont été particulièrement nombreux lors du « Hammerfest » 2025 organisé en Italie. Plusieurs chapitres hexagonaux étaient représentés, notamment North France, South France, Lorraine et Aquitaina, confirmant l’ancrage et la structuration transnationale de ce réseau néonazi.

Le chapitre Lorraine

Le chapitre Lorraine Hammerskins était notamment représenté par Christophe Saccavini, déjà connu pour des faits de violence : lors du « Hammerfest » 2019 en France, il avait grièvement blessé un autre militant néonazi alors qu’il assurait la sécurité de l’événement. En novembre 2025, Saccavini était accompagné de Gautier Welter, originaire du secteur de Toul, et de Jérémy Bonneaud, chauffeur routier dans la région de Nancy, employé par le groupe logistique Berto. Bonneaud a par ailleurs été distingué en 2023 pour ses performances professionnelles et affiche publiquement un tatouage Hammerskin sur l’avant-bras droit, comprenant l’emblème du chapitre Lorraine et la date du 13 janvier 2018, correspondant à...

15.12.2025 à 12:22

Telegram : la mécanique du terrorisme d’extrême droite

Reflets et OFF Investigation ont enquêté sur le mouvement Terrorgram

Notre dossier sur l’extrême droite grossit à mesure que ce courant politique gagne du terrain. La résistance de la démocratie face aux assauts de ses ennemis est faible. L’accession au pouvoir, à nouveau, de Donald Trump en est l’illustration la plus criante. Dans l’ombre, le terrorisme d’extrême droite se développe, recrute et se coordonne pour parvenir à ses fins. Démonstration.

Glorification du terrorisme d'extrême droite, méthodes pour fabriquer des bombes ou des armes, le Terrorgram radicalise des jeunes - © Reflets

Tandis que l’extrême droite parlementaire joue le jeu de la démocratie, sa fraction la plus radicale porte la violence dans la rue et explore le terrorisme comme moyen d’accélérer son ascension vers le pouvoir.

La situation européenne n’est pas reluisante et Europol note le nombre d’attentats d’extrême droite perpétrés, avortés et déjoués augmente ces dernières années de ce côté du spectre politique.

La situation française est inquiétante. Dans son rapport «Terrorisme et violence d’extrême droite en Europe occidentale, 1990 - 2022», le C-REX soulignait déjà en 2023 que «la France est l’un des rares pays d’Europe occidentale où le terrorisme et la violence d’extrême droite pourraient être en hausse». Le rapport notait que l’«augmentation du soutien électoral tend à faire baisser les niveaux de violence». La stratégie de dédiabolisation du RN (ex-FN) avec l’aide du système médiatique, ses succès électoraux ont pu détourner quelques caciques d’extrême droite de la violence. Mais en parallèle, et Reflets l’a documenté, une mouvance d’extrême droite extra parlementaire se développe, se fédère et opte pour une violence décomplexée. Les membres de ces groupes peuvent parfois imaginer qu’il faut des méthodes d’action plus violentes que celles que le parti ayant pignon sur rue a choisies? Mais pas uniquement. Car à bien y regarder, on trouve très souvent derrière ces groupuscules des figures connues et anciennes de l’extrême droite française.

C’est par exemple le cas d’anciennes...

13.12.2025 à 17:38

L'éducation nationale veut « Acculturer les jeunes à la défense »

L’école terrain de militarisation de la société

Après le discours va-t-en-guerre d'Emmanuel Macron le 27 novembre, voici « Acculturer les jeunes à la défense », un guide circulant depuis quelques semaines dans nos écoles. Présenté comme un outil pédagogique, il s’agit d’un document stratégique, pensé pour multiplier les points de contact entre les élèves et les institutions militaires et installer l’armée dans le paysage éducatif. Derrière le vocabulaire rassurant, se dessine une véritable entreprise de militarisation de la société.

Les enfants à l'armée, quelle bonne idée... - © Reflets

Dans un discours au ton militariste, voire chauvin, le 27 novembre 2025, Emmanuel Macron a annoncé une réforme du service national avec la création, en 2026, d’un service militaire volontaire. Dix mois d’engagement « pour la patrie », car, selon le chef de l’État, d’un côté « les jeunes ont soif d’engagement » et, de l’autre, nous rappelle le général Mandon, nous devons « accepter de perdre nos enfants ». L’objectif final de cette mobilisation, qui rappelle évidemment les discours des acteurs des régimes autoritaires, est, pour Macron, d’atteindre une mobilisation de 50.000 jeunes d’ici 2035. Une mesure censée répondre aux besoins des armées face à la menace russe et aux nouveaux risques de guerre.

Les débats sur les chaînes d’information en continu n’ont pas manqué. La menace russe s’est imposée comme la principale justification avancée pour défendre l’idée d’insuffler aux jeunes une idéologie de guerre. Une guerre qu’il faudrait certes garder à l’esprit, puisqu’elle pourrait advenir, mais qui se déroulerait, si elle survenait, à 1.800 km de Paris (à vol d’oiseau), soit la distance séparant la capitale française de la frontière russe.

Petite nuance absente de la rhétorique et de la sémantique largement employées par les acteurs de la défense : la France ne serait, très probablement, jamais engagée dans une guerre ouverte avec la Russie. Elle ne deviendrait belligérante qu’au titre de l’OTAN ou pour soutenir un autre pays, comme elle le fait pour l’Ukraine, si, vers 2030,...

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