
24.11.2025 à 17:40
admn_iris
Cette note examine les effets épistémiques de l’intelligence artificielle sur la production et la transmission du savoir religieux. En analysant la manière dont les modèles de langage recomposent l’interprétation scripturaire, il montre comment le sacré se « calcule », comment l’autorité doctrinale se déplace vers des architectures de données, et comment se constitue un nouveau régime de vérité religieuse fondé sur la corrélation plutôt que sur la révélation. Cette note est la première d’une série de l’Observatoire géopolitique du fait religieux intitulée : « Intelligence artificielle et recomposition du croire : Le Sacré Codé »
L’article L’intelligence artificielle religieuse : vers une mutation doctrinale et cognitive du sacré est apparu en premier sur IRIS.
Cette note examine les effets épistémiques de l’intelligence artificielle sur la production et la transmission du savoir religieux. En analysant la manière dont les modèles de langage recomposent l’interprétation scripturaire, il montre comment le sacré se « calcule », comment l’autorité doctrinale se déplace vers des architectures de données, et comment se constitue un nouveau régime de vérité religieuse fondé sur la corrélation plutôt que sur la révélation.
Cette note est la première d’une série de l’Observatoire géopolitique du fait religieux intitulée : « Intelligence artificielle et recomposition du croire : Le Sacré Codé »
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24.11.2025 à 12:01
Déborah Yapi
Depuis 2015, annoncer la « chute imminente » de Donald Trump est devenu un sport national dans certains cercles intellectuels français. Un exercice de prophétie aussi prévisible qu’invariablement erroné. Ceux qui vous affirment aujourd’hui, avec la même assurance, que le Parti républicain est en train de se fissurer irrévocablement et que l’affaire Epstein pourrait terrasser Trump, sont les mêmes qui, en 2016, juraient qu’il ne serait jamais élu, puis en 2021, après le 6 janvier, qu’il finirait en prison sous six mois et n’aurait aucune chance de revenir au pouvoir. Arrêtons-nous un instant sur les faits. Donald Trump n’a jamais été aussi puissant. À de rares exceptions près, le Parti républicain le suit aujourd’hui avec une discipline quasi-militaire. L’affaire Epstein, malgré le bruit médiatique, n’est qu’un incident de parcours. À moins de révélations véritablement dévastatrices — Trump avec une prostituée mineure, par exemple — susceptibles d’entraîner une procédure d’impeachment, il y a fort à parier qu’elle glissera sur lui comme tant d’autres avant elle. Quant à Marjorie Taylor Greene, sa rébellion passagère relève du folklore : tout leader autoritaire connaît ce genre d’épisodes. Ceux qui espèrent encore voir en elle l’embryon d’une fronde d’envergure au sein du Parti républicain feraient bien de changer de lunettes — ou de s’en acheter. Le tort de Trump fut d’avoir promis durant sa campagne de rendre publics tous les dossiers Epstein, puis de s’y refuser une fois au pouvoir. Cette volte-face a naturellement alimenté tous les soupçons. Mais le vote bipartisan du Congrès – 427 élus à la Chambre et l’unanimité au Sénat – ne traduit pas un rejet de Trump par les républicains. Il révèle plutôt leur volonté de tenir une promesse de campagne face à des électeurs qui, depuis le printemps dernier, commençaient à se détourner du président en raison précisément de cette promesse […]
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Depuis 2015, annoncer la « chute imminente » de Donald Trump est devenu un sport national dans certains cercles intellectuels français. Un exercice de prophétie aussi prévisible qu’invariablement erroné. Ceux qui vous affirment aujourd’hui, avec la même assurance, que le Parti républicain est en train de se fissurer irrévocablement et que l’affaire Epstein pourrait terrasser Trump, sont les mêmes qui, en 2016, juraient qu’il ne serait jamais élu, puis en 2021, après le 6 janvier, qu’il finirait en prison sous six mois et n’aurait aucune chance de revenir au pouvoir.
Arrêtons-nous un instant sur les faits. Donald Trump n’a jamais été aussi puissant. À de rares exceptions près, le Parti républicain le suit aujourd’hui avec une discipline quasi-militaire. L’affaire Epstein, malgré le bruit médiatique, n’est qu’un incident de parcours. À moins de révélations véritablement dévastatrices — Trump avec une prostituée mineure, par exemple — susceptibles d’entraîner une procédure d’impeachment, il y a fort à parier qu’elle glissera sur lui comme tant d’autres avant elle. Quant à Marjorie Taylor Greene, sa rébellion passagère relève du folklore : tout leader autoritaire connaît ce genre d’épisodes. Ceux qui espèrent encore voir en elle l’embryon d’une fronde d’envergure au sein du Parti républicain feraient bien de changer de lunettes — ou de s’en acheter.
Le tort de Trump fut d’avoir promis durant sa campagne de rendre publics tous les dossiers Epstein, puis de s’y refuser une fois au pouvoir. Cette volte-face a naturellement alimenté tous les soupçons. Mais le vote bipartisan du Congrès – 427 élus à la Chambre et l’unanimité au Sénat – ne traduit pas un rejet de Trump par les républicains. Il révèle plutôt leur volonté de tenir une promesse de campagne face à des électeurs qui, depuis le printemps dernier, commençaient à se détourner du président en raison précisément de cette promesse non tenue. N’oublions pas que nombre de ces élus se présentent aux élections de midterm : ils ne voulaient pas que ce dossier se retourne contre eux.
Donald Trump a fini par retourner sa veste, il n’avait guère le choix. Reste à savoir si tout sera véritablement révélé. Il y a fort à parier que certains documents qu’il aurait préféré ne pas voir mis au jour le seront effectivement. Mais selon la plupart des observateurs américains bien informés, rien ne devrait le mettre véritablement en péril – des éléments gênants, certes, mais probablement moins graves que ce qui attend certaines figures démocrates. Trump sortira vraisemblablement renforcé de cette situation, les quelques tensions internes au Parti républicain s’effaceront rapidement.
Cessons de nous fixer sur l’instant. Regardons la big picture.
Je ne reviendrai pas ici sur les succès qu’a pu remporter le 47e président américain, du moins aux yeux de ses partisans, tant sur le plan intérieur qu’extérieur – j’ai suffisamment écrit sur le sujet. Bien évidemment, à moyen terme, sa politique conduira l’Amérique dans le mur et lui fera perdre une grande partie de son influence sur la scène internationale. Mais à l’heure actuelle, le régime autoritaire que lui et J. D. Vance mettent en place avec l’aide de personnes telles que Susie Wiles, la secrétaire générale de la Maison-Blanche, est bien parti pour s’ancrer.
En témoignent deux récents faits d’armes, emblématiques de la mainmise stratégique du milliardaire new-yorkais sur le jeu politique et médiatique. D’abord, le bras de fer du shutdown : les démocrates ont cédé sans la moindre compensation — c’est d’ailleurs plutôt au sein du parti de l’âne que l’on pourrait parler de véritables fractures. Ensuite, ce coup de maître en communication : recevoir avec chaleur Zohran Mamdani, le maire élu de New York, resté là comme un petit garçon, figé et tout sourire, comme complice, pendant que le maître des lieux annonçait non pas un plan de paix, mais un plan de capitulation pour l’Ukraine.
Il est fort à parier que Zelensky n’aura pas d’autre choix que d’approuver, plus ou moins, ce plan. Et si Trump obtient un cessez-le-feu, ou ce qui pourra être présenté comme tel, avant Noël — comme je le « prédis » depuis des mois —, il triomphera non seulement sur la scène nationale américaine, mais aussi sur la scène internationale auprès de nombreux acteurs.
Alors arrêtons de voir dans chaque turbulence au sein du Parti républicain ou chaque enquête d’opinion plus ou moins défavorable la fin annoncée de Trump. Ce régime est là pour rester. Et le plus dangereux, le plus inquiétant, c’est tout ce qu’il est prêt à entreprendre pour conserver le pouvoir. Les observateurs européens qui continuent à annoncer son implosion feraient mieux d’analyser comment résister à son influence croissante auprès des droites occidentales et à la normalisation d’un modèle politique qui fait fi des garde-fous démocratiques. Car c’est bien là le véritable enjeu : non pas la chute fantasmée de Trump, mais la consolidation d’un pouvoir qui transforme en profondeur les institutions américaines.
Romuald Sciora dirige l’Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l’IRIS, où il est chercheur associé. Essayiste et politologue franco-américain, il est l’auteur de nombreux ouvrages, articles et documentaires et intervient régulièrement dans les médias internationaux afin de commenter l’actualité. Il vit à New York.
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21.11.2025 à 16:54
stagiairedecomm@iris-france.org
Plus grande île de l’océan Indien, située dans un espace géographique stratégique le long du canal du Mozambique, riche en ressources minières et en hydrocarbures, Madagascar peine à sortir de la pauvreté. L’histoire politique mouvementée de Madagascar et son passé colonial ont participé à freiner son émergence sur la scène internationale. Depuis son indépendance, Madagascar traverse des cycles d’instabilité politique qui ont freiné la consolidation de l’État et affaibli l’économie. Les effets du dérèglement climatique, la corruption et la dépendance à l’aide internationale aggravent ces fragilités. Mais du fait de ses atouts à la fois minier, pétrolier et de sa position géographique stratégique, Madagascar attire les puissances régionales et internationales. Cette centralité nourrit une concurrence entre acteurs qui misent sur des investissements, le commerce, la coopération militaire, et autres stratégies d’influence. Madagascar fait aujourd’hui l’objet d’une attention renouvelée dans un contexte de renversement du pouvoir initié par une mobilisation de la jeunesse dénonçant la dégradation des infrastructures et l’accaparement des richesses par un régime considéré comme corrompu et inefficace. Quels sont les enjeux géographiques, historiques, et géopolitiques qui entourent ce territoire qui doit faire face à de profonds défis économiques, politiques et sociaux ? Le pays parviendra-t-il à s’extraire d’une situation de crises pour enfin tirer profit de ses nombreuses richesses au bénéfice de tous ?
L’article Madagascar : l’île aux richesses confisquées, jusqu’à quand ? | Expliquez-moi… est apparu en premier sur IRIS.
Plus grande île de l’océan Indien, située dans un espace géographique stratégique le long du canal du Mozambique, riche en ressources minières et en hydrocarbures, Madagascar peine à sortir de la pauvreté.
L’histoire politique mouvementée de Madagascar et son passé colonial ont participé à freiner son émergence sur la scène internationale. Depuis son indépendance, Madagascar traverse des cycles d’instabilité politique qui ont freiné la consolidation de l’État et affaibli l’économie. Les effets du dérèglement climatique, la corruption et la dépendance à l’aide internationale aggravent ces fragilités.
Mais du fait de ses atouts à la fois minier, pétrolier et de sa position géographique stratégique, Madagascar attire les puissances régionales et internationales. Cette centralité nourrit une concurrence entre acteurs qui misent sur des investissements, le commerce, la coopération militaire, et autres stratégies d’influence.
Madagascar fait aujourd’hui l’objet d’une attention renouvelée dans un contexte de renversement du pouvoir initié par une mobilisation de la jeunesse dénonçant la dégradation des infrastructures et l’accaparement des richesses par un régime considéré comme corrompu et inefficace.
Quels sont les enjeux géographiques, historiques, et géopolitiques qui entourent ce territoire qui doit faire face à de profonds défis économiques, politiques et sociaux ? Le pays parviendra-t-il à s’extraire d’une situation de crises pour enfin tirer profit de ses nombreuses richesses au bénéfice de tous ?
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