Face à la violence, à l’injustice ou à l’oubli, la colère peut servir l’émancipation des peuples, mais elle peut se révéler dangereuse si elle provoque de l’impuissance ou pire : du ressentiment.
Dans son essai L’empathie est politique, la neuroscientifique Samah Karaki décortique la construction sociale de l’empathie et ses biais discriminants. À rebours des discours portés dans la plupart des milieux militants, elle invite à mettre cette émotion à distance pour transformer le réel.