05.10.2025 à 19:35
Dans une tribune publiée par Libération, l'avocat Jean-Yves Halimi rappelle que sa mère a contribué à changer avec succès à de nombreuses reprises « l'état du droit » : « avortement, viol, dépénalisation de l'homosexualité, parité en politique, etc. ».
C'est bien parce que Gisèle Halimi – avec d'autres – a mené et a gagné ces combats qu'on ne se rend plus bien compte comment était la vie avant. Un ouvrage à paraître aux éditions Libertalia vient pallier cet oubli en nous replongeant dans une époque, celle d'avant 1975, où l'avortement était en France un crime. Conservées par l'association co-fondée par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir, Choisir la cause des femmes, ces Lettres pour un avortement illégal témoignent du désespoir de femmes qui sollicitaient l'aide d'un médecin célèbre, le professeur Milliez, pour pratiquer un avortement encore illégal. Pour Gérard Mordillat, on mesure le chemin parcouru depuis les années 1970 en lisant le désarroi dans lequel était plongée une femme qui ne pouvait choisir librement sa grossesse. De tous les combats de Gisèle Halimi, certains restent encore à mener et à gagner. « J'affirme que cette cause est juste et sera reconnue comme telle dans l'histoire ». Gisèle Halimi en 1974 ? Non, Gisèle Halimi en 2014. C'était dans L'Humanité, à propos de la lutte des Palestiniens.
Continuer la lecture…03.10.2025 à 13:19
Invité du magazine de France 2 « Complément d'enquête » le jeudi 02 octobre, Raphaël Enthoven était invité à réagir à l'enquête de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, pour laquelle La France insoumise est le mouvement politique où il y a le moins d'antisémites.
Continuer la lecture…02.10.2025 à 22:48
BHL, Enthoven, Alain Minc, Arthur, Yvan Attal, ils sont une vingtaine à signer une tribune contre la reconnaissance immédiate de l'État de Palestine par la France dans Le Figaro du 19 septembre. Pas un mot sur le génocide en cours, sur la souffrance inouïe des Palestiniens, sur l'assassinat des journalistes, sur les violations du droit international.
Rien d'étonnant. Depuis des mois, ces militants inconditionnels de l'actuelle politique israélienne sont omniprésents dans les médias. On note cependant dans cette tribune la signature de Charlotte Gainsbourg. La comédienne a le droit absolu de signer ce qu'elle veut, sauf qu'elle joue le rôle de Gisèle Halimi dans un film prévu pour 2026 et sauf que Gisèle Halimi, toute sa vie, a toujours soutenu la cause palestinienne.
L'un de ses fils, Serge Halimi, écrit : « elle aurait lu cette tribune collective avec dégoût ».
De subtiles critiques rétorquent qu'on ne demande pas au comédien de partager les convictions du personnage qu'il incarne. Charlie Chaplin n'avait pas les mêmes idées qu'Adolf Hitler et Marlon Brando n'était pas le Parrain. Mais on imagine mal l'embarras de Charlotte Gainsbourg à la sortie du film. Comment occulter les engagements de Gisèle Halimi ? Comment se limiter au sujet du film qui est le procès de Bobigny en 1972 ?
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