06.10.2025 à 06:00
Mathieu Rigouste
Depuis le 7 octobre 2023, des enquêtes ne cessent de confirmer l'emploi par l'État israélien de techniques de déshumanisation du peuple palestinien : tortures, viols et humiliations, punitions collectives, déplacements, internements en camps et disparitions forcées sont conjugués aux bombardements massifs contre les civils enfermés dans Gaza. Loin de constituer des dérives, toutes ces violences font système et s'inscrivent dans l'histoire globale et connectée des doctrines (…)
- Dossiers et séries / Algérie, Israël, Palestine, Irlande du Nord , Terrorisme, Histoire, Focus, Gaza 2023-2025Depuis le 7 octobre 2023, des enquêtes ne cessent de confirmer l'emploi par l'État israélien de techniques de déshumanisation du peuple palestinien : tortures, viols et humiliations, punitions collectives, déplacements, internements en camps et disparitions forcées sont conjugués aux bombardements massifs contre les civils enfermés dans Gaza. Loin de constituer des dérives, toutes ces violences font système et s'inscrivent dans l'histoire globale et connectée des doctrines contre-insurrectionnelles du colonialisme occidental.
Les informations récoltées par l'avocate et chercheuse Janan Abdu ont permis de documenter dès mai 2024 l'organisation systématique de punitions collectives à Gaza et une « série interminable de tortures, d'humiliations et de morts » à Sde Teiman, la prison militaire clandestine située dans le désert du Naqab (Néguev)1. Les milliers de Palestiniens arrêtés arbitrairement depuis octobre 2023 via la loi israélienne sur « la détention des combattants illégaux » de décembre 2023 y ont notamment subi l'emploi de chiens d'attaque, de tabassages et d'agressions sexuelles. En août de la même année, l'organisation israélienne des droits humains B'Tselem publiait son rapport « Bienvenue en enfer », confirmant un « usage de la torture systématique, généralisé et prolongé ». Depuis, des accusations similaires ont visé de nombreux sites d'internement israéliens tels que Ofer, Ananot, Ketziot, Megiddo, Damon ou Nitzan. Les experts mandatés par le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU, Human Rights Watch et Amnesty International ont aussi recueilli de multiples témoignages qui décrivent des détenus enfermés dans des cages ou attachés à des lits, nus ou vêtus de couches. Ils sont aussi soumis à des techniques de privation sensorielle, sont privés de soins et de sommeil, d'eau et de nourriture. Ils subissent également des suspensions au plafond ou des simulations de noyades, des brûlures de cigarettes ou des chocs électriques, en particulier sur les parties génitales.
Ces violences rappellent bien sûr celles commises par l'armée française en Algérie ou par l'armée étatsunienne au Vietnam, mais leur articulation systématique contre des civils se retrouve dans toute l'histoire des champs de bataille coloniaux. La combinaison de l'incarcération raciale de masse, de la torture, du viol et de régimes de laisser mourir ou de faire mourir a été généralisée tout au long de l'esclavage transatlantique et de « la conquête des Amériques ». De premiers camps de concentration modernes associés à des systèmes de violences extrêmes ont ensuite été mis en place par l'armée espagnole pour mener la contre-insurrection à Cuba entre 1895 et 1898, puis par l'armée britannique en Afrique australe pour enfermer cent mille civils durant la guerre des Boers (1899-1902). Dans le Sud-ouest africain (actuelle Namibie), l'Allemagne a massivement enfermé les populations locales et commis le premier génocide du XXe siècle contre les Héréros et les Namas. Après avoir été réagencé sous la forme de camps de concentration et d'extermination par l'Allemagne nazie, l'internement racial de masse a été employé par la France pour mener la contre-révolution coloniale en Indochine puis en Algérie sous la forme de « centres de tri et de transit », « d'hébergement » et de « regroupement »2. Dans chacun de ces cas, les camps ont fonctionné à l'articulation de régimes de gouvernement par l'écrasement de la vie ou par la mise à mort de masse.
Israël se distingue dans ce domaine en redéfinissant les déplacements et l'internement comme des techniques d'« ingénierie sociale » visant à vider le « terrain humain » et reformater la personnalité des détenus. Il est par ailleurs l'un des rares États à avoir officiellement légalisé la torture sous l'euphémisme de « pression physique modérée ». Avant octobre 2023, de nombreux observateurs décrivaient déjà Gaza comme un camp de concentration géant à ciel ouvert et un champ d'expérimentation pour de nouvelles technologies contre-insurrectionnelles. Israël emploie depuis lors ces savoir-faire pour transformer l'enclave en fosse commune de masse.
Un rapport de l'Association Internationale des spécialistes du génocide (AISG) rassemblant près de 500 spécialistes a lui aussi confirmé début septembre 2025 le caractère « systématique et à grande échelle » du processus génocidaire, des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre perpétrés par Israël en Palestine. La dynamique éradicatrice du colonialisme israélien est pourtant documentée depuis la Nakba en 1947-1948. Les mots de l'officier des opérations de la brigade Carmeli chargée de « désarabiser » Haïfa à la suite du départ des Britanniques en août 1948 sont connus : « Tuez tous les Arabes que vous rencontrez, incendiez tout ce qui est inflammable et ouvrez les portes à l'explosif… »3. La milice avait alors bombardé les réfugiés au mortier.
Il s'agit d'empêcher la réorganisation des résistances indigènes. Cette technique de contre-guérilla trouve son origine dans la lutte contre les peuples premiers de cette Amérique décrite comme une « terra nullius ». Elle servit de modèle pour des leaders sionistes tels que Zeev Jabotinsky qui en parle dans son ouvrage Le Mur de fer, Les Arabes et nous, (1923) (La Bibliothèque sioniste, 2022).
Une dynamique génocidaire a aussi été engagée lors de la conquête française de l'Algérie au XIXe siècle qui a provoqué, selon les estimations des historiens, entre 500 000 à 1 million de morts sur une population de 3 millions d'Algériens. La stratégie consistant à faire mourir ou à laisser mourir en masse les colonisés — notamment par la famine organisée — a aussi résidé au cœur des guerres contre-insurrectionnelles menées par la Belgique au Congo, et par le Royaume-Uni en Inde, au Soudan ou au Kenya.
Le bombardement systématique de Gaza depuis le 7 octobre 2023 résonne aussi avec les canons de la marine britannique qui massacraient déjà les habitants du Levant en 1840, à l'époque où furent formulées les prémices du projet sioniste4. Et les premières bombes aériennes de l'histoire ont été larguées par une puissance coloniale contre des civils lorsqu'un avion italien frappa un campement dans la région de Tripoli en 1911.
Le phosphore blanc et les gaz employés pour rendre la Palestine invivable résonnent avec l'usage des armes toxiques tout au long des « pacifications » européennes et étatsuniennes. Pour envahir l'Algérie, l'armée française a organisé des massacres par « enfumades » de villages entiers réfugiés dans des grottes. Après avoir submergé les tranchées de la première guerre mondiale, les gaz toxiques ont été déversés pour la première fois sur des populations civiles par la France et l'Espagne pour briser la résistance du Rif au Maroc. Ils ont ensuite servi dans les combats de la seconde guerre mondiale et pour exterminer les juifs en Europe. L'armée française a reconduit l'usage des gaz pour massacrer la rébellion algérienne au cours de la « guerre des grottes » dans les années 1950. Dans les Aurès, elle bombardait au napalm avant que l'armée américaine ne l'imite au Vietnam où elle a aussi déversé l'agent orange pour terroriser et rendre le territoire inhabitable. En Algérie comme au Vietnam, l'usage de ces armes a été directement associé aux camps d'internement et à des murs de séparation sans pourtant réussir à briser la rébellion.
Selon la chercheuse Laleh Khalili, tout comme en Asie du Sud-est et en Algérie, la contre-révolution en Palestine constitue « un laboratoire archétypal et un nœud crucial des contre-insurrections globales »5. La domination sioniste s'enracine effectivement dans les répertoires de l'impérialisme occidental tout en les adaptant. Cette mécanique a pris forme lorsque l'occupation britannique a entrepris de faire converger les savoir-faire coloniaux pour maintenir l'ordre, en particulier face à la grande Révolte arabe de 1936 à 1939. L'officier britannique Charles Tegart qui dirigeait les opérations de contre-guérilla avait ainsi fait carrière face au mouvement indépendantiste nord-irlandais avant de diriger la police de Calcutta et d'y généraliser la torture contre la rébellion indienne6. Envoyé en Palestine en 1937, il y a fait édifier de nombreux postes de police fortifiés, une clôture-frontière et des centres de torture nommés Arab Investigation Centers.
Mais la terreur n'a pas suffi à tarir le soumoud, l'esprit de la résistance palestinienne. Alors, comme en Haïti, des unités paramilitaires et des chiens Doberman ont été employés pour chasser les insurgés. Calqué sur les méthodes coloniales françaises en Syrie et en Algérie, un vaste système de fichage, d'arrestations massives et de détentions administratives a été articulé à la torture, aux punitions collectives, aux déportations et aux exécutions sommaires7. Issu d'une famille de colons britanniques en Inde, le général Orde Wingate avait notamment servi au Soudan avant de développer les Special Night Squads, des commandos policiers composés de colons juifs chargés de patrouiller de nuit, parfois déguisés en « Arabes » pour mener des expéditions punitives contre les villages palestiniens. Toutes ces techniques de guerre dans la population ont profondément influencé la genèse des appareils militaro-sécuritaires israéliens.
Les méthodes de contre-insurrection israéliennes ont continué d'évoluer à travers des échanges réguliers avec les puissances du bloc transatlantique. En janvier 1960, deux généraux israéliens, Yitzhak Rabin et Haïm Herzog, futurs premier ministre et président d'Israël, observaient en Algérie les techniques françaises de « guerre contre-révolutionnaire » : murs de séparation, déplacements de population et internement de masse, normalisation de la torture et du viol, disparitions forcées, massacres par bombardements et armes chimiques y étaient conjugués à une propagande suivant une dynamique de militarisation générale de la société. Ce régime de violence n'a pas empêché le peuple algérien d'arracher son indépendance.
Le chercheur Jeff Halper, dans son ouvrage War Against the People (Pluto Press, 2015), a décrit Israël comme un « modèle d'État sécuritaire » basé sur une guerre de contre-insurrection permanente. La gestion quotidienne de l'apartheid tout comme la dynamique génocidaire s'inscrivent au cœur d'une mécanique impériale globale faisant circuler les savoir-faire entre centres et périphéries et où l'expérience coloniale française a joué un rôle majeur. L'État israélien s'y distingue en entretenant une intense activité de recherche et développement. Le morcellement continu du territoire est assuré depuis le début du XXIe siècle par des murs dits « intelligents » et des bases militaires « innovantes ». Les données biométriques intégrées aux cartes d'identité et aux systèmes d'identification regroupent des informations concernant la vie intime et politique des Palestiniens. Le système d'internement de masse intègre les dernières innovations technologiques tandis que le processus génocidaire est désormais pris en charge par différents programmes dits « d'intelligence artificielle » comme Hasbora, Lavender ou Where's dad ? Ces derniers accélèrent la désignation de cibles et alimentent ainsi le fonctionnement intensif d'une « usine d'assassinats de masse » selon les propres termes d'un ancien officier de renseignement israélien8.
La guerre génocidaire menée contre la résistance du peuple palestinien constitue ainsi un laboratoire global pour l'automatisation de la contre-insurrection. Appuyée par les armes et les financements du bloc occidental, la mécanique impériale tourne désormais à plein régime au profit d'un plan « Grand Israël » de colonisation de toute la région. Mais Palestine est aussi devenue le nom d'une résistance mondiale. Et dans le prolongement des révolutions haïtiennes, vietnamiennes et algériennes, rien n'indique qu'une intensification de la férocité coloniale réussisse à épuiser la détermination des peuples opprimés.
1Janan Abdu, « The writing was on the wall for Israel's torture of prisoners », +972Mag, 14 mai 2024.
2Fabien Sacriste, Les camps de regroupement en Algérie : Une histoire des déplacements forcés (1954-1962), Presses de Sciences Po, 2022.
3Ilan Pappé, Le nettoyage ethnique de la Palestine, La Fabrique, 2024.
4Andreas Malm, Pour la Palestine comme pour la Terre. Les ravages de l'impérialisme fossile, La Fabrique, 2025.
5Laleh Khalili, « The location of Palestine in global counter-insurgencies », International Journal of Middle East Studies, 2010, n° 42:3, pp. 413-433.
6Tutun Mukherjee, « Colonialism, surveillance and memoirs of travel : Tegart's diaries and the Andaman cellular jail », dans Sachidananda Mohanty (ed.), Travel Writing and the Empire, Katha, 2004.
7Voir Matthew Hughes, Britain's Pacification of Palestine. The British Army, the Colonial State, and the Arab Revolt, 1936-1939, Cambridge University Press, 2019.
8Yuval Abraham, « “A mass assassination factory” : Inside Israel's calculated bombing of Gaza », +972 Magazine, 30 novembre 2023.
06.10.2025 à 06:00
Marie-Claude Slick
Depuis l'Antiquité, ce plateau à 1 000 mètres d'altitude au nord-est d'Israël et au sud-ouest de la Syrie est jalousement gardé par ses différents occupants. Il est hautement stratégique, car qui le tient surplombe son adversaire. Depuis les hauteurs du Golan (Al-Joulan en arabe), on domine la plaine de Damas qui s'étend à l'est sur le territoire syrien, ainsi que la Galilée israélienne à l'ouest. Le mont Haramoun (Hermon en hébreu), qui culmine à près de 3 000 mètres, a son extrémité (…)
- Va comprendre ! / Syrie, Israël, Druzes , Guerre israélo-arabe de 1973, Guerre israélo-arabe de 1967, Golan, Guerre israélo-arabe (1947-1950), Hayat Tahrir al-Cham (HTC)Depuis l'Antiquité, ce plateau à 1 000 mètres d'altitude au nord-est d'Israël et au sud-ouest de la Syrie est jalousement gardé par ses différents occupants. Il est hautement stratégique, car qui le tient surplombe son adversaire. Depuis les hauteurs du Golan (Al-Joulan en arabe), on domine la plaine de Damas qui s'étend à l'est sur le territoire syrien, ainsi que la Galilée israélienne à l'ouest.
Le mont Haramoun (Hermon en hébreu), qui culmine à près de 3 000 mètres, a son extrémité méridionale sur le Golan. La fonte de ses neiges alimente généreusement le fleuve Jourdain, puis le lac de Tibériade en Galilée. Les eaux du Golan représentent un tiers de la réserve aquifère d'Israël. Elles permettent une agriculture diversifiée sur le plateau : céréales, vergers de pommiers et d'oliviers, ainsi que des vignobles — un tiers des vins vendus sous étiquette israélienne proviennent du Golan. L'abondance de l'eau permet une grande diversité florale et faunistique, préservée dans des réserves naturelles.
C'est pour toutes ces raisons qu'Israël refuse de rendre ce territoire occupé depuis la guerre de juin 1967, et que la Syrie des Assad (1971-2024) n'a jamais voulu y renoncer.
Dès les débuts de la conquête ottomane, dans les années 1520, le Golan est inclus au vilayet de Syrie, une division administrative de l'empire ottoman. Lors de l'indépendance de la Syrie en 1946, après la fin du mandat français, le plateau est naturellement intégré au territoire national.
Après la guerre israélo-arabe de 1948-1949, des incidents opposent Tel-Aviv et Damas dans la zone démilitarisée en Galilée, en contrebas. En 1967, Israël s'empare du plateau. Il tient désormais la route de Damas, située à une quarantaine de kilomètres, à portée de ses canons.
Ce n'est qu'après la guerre d'octobre 1973, que la Syrie peut récupérer 30 % du Golan. Un accord de désengagement en 1974 met fin officiellement à la guerre. La zone évacuée par les Israéliens, incluant la ville de Quneitra, entièrement détruite par Israël avant sa restitution, devient une zone tampon. Étroite de quelques kilomètres et longue de 80 km, elle est sous la surveillance des Nations unies. En 1981, Israël vote la loi d'annexion du Golan, soit 1 200 km2. Cette décision est considérée comme « nulle et non avenue » par l'ONU (résolution 497 du Conseil de sécurité). Seuls les États-Unis sous la présidence de Donald Trump l'avaliseront, en mars 2019.
Les Syriens du Golan sont majoritairement Druzes. En 1967, des dizaines de milliers d'habitants fuient les combats, d'autres sont chassés par l'armée israélienne. Un exode qui a laissé peu de traces. L'armée détruit de nombreux villages pour prévenir leur retour. L'implantation de colonies — une trentaine actuellement — modifie l'équilibre démographique du plateau : en 2025, 25 000 Israéliens y résident, contre 23 000 Syriens regroupés dans six agglomérations.
Israël a proposé sa nationalité aux habitants mais s'est heurté à un refus catégorique. Ils ne disposent donc que d'un laissez-passer. Jusqu'à la révolution de 2011, un jeune Syrien du plateau pouvait aller étudier à Damas ou se marier1, mais sans retour possible dans sa famille. L'impossibilité de voyager, de faire des études à l'étranger, ainsi que les dix années de guerre civile en Syrie poussent aujourd'hui de jeunes gens à accepter la nationalité israélienne, ce qui provoque des conflits au sein des familles. Ce mouvement s'est accéléré depuis les années 2020 et pourrait s'amplifier, l'accès à la Syrie étant désormais totalement interdit.
Dès le lendemain de la prise de pouvoir à Damas par les rebelles de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), en décembre 2024, les chars de l'armée israélienne franchissent la zone tampon. Ils s'avancent alors dans le sud de la Syrie, suscitant la désapprobation internationale. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou déclare que l'accord de désengagement de 1974 est caduc, tandis que l'ONU rappelle qu'il reste toujours en vigueur. Les nouvelles autorités syriennes entendent, elles aussi, le respecter. L'armée israélienne installe des avant-postes dans la zone tampon et au-delà, et bombarde la région. Tel-Aviv réclame une démilitarisation complète du sud de la Syrie. Les deux parties confirment en septembre 2025 qu'elles négocient un accord de sécurité. Mais, dès le 9 décembre 2025, Benyamin Nétanyahou affirme : « Le Golan fera partie d'Israël pour l'éternité ». Le 15 décembre 2024, le gouvernement israélien annonce un plan visant à doubler la population juive.
1Voir le film La fiancée syrienne (2004) du réalisateur Eran Riklis.
03.10.2025 à 14:30
Émission spéciale d'Horizon XXI « 7 octobre 2025. Deux ans de guerre israélienne permanente », en direct sur Au Poste, le 7 octobre à partir de 18h Deux ans après le début de la guerre génocidaire que mène Israël contre Gaza, nous faisons le point sur le plan de Donald Trump, la situation dans les territoires palestiniens, mais aussi à l'intérieur de la société israélienne et dans le reste de la région. Pour cette émission de rentrée d'Horizons XXI, nous parlerons du nettoyage ethnique (…)
- ArchivesDeux ans après le début de la guerre génocidaire que mène Israël contre Gaza, nous faisons le point sur le plan de Donald Trump, la situation dans les territoires palestiniens, mais aussi à l'intérieur de la société israélienne et dans le reste de la région. Pour cette émission de rentrée d'Horizons XXI, nous parlerons du nettoyage ethnique tous azimuts à Gaza mais aussi en Cisjordanie, des autres fronts ouverts par Israël dans la région, de politique intérieure israélienne et de complicité internationale, de Washington jusqu'à Paris.
L'émission sera également l'occasion pour le public d'Orient XXI et d'Au Poste de poser toutes ses questions sur la situation dans les territoires occupés à nos trois invité e s : Alain Gresh, directeur et fondateur d'Orient XXI et d'Afrique XXI ; Nitzan Perelman Becker, docteure en sociologie politique et membre du collectif de recherche Yaani ; et Muzna Shihabi, ex-conseillère de l'OLP, chargée de développement au Centre arabe de recherches et d'études politiques (CAREP) de Paris.
Vous pouvez dès à présent nous envoyer vos questions à cette adresse : contact@orientxxi.info
7 octobre 2025, de 18h à 20h,
En direct sur le site d'Au Poste ou sur sa chaîne Twitch
Informations
En mars 2025, évoquant des « Oradour » en Algérie, le journaliste Jean-Michel Aphatie faisait éclater au grand jour un phénomène bien connu des historiens du colonial et du postcolonial : la persistance, en dépit de leurs nombreux travaux, d'un solide déni national sur ce que fut réellement l'histoire coloniale de l'Algérie et, plus largement, celle de la colonisation en général. Davantage, la polémique a vu ressurgir chez certains des tentatives de réhabilitation du colonialisme, dans des temps où, de Trump à Poutine en passant par Netanyahou, se produit dans le monde un inquiétant revival du colonialisme et de l'impérialisme.
Les historiens Alain Ruscio et Fabrice Riceputi, tous deux historiens du colonial et membres de la rédaction d'histoirecoloniale.net, échangeront sur ces questions en visio et en direct le vendredi 3 octobre à 20h.
L'inscription — à prix libre — est nécessaire. Elle se fait en cliquant sur ce lien. Vous recevrez alors une adresse électronique pour poser des questions à l'avance, puis vous pourrez également intervenir ensuite sur le tchat de Zoom.
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Rami Abou Jamous et sa famille ont dû fuir leur appartement à Gaza-ville dans la nuit du 24 au 25 septembre. Ils ont trouvé refuge à Nusseirat, dans le centre de la bande de Gaza.
Il poursuivra l'écriture de son « Journal de bord de Gaza » dès que les conditions le permettront.
Zukiswa Wanner, écrivaine et activiste sud-africaine, publie dans Afrique XXI son journal de bord de la flottille Global Sumud, en route pour Gaza. La flottille a été attaquée dans la nuit du 1er au 2 octobre par l'armée israélienne dans les eaux internationales. Les plus de 400 militants qui la composaient sont actuellement détenus par Israël.