L’ambassade d’Australie a appelé mercredi ses citoyens à « reconsidérer la nécessité (d’un) voyage dans l’ensemble du pays, en raison de l’environnement sécuritaire incertain » (niveau d’alerte 3).
« Bien qu’un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah ait été annoncé en novembre 2024, des frappes aériennes israéliennes pourraient survenir sans préavis. L’aéroport de Beyrouth pourrait être fermé sans avertissement, et vous pourriez ne pas être en mesure de quitter le pays pendant une période prolongée », explique le communiqué.
« Nous continuons à déconseiller tout voyage dans plusieurs régions du Liban en raison des risques sécuritaires », ajoute le communiqué, qui place au niveau d’alerte maximal 4 (Ne pas voyager) le Liban-Sud, la Békaa et des zones de la banlieue sud de Beyrouth, régions à majorité chiite lourdement bombardées par Israël durant la dernier conflit contre le Hezbollah.
Les relations diplomatiques entre l'Australie et Israël se sont détériorées le mois dernier, sur fond de guerre à Gaza. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé son homologue australien Anthony Albanese d'être un « politicien faible qui a trahi Israël », après l'annonce par Canberra de son intention de reconnaître un Etat palestinien à l'ONU en septembre. « La force ne se mesure pas au nombre de personnes que vous pouvez faire exploser ou d'enfants que vous pouvez laisser affamés », avait alors rétorqué le ministre des Affaires intérieures australien Tony Burke, sur la chaîne nationale ABC.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsLe chef de la diplomatie syrienne Assaad al-Chaibani effectue jeudi sa première visite à Washington, où il doit évoquer la levée des sanctions contre son pays, a déclaré à l'AFP une source au ministère des Affaires étrangères à Damas.
Il s'agit de la première visite depuis plus de 25 ans d'un chef de la diplomatie syrienne aux Etats-Unis. "Le ministre se rend à Washington pour discuter de la levée des sanctions encore en vigueur contre la Syrie", a précisé cette source.
La Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) a repris la semaine dernière, à la demande du gouvernement, ses « opérations de déminage à des fins humanitaires » au Liban-Sud, après près de deux ans de suspension en raison « d’échanges de tirs à travers la Ligne bleue », rapporte un communiqué publié mercredi sur le site de la Finul. L'objectif est de « réduire les risques encourus par les civils résidant ou visitant les zones proches de la Ligne bleue, notamment après le dernier conflit ».
Des experts en déminage du Cambodge et de Chine ont commencé à travailler dans deux champs de mines situés près de Blida (caza de Marjeyoun,) et de Maroun el-Ras (caza de Bint Jbeil), sur une superficie totale d’environ 18 000 mètres carrés, précise les Casques bleus.
Le communiqué indique en outre que cette initiative s’inscrit dans le cadre du mémorandum d’entente signé entre la Finul et l’armée libanaise en mars dernier, visant à renforcer la coopération dans le domaine du déminage, « ce qui contribuera, à terme, à l’élargissement de l’autorité de l’État ».
En parallèle, la Finul poursuit ses propres opérations de déminage à l’intérieur et autour de ses bases, ainsi que dans les zones adjacentes aux repères de la Ligne bleue, précise le communiqué.
Il indique enfin que la Finul avait porté sa capacité opérationnelle à 24 équipes spécialisées dans la reconnaissance, le déminage et la neutralisation d’explosifs, contre seulement neuf équipes en octobre 2023. Cette capacité renforcée permet désormais à la mission de mener des tâches supplémentaires, y compris le nettoyage des routes, la détection et l’élimination des munitions non explosées.
Le mandat de la Finul a été prorogé au Liban-Sud fin août pour une dernière fois en août par le Conseil de sécurité. Fin 2026, la force intérimaire devra entamer un plan de retrait qui durerait un an, donc se terminerait fin 2027. Les États-Unis et Israël ne cachent pas leur hostilité à cette présence onusienne au Liban-Sud qu’ils considèrent comme inefficace au vu de l’expansion du Hezbollah depuis la fin de la guerre de 2006 dans cette région.
L’accord du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah a été adopté en novembre 2024, pour mettre fin à plus d’un an de guerre qui a laissé le parti chiite affaibli et privé de son leadership historique. La Finul et l’armée libanaise ont collaboré depuis pour s’assurer de son désarmement au sud du Litani, sachant que la question de sa remise des armes fait désormais l’objet d’une décision gouvernementale libanaise.
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