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13.10.2025 à 15:09

Assemblée nationale : quelle est la répartition des sièges par parti politique ?

Valentin Ledroit

Le 9 juin 2024 au soir, peu après l'annonce des résultats des élections européennes en France et la large victoire du Rassemblement national dans les urnes, le chef de l'État, Emmanuel Macron, a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale, provoquant la tenue d'élections législatives anticipées. Les dimanches 30 juin et 7 juillet 2024, les citoyens […]

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Texte intégral (2416 mots)

Le 9 juin 2024 au soir, peu après l'annonce des résultats des élections européennes en France et la large victoire du Rassemblement national dans les urnes, le chef de l'État, Emmanuel Macron, a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale, provoquant la tenue d'élections législatives anticipées. Les dimanches 30 juin et 7 juillet 2024, les citoyens français se sont de nouveau rendus aux urnes pour élire leurs 577 députés.

À l'issue du second tour s'est dessinée la composition du nouvel hémicycle sous la XVIIe législature de l'Assemblée nationale. Trois grands blocs ont émergé :

  • le Nouveau Front populaire (NFP), coalition de partis de gauche héritière de la Nupes ;
  • Ensemble pour la République (ENS), qui regroupe les membres de l'ancienne majorité présidentielle en soutien au chef de l'État, Emmanuel Macron ;
  • l'alliance entre le Rassemblement national (RN) et une partie des Républicains (LR) réunis derrière leur président de l'époque, Éric Ciotti.

Toutefois, aucun de ces trois camps n'est parvenu à obtenir une majorité absolue de députés, fixée à 289 sièges quel que soit le nombre de sièges effectivement occupés.

À noter : la répartition des sièges a évolué à la marge depuis juillet 2024, certains députés ayant changé de groupe, d'autres ayant été élus lors d'élections législatives partielles.

Le Nouveau Front populaire, premier bloc de l'Assemblée nationale

Les résultats ont réservé leur lot de surprises par rapport aux projections réalisées par les différents instituts de sondage en amont du scrutin. À commencer par le bloc arrivé en tête. Le Nouveau Front populaire, formé notamment par La France insoumise, le Parti socialiste, Les Écologistes et le Parti communiste français, a ainsi devancé les autres forces politiques.

Les quatre groupes de gauche comptent au total 194 élus, ce qui en fait le premier bloc politique au sein de l'hémicycle. Avant la dissolution de la chambre basse, l'ancêtre du NFP, la Nupes (alliance des mêmes forces de gauche constituée pour les élections législatives de 2022) comptait 149 députés au palais Bourbon.

La France insoumise demeure le premier groupe politique de gauche à l'Assemblée nationale, avec 71 membres (4 de moins qu'à la fin de la précédente mandature). Elle est désormais talonnée par le Parti socialiste, qui compte 69 députés au sein de son groupe, soit 38 de plus qu'avant la dissolution. Le groupe des Écologistes est composé de 38 élus (+17 par rapport à la fin de la dernière législature), tandis que le groupe des communistes en compte désormais 17 (-5 députés).

Lors des élections européennes du 9 juin 2024, les quatre formations de gauche avaient présenté des listes séparées.

Celle du Parti socialiste et de Place publique, emmenée par Raphaël Glucksmann, avait fait le meilleur score parmi les quatre, récoltant 13,8 % des suffrages et terminant en 3e position de ce scrutin, derrière le Rassemblement national et l'ancienne majorité présidentielle.

La liste de La France insoumise, pilotée par Manon Aubry, avait recueilli 9,9 % des voix, contre 5,5 % pour celle de Marie Toussaint et des Écologistes. Le Parti communiste français, emmené par Léon Deffontaines, n'avait quant à lui récolté que 2,35 % des suffrages exprimés. Un score insuffisant pour envoyer des élus au Parlement européen, le seuil qualificatif étant à 5 %.

L'ancienne majorité présidentielle en forte baisse

La majorité présidentielle sortante (composée de Renaissance, du MoDem ou encore d'Horizons) n'est pas parvenue à éviter une forte baisse de son contingent de députés. Avant la dissolution, les trois partis centristes comptaient 250 élus à l'Assemblée nationale. Entretemps, ils en ont perdu 89, avec 161 députés désormais. Cela en fait tout de même le deuxième bloc le plus important au sein du nouvel hémicycle, derrière la coalition de gauche, mais devant l'extrême droite, ce que les différentes études d'opinion pré-électorales ne laissaient pas envisager.

Le parti présidentiel, Renaissance, connaît la plus forte chute de nombre de sièges parmi les alliés de l'ancienne majorité présidentielle, avec 92 élus désormais contre 169 avant la dissolution (-77). Le MoDem de François Bayrou perd lui aussi bon nombre de députés (-14), en comptant 36 aujourd'hui, tandis qu'Horizons se stabilise (34 sièges, trois de plus qu'avant la dissolution).

Renaissance et ses alliés étaient déjà arrivés en deuxième position lors des élections européennes du 9 juin 2024. La liste menée par Valérie Hayer avait recueilli 14,6 % des voix. De quoi lui assurer 13 sièges au Parlement européen.

Certains candidats du Nouveau Front populaire, d'Ensemble pour la République et des Républicains (voir plus bas) ont bénéficié au second tour des législatives de désistements de nombreux candidats du "camp républicain" pour faire barrage à ceux du Rassemblement national (RN).

Après le premier tour, de très nombreuses circonscriptions faisaient face à une situation de "triangulaire", lorsque trois candidats sont susceptibles de se maintenir au second tour. Afin d'éviter que cette situation ne profite aux candidats du RN, 224 candidats se sont désistés, dont 134 du NFP et 82 d'Ensemble, afin que les reports de voix profitent aux adversaires les mieux placés face aux candidats d'extrême droite.

Le Rassemblement national progresse, mais moins que prévu

Autre surprise du scrutin : le Rassemblement national réalise une percée, mais beaucoup moins forte qu'attendue. Le parti d'extrême droite passe de 88 sièges avant la dissolution (ce qui constituait déjà un record) à 123 sous la XVIIe législature. À cela, il faut ajouter les 16 députés du groupe de l'Union des droites pour la République (UDR), le nouveau parti créé par Éric Ciotti. Ce dernier, alors président des Républicains, avait acté une alliance avec le RN en vue des législatives, majoritairement rejetée par sa famille politique (lire plus bas). Il a depuis quitté LR.

La formation de Jordan Bardella et de Marine Le Pen ne se classe donc qu'en troisième position en nombre de députés, alors que les projections pré-électorales réalisées par les différents instituts de sondage la plaçaient en tête, voire proche d'obtenir une majorité absolue de sièges au sein du nouvel hémicycle et, ainsi, d'accéder au pouvoir.

Quelques semaines avant les législatives, le Rassemblement national était arrivé en tête des élections européennes en France, en recueillant 31,4 % des voix et en faisant élire 30 députés européens.

Les Républicains limitent les dégâts, zéro pointé pour Reconquête

Malgré une campagne mouvementée, Les Républicains limitent les dégâts. Le groupe de la Droite républicaine compte 50 élus, réunis autour de leur nouveau leader, Laurent Wauquiez, contre 61 à la fin de la dernière mandature (-11).

Pour ces élections législatives, LR était pourtant parti divisé. Contre l'avis des autres dirigeants de sa formation politique, le président des Républicains, Éric Ciotti, avait annoncé un accord avec le Rassemblement national dans certaines circonscriptions. 16 candidats issus de cet accord ont été élus, formant un nouveau groupe, l'Union des droites pour la République (UDR), proche de celui du Rassemblement national.

Le groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), qui rassemble des élus de divers bords, se stabilise avec 23 députés (+1). L'Assemblée nationale compte enfin 9 députés non inscrits, qui ont décidé de n'être affiliés à aucun des 11 groupes politiques qui y siègent.

Quant au parti Reconquête, il n'a fait élire aucun député, n'étant déjà pas parvenu à qualifier de candidat pour le second tour des législatives. Lors des élections européennes du 9 juin 2024, le parti d'Éric Zemmour avait bénéficié du système proportionnel de ce scrutin pour faire élire ses cinq premiers candidats au Parlement européen. Entretemps, quatre d'entre eux ont quitté le parti, dont la tête de liste, Marion Maréchal.

Quelle était la composition de l'Assemblée nationale avant la dissolution de juin 2024 ?

Quelle était la composition de l'Assemblée nationale au lendemain des élections législatives de juillet 2024 ?

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13.10.2025 à 13:34

Guerre à Gaza : après la libération des otages israéliens, les dirigeants de l'UE attendus en Égypte

Juliette Verdes

"Vers la fin de la guerre à Gaza ?" [France info]. En vertu de l'accord de paix annoncé dans la nuit du 8 au 9 octobre par le président américain Donald Trump et prévoyant le cessez-le-feu, "les 48 otages ou corps d'otages encore retenus dans la bande de Gaza, parmi lesquels 20 sont vivants, [devaient] être rendus à […]

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Texte intégral (2069 mots)
Le président du Conseil européen, António Costa (à gauche) participe au sommet présidé par Donald Trump et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi (à droite), aux côtés des dirigeants d'une vingtaine de pays - Crédits : Conseil européen

"Vers la fin de la guerre à Gaza ?" [France info]. En vertu de l'accord de paix annoncé dans la nuit du 8 au 9 octobre par le président américain Donald Trump et prévoyant le cessez-le-feu, "les 48 otages ou corps d'otages encore retenus dans la bande de Gaza, parmi lesquels 20 sont vivants, [devaient] être rendus à Israël avant [ce lundi 13 octobre] à 9 heures GMT (11 heures à Paris)", rappelle Nouvel Obs.

"Un groupe de sept otages puis 13 autres ont été remis à la Croix-Rouge, puis à l’armée israélienne dans la matinée", relate Le Monde ce midi. "À l'annonce de ces libérations attendues depuis deux ans par Israël tout entier, première étape du plan proposé par le président américain, des milliers de personnes massées sur la place des Otages à Tel-Aviv ont exulté", relate Courrier International.

Selon les conditions fixées par la première étape du plan de paix, le retour des otages "doit s'accompagner de la libération par Israël de 250 détenus [palestiniens]'" condamnés à perpétuité, auxquels s'ajoutent "1 700 Gazaouis, emprisonnés depuis le 7 octobre 2023 mais considérés comme 'non terroristes', ainsi que 22 mineurs" [Libération]. La première phase vise également "à instaurer un cessez-le-feu permanent […] et à garantir le rétablissement complet de l'aide humanitaire à Gaza", fait savoir l'Elysée [Les Échos].

Un sommet sans Israël ni le Hamas

"Le président américain Donald Trump est arrivé lundi matin à la Knesset, le parlement israélien à Jérusalem, où il doit prononcer un discours devant les députés israéliens", fait savoir Le Nouvel Obs. Le président de la Maison blanche "se rendra ensuite à Charm el-Cheikh, station balnéaire du Sinaï, où il présidera avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi un 'sommet pour la paix' consacré à Gaza, en présence de dirigeants de plus de vingt pays et du secrétaire général de l'ONU António Guterres".

Aucune des parties prenantes au conflit, Hamas comme gouvernement israélien, n'est attendue à ce sommet. Après avoir laissé entrevoir qu'il s'y rendrait, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a finalement décliné lundi matin "en raison de la coïncidence avec le début de la fête" juive de Simhat Torah [Le Monde]. "Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas", y assistera en revanche, a annoncé le président français Emmanuel Macron [Libération].

Concrètement, le sommet "vise à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, à renforcer les efforts pour instaurer la paix et la stabilité au Moyen-Orient, et à ouvrir une nouvelle page de sécurité et de stabilité régionale", a annoncé samedi la présidence égyptienne au deuxième jour de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas [France info].

Les Européens attendus en Égypte

"Le Premier ministre britannique Keir Starmer sera, lui aussi, présent au sommet", poursuit la radio. Du côté de l'Union européenne sont attendus le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, le chancelier allemand Friedrich Merz, le président du Conseil européen António Costa ou encore le président français Emmanuel Macron. Ce dernier a salué la libération des otages israéliens, estimant sur X que "la paix devient possible pour Israël, pour Gaza et la région" [Le Figaro].

Les pays médiateurs de l'accord de cessez-le-feu doivent signer "un document mettant fin à la guerre dans la bande de Gaza" durant le sommet, a assuré dimanche le ministère des Affaires étrangères égyptien dans un communiqué [France info]. Une source diplomatique indique que ces pays seront "les États-Unis, l'Égypte, le Qatar et probablement la Turquie" [Courrier International].

Quel rôle de l'UE dans la force internationale de stabilisation ?

Une fois un cessez-le-feu durable établi, l'Union européenne va "très vraisemblablement" augmenter sa présence sur le terrain à Gaza, a souligné dimanche sur France 3 le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot [France info].

L'Europe est déjà présente sur le terrain à travers deux missions : "la première, qui est une mission de surveillance au poste-frontière de Rafah (EUBAM), à laquelle des gendarmes français participent, 'va jouer un rôle très important pour les points de passage'", assure Jean-Noël Barrot [Times of Israël]. La seconde (EUPOL COPPS) assure la formation des policiers palestiniens.

La force internationale de stabilisation "n'a pas vocation à prendre à sa charge l’intégralité de la sécurité", a expliqué le ministre français. "C'est bien évidemment des policiers palestiniens qui vont le faire, encore faut-il les former", a-t-il commenté. Outre les Européens, l'Indonésie et la Turquie ont d'ores et déjà indiqué qu’elles souhaitaient prendre part à cette force internationale [France info].

La deuxième phase du plan en 20 points, "au coeur de divergences entre Israël et le Hamas, concerne le désarmement du mouvement islamiste, l'exil de ses combattants et la poursuite du retrait par étapes d'Israël de Gaza" [Les Échos]. "Reste à savoir si ce sommet en Égypte va lever les points en suspens", prévient Le Dauphiné Libéré. "La direction du Hamas semble unanime à rejeter le désarmement du mouvement, considéré comme terroriste par Israël, les États-Unis et l'Union européenne notamment, un autre point essentiel du plan américain".

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13.10.2025 à 11:38

Gouvernement Lecornu II : Jean-Noël Barrot et Benjamin Haddad reconduits à la diplomatie et l'Europe, l'eurodéputée Marie-Pierre Vedrenne fait son entrée

Vincent Lequeux

La composition du deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu a été révélée dimanche soir, une semaine après l'échec de sa première tentative. Auprès du Premier ministre, trente-quatre ministres et ministres délégués y figurent, dans une équipe qualifiée par l'Élysée de "mélange de société civile (…) et de jeunes parlementaires". À travers ces nouveaux visages, le gouvernement […]

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Texte intégral (2805 mots)
Gouvernement Lecornu II
Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe, et Marie-Pierre Vedrenne, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, sont membres du gouvernement Lecornu II dévoilé le 12 octobre 2025 - Crédits : Conseil de l'UE / Parlement européen

La composition du deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu a été révélée dimanche soir, une semaine après l'échec de sa première tentative. Auprès du Premier ministre, trente-quatre ministres et ministres délégués y figurent, dans une équipe qualifiée par l'Élysée de "mélange de société civile (…) et de jeunes parlementaires". À travers ces nouveaux visages, le gouvernement entend démontrer sa capacité à repartir sur des bases solides et apaisées.

Sébastien Lecornu, renommé à Matignon vendredi, avait présenté sa démission quelques jours plus tôt, lundi 6 octobre. Les défections précipitées au sein du parti Les Républicains avaient notamment conduit à la chute du premier gouvernement Lecornu avant même sa prise de fonction.

Remaniement partiel

La nouvelle équipe reconduit douze des dix-huit ministres du gouvernement Lecornu I.

Parmi eux, Gérald Darmanin conserve la Justice, Rachida Dati reste à la Culture, et Jean-Noël Barrot demeure ministre des Affaires étrangères. Catherine Vautrin, ex-ministre du Travail, hérite désormais du portefeuille des Armées, marquant un retour remarqué pour cette figure de la droite sociale.

Le Premier ministre a également fait appel à plusieurs personnalités issues de la société civile et de la haute fonction publique : Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, succède à Bruno Retailleau à l'Intérieur ; Jean-Pierre Farandou, ancien président de la SNCF, prend les rênes du ministère du Travail ; enfin, Monique Barbut, ex-présidente du WWF, devient ministre de la Transition écologique.

Jean-Noël Barrot et Benjamin Haddad, la stabilité diplomatique

Les portefeuilles régaliens de la Diplomatie et des Affaires européennes n'ont pas été bouleversés. Reconduits ce 12 octobre, Jean-Noël Barrot et Benjamin Haddad forment un duo désormais bien rodé au Quai d'Orsay.

Ancien professeur d'économie et héritier d'une dynastie politique de Haute-Loire, Jean-Noël Barrot, membre du MoDem, incarne la continuité dans la politique étrangère du gouvernement. Entré en politique en 2017 comme député, il a progressivement gravi les échelons : d'abord ministre délégué au Numérique sous Élisabeth Borne, puis chargé de l'Europe dans le gouvernement Attal. Michel Barnier lui confie ensuite le Quai d'Orsay en septembre 2024 : il y est depuis resté, traversant sans encombre l'exécutif de François Bayrou. Un maintien qui illustre aussi l'importance du MoDem dans l'équilibre gouvernemental.

À ses côtés, Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l'Europe, demeure un autre pilier de la continuité diplomatique. Issu de l'UMP, rallié très tôt à Emmanuel Macron, il est élu député de Paris en 2022 puis réélu en 2024. Porte-parole du groupe Renaissance à l'Assemblée, il entre au gouvernement en septembre 2024 sous Michel Barnier.

L'entrée remarquée de Marie-Pierre Vedrenne

L'une des surprises du gouvernement Lecornu II vient de Marie-Pierre Vedrenne, 43 ans, eurodéputée du MoDem. Conseillère régionale de Bretagne et ancienne directrice de la Maison de l'Europe de Rennes et de Haute-Bretagne, elle rejoint le gouvernement comme ministre déléguée auprès de Laurent Nuñez à l'Intérieur.

Elue au Parlement européen en mai 2019, puis réélue en juin 2024, elle avait récemment été écartée de la présidence de la délégation française du groupe politique libéral Renew. Son départ du Parlement européen permet par ailleurs le retour à Strasbourg de Jérémy Decerle, ancien eurodéputé et agriculteur.

L'ancienne députée européenne Catherine Chabaud, élue en 2019 sur la liste Renaissance, devient quant à elle ministre chargée de la Mer et de la Pêche. Ancienne navigatrice célèbre pour avoir été la première femme à boucler un tour du monde à la voile en solitaire, elle est reconnue pour son engagement en faveur de la protection des océans.

Semaine décisive

Malgré les tractations politiques ces derniers jours, les équilibres du nouveau gouvernement restent globalement inchangés. Celui-ci est toujours dominé par Renaissance (douze membres), suivi de six ministres Les Républicains (mais exclus du parti depuis leur entrée au gouvernement), quatre MoDem, trois Horizons, et un représentant de l'UDI. La nomination de Laurent Panifous, ancien socialiste devenu indépendant en 2022, marque une relative ouverture à gauche.

Si elle clôt une semaine de tensions, la présentation du gouvernement ouvre aussi une autre séquence cruciale. Sébastien Lecornu doit prononcer sa déclaration de politique générale mardi 14 octobre à l'Assemblée nationale, selon la porte-parole Maud Bregeon. Le premier Conseil des ministres se tiendra le matin même, à 10 heures.

Dès cette semaine, l'exécutif devra s'attaquer à un chantier redoutable : la préparation du budget 2026, que le Parlement devra examiner sous 70 jours, conformément à la Constitution. Or le climat parlementaire promet d'être tendu. La France insoumise et le Rassemblement national ont déjà annoncé le dépôt de motions de censure. Maud Bregeon a d'ailleurs prévenu, ce matin sur RTL : "la censure c'est l'autoroute vers la dissolution".

Les membres du gouvernement Lecornu II

  • Sébastien Lecornu, Premier ministre
  • Laurent Nuñez, ministre de l'Intérieur 
  • Catherine Vautrin, ministre des Armées et des Anciens Combattants
  • Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail et des Solidarités
  • Monique Barbut, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature
  • Gérald Darmanin, garde des Sceaux, ministre de la Justice
  • Roland Lescure, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique
  • Serge Papin, ministre des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat, du Tourisme et du Pouvoir d'achat
  • Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, de l'Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire
  • Edouard Geffray, ministre de l’Éducation nationale
  • Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères
  • Rachida Dati, ministre de la Culture
  • Stéphanie Rist, ministre de la Santé, des Familles, de l'Autonomie et des Personnes handicapées
  • Naïma Moutchou, ministre des Outre-mer
  • Françoise Gatel, ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation
  • Amélie de Montchalin, ministre de l'Action et des Comptes publics
  • Philippe Baptiste, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Espace
  • Marina Ferrari, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative
  • Philippe Tabarot, ministre des Transports
  • Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement

Ministres délégués auprès du Premier ministre :

  • Laurent Panifous, chargé des Relations avec le Parlement
  • Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement
  • Aurore Bergé, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations

Ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur :

  • Marie-Pierre Vedrenne 

Ministre déléguée auprès de la ministre des Armées et des Anciens Combattants :

  • Alice Rufo

Ministres délégués auprès de la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature :

  • Catherine Chabaud, chargée de la Mer et de la Pêche
  • Mathieu Lefevre, chargé de la Transition écologique

Ministres délégués auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique :

  • Sébastien Martin, chargé de l'Industrie
  • Anne Le Hénanff, chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique

Ministres délégués auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères :

  • Benjamin Haddad, chargé de l'Europe
  • Nicolas Forissier, chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité
  • Eléonore Caroit, chargée de la Francophonie, des Partenariats internationaux et des Français de l'étranger

Ministre déléguée auprès de la ministre de la Santé, des Familles, de l'Autonomie et des Personnes handicapées :

  • Charlotte Parmentier-Lecocq, chargée de l'Autonomie et des Personnes handicapées

Ministre délégué auprès de la ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation :

  • Michel Fournier, chargé de la Ruralité

Ministre délégué auprès de la ministre de l'Action et des Comptes publics : 

  • David Amiel, chargé de la Fonction publique et de la réforme de l’État.

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